Lydie STRAUSS

1936 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , , , ,

Lydie STRAUSS née ZITKO

Biographie réalisée par Sigrid GAUMEL, Agrégée de Géographie

Photo provenant de la collection de Serge KLARSFELD, Fonds Mémorial de la Shoah.

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Für unsere deutschsprachigen Leser*innen: Die Biografie ist unterhalb der französischen Version auch auf deutsch verfügbar.
Übersetzt von Greta Hamidi
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Nous avons essayé ici de retracer l’histoire personnelle de Lydie Strauss née Zitko. Nous invitons le lecteur à consulter également les biographies de Madeleine Edmonde Strauss née Geismar, de Léon Norbert Strauss, de Rosalie Marie Geismar née Bogusch, et de Juliette Jeanne Bogusch sur le site de l’association Convoi 77. Ces 5 personnes, d’une même famille juive ayant vécu à Colmar (Haut-Rhin), ont toutes été déportées à Auschwitz-Birkenau, par le convoi 77, le 31 juillet 1944.

Lydie Zitko : une enfant adoptée (?) ayant vécu à Colmar (1936-1940)

Lydie Zitko naît le 14 novembre 1936 à Wiesbaden en Allemagne[1], ville distante d’environ 40 km de Francfort-sur-le-Main, où est domiciliée, Otto Strasse (rue Otto), Lisbeth[2] Zitko née Kohn, la mère de Lydie. Le père de Lydie, Gust(av) Zitko, marchand itinérant, sans adresse fixe, semble absent lors de l’accouchement : la déclaration de naissance de Lydie n’a en effet pas été réalisée par son père, mais par le directeur des bureaux de l’hôpital de la ville de Wiesbaden, hôpital sis au 62 Schwalbacher Strasse (62, rue Schwalbacher).  L’acte de naissance de Lydie mentionne une annotation en bas à droite : 15/5 1927 Belgrad, Jugosl.. Lydie et/ou son père sont-ils de nationalité yougoslave ?
Lydie aurait été accueillie par le NID de Strasbourg[3], probablement une association ou un service public d’assistance recueillant, en vue d’adoption, des enfants orphelins ou abandonnés. Nous n’avons pas trouvé l’acte de légitimation d’adoption de Lydie Zitko[4], et ignorons la date précise d’installation de Lydie chez Madeleine et Léon Strauss, ses parents « adoptifs ».
Les parents « adoptifs » de Lydie, Madeleine Edmonde Strauss, née Geismar le 24 avril 1911 à Colmar au 35 Bärengasse (35, rue de l’Ours)[5], et Léon Norbert Strauss né le 24 novembre 1907 à Obernai au 12 Marktgasse (12, rue du Marché)[6], se sont mariés le 26 septembre 1934 à Colmar[7] (sans contrat de mariage), et n’ont pas d’enfant.
Après leur mariage, Madeleine et Léon Strauss habitent à Colmar au 17, rue du Nord (2e étage)[8] avec la mère de Madeleine, Rosalie Marie Geismar née Bogusch le 23 février 1881 à Hanovre (Allemagne)[9], veuve de Marcel Geismar. Madeleine est employée de bureau, secrétaire au syndicat médical de Colmar ; Léon est employé de commerce chez Lehmann cuirs en 1936[10]. Le recensement de 1936 mentionne que Madeleine, Léon et Rosalie sont de nationalité française et savent parler le français. Léon dispose d’un degré d’instruction élevé (niveau 5), du brevet d’aptitude musicale et du brevet pour conduire des automobiles[11]. Léon a les cheveux bruns, les yeux gris-bleu, le front haut et le visage rond, il mesure 1m75[12].
A la fin des années 1930, l’antisémitisme progresse en France. La population, qui subit la crise économique mondiale, les affrontements politiques et les scandales politico-financiers à l’époque du Front Populaire, se retourne contre les juifs. En Alsace, les organisations et les partis d’extrême-droite appellent à boycotter les commerces juifs et diffusent tracts et journaux antisémites[13].  Après la signature des accords de Munich (30 septembre 1938), les juifs sont accusés de pousser la France à la guerre, afin de défendre les juifs allemands. Des groupes antisémites s’attaquent, à Strasbourg et à Mulhouse notamment, à des entreprises juives, brisant les vitres, saccageant et pillant les magasins et blessant leurs occupants.
Début avril 1938, Rosalie Geismar, Madeleine et Léon Strauss, ainsi que Lydie (?), s’installent au 8, rue Erckmann-Chatrian à Colmar[14] (or, d’après l’annuaire de la ville de Colmar de 1938, ils habiteraient toujours au 17, rue du Nord à Colmar ; de plus, ils ne figurent plus dans l’annuaire de Colmar de 1939).

L’entrée en guerre et la fuite à Cannes puis au Cannet (Alpes-Maritimes) (1940)

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, environ 25 000 Juifs vivent en Alsace, et il y aurait eu, en janvier 1940, 6000 combattants juifs dans l’armée française[15]. Parmi eux, le père « adoptif » de Lydie, Léon Strauss, est rappelé à l’activité le 23 août 1939 et affecté au 28e régiment d’infanterie de forteresse (RIF) installé sur la ligne Maginot du Rhin, dans le secteur fortifié de Colmar[16].
Le 1er septembre 1939, l’armée allemande envahit la Pologne. Le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne. Tous les villages alsaciens (et mosellans) situés près de la frontière allemande, ainsi que la ville de Strasbourg, doivent être évacués par les habitants. La zone ainsi évacuée constitue le « Front d’Alsace » qui demeure fort calme durant 8 mois. Pendant cette « drôle de guerre », les soldats, comme Léon Strauss, restent dans leurs casemates de la ligne Maginot, attendent les ordres, trouvent des occupations.
Madeleine, Lydie âgée de 2 ans et 9 mois, et sans doute Rosalie, ont fui l’Alsace le 1er septembre 1939 et se réfugient dans les Vosges à Eloyes (à environ 80 km à l’Ouest de Colmar). Elles semblent revenir, le 15 janvier 1940, à Colmar au 8, rue Erckmann-Chatrian[17].
Le 6 avril 1940, Madeleine et Lydie, accompagnée de Rosalie[18], la grand-mère de Lydie, et de Juliette Jeanne Bogusch[19], sœur de Rosalie, fuient l’Alsace et trouvent refuge à Cannes (Alpes-Maritimes). Elles habitent au 14bis rue d’Antibes à Cannes[20] [21].
Le 10 mai 1940, l’armée allemande lance son offensive et envahit les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, contournant la ligne Maginot. Le 14 mai 1940, des chars allemands entrent en France près de Sedan, et un mois plus tard, le 14 juin 1940, Paris est occupé par la Wehrmacht. Le 28e RIF occupant le secteur fortifié de Wolfgantzen (au Nord-Ouest de Neuf-Brisach), et dont Léon Strauss fait partie, est attaqué le 15 juin 1940 lors de l’offensive allemande sur le Rhin. Le régiment se replie sur ordre à partir du 17 juin 1940 vers les Vosges, où les deux bataillons sont finalement capturés les 21 et 22 juin 1940[22]. Léon Strauss est fait prisonnier des Allemands sur la ligne Maginot, mais il réussit à s’échapper et à rejoindre sa famille, probablement à Cannes[23].
La famille déménage ensuite au Cannet, commune voisine de Cannes (nous ne connaissons pas la date de déménagement au Cannet). Madeleine, Léon, Lydie, ainsi que Rosalie et Juliette, habitent, alors, la Villa Le Bosquet au 6 rue de Madrid au Cannet[24], une belle villa avec un vaste jardin, et ce jusqu’au 25 juin 1944.
L’armistice, signé le 22 juin 1940 avec l’Allemagne, et le 24 juin 1940 avec l’Italie, entre en vigueur le 25 juin 1940. Le territoire français est divisé en deux zones : la zone occupée par les Allemands au Nord, et la zone dite « libre » au Sud dirigée par le gouvernement de Vichy. L’Alsace-Moselle est annexée de fait et rattachée au Reich nazi, l’armée allemande occupe ce territoire et y installe son administration. Dès le 13 juillet 1940, le Gauleiter Wagner, chef de l’administration civile en Alsace, décide d’expulser les juifs restés en Alsace, et de confisquer tous leurs biens, intérêts et droits au profit du Reich[25].
Plus de 3000 juifs sont ainsi expulsés vers la zone non-occupée. En 3 jours, les nazis ont fait de l’Alsace une région judenrein. Les nazis ont également voulu effacer toute trace de la présence juive en Alsace (destruction ou endommagement de nombreuses synagogues – notamment à Strasbourg et à Mulhouse, saccage de cimetières israélites notamment à Colmar).

La vie sous le régime de Vichy (22 juin 1940-8 novembre 1942), et sous l’occupation italienne (9 novembre 1942- 8 septembre 1943)

Après la signature de l’armistice par la France (22 juin 1940), le département des Alpes-Maritimes se situe en zone Sud, zone où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy. Le gouvernement du maréchal Pétain fait preuve d’un antisémitisme racial, et proclame, dès l’automne 1940, l’existence d’une « race juive ». Le 3 octobre 1940, il promulgue la loi portant sur le « Statut des Juifs », et le 2 juin 1941, il ordonne un recensement sur tout le territoire et promulgue un deuxième statut des juifs. Jusqu’à la fin 1942, l’Etat français adopte et publie plus d’une centaine de textes juridiques visant les juifs[26]. Il participe aussi activement à la déportation des juifs étrangers. Les juifs alsaciens de nationalité française sont soumis au statut des juifs du 3 octobre 1940, toutefois, le gouvernement de Vichy n’a pas imposé le port de l’étoile jaune en zone libre.
En réaction au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942), les Allemands décident, aussitôt, d’envahir et de militariser la zone libre, laissant aux Italiens les départements situés à l’Est du Rhône, dont notamment les Alpes-Maritimes où vit la famille Geismar-Bogusch-Strauss. Dans les départements sous leur contrôle, les Italiens se montrent bienveillants envers les Juifs : il n’y a pratiquement plus d’arrestations, ils s’opposent même par la force aux directives allemandes et françaises, ils font ainsi pression sur les préfets de Vichy pour qu’ils ne fassent pas appliquer la mention « juif » sur les papiers d’identité[27]. La famille Geismar-Bogusch-Strauss a probablement bénéficié de la clémence italienne. Lydie Strauss, âgée de 6 ans en 1942, a, sans doute, été scolarisée dans une école au Cannet[28].

L’occupation allemande (à partir du 9 septembre 1943), l’arrestation et la déportation (31 juillet 1944)

Tout change avec l’armistice de l’Italie et l’arrivée des Allemands le 8 septembre 1943. Les Alpes-Maritimes, occupées par les Allemands jusqu’en août 1944, cessent d’être une zone refuge pour les juifs. Le SS Aloïs Brunner, Obersturmbannführer, s’installe à Nice le 10 septembre 1943 et dirige un commando spécial chargé d’organiser la chasse systématique de tous les juifs de la Côte d’Azur[29]. Leur quartier général, situé à l’Hôtel Excelsior, près de la gare de Nice, sert à rassembler et à héberger des juifs destinés à la déportation. Des dénonciateurs rémunérés et des « physionomistes » secondent les unités de la Gestapo, ils sillonnent les rues, ratissent les hôtels. Tous les hommes sont examinés, contraints de baisser leur pantalon et, s’ils sont circoncis, sont aussitôt arrêtés[30]. De l’arrivée de l’équipe Brunner à Nice, à son départ en décembre 1943, soit environ 80 jours, 2142 Juifs sont arrêtés et enregistrés à l’Hôtel Excelsior[31].
Le sort de la petite Lydie âgée de 7 ans, de ses parents « adoptifs » Madeleine et Léon Strauss, de Rosalie Geismar, et de Juliette Bogusch, a été décrit par le Docteur Kruger de Cannes[32], lors du procès le 7 juin 1945, devant le tribunal de Grasse, du dénonciateur de la famille Geismar-Bogusch-Strauss, un nommé Finck. Selon le rapport du Docteur Kruger, la famille a été arrêtée le 25 juin 1944 et a été emmenée à la villa Montfleury, le siège de la Gestapo à Cannes. Le 27 juin 1944, la famille a été transférée à l’hôtel Excelsior à Nice, et 15 jours plus tard, dirigée vers le camp de Drancy, situé à 4km de Paris en Seine-Saint-Denis.
Le camp de Drancy est un camp de transit, où sont concentrés les Juifs avant la déportation vers Auschwitz-Birkenau. A l’arrivée au camp de Drancy, l’administration française s’approprie toutes les possessions des internés, remplissant soigneusement une fiche pour chaque personne[33]. Un double des reçus des valeurs confisquées est établi par le service d’ordre juif. Le plus souvent, un seul reçu est réalisé pour une famille entière. Ainsi, Léon Strauss s’est vu confisquer 3158 francs par l’administration, comme l’atteste le reçu du 12 juillet 1944 signé du « chef de la police » juive du camp de Drancy[34].
Le 31 juillet 1944, Lydie, ses parents « adoptifs » Madeleine et Léon Strauss, Rosalie Geismar et Juliette Bogusch ont été déportés de Drancy à Auschwitz-Birkenau avec le convoi 77, comme l’atteste la liste originale du convoi de déportation[35].  Ils sont arrivés à Auschwitz-Birkenau le 3 août 1944.
D’après le témoignage d’un déporté Broido ou Broydo Albert[36], compagnon de Léon Strauss jusqu’au camp d’Auschwitz, il est plus que probable que les trois femmes et Lydie, « étant pâles et souffrantes », aient été transférées immédiatement par camions aux chambres de gaz où elles ont été gazées et enfin brûlées[37]. La date de décès de Rosalie[38], Juliette[39], Madeleine[40] et Lydie[41] est le 3 août 1944.
Léon Strauss, arrivé à la gare d’Auschwitz, a marché à pied jusqu’au camp d’Auschwitz[42]. Déshabillé, tondu et tatoué sur le bras gauche (B88 et deux chiffres inconnus), Léon doit travailler pendant 2 mois au camp ; il est affecté au kommando de la réparation des rues et plus tard à la canalisation. Fin septembre, Léon Strauss a eu une infection aiguë du doigt et a dû se rendre à l’infirmerie du camp. Le 3 octobre 1944, Léon Strauss a été gazé à Birkenau puis brûlé au four crématoire. L’acte de décès de Léon Strauss mentionne « mort pour la France » suivant l’avis du ministère des anciens combattants en date du 28 novembre 1945, mention à laquelle tout déporté racial a droit de par la loi, et « mort en déportation » suivant l’avis du Ministre de la Défense en date du 29 septembre 2003[43].

Lieux de mémoire et projets mémoriels

Différents lieux de mémoire honorent les déportés. Sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah à Paris figurent notamment les noms de Strauss Lydie, Strauss Edmée, Strauss Léon, Geismar Rosalie, et de Bogusch Juliette[44].
La stèle mémorielle du cimetière israélite de Colmar mentionne les noms et âges des déportés juifs ayant habité à Colmar, y figurent : Strauss (Zitko) Lidy (8 ans), Strauss-Geismar Madeleine (33 ans), Strauss Léon (38 ans), Geismar-Bogusch Rosa (60 ans), et Bogusch Juliette (58 ans). A Mulhouse, le monument mémoriel au cimetière israélite mentionne le nom de Bogusch Juliette (55 ans). Nous remarquons l’orthographe approximatif des prénoms, et l’âge variable des personnes mentionnées sur les monuments.
Au Cannet, une stèle a été érigée au jardin du Tivoli, au cœur de la ville, près du monument aux morts des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945, le 1er juillet 2011 à la mémoire des habitants juifs du Cannet déportés entre 1942 et 1944. Cette plaque mentionne les noms de Léon et Edmée Strauss et de leur fille Lydie (8 ans). Une fois encore, l’orthographe des prénoms et noms des personnes est approximatif : il s’agit bien de Madeleine Edmonde Strauss née Geismar et de Lydie Strauss née Zitko. De plus, les noms de Rosalie Geismar et de Juliette Bogusch ne figurent pas sur ce monument. Nous avons pris contact avec l’AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes), M. Wolman de l’association nous a assuré que les noms de Rosalie et de Juliette seront prochainement ajoutés sur une nouvelle plaque commémorative.
La mémoire de Lydie Strauss née Zitko, de ses parents « adoptifs » Madeleine Strauss née Geismar et Léon Strauss, et de Rosalie Geismar née Bogusch, pourrait être davantage honorée par l’installation de Stolpersteine devant le dernier domicile des déportés, c’est-à-dire au 8 rue Erckmann-Chatrian à Colmar.

Remarque

La photographie de Lydie Zitko reproduite avec cette biographie provient du site internet du Mémorial de la Shoah de Paris, le Mémorial faisant partie des sponsors de l’association Convoi 77. Cote : Add8=144a.jpg. Coll. Serge Klarsfeld.

Remerciements

Je voudrais remercier Mme Nicole Hermann, belle-fille de Mme Mariette Hermann née Geismar, pour m’avoir permis de compléter les arbres généalogiques de la famille Geismar. Je remercie également M. Ivan Geismar, M. Jacques Geismar et son père.
Je remercie vivement M. Serge Jacubert et l’Association Convoi 77, pour m’avoir fourni de nombreux documents émanant du PAVCC, SHD (Caen).
Il me tient aussi à cœur de remercier Mme Michèle Merowka, Présidente de l’AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes, association dont le but est la pose de plaques commémoratives dans les établissements scolaires), et M. Roger Wolman qui m’ont fourni des renseignements quant aux archives disponibles à la mairie du Cannet, et des photographies.
Je remercie également M. Daniel Fuks, pour le partage de documents de travail, son aide et ses conseils.
Enfin, j’adresse mes remerciements à Mme Doris Kohl, archiviste aux archives municipales de Colmar pour son aide, ses conseils et les documents fournis, ainsi qu’à M. Olivier Holder, archiviste aux archives départementales du Haut-Rhin pour son aide et sa disponibilité. Merci enfin à M. Martin Gugg, Professeur d’Allemand, pour son aide linguistique.

Biographie achevée le 05 avril 2020.

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Lydie Strauss geboren Zitko


Das Foto stammt aus der Sammlung von Serge Klarsfeld, Memorial de la Shoah.
Die folgende Biografie wurde von Sigrid Gaumel recherchiert und verfasst.
Wir haben versucht, die persönliche Lebensgeschichte von Lydie Strauss nachzuverfolgen. Wir möchten den Lesenden freundlich darauf hinweisen, auch die Biografien von Madeleine Edmonde Strauss, Léon Norbert Strauss, Rosalie Marie Geismar und von Juliette Jeanne Bogusch auf der Seite der l’association Convoi 77 nachzulesen. Diese Familie lebte in Colmar und wurde am 31. Juli 1944 mit dem Convoi 77 nach Auschwitz- Birkenau deportiert.

Lydie Zitko: Ein Adoptivkind (?) aus Colmar (1936-1940)

Lydie wird am 14. November 1936 in Wiesbaden, Deutschland in der Otto Straße geboren, der Wohnsitz ihrer Mutter Lisbeth Zitko, geb. Kohn. Der Vater von Lydie, Gustav Zitko, war während ihrer Geburt vermutlich abwesend, da er fahrender Händler war.
Die Geburtsurkunde von Lydie wurde nicht von ihrem Vater, sondern vom Direktor des Büros des Städtischen Krankenhauses Wiesbaden augestellt. Darin ist unten rechts zu lesen 15/5 1927 Belgrad, Jugosl. Haben Lydie oder ihr Vater vielleicht die jugoslawische Nationalität?
Lydie wird von dem NID Straßburg aufgenommen, ein Verein oder Amt zuständig für Adoption von Waisen. Wir konnten die Adoptionspapiere von Lydie nicht finden. Auch das Ankunftsdatum bei ihren Adoptiveltern, Madeleine und Léon Strauss, ist uns nicht bekannt.
Madeleine Edmonde Strauss, geb. Geismar am 24. April 1911 in Colmar in der Bärengasse 35 [5] und Léon Norbert Strauss geb. am 24.November 1907 in Obernai in der Marktgasse 12 [6], heiraten am 26.September 1934 in Colmar[7] (ohne Ehevertrag) und haben keine Kinder.
Nach ihrer Heirat, leben Madeleine und Léon Strauss in Colmar (Nordstarße 17)[8] zusammen mit der Mutter von Madeleine, Rosalie Marie Geismar geb. Bogusch am 23. Februar 1881 in Hannover[9].
Madeleine arbeitet als Büroangestellte und Sekretärin bei einer medizinischen Gewerkschaft. Léon ist Angestellter bei dem Ledergeschäft Lehmann 1936[10]. Die Volkszählung von 1936 zeigt, dass Madeleine, Léon und Rosalie die französische Staatsbürgerschaft haben und zudem Französisch sprechen.
Léon verfügt über ein hohes Bildungsniveau, einen musikalischen Eignungsnachweis, sowie einen Führerschein[11]. Léon hat braune Haare, grau-blaue Augen, ein rundliches Gesicht und ist ca. 1m75 groß[12].
Ende 1930, nimmt der Antisemitismus in Frankreich stark zu. Die Bevölkerung, die unter der weltweiten Finanzkrise leidet, die politischen Auseinandersetzungen und die früheren finanziell-politischen Skandale des Front Populaire richten sich gegen die Juden.
Im Elsass rufen die rechtsextremen Parteien und Organisation zum Boykott von jüdischen Geschäften auf und verbreiten antisemitische Zeitungen und Flugblätter[13].
Nach der Unterzeichnung des Münchener Abkommens (30. September 1938), werden die Juden beschuldigt, Frankreich zur Verteidigung der deutschen Juden in den Krieg gedrängt zu haben. Antisemitische Gruppen attackieren, vor allem in Straßburg und Mulhausen, jüdische Firmen, plündern Geschäfte und greifen die Inhaber an.
Anfang April 1938 leben Rosalie Geismar, Madeleine und Léon Strauss, sowie Lydie, Erckmann-Chatrian Straße 8[14].

Der Beginn des Krieges und die Flucht nach Cannes und später nach Cannet (Alpes-Maritimes) (1940).

Am Vortag des Zweiten Weltkrieges 1939, lebten ca. 25 000 Juden im Elsass und so gab es im Januar 1940, 6000 jüdische Soldaten in der Französischen Armee[15]. Auch der Adoptifvater von Lydie wurde am 23. August 1939 eingezogen und vom 28. Regiment der Infanterie (RIF) auf der Rhein- Maginot Linie eingesetzt[16].
Am 1. September 1939 fällt die deutsche Armee in Polen ein. Am 3. September erklären Frankreich und Großbritannien Deutschland den Krieg. Alle elsässischen Dörfer nahe der deutschen Grenze, sowie Straßburg, müssen evakuiert werden.
Dieses evakuierte Gebiet bildete die « Front d’Alsace », wo es für ca. 8 Monate ruhig zuging. Während dieser « drôle de guerre », bleiben Soldaten wie Léon Strauss, in den Schützengräben der Maginot Linie, warten auf Befehle und versuchen sich zu beschäftigen.
Madeleine, Lydie, die zu diesem Zeitpunkt 2 Jahre und 9 Monate alt ist und natürliche Rosalie fliehen am 1. September aus dem Elsass und finden in den Vogesen (ca.80 km östlich von Colmar) Zuflucht. Vermutlich kehren sie am 15. Januar 1940 in die Erckmann-Chatrian Straße 8 zurück[17]. Am 6. April 1940, fliehen Madeleine und Lydie, begleitet von Rosalie[18]und Jeanne Bogusch[19], aus dem Elsass nach Cannes (Alpes-Maritimes). Dort lebten sie in der Rue d´Antibes 14[20] [21].
Am 10. Mai 1940 beginnen die Deutschen ihre Offensive und fallen entlang der Maginot Linie in den Beneluxländern ein. Am 14. Mai 1940 erreichen die deutschen Truppen Frankreich nahe Sedan und einen Monat später, am 14. Juni 1940, ist Paris von der Wehrmacht besetzt. Das 28. RIF besetzt den Sektor von Wolfgantzen (Nord- West von Neu-Brisach), somit wird unter anderem auch Léon Strauss am 15. Juni 1940 durch die Offensive der Deutschen attackiert.
Das Regiment bewegt sich nach den Anweisungen vom 17. Juni 1940 in Richtung der Vogesen, wo die zwei Bataillone schließlich am 21.Juni festgenommen werden[22]. Léon Strauss wird von den Deutschen gefangen genommen, ihm gelingt jedoch die Flucht zurück zu seiner Familie, vermutlich nach Cannes[23].
Die Familie zieht schließlich um nach Cannet, (das Umzugsdatum ist uns nicht bekannt). Madeleine, Léon, Lydie, Rosalie und Juliette, leben in der Villa Le Bosquet in der Rue de Madrid 6[24], eine schöne Villa mit großem Garten, bis zum 25. Juni 1944.
Am 25. Juni 1940 tritt der Waffenstillstand in Kraft. Das französische Territorium wird in zwei Zonen aufgeteilt: die zone occupée im Norden, besetzt durch die Deutschen und die sogenannte zone libre im Süden, verwaltet durch die Regierung von Vichy. Das Elsass- Mosel- Gebiet wird von den Nazis annektiert und an das Reich angegliedert.
Ab dem 13. Juli 1940 entscheidet der Gauleiter Wagner, Chef der Zivilverwaltung im Elsass, die verbliebenen Juden im Elsass auszuweisen und ihnen außerdem ihren ganzen Besitz und Rechte zum Vorteil des Reichs zu entziehen[25].
Mehr als 3000 Juden werden aus der nicht-besetzte Zone verwiesen. Innerhalb von drei Tagen, machen die Nazis aus dem Elsass eine judenreine Zone. Sie veruchsten außerdem jegliche Spuren verschwinden zu lassen, die auf die Presänz jüdischen Lebens hinweisen (Zerstörung oder Umbau und Verwüstung von jüdischen Friedhöfen).

Das Leben unter dem Vichy Regime (22. Juni 1940- 8. November 1942) und der italienischen Besatzung (9. November 1942- 8. September 1943).

Nach der Unterzeichnung des Waffenstillstandes durch Frankreich (22. Juni 1940), befindet sich das Departement Alpes-Maritimes in der südlichen Zone, wo das Gouvernement von Vichy regierte. Die Regierung unter Maréchal Pétain verfolgte einen radikalen Antisemitismus und verkündet im Herbst 1940 offiziell die Existenz einer „jüdischen Rasse“.
Am 3.Oktober 1940 wird das Gesetz des « Statut des Juifs » verkündet, am 2. Juni 1941 wird eine Volkszählung angeordnet und es folgt der 2. statut des juifs.
Bis Ende 1942, verfasst und veröffentlicht der französische Staat einige Gesetztestexte im Hinblick auf die Juden[26]. Er beteiligte sich auch aktiv an der Deportation der ausländischen Juden. Die elsässischen Juden mit französischer Nationalität waren dem statut des juifs zugeordnet, trotzdem hatte die Regierung von Vichy das Tragen des Judensterns in der zone libre nicht angeordnet.
Als Reaktion auf den Angriff der Alliierten in Nordafrika im November 1942, entschieden die Deutschen , in der zone libre einzufallen und die Departements östlich der Rhône, also vornehmlich die Alpes-Maritimes, wo die Familie Bogusch-Strauss lebte, den Italienern zu überlassen. In diesen Gebieten zeigten sich die Italiener den Juden gegenüber wohlwollend: es gibt zunächst, keine Verhaftungen mehr, wie es die Regelungen vorsehen würden. Zudem wird auf die Regierung von Vichy Druck ausgeübt, damit die Erwähnung « juif » nicht mehr auf persönlichen Papieren zu lesen ist[27].
Die Familie Geismar-Bogusch-Strauss profierte vermutlich vom gnädigen Verhalten der Italiener. Lydie (1942 6 Jahre alt) kann in Cannet eine Schule besuchen[28].

Besatzung der Deutschen (ab dem 9. September 1943), Verhaftung und Deportation ( 31. Juli 1944).

Alles änderte sich mit dem Waffenstillstand der Italiener und der Ankunft der Deutschen am 8. September 1943. Mit der Besatzung der Alpes-Maritimes durch die Deutschen ab August 1944, waren diese für die Juden kein sicherer Zufluchtsort mehr. Der SS Obersturmbannführer Aloïs Brunner, ließ sich am 10. September 1943 in Nizza nieder und veranlasste ein Spezialkommando zur systematischen Verfolgung der Juden an der Côte d’Azur[29]. Ihr zentrales Viertel, in der Nähe des Bahnhofs, wurde bis zur Deportation zu einem Ghetto. Inspekteure und „ Physionomisten“ zogen durch die Straßen. Alle Männer waren gezwungen, ihre Hose herunter zu lassen. Wenn sie beschnitten waren, wurden sie sofort verhaftet. [30]. Von Der Ankunft des „Brunner Teams“ in Nizza, bis zur Abreise im Dezember 1943, waren es ca. 80 Tage. In dieser Zeit wurden insgesamt 2142 Juden verhaftet und registriert[31].
Das Schicksal der siebenjährigen Lydie, ihrer Adoptiveltern, Madeleine und Léon Strauss, Rosalie Geismar und Juliette Bogusch, wurde von dem Arzt Kruger geschildert[32]. Laut dessen Bericht, wurde die Familie am 25. Juni 1944 verhaftet und in die Villa Montfleury gebracht, der Hauptsitz der Gestapo in Cannes. Am 27. Juni 1944 wurden sie ins Hôtel Excelsior nach Nizza übermittelt und schließlich 15 Tage später, nach Drancy geschickt.
Drancy ist ein Durchgangslager, hauptsächlich für Juden, bevor sie nach Auschwitz- Birkenau deportiert werden. Bei der Ankunft im Lager von Drancy, beschlagnahmte die französische Verwaltung den gesamten Besitz der Gefangenen und für jeden wurden Formulare ausgefüllt[33].
Léon Strauss wurden 3158 francs von der Verwaltung entwendet, wie es eine Bescheinigung vom 12. Juli 1944,vom Polizeichef unterzeichnet, belegt[34]. Am 31.Juli 1944, wird Lydie mit Ihrer Familie von Drancy nach Auschwitz-Birkenau mit dem Convoi 77 deportiert[35]. Sie erreichen Auschwitz am 3.August 1944.
Nach den Aussagen des Kameraden von Léon Strauss und ebenfalls Deportierten Broido oder Broydo Albert[36], ist anzunehmen, dass die drei Frauen direkt nach ihrer Ankunft im Lager in die Gaskammern geschickt und schließlich verbrannt wurden[37]. Der Todestag von Rosalie[38], Juliette[39], Madeleine[40]und Lydie[41] ist der 3. August 1944.
Léon Strauss muss nach der Ankunft am Bahnhof zum Lager laufen[42]. Er wird rasiert und auf dem linken Arm tätowiert (B88 und zwei unbekannte Ziffern). Er muss 2 Monate im Lager arbeiten; er ist im Kommando zur Straßenreparatur und später in der Kanalisation eingesetzt. Ende September bekommt er eine Entzündung am Daumen. Am 3. Oktober 1944 stirbt er schließlich in den Gaskammern. Die Sterbeurkunde besagt, dass er für Frankreich gestorben sei. 2003 wird dies zu „Tod durch Deportation“ geändert[43].

Gedenkorte und Erinnerungsprojekte

Verschiedene Gedenkorte sind den Deportierten gewidmet. Auf der „mur des noms“ im Mémorial de la Shoah in Paris sind die Namen von Strauss Lydie, Strauss Edmée, Strauss Léon, Geismar Rosalie und Bogusch Juliette alle aufgeführt[44].
Die Gedenkstehle vom israelischen Friedhof in Colmar nennt die Namen und das Alter der deportierten Juden, die in Colmar lebten : Strauss (Zitko) Lidy (8 Jahre), Strauss-Geismar Madeleine (33 Jahre), Strauss Léon (38 Jahre), Geismar-Bogusch Rosa (60 Jahre), und Bogusch Juliette (58 Jahre).
In Mulhouse ist der Name vom Juliette Bogusch auf dem Monument erwähnt. Es fallen unterschiedliche Schreibweisen der Namen und variierenden Altersangaben von den genannten Personen auf.
In Cannet, wurde am 11. Juli 2011 eine Stele im jardin du Tivoli, im Herzen der Stadt zur Erinnerung an die, zwischen 1942 und 1944 deportierten Juden aus Cannet errichtet. Dort sind auch die Namen von Léon und Edmée Strauss und ihrer Tochter Lydie zu finden. Die Schreibweise der Namen ist nur ungefähr: es handelt sich höchst wahrscheinlich um Madeleine Edmonde und Lydie Strauss. Jedoch, tauchen die Namen von Rosalie Geismar und Juliette Bogusch nicht auf diesem Monument auf. Wir haben mit dem AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes) Kontakt aufgenommen. M. Wolman von dem Verein hat uns versichert, dass die Namen bald nachträglich hinzugefügt werden.
Das Gedenken an Lydie Strauss , ihrer Adoptiveltern Madeleine et Léon Strauss und von Rosalie Geismar, könnte durch den Einbau von Stolpersteinen vor ihrem letzten Wohnhaus in Colmar weiter geführt werden.

Anmerkung

Die Fotografie von Lydie Zitko ist der Internetseite des Mémorial de la Shoah in Paris entnommen, das Mémorial ist Sponsor der Association Convoi 77.
Cote : Add8=144a.jpg. Coll. Serge Klarsfeld.

Danksagung

Ich möchte mich herzlich bedanken bei Mme Nicole Hermann, Schwiegertochter von Mme Mariette Hermann geb. Geismar, die es mir erlaubte, den Familienstammbaum der Familie Geismar zu vervollständigen. Ich danke gleichermaßen M. Ivan Geismar, M. Jacques Geismar und seinem Vater.
Ich danke herzlich M. Serge Jacubert und der Association Convoi 77, für die Bereitstellung vieler Dokumente des DAVCC, SHD (Caen).
Es liegt mir auch am Herzen, Mme Michèle Merowka, Preidentin des AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes), und M. Roger Wolman zu danken, die mir die im Rathaus von Cannet verfügbaren Dokumente vermittelten.
Ich bedanke mich ebenfalls bei M. Daniel Fuks, für das Teilen seiner Dokumente und Ergebnisse, sowie für die Hilfe und die Ratschläge.
Abschließend richte ich meinen Dank an Mme Doris Kohl, Archivarin der Städtischen Archive Colmar, für ihre Unterstützung und die Dokumente. Ebenso M. Olivier Holder der Archives départementales du Haut-Rhin für die Hilfe und seine Bereitschaft. Vielen Dank auch an M. Martin Gugg, Deutschlehrer, für die sprachliche Unterstützung.
Biografie fertig gestellt am 5. April 2020

[1] Acte de naissance de Lydie Zitko, Archives municipales de Wiesbaden (Allemagne).
[2] Les prénoms des parents de Lydie Zitko sont approximatifs en raison du manque de lisibilité de l’acte de naissance de Lydie Zitko, Archives municipales de Wiesbaden (Allemagne).
[3] D’après la feuille de témoignage de Mme Mariette Hermann datée du 22.10.1991, disponible sur le site internet de Yad Vashem.
[4] Documents consultés : registre d’inscription des actes soumis à l’enregistrement au Tribunal de Première Instance de Colmar, registre d’inscription des affaires O, P, Q, Z de la 1e chambre de 1934 à août 1941, Archives départementales du Haut-Rhin, AL125082 ; registre d’inscription des actes soumis à l’enregistrement au Tribunal de Grande Instance de Saverne, répertoire alphabétique des affaires de la 1e chambre civile de 1903 à 1953, Archives départementales du Bas-Rhin, 2044W7 ; registres d’inscription des actes soumis à l’enregistrement au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, répertoires alphabétiques des affaires de la 1e chambre civile de 1932 à 1944, Archives départementales du Bas-Rhin, 811D7, 811D8, 811D9 ; registre d’inscription des actes soumis à l’enregistrement au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, répertoire alphabétique des affaires de la 2e chambre civile de 1937 à 1939, Archives départementales du Bas-Rhin, 812D9 ; registre d’inscription des actes soumis à l’enregistrement au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, répertoire alphabétique des affaires de la 3e chambre civile de 1933 à 1939, Archives départementales du Bas-Rhin, 813D31.
[5] Acte de naissance de Madeleine Edmonde Geismar, Archives municipales de Colmar.
[6] Acte de naissance de Léon Strauss, Archives départementales du Bas-Rhin (en ligne), 4E348/55.
[7] Acte de mariage de Madeleine Geismar et de Léon Strauss, Archives municipales de Colmar.
[8] Annuaires de la ville de Colmar de 1936, de 1937 et de 1938, Archives municipales de Colmar.
[9] Acte de naissance de Rosalie Bogusch, Stadtarchiv Hannover.
[10] Recensement de 1936 à Colmar, Archives départementales du Haut-Rhin.
[11] Ministère de la Guerre, subdivision de Sélestat, registre matricule, classe de 1927,  3e volume, n° matricule de Léon Strauss 1146, Archives départementales du Bas-Rhin, 806D20.
[12] Ministère de la Guerre, subdivision de Sélestat, registre matricule, classe de 1927,  3e volume, n° matricule de Léon Strauss 1146, Archives départementales du Bas-Rhin, 806D20.
[13] Freddy Raphaël, Les Juifs d’Alsace et de Lorraine de 1870 à nos jours, Paris, Albin Michel, 2018.
[14] Fiche domiciliaire de Léon Strauss, Archives municipales de Colmar.
[15] Jean Daltroff, « Paroles de combattants et de prisonniers de guerre 1939-1945 », in sous la dir. de Freddy Raphaël, Juifs d’Alsace au XXe siècle, ni ghettoïsation, ni assimilation, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2014.
[16] Ministère de la Guerre, subdivision de Sélestat, registre matricule, classe de 1927,  3e volume, n° matricule de Léon Strauss 1146, Archives départementales du Bas-Rhin, 806D20.
[17] Fiche domiciliaire de Léon Strauss, Archives municipales de Colmar.
[18] Fiche domiciliaire de Rosalie Geismar, Archives municipales de Colmar.
[19] Fiche domiciliaire de Juliette Bogusch à Mulhouse, Archives municipales de Mulhouse.
[20] Fiche domiciliaire de Léon Strauss, Archives municipales de Colmar.
[21] D’après M. Roger Wolman, le numéro 14bis, rue d’Antibes n’existe pas ou plus actuellement (juin 2019). Les numéros 14 et 16 se succèdent.
[22] D’après le site internet : www.memorialgenweb.org.
[23] Lettre du 21 mai 1945 de Henri Strauss au Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés à Paris. PAVCC, SHD, Caen (document obtenu par l’intermédiaire de l’association Convoi 77).
[24] Actes de décès de Léon Norbert Strauss et de Madeleine Edmonde Geismar datés du 13.12.1948, ville du Cannet ; Acte de décès de Lydie Strauss daté du 03.05.2013, ville du Cannet ; Acte de décès de Rosalie Marie Bogusch daté du 06.01.1949, ville du Cannet ; lettre des avocats Maîtres Léon Rapp et Jules Weil du 06 octobre 1947 au Procureur de la République.
[25] En juillet 1940, les deux chefs de l’administration civile, Robert Wagner, en Alsace et Joseph Bürckel en Moselle, ont décidé de débarrasser l’Alsace-Moselle de tous les « éléments indésirables » indignes de peupler les terres germaniques : les juifs, les gitans, les criminels, les incurables, les Français et Welschisants devaient être expulsés vers la zone non occupée. Les juifs d’Alsace-Moselle ont eu de une à vingt-quatre heures pour préparer leur départ et ne pouvaient emporter qu’une valise de 20 à 30kg et une modeste somme d’argent. D’après Freddy Raphaël, Les Juifs d’Alsace et de Lorraine de 1870 à nos jours, Paris, Albin Michel, 2018.
[26] Jean Kleinmann, « Les politiques antisémites dans les Alpes-Maritimes de 1938 à 1944 », Cahiers de la Méditerranée, 74, 2007 (en ligne).
[27] Jacques Semelin, La survie des juifs en France 1940-1944, Paris, CNRS Editions, 2018.
[28] D’après Mme Michèle Merowka, Présidente de l’AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes), nous ne pouvons pas savoir où Lydie Strauss était scolarisée, faute de registres dans les écoles du Cannet.
[29] Jean Kleinmann, « Les politiques antisémites dans les Alpes-Maritimes de 1938 à 1944 », Cahiers de la Méditerranée, 74, 2007 (en ligne).
[30] Renée Poznanski, Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, CNRS Editions, 2018.
[31] Jean Kleinmann, « Les politiques antisémites dans les Alpes-Maritimes de 1938 à 1944 », Cahiers de la Méditerranée, 74, 2007 (en ligne).
[32] Jacky Dreyfus et Daniel Fuks, Le Mémorial des Juifs du Haut-Rhin, Martyrs de la Shoah, Strasbourg, Jérôme Do Bentzinger, 2006.
[33] Annette Wieviorka et Michel Laffitte, A l’intérieur du camp de Drancy, Paris, Perrin, 2015.
[34] Reçu de M. Strauss, carnet de fouilles de Drancy n°156, reçu n°6441, disponible sur le site internet du Mémorial de la Shoah de Paris.
[35] Liste originale du convoi de déportation disponible sur le site internet du Mémorial de la Shoah de Paris.
[36] Broido ou Broydo Albert est né en 1905. Arrêté le 27 juin 1944, déporté à Auschwitz-Birkenau, il est tatoué sur le bras gauche B 3705. Il est rentré de Buchenwald le 21 avril 1945. Demeure à Paris, 11 rue du Trésor en juin 1945 ; puis au 33, Bld. Saint-Martin en juillet 1947.
[37] Jacky Dreyfus et Daniel Fuks, Le Mémorial des Juifs du Haut-Rhin, Martyrs de la Shoah, Strasbourg, Jérôme Do Bentzinger, 2006.
[38] Acte de décès de Rosalie Marie Bogusch daté du 06.01.1949, ville du Cannet.
[39] D’après l’annotation sur l’acte de naissance de Juliette Jeanne Bogusch, Archives municipales de Gunsbach. La ville du Cannet n’a pas établi, à ce jour, d’acte de décès de Juliette Bogusch.
[40] Acte de décès de Madeleine Edmonde Geismar daté du 13.12.1948, ville du Cannet.
[41] Acte de décès de Lydie Strauss daté du 03.05.2013, ville du Cannet.
[42] Jacky Dreyfus et Daniel Fuks, Le Mémorial des Juifs du Haut-Rhin, Martyrs de la Shoah, Strasbourg, Jérôme Do Bentzinger, 2006.
[43] Acte de décès de Léon Norbert Strauss daté du 13.12.1948, ville du Cannet.
[44] Inscription sur le Mur des Noms. Site internet du Mémorial de la Shoah de Paris.

Contributeur(s)

Sigrid GAUMEL, Agrégée de Géographie

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