Cérémonie pour les 5 300 Judéo-Espagnols déportés de France

Le Président de l’association Muestros Dezaparesidos, M. Alain De Toledo en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah a convié l’association Convoi 77 à la commémoration en souvenir des 5 300 Judéo Espagnols déportés de France.

Cette cérémonie s’est déroulée le 13 Juin dernier à l’occasion de la sortie du livre Mémorial des Judéo-Espagnols déportés de France, qui retrace l’histoire, dont les douloureuses pages de la déportation, de cette petite communauté venue de l’ancien empire Ottoman pour s’installer en France.

La cérémonie s’est tenue dans la très solennelle crypte du mémorial de la Shoah en présence de nombreuses personnalités notamment :

S.E. Madame Aglaia Balta, Ambassadeur de Grèce en France, S.E. Fernando Carderera Ambassadeur d’Espagne en France, Madame Elinor Agam, Attachée Culturelle de l’Ambassade d’Israël en France.

François Heilbronn Vice Président du mémorial ouvre la cérémonie en soulignant l’importance de l’ouvrage car il trouvait choquant que certaines personnes ignoraient la présence de juifs Sépharades à Auschwitz.

Dans son important discours, Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France (FFDJF), a qualifié le Mémorial des Judéo-Espagnols déportés de France de « Monument de papier »  et a chaleureusement félicité son concepteur Alain de Toledo qui lui-même a remercié et cité le noms de l’équipe qui a travaillé avec lui tout au long de ces dernières années.

Puis six jeunes ont lu les noms des 98 Judéo-Espagnols du premier convoi de déportés parti de France le 27 Mars 1942.  Comment d’ailleurs ne pas faire le parallèle avec le dernier grand convoi parti le 31 Juillet 1944 le convoi 77,  des dates différentes des personnes différentes séparées par 76 convois… mais unies par une même souffrance.

Trois poèmes ont ensuite été lus en judéo-espagnol puis en français.

Très émouvant aussi le chant des déportés saloniciens : « Arvoles Yoran por Liuvas », par le collectif Sefaradi dont les paroles « En tierras ajenas yo me vo murir » – « En terres étrangères je m’en vais mourir »- rappelle  celles des Judéo-Espagnols expulsés d’Espagne au 15ème siècle, c’est aussi le thème permanent de tous nos exils.

La lecture d’El Male Rahamin et du Kaddish par le rabbin Daniel Farhi suivie d’une minute de silence ont marqué la fin de cette commémoration.

L’association Muestros Dezaparesidos et l’association Convoi 77 coopèrent afin d’échanger des informations et des documents concernants les juifs d’origine séfarade déportés par le convoi 77.

Alain Dassas

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