David BLACHERE

1889-1945 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

David BLACHERE (Blakher) (1889-1945)

David Blachère (Blakher) est né le 15 décembre 1889 à Kleck en Empire russe (aujourd’hui province de Minsk en Biélorussie). Il est décédé le 23 mars 1945 au camps de concentration Mauthausen en Autriche.

Il est le fils de Leibe Blachère (Blakert), décédé en 1910 à Varsovie, et de Golde Adinska, décédée en 1910 à Kleck. Il était marié avec Judith/ Yudis Nochimowski, née le 30 mars 1889 à Lubcha au district de Nowogrodek (aujourd’hui Navahrudak en Biélorussie). Elle est la fille de Zvi Hirsch Nochimowski et Liebe Rochel Nochimowski. Elle est décédée le 9 mars 1973, enterrée au cimetière de Montmorency Val-d’Oise en France.

David Blachère et Judith ont eu deux enfants : Léon Maurice, né le 9 avril 1912, à Paris, décédé le 21 mars 2009, et Sonia Denise Blachère (Abrams), née en octobre 1922 à Paris, installée aux États-Unis.

 

 

Ville natale au XIX/XX. La communauté juive de Kleck

La première mention de Juifs à Kleck remonte à 1529. Il y avait un quartier juif avec, entre autres, des synagogues et un mikveh. Selon le recensement de 1897, sur 4 684 habitants, 3 415 étaient juifs. Ils vivaient du commerce des produits agricoles, de la production d’huile, de la meunerie et du traitement de la laine. Il y avait une école primaire où la langue d’enseignement était l’hébreu.

Avant la Première Guerre mondiale, la commune de Kleck (Kletsk en russe) faisait partie du district de Sluck, dans la gubernia (province) de Minsk. Au XIXe et au début du XXe siècle, les Juifs représentaient la majorité des habitants de Kleck. Les écoles juives de Kleck étaient rattachées aux synagogues et aux maisons privées des enseignants (melameds). À partir de 1878, l’école du peuple russe (narodnoye uchilishche) accueille les garçons de la confession mosaïque l’après-midi. En 1906, une école privée juive à classe unique pour garçons a été créée à Kleck, officieusement connue sous le nom d’école de Kronicz, Kronicz étant le nom de son propriétaire.

À la suite du partage de la Pologne au XVIIIe siècle, Kleck s’est retrouvé dans la partition russe. Après la fin de la Première Guerre mondiale et la reconquête de l’indépendance par la Pologne, Kleck s’est retrouvée à l’intérieur des frontières de la Pologne (plus précisément, à la suite du traité de Riga en 1921). Après la Seconde Guerre mondiale, la ville s’est retrouvée dans la République socialiste soviétique de Biélorussie. Depuis 1991, elle fait partie de la Biélorussie.

 

Emigration en France

Nous savons que les membres de la famille Blachère à Kleck vendaient, entre autres, des produits d’épicerie et possédaient une fabrique de tissus. Nous ne savons pas ce que David Blachère faisait exactement avant de partir pour la France et ce qui l’a poussé à quitter sa ville natale. Il est probablement venu en France avec sa femme Judith Nochimowski. D’après les informations disponibles, David Blachère aurait quitté Kleck avant le début de la Première Guerre mondiale.

Cependant, les archives françaises nous apprennent qu’en 1912 est né son premier fils, Léon Maurice Blachère.

En octobre 1925, David Blachère est naturalisé.

Vie en France et arrestation

Avant 1939, David Blachère vivait à Paris X : 140 Blv. Magneta. Il était propriétaire d’une menuiserie.

Pendant la guerre, David Blachère est resté avec sa famille à Antibes. La dernière adresse connue est : Villa la Deulle Avenue Pins Parasol à Juan les Pins (Antibes).

Il est arrêté suite à la dénonciation d’un voisin à la Gestapo. David Blachère est accusé d’être le « chef de la clandestinité ». A partir de 1941, il est au camp de Drancy. La famille tente en vain de le contacter.

David Blachère est arrêté au printemps 1944, interné à Drancy. Le 31 juillet 1944, il est déporté à Auschwitz dans le transport 77. Puis transféré au camp de Mathausen, en Autriche. Il arrive par la « marche de la mort » au camp le 25 janvier 1945. Son numéro de prisonnier était 123593. David Blachère est décédé le 23 mars 1945. Cause du décès : sespsis général du phlegmon. Son nom a été gravé sur le mur des noms des victimes de la Shoah à Paris (Le Mémorial de la Shoah).

 

Contributeur(s)

Katarzyna URLEWICZ

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