Hermann SPATZ

03.02.1912 - | Naissance: | Résidence:

Hermann SPATZ

 

Hermann SPATZ né le 3 février 1912 vit à Essen sa ville natale. En 1939, il est interné à Dachau puis relâché grâce à un faux visa pour Cuba. Il part pour la Belgique où il est arrêté. Il est alors envoyé au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques). Il parvient à s’évader et se rend chez sa famille à Lyon (Rhône). A l’été 1944, trahi par son accent, il est arrêté dans la rue par un milicien et envoyé à la prison de Montluc. Il est ensuite envoyé à Drancy puis déporté le 31 juillet 1944 par le convoi n°77.

Nous avons retrouvé les informations suivantes dans les deux fichiers de la Gestapo sur Hermann Spatz ainsi que dans celui de l’institution pénitentiaire de Essen :  Hermann Spatz est né le 3 février 1912 à Essen, Arens Str. 11., sixième fils après Leon (1892), Esther ou Erna (1896), Wilhelm (1902), Oskar (1904), Bianca (1907) et Elias (1914). Ses parents étaient Abraham Spatz (1868), un commerçant et Bertha Spatz née Häusler (1873).

A partir de ses six ans jusqu’à ses quatorze ans, il va à l’école élémentaire israélite à Essen où il réussit ses études “avec succès”. Il est ensuite embauché comme “apprenti” (d’après les fichiers de la Gestapo) dans l’entreprise Rottman (branche inconnue), à Gelsenkirchen, à une dizaine de kilomètres de Essen. Après son apprentissage, il devient vendeur pour l’entreprise Franck & Cie implantée à Essen, où il reste jusqu’en juillet 1931. Il a alors 19 ans.

Ensuite, jusqu’en décembre 1936, il travaille à Leipzig, à Francfort a/M, et à Chemnitz en tant que vendeur pour l’entreprise Fobeier.

A partir de là, il devient un représentant commercial indépendant à Essen, et d’après les fichiers de la Gestapo, il se qualifie de juif et détient la nationalité allemande. (cf les actes de la Gestapo RW 58 N 7301 et N 51786 paragraphe Bl. 12)

En 1936, Hermann souhaite une carte de permis de voyage valable pour l’année 1936. A partir de 1935, Hermann Spatz avait comme projet de partir à Lyon avec comme motif: visiter sa soeur Erna Grünberg. Le 22 avril 1937, il acquiert un visa pour la France. Son séjour durera entre le 15 mai et le 15 juin 1937.

Entre la période du 15 juin 1937 et du 11 novembre 1938, aucune information n’a été trouvé ni nous a été fourni, qui pourraient dévoiler des étapes éventuelles dans la vie de Hermann Spatz.
Deux jours après la nuit de Cristal, le 11 novembre 1938, Hermann Spatz est arrêté (lieu?) car il est suspecté d’être impliqué dans le meurtre du conseiller d’ambassade Ernst von Rath. Le 14 novembre 1938, il apprend la mort de sa mère, qui est ensuite enterrée à 13h au cimetière juif dans le quartier de Segeroth, à Essen. Hermann est donc autorisé à se rendre à Essen pour la durée de la cérémonie. Il est ensuite déporté, le 16 novembre 1938 à Dachau. Enfin, il sera définitivement libéré à partir du 23 novembre 1938.

Le 12 décembre 1938, la Gestapo reçoit une lettre de Abraham Spatz, le père de Hermann : “En soumettant une lettre au consulat Cubain à Lyon, il a été demandé que le détenu juif Hermann Spatz, qui y était emprisonné, avait immédiatement obtenu le visa pour rentrer à Cuba sur présentation d’un passeport en cours de validité.”
Malheureusement, cette information porte à confusion, car dans cette lettre, le père du détenu demande sa libération, alors qu’il n’est plus prisonnier. D’ailleurs, nous ne disposons d’aucun renseignement sur un éventuel séjour à Cuba.

D’après l’acte de la Gestapo, du 7 février 1939, Hermann Spatz s’est retiré en Angleterre, tandis qu’il se trouvait d’abord à Bruxelles (date ?), puis début 1940 en Auvers.

Le 29 avril 1940, Hermann Spatz dépose une requête de passeport, cependant le 7 juin 1940 la Gestapo le lui refuse.

A cette période (date ?), après avoir été arrêté à Lyon (date?), et être passé par Montluc (date?) (d’après les archives des prisonniers de Montluc), Hermann Spatz va être déporté à Drancy le 24 juillet 1944, cette fois pour une raison raciale (fiche officielle de Drancy), un camp de passage. Puis, il est emmené à Auschwitz le 31 juillet 1944 dans le convoi 77. Il est transféré par la Marche de la Mort à Dachau (date ?), pour enfin être déporté le 28 janvier 1945, jour de la libération de Dachau, à Mühldorf (camp secondaire), d’après les actes de la Gestapo, il aurait été libéré entre le 1 et le 2 mai 1945, et d’après le témoignage de sa famille, ainsi que d’après les archives du mémorial de la Shoah il serait mort en déportation.

Sources :

Contributeur(s)

les élèves de première de la Cité Scolaire Internationale de Lyon, en direction de leur professeur d'Histoire-Géographie, Frédéric Fouletier

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