Clara ILZICER

1886-1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Clara ILZICER

Par Ariane, Rose-May, Théophile, Siméon, Arthur, Jean-Baptiste et Lucian

De l’enfance jusqu’au mariage

Clara Nados[1] est née le 26 janvier 1886[2] à Dvinsk en Lettonie (aujourd’hui Daugavpils), ville qui appartenait alors à l’Empire russe. Fille de Maurice Nados et de Rina/Mina Goldberg, elle est issue d’une famille juive de Lettonie, mais on ne connaît à ce jour ni sa situation familiale, ni le statut de ses parents.

En tant que juifs, les Nados ont très probablement dû subir de lourdes discriminations antisémites de la part du pouvoir tsariste. C’est cet antisémitisme violent et légalisé, rendant les conditions de vie des juifs difficiles, qui est à l’origine du grand mouvement d’émigration des juifs d’Europe centrale vers la France : entre 1881 et 1925, environ trois millions et demi de juifs quittent l’Europe orientale et centrale, dont la famille Nados.

Si l’enfance lettone de Clara Nados reste à ce jour inconnue, nous savons néanmoins qu’elle voyage jusqu’à Varsovie en Pologne, qui abrite une grande communauté juive. Elle s’y marie « sous la loi hébraïque » à Jacob/Jacques Ilzicer[3], le 26 décembre 1908[4].

La France : une échappatoire à l’oppression

Comme la plupart des juifs d’Europe orientale et centrale, Clara et son mari fuient l’oppression et les pogroms de la Russie tsariste, de l’empire d’Autriche, mais aussi une situation économique désastreuse dont ils sont les premières victimes.

Comme nous aurons l’occasion de le développer plus tard, il est possible que le couple passe par Londres avant de s’installer à Paris et qu’ils y aient leur premier enfant.

En 1911[5], ils émigrent en France, premier pays européen à s’émanciper lors de la Révolution française et représentant donc le pays “idéal”. C’est aussi une destination privilégiée pour sa plus grande tolérance et sa relative hospitalité envers les réfugiés.

Le couple s’installe ainsi comme beaucoup d’autres à Paris, puisque la capitale offre un grand nombre d’opportunités professionnelles, politiques ou culturelles et accueille des dizaines de milliers de juifs d’Europe centrale et orientale. Sur l’acte de naissance de leur fils Max, qui naît le 7 décembre 1913, Jacob/Jacques est dit « commissionnaire » sans plus de précision[6] et Clara, ménagère, c’est-à-dire sans emploi. Le couple vit sans doute très modestement. Ils habitent alors au 20 rue de l’Hôtel de Ville, dans le 4e arrondissement à Paris[7].

La Première guerre mondiale et ses conséquences

Mais le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France et le conflit mobilise l’ensemble de la société. Jacques fait alors le choix de s’engager dans l’armée française, à l’instar des 30000 étrangers dont 8500 juifs. Ces étrangers volontaires témoignent ainsi leur attachement et leur reconnaissance envers la France . Il entre dans le 3ème régiment de marche du 1er régiment étranger, composé de 2200 soldats immigrés. Il combat entre 1914 et 1915 dans le même régiment que l’écrivain suisse Blaise Cendrars.

Jacques Ilzicer décède le 15 janvier 1915, à 10h00, à l’âge de 29 ans, dans le village de Frise, dans la Somme. Sur son acte de décès trouvé dans les registres de la mairie du 4e arr., on peut lire qu’il est mort au feu « à son poste de combat, dans les tranchées, par suite de ses blessures (balle à la tête) ».

Acte de Décès de Jacques Ilzicer,
Archives numérisées de Paris

Ce document ne nous permet pas d’en apprendre plus sur son ascendance « fils de (sans autres renseignements) », nous ne pouvons, de fait, le relier de manière certaine aux autres « Ilzicer » que nous avons retrouvés, vivant à Varsovie à la même époque.

Clara Ilzicer devient alors veuve de guerre et se trouve désormais obligée d’élever seule leur fils Max. On ne sait si, après l’explosion qui touche leur immeuble[8], Clara et son fils sont hébergés ailleurs. Mais lors du recensement de 1926, on trouve au 20/22 de la rue de l’hôtel de Ville, un logement occupé par « Ulzitzer » David, né à Londres en 1908, naturalisé, imprimeur, chef du foyer et un Max, du même patronyme, né en 1913 à Paris, dénommé « parent » du premier. Pas de trace de Clara donc, mais une forte présomption que le patronyme Ilzicer ait encore une fois été écorché et qu’il s’agisse là de son fils, et même de ses deux fils. En effet, David Ilzicer, né à Londres le 25 décembre 1908, sur son acte de mariage en 1934[9], est dit « fils de Jacques Ilzicer, décédé » et de « Eugénie Nados, blanchisseuse, veuve, demeurant 41 rue de Caen dans le 12e arr. ». C’est cette corrélation qui nous permet de supposer que Jacques/Jacob et Clara/Eugénie sont peut-être passés par l’Angleterre en quittant la Pologne, avant d’arriver à Paris. Là encore, le flou entoure les dates, comment peuvent-il se marier religieusement à Varsovie le 26 décembre 1908 et que leur fils naisse le 25 décembre 1908 à Londres[10] ? Il est également étrange de nommer aussi David un deuxième fils. Cependant, une lecture attentive de l’acte de naissance de l’enfant né en 1913, permet de constater l’ajout du prénom Max dans la mention marginale de l’acte. De plus, dans la plupart des documents postérieurs à la guerre, le deuxième fils est appelé « Max ». L’acte d’individualité réalisé en 1922 donne peut-être un élément de réponse, le premier prénom semble être Max, et le deuxième David[11]. Max aurait été oublié dans le texte de l’acte de naissance et de ce fait, rajouté en mention marginale, le deuxième prénom de cet enfant étant David.

Acte de naissance de Max Hildisey, fils de Clara et de Jacques Ilzicer,
Archives numérisées de Paris

En 1922, veuve de guerre, Clara peut prétendre à une pension, même si elle est n’est pas naturalisée française[12]. Il était donc indispensable d’établir ce document visant à établir que Max Hildisey est bien son fils et celui de Jacques Ilzicer « mort pour la France », la confusion sur le patronyme lui ayant peut-être valu un refus en première intention. Clara engage par conséquent une démarche juridique pour faire reconnaître son fils Max Hildisey comme la même personne que Max Ilzicer, et recevoir par la même occasion une pension d’orphelin. Du fait de son incapacité à lire et écrire en français, Clara rencontre des difficultés pour effectuer l’acte de notoriété et d’individualité de son fils. Nous ne savons pas pour quelle raison le nom familial a été modifié de « Ilzicer » à « Hildisey » sur l’acte de naissance de Max[13], mais on peut supposer une orthographe fautive commise par l’administration, certainement induite par une prononciation approximative en français d’un patronyme étranger. Effectivement, on y trouve l’orthographe Hildisey tant pour le père, Jacob, que pour le fils. On note également une erreur pour le nom de famille de la mère qui est « Nadof » sur l’acte. Le patronyme « Ilzicer », attesté en Pologne n’est visiblement que peu porté en France et source d’erreur. En effet, on constate sur le livret militaire du père que son nom est tout d’abord mal orthographié, puis barré et remplacé par le nom correct.

Fiche militaire de Jacques Ilzicer,
Source : memoiredeshommes.sga.d
efense.gouv.fr

Il en résulte qu’en 1922, Clara Ilzicer a visiblement un fils aîné de 14 ans, David Ilzicer et un fils cadet, Max Hildisey, dont le nom reste orthographié de cette manière mais qu’elle fait identifier comme le fils de Jacques Ilzicer.

Ce qui signifie également qu’en 1915, Clara qui avait soit 37 ans, soit 29-30 ans, se retrouve veuve avec deux jeunes enfants, David, 7 ans et Max, 2 ans, dans un pays qu’elle connaît à peine et dont elle ne parle pas correctement la langue, et ne l’écrit pas[14]. Veuve de guerre, vivant dans un situation précaire et isolée, il est essentiel qu’elle puisse toucher une pension pour ses enfants.

Journal Officiel de la République française, 6 mars 1919, p. 1046.
Source : gallica.bnf.fr

En 1926, lors du recensement, à l’adresse où habitaient Jacques et Clara, seuls David et Max sont recensés. Le frère aîné, âgé de 18 ans, se déclare chef du foyer, et est alors dit « imprimeur ». Clara n’apparaît pas à cette adresse pour une raison que nous ignorons (hospitalisée, vivant ailleurs, en voyage ?).

L’entre-deux guerres

Le 5 mai 1934, David Ilzicer, fils présumé de Jacques et Clara/Eugénie, épouse Anna Rozner[15] à la mairie du 20e arr. Au moment de leur mariage, David est dit blanchisseur, et sa femme, Anna, modiste. Ils demeurent au 39 rue de la mare dans le 20e arr. Sur cet acte, sa mère est également mentionnée comme blanchisseuse, mais elle ne semble pas être présente au mariage. Lors du recensement de 1936, ils sont toujours à cette même adresse, leur fille, Simone, née le 10 octobre 1935 à Paris, est mentionnée, tout comme le lieu d’exercice de la profession de David, au Lavoir Sauveur.

Le 12 septembre 1936, le second fils de Clara, Max, épouse Françoise Rickebush à Dunkerque.

Le 14 juin 1937, Max et Françoise ont un premier fils, Jacques[16].

Le 2 juin 1939, Clara est naturalisée française par décret[17], et déclare demeurer à cette époque au 35 rue des jardins Saint-Paul. Cependant, sur certains documents, on trouve une autre adresse pour sa dernière résidence avant sa déportation, le 104 rue/Bd de la chapelle. Les recherches dans les registres de recensements de 1931 et 1936 n’ont rien donné pour aucune de ces adresses.

Entre 1940 et 1944, nous n’avons retrouvé aucune information sur Clara, ce qui signifie probablement qu’elle se cache. Max était prisonnier de guerre pendant 5 ans[18] et l’autre fils de Clara, David, ainsi que sa femme et leur petite fille de 7 ans avaient été déportés[19]. Il ne lui restait donc plus personne pour l’aider. Sa carte d’internement de Drancy précise que c’est à l’Armée du Salut au 12 rue Cantagrel dans le 13e arr. qu’elle a été raflée. C’est un établissement destiné à l’accueil, à l’hébergement et à la réinsertion sociale. Clara, sans doute très démunie, y aura trouvé refuge. La fiche de Drancy et la fiche de la préfecture mentionnent toutes deux la nationalité par naturalisation acquise en 1939. Attendu que les décrets vichystes avaient déchu de leur nationalité ceux qui l’avaient obtenue depuis 1927, cette mention n’avait que peu d’importance aux yeux des fonctionnaires de Vichy et ne l’a pas empêchée d’être déportée. On apprend également par la fiche de la préfecture qu’au titre des infirmités, elle a une fracture à la jambe droite. Il est difficile de dire si cette fracture était récente ou si, ancienne, elle lui avait causé une infirmité durable. Une autre information intéressante est à relever sur la carte de la préfecture, la mention de sa profession de « femme de ménage salariée ». En effet, les domestiques étant souvent logés chez leurs employeurs, peut-être cela peut-il expliquer et les nombreuses adresses de Clara et que cette dernière n’apparaisse pas sur les registres de recensement.

Document 1 : Recto de la carte d’internement du camp de Drancy,
Archives nationales, Pierrefitte, FRAN107_F_9_5702_L

Document 2 : Recto de la carte établie par la Préfecture de Paris,
Archives nationales, Pierrefitte, FRAN107_F_9_5615_012039_L

La rafle et la déportation

Le 17 juillet 1944, Clara Ilzicer est donc raflée à l’Armée du Salut avant d’être internée à Drancy. Ce camp, situé au nord-est de Paris, fut établi par les Allemands en août 1941 afin d’y interner plus de 4200 hommes juifs résidant à Paris qui venaient d’être arrêtés. Il devint à l’été 1942 le principal camp de transit pour les juifs déportés depuis la France.

Puis, le 31 juillet 1944, elle est déportée via le convoi n° 77 sous le numéro 37 664. Ce convoi, parti de Drancy pour la gare de Bobigny à destination du centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau, a été le dernier convoi à partir de la France vers Auschwitz. Outre le nombre important de déportés et parmi eux d’enfants en bas âge, le convoi n° 77 présente les caractéristiques de ceux qui ont été organisés dans l’urgence, face à la débâcle annoncée de l’armée allemande : par exemple, les origines géographiques des déportés sont très variées.

La mort de Clara Ilzicer est floue, il est difficile de savoir si elle est décédée pendant, ou juste après la déportation, mais entre son infirmité due à sa fracture (qu’elle fût récente ou non), et son âge, 58 ou 66 ans, il ne subsiste que peu de doute quant à son sort. Si elle a survécu au voyage, elle a certainement été sélectionnée dès son arrivée sur les rampes du camp d’Auschwitz pour rejoindre les chambres à gaz.

DÉMARCHES MÉMORIELLES DE SON FILS

Une famille qui se reconstruit par la mémoire

La postérité de Clara ne s’arrête pas là. Elle perdure non seulement avec la naissance de son deuxième petit-fils, Jean-Roger, le 23 octobre 1948 à Fontenay-aux-Roses, mais aussi à travers les démarches inlassables entreprises par son fils, Max, pour faire reconnaître la vérité quant à la mort de sa mère[20].

A partir des années 1960, à l’instar de nombreux parents de déportés assassinés, Max entreprend de longues démarches administratives pour régulariser les mentions à porter sur l’état civil de sa mère. Le 20 novembre 1961, il formule une demande de renseignements auprès du bureau des déportés et statuts divers. Celle-ci est traitée quelques jours après, et il reçoit une réponse le 16 janvier 1962.

Ainsi, Max obtient une attestation de disparition le 4 avril 1962, accordée après sa demande de régularisation de l’État-Civil d’un “non-rentré” d’après les renseignements donnés par le Bureau des déportés au Ministère des Anciens Combattants. En effet, Max ne pouvait donner les informations lui-même, car il a déclaré avoir été prisonnier de guerre pendant cinq ans[21]. Sa mère est désormais considérée disparue par l’Etat français, ce qui est indispensable pour demander ultérieurement l’attestation de décès au tribunal.

Les étapes de la reconnaissance

Après plusieurs mois de traitement du dossier, le 19 octobre 1962, le Tribunal de Grande Instance de la Seine rend enfin son jugement de décès : Clara est officiellement déclarée morte le 31 juillet 1944 à Drancy. Ce jugement est transmis à la préfecture de police le 10 décembre suivant, et tient désormais lieu d’acte de décès.

La reconnaissance de sa mort[22] permet à Max de poursuivre ses démarches.

Aussi, grâce aux efforts de son fils, le statut de « déportée politique » est enfin attribué à Clara, plus de cinq ans après sa première demande effectuée le 30 novembre 1957. Les statuts d’internés ou de déportés politiques concernent l’ensemble de ceux qui furent arrêtés, emprisonnés ou déportés par l’occupant, pour tout autre raison qu’un délit de droit commun.

Cette demande a été jugée favorable par le tribunal le 14 juin 1962, et le demandeur en a été notifié le 25 juin 1962. La période de déportation prise en compte est celle du 31 juillet 1944 au 5 août de la même année, tandis que la période d’internement est celle du 17 juillet au 31 juillet.

Les aboutissements d’un processus mémoriel

Cette reconnaissance posthume permet ensuite l’inscription de la mention marginale « Mort pour la France » sur le jugement tenant lieu d’acte de décès, le 30 janvier 1963. Max s’assure alors que les instructions soient bien transmises aux mairies de Drancy et du 4e arr. de Paris, le premier lieu étant celui de sa présumée mort, et le second celui d’habitation (l’adresse qu’elle avait indiquée pour sa naturalisation).

Enfin, en novembre 1963, en vertu du décret n° 53-103 du 14 février 1953, qui fait suite à la loi du 19 juillet 1952 relative à l’amélioration de la situation des anciens combattants et victimes de guerre, Max bénéficie d’un pécule destiné aux familles des internés politiques décédés en détention. En sa qualité de descendant, il reçoit donc un chèque de 120 francs du Trésor un dernier geste de l’Etat en guise de compensation pour la perte de sa mère.

L’Etat français continue son entreprise de reconnaissance de qui est arrivé aux juifs vivant sur son territoire en modifiant pour tous les déportés les dates initialement retenues pour leur décès. Ainsi, en 2011, une publication au Journal Officiel entraîne une modification : la date de décès de Clara est modifiée du 31 juillet 1944 au 5 août 1944 à Auschwitz, soit le jour de l’arrivée du convoi n° 77 dans le centre de mise à mort.

Il lui est alors appliquée la mention de “mort en déportation”, ce décret élargissant les bénéficiaires suite à la loi 85-528 promulguée le 15 mai 1985, qui dispose que toute personne déportée et décédée pendant la Seconde Guerre Mondiale se voit attribuer cette mention sur son acte de décès. S’il a fallu plus de 25 ans pour que cette loi lui soit appliquée, ce travail, mené par le Ministère des Anciens Combattants, continue activement pour les autres déportés qui ne bénéficient pas encore de cette reconnaissance.

Ce travail mémorial concerne aussi la mari de Clara, Jacques Ilzicer, mort pour la France en 1915, dont le nom est gravé, comme celui des 94 415 Parisiens morts au combat sur le monument aux morts situé sur le mur extérieur du cimetière du Père-Lachaise, dans le 20e arrondissement de Paris, le long du boulevard de Ménilmontant. Ce monument a été inauguré le 11 novembre 2018.

SES DESCENDANTS

Nous avons rencontré des difficultés à rassembler des informations sur ses descendants. Nous avons cependant réussi à contacter son arrière-petit-fils via les réseaux sociaux, Jean-David Hildisey. Il s’agit du fils de Jean (Roger) Hildisey, le deuxième petit-fils de Clara. Son premier petit-fils, le seul qu’elle a peut-être connu, Jacques (Georges) Hildisey, est mort le 22 décembre 2005, à l’âge de 89 ans, dans la ville de Sens dans l’Yonne. Son frère, Jean (Roger) né onze ans après lui, est décédé à l’âge de 32 ans, le 17 août 1981, en même temps que son fils, Franck Hildisey, âgé de 8 ans[23]. Ce dernier était donc le frère de Jean-David, qui est le seul descendant en vie que nous avons pu retrouver.

Notes & références

[1] En fonction des documents, elle est également appelée « Eugénie » ou « Clara Eugénie », « Nados », « Nadof » ou « Nado », « Ilzicer » ou Ilziger ».

[2] Un certain flou entoure l’année de naissance de Clara. Certains documents mentionnent une année de naissance en 1886, d’autres 1878. Par ailleurs sur l’acte de naissance de son fils Max en décembre 1913, il est mentionné qu’elle aurait 29 ans, ce qui correspondrait à l’année 1884.

[3] Juif polonais né le 28 mars 1885 à Varsovie, la mention de sa filiation n’est pas indiquée sur les actes dont nous disposons.

[4] Selon l’acte de notoriété établi en 1922, Archives de Caen, 21_P_574_365_23400_DAVCC_copyright_0924.

[5] Un document de la préfecture de Police établi en 1961, précise que Clara est arrivée en France en 1911, Archives de Caen, 21_P_574_365_23400_DAVCC_copyright_0921

[6] Profession modeste, le commissionnaire portait des choses variées dans les rues, dans les immeubles dépourvus d’ascenseurs et apportait des messages.

[8] Le 30 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par un canon Grosse Bertha explose au n° 20 rue de l’Hôtel-de-Ville, nous ne savons pas si Clara et son (ses) fils habitaient encore cette adresse à cette époque. Les explosions enregistrées à Paris ce jour font état de 10 tués et 60 blessés source Gallica/BNF https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4605797h/f1.image#, dont un blessé au 20 rue de l’Hôtel de Ville.

[9] Archives numérisées de Paris, acte 714. Mariage le 5 mai 1934 de David Ilzicer et de Anna Rozner, née en Pologne en 1901.

[10] La date du mariage reposant sur une simple déclaration faite dans l’acte de notoriété établi en 1922, (Archives de Caen, 21_P_574_365_23400_DAVCC_copyright_0924), il est possible qu’une confusion de date ait pu se faire, mauvaise diction, chiffre mal reporté etc. Il est aussi possible que l’erreur porte sur le lieu de naissance, certains documents mentionnent Londres (recensement et liste de Drancy), mais d’autres « Conores » (fiches de Yad Vashem et du Mémorial de la Shoah), et la nationalité russe, se pourrait-il que le lieu de naissance corresponde à un quartier, un village dans la proximité de Varsovie ?

[11] Archives de Caen : 21_P_574_365_23400_DAVCC_copyright_0920

[12] Journal Officiel de la République française, 6 mars 1919, p. 1046.

[13] Voir l’acte de naissance de Max/David, Archives numérisées de Paris.

[14]Cela est précisé dans l’acte de notoriété établi en 1922.

[15] Née à Bézano (sans doute Brzezno) en Pologne le 6 février 1901, de Joseph Rozner et Dora Maltenfort, tous deux commerçants, domiciliés à Bézano et visiblement encore en vie en 1934.

[16] Puis ils en auront un deuxième après-guerre, Jean, né le 23 octobre 1948 à Fontenay-aux-Roses.

[17] Décret de naturalisation du 2 juin 1939, n° 29.387 X 37.

[18] C’est ce qu’il indique sur le dossier de « non-rentré » qu’il établit en 1961 à l’alinéa où il lui est demandé de donner les circonstances de l’arrestation de sa mère.

[19] La famille a sans doute été victime de la rafle du vélodrome d’Hiver. En effet, les différentes dates et lieux de départ de la déportation vont dans ce sens : David (34 ans) part de Pithiviers avec le convoi n° 15 le 5 août 1942, Anna (41 ans) part de Beaune-la Rolande avec le convoi n° 16 le 7 août 1942 et Simone (7 ans) part de Drancy avec le convoi n° 22 le 21 août 1942.

[20] Il faudrait approfondir les recherches pour savoir si Max a également déposé un dossier d’ayant cause pour la disparition de son frère David Ilzicer.

[21] Nos recherches pour en savoir plus sont restées vaines, les bases de données recensant les prisonniers ne le mentionnent pas.

[22] Dont la date sera par la suite corrigée par un décret du 11 décembre 2011 : « Ilzicer, née Nados (Eugénie) le 26 janvier 1878 à Dwinsk (Russie), décédée le 5 août 1944 à Auschwitz (Pologne) et non le 31 juillet 1944 à Drancy (Seine). »

[23] Le père et le fils se sont noyés lors d’une baignade dans la Dordogne à Carlux le 17 août 1981, in Le Nouvelliste et feuille d’avis du Valais, 18 août 1981.

Contributeur(s)

Par Ariane, Rose-May, Théophile, Siméon, Arthur, Jean-Baptiste et Lucian, élèves de Terminale du Lycée Saint Michel de Picpus (Paris 12ème), sous la direction de leur enseignante, Mme Julie DEROYER.

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