Marco ADATO
Contributeurs
Dans le cadre d’un projet collectif l’atelier “Les passeurs de mémoire” et transdisciplinaire (histoire/lettres) réalisé au Lycée-Collège Voltaire 75011), sur les années 2020-2024, de nombreux élèves ont participé au dépouillement de dossiers de déportés du convoi 77, qui vivaient pendant la Seconde Guerre mondiale au coeur du 11e arrondissement de Paris. C’est dans ce quartier que vivent aujourd’hui les collégiens qui ont réalisé ce travail.
Biographie réalisée par : l’atelier les passeurs de mémoire du Lycée collège Voltaire avec Elsie Epstein et Alma Laborey.
De la Turquie à Paris
Mordo Adato, qui prendra plus tard le prénom de Marco vient au monde le 13 décembre 1901, à Kierklisse[1], dans l’Empire ottoman. Il est sans doute le petit dernier d’une fratrie de garçons : Aron né en 1884, Victor né en 1886[2], Chapat et Yomtov dont on ne connaît pas la date de naissance.
Ses parents, Nessim Adato (1859-1934) et Mazalto Eskenazi (1859-1944) sont marchands à Constantinople.
Nessim et Mazalto[3]
Nessim et Mazalto appartiennent à la communauté juive de l’Empire ottoman, dont la grande majorité sont les descendants des juifs accueillis dans l’empire après 1492, ces Juifs sépharades chassés d’Espagne et du Portugal par Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille qui continuent à parler le ladino ou judéo-espagnol.
Comme de nombreux Djudios[4], durant près d’un demi-siècle, de 1890 à jusqu’au milieu des années 30, les judéo-espagnols[5] de Grèce et de Turquie émigrent vers la France. La majorité des familles et des jeunes Djudios de Turquie s’installe en France, entre la fin de la guerre de 14-18 et le début des années 30. A la veille de la guerre, il y a environ 35 000 judéo-espagnols en France.
A Paris, c’est au cœur du XI° arrondissement, dans le quartier Popincourt (de la rue Sedaine à la place Voltaire, en passant par la rue de la Roquette, la rue Basfroi et Popincourt) que l’on retrouve les “juifs orientaux’[6] dans ce qu’on appelait la “ petite Turquie” ou le “ petit Istanbul”. Dans le quartier de la Roquette, la communauté des Levantins représentait un quart des étrangers en 1936 (2600 habitants).
La majorité de ces immigrés était de condition modeste et arrivaient dans le quartier où le plus souvent il retrouvait des membres de leur famille qui avaient immigré avant eux. C’est sans doute le cas de Marco.
Mordo/Marko entre en France probablement au tout début des années vingt. C’est sans doute à l’arrivée à Marseille qu’il francise son prénom et devient Marko. Son grand frère Victor l’a précédé, il est arrivé à Marseille en 1910[7], et en 1919 il vit à Paris au 8 rue Popincourt. Marco arrive peut-être chez son frère cette année-là, mais nous n’avons pas d’autres précisions. C’est une famille modeste, Victor est tailleur et sa femme Rachel est mentionnée tailleur aussi, dans leur acte de mariage, en 1920, puis couturière plus tard.
L’entre deux-guerres : installation et intégration
On retrouve Marco en 1923. Le 24 mars, Marco Adato et Louise Cohen (parfois appelée Lucie) se marient civilement à la mairie du 11e arrondissement de Paris. Louise Cohen est née en 1901 à Constantinople. Ses parents, Haïm Cohen et Esther Cohen, sont commerçants et habitent au 39 rue Popincourt avec leur fille qui est couturière.
Marco, lui, est installé au 3 rue Pétion. Il est enregistré comme représentant de commerce.
Leurs témoins sont Menahem Jacob, un commerçant habitant 65 rue Sedaine et Jacques Gabay un employé, habitant dans le quartier de la Roquette, rue de Belfort. Ils appartiennent à la communauté des juifs orientaux. Le mariage civil est suivi le 25 mars 1923, par le mariage religieux à la synagogue des Tournelles[8].
Après leur mariage, le couple emménage 8 rue Popincourt.
Marco travaille alors comme marchand forain et Louise comme couturière.
Ils appartiennent à ces immigrés juifs de l’est parisien (orientaux ou d’Europe de l’Est) qui exercent des métiers de misère (marchands ambulants, forains, brocanteurs, chiffonniers, tailleurs, confectionneurs, tricoteurs….). Louise travaille sans doute “à façon” à la maison.
Photo de famille : de gauche à droite Marco et sa femme Louise Cohen, son grand frère Victor et son épouse Rachel Acco et leurs deux enfants, Isidore l’ainé et Léon son petit frère. La photo a dû être prise entre 1924 et 1925. @SimonLouvet
La famille s’agrandit entre 1925 et 1937.
Cinq enfants viennent au monde à Paris : Victor, né le 30 avril 1925, Sisso (parfois appelé Risso) né le 4 octobre 1931, Henri né le 9 octobre 1933, Mathilde née le 14 mai 1935 et Suzanne née le 18 mai 1937. Ils naissent tous à l’hôpital Rothschild[9] situé rue Santerre, dans le douzième arrondissement de Paris. Cette maternité a assuré la gratuité des soins aux personnes à faibles revenus et en particulier aux immigrés de confession juive de tout l’est parisien.
Si les enfants sont français, par le droit du sol, le couple ne semble pas avoir demandé la naturalisation, comme l’a fait le grand frère de Marco, Victor qui l’obtient en 1936. Marco ne gagne sans doute pas bien sa vie et n’est donc pas encore en mesure de payer la taxe de naturalisation comme d’innombrables familles modestes.
Comme d’autres immigrés, les judéo-espagnols s’organisent pour assurer leur vie matérielle et spirituelle. Cela leur permet de maintenir leurs traditions et leur culture et de se retrouver dans des lieux de sociabilité.
Ils fréquentent d’abord les commerces comme l’épicerie orientale “Aux cinq continents”, rue de la Roquette, où flottent les odeurs des épices d’orient.
Les cafés sont des lieux de sociabilité importants :
- au 74 de la rue Sedaine, le café restaurant du “Bosphore”, dans lequel on se retrouve pour jouer aux cartes, accueillir les nouveaux immigrés et leur donner des “tuyaux”.
- ou plus proche du domicile des Adato, le café “Chez Behar” au 17, rue Popincourt[10], où l’on peut déguster un café turc, dans un décor de style orienntal.
Nous n’avons retrouvé aucune trace de l’appartenance de Marco à une association de secours mutuel ou sportive qui pourtant étaient très nombreuse dans le quartier.
Au 7 de la rue Popincourt, ouvre en 1913 la première synagogue des judéo-espagnols appelée “Al Syete”, pour répondre aux besoins d’une population immigrée qui augmente et qui n’avait pas d’autre lieu qu’un petit oratoire dans l’arrière salle du café du Bosphore. A quelques pas de leur lieu d’habitation, (d’abord au 8 rue Popincourt entre 1923 et le début des années trente, puis au 3, impasse Popincourt pour le recensement de 1936), ils ont sans doute fréquenté le numéro 7.
Ils doivent aussi se retrouver en famille avec l’oncle Victor, la tante Rachel et leurs cousins plus âgés, Isidore et Léon. Ils habitent la même rue.
Pour cette famille immigrée, comme pour les autres, la fréquentation par leurs enfants de l’école laïque et républicaine va participer à leur intégration. Les enfants ont fréquenté l’école maternelle au 8 rue Popincourt, en face de la synagogue. Les garçons ont sans doute été élèves à l’école de la rue Froment et les filles à celle de la rue Bréguet.
A la veille de la guerre, Victor a 14 ans, Risso 8 ans, Henri 6 ans, Mathilde 4 ans et Suzanne 2 ans à peine.
L’occupation, la France de Vichy et les premières discriminations
Avec la guerre les temps s’obscurcissent. Le cousin Isidore est mobilisé. Dans le quartier des engagés volontaires montrent leur attachement à la France.
Mais avec la défaite, l’occupation et la mise en place du régime de Vichy, les choses s’accélèrent.
Dès l’été 1940,le gouvernement de Vichy met en place une politique antisémite doublant les mesures prises par les allemands.
Lorsque le 27 septembre 1940, les allemands demandent aux juifs (de la zone occupée) de se faire recenser, Marco, comme beaucoup de judéo-espagnols, a dû se rendre au commissariat du XI°, parce qu’il voulait être en règle avec la loi. Ainsi tous les juifs français ou étrangers doivent se faire enregistrer entre le 3 et le 20 octobre 1940 (ce qu’on appelle le Fichier Tulard pour le département de la Seine).
Le 3 octobre 1940 le gouvernement de Vichy décrète le premier “Statut des juifs”, qui interdit l’accès à de nombreuses professions[11]
Le 26 avril 1941, une ordonnance allemande élargit les interdictions professionnelles à tout le secteur du commerce. Ainsi Marco qui est marchand forain se voit dans l’impossibilité de continuer son activité. Il se retrouve donc sans travail.
Le deuxième “statut des juifs”, le 2 juin 1941, renforce l’exclusion des juifs de la vie publique.
Si une partie des juifs de la Seine a quitté la région, d’autres comme les Adato, restent à Paris, car ils ne peuvent faire autrement.
La vie quotidienne avec cinq enfants doit être difficile. Chacun devant se débrouiller pour survivre.
Pris au piège une première fois
L’année 1941 marque le début des rafles dans la zone occupée. La première est la rafle dite du “billet vert” le 14 mai, elle touche surtout des Polonais, des Tchèques et apatrides.[12]
Le 20 Août 1941, une autre rafle de juifs a lieu à Paris, dite “rafle du XI°”, elle est réalisée par la police française (2400 policiers) contrôlée par l’occupant. Cette rafle vise les juifs de toute nationalité et a touché de nombreux judéo-espagnols nombreux dans le quartier de la Roquette.
Le XI° arrondissement est bouclé, dès 5h30 et le métro est fermé. Les policiers français, à l’initiative de la Gestapo, arrêtent les “israélites” de 18 à 50 ans.[13] Marco est arrêté le 20 août 1941, soit à son domicile le matin grâce aux listes établies par le fichier Tulard, dont disposent les policiers, ou bien il est interpellé dans la rue lors d’un contrôle d’identité, avec sa carte portant la mention “juif”. 3000 hommes sont arrêtés dans le XI° arrondissement. Des témoignages comme celui d’Albert Cohen[14] rapportent que les rumeurs d’arrestations circulaient, que des policiers prévenaient dans certains cafés du quartier, les habitants.
Le 21 août, Marco est envoyé en bus depuis la place Voltaire au camp de Drancy[15]. Les internés y sont contrôlés par des policiers français. La cité de la Muette dont les bâtiments sont inachevés accueille 4232 personnes âgées entre 18 et 50 ans[16], elle est administrée par le Préfet de Police.
Marco va rester interné à Drancy jusqu’au mois de décembre.
Il a sans doute reçu comme d’autres la visite de sa femme.
Puis entre le 2 et le 6 décembre 1941, alors que les conditions de vie et d’hygiène sont déplorables, c’est une commission médicale allemande qui libère près de 1 000 internés, parmi les plus jeunes ou les plus malades.
Marco Adato en fait partie. Il est libéré pour cause d’oedème et de cachexie (amaigrissement et fatigue généralisée dus à une grave maladie ou à la sous-alimentation). Le 4 décembre 1941 il est libre.
La survie
A sa sortie, Marco va faire le choix d’un emploi légal pour les juifs. Il va travailler comme employé pour l’UGIF (organisation juive créée en novembre 1941 et reconnue par Vichy).
C’est un travail légal et un salaire loin d’être négligeable à cette période. Il a reçu une carte de légitimation valable jusqu’au 30/09/1942. Elle stipule que “le titulaire ne doit pas être inquiété en sa qualité de Juif et sera tenu en dehors d’éventuelles mesures d’internement. Cette mesure s’étend à sa famille demeurant avec lui. » Marco semble travailler au centre de l’UGIF rue Lamarck, dans le 18ème arrondissement.
Cependant ce travail ne met pas à l’abri d’une arrestation.
En 1942, c’est le port de l’étoile jaune et les horaires de sortie imposées aux juifs qui renforcent les discriminations. Les enfants continuent cependant d’aller à l’école.
Les menaces se rapprochent
A l’été 1942, L’oncle Victor, la tante Rachel et le cousin Léon, (dénaturalisés en septembre 1941) sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv, à leur domicile du 8 rue Popincourt. Internés à Drancy, ils seront déportés à Auschwitz (par le convoi 21 pour Léon, 23 pour Rachel et 32 pour Victor) où ils seront assassinés. Isidore, l’aîné et sa femme Simone réfugiés à Toulouse, résistants, survivront à la guerre, comme leurs filles, cachées dans un couvent catholique de l’Aveyron[17].
Marco et sa famille n’ont pas été arrêtés, durant l’été 1942 et dans ce climat de peur, où les arrestations se multiplient, ils se sont peut-être cachés, ou ils ont changé de lieu d’habitation. On peut d’ailleurs remarquer, que l’adresse de Marco sur les fiches de Drancy comporte des erreurs, le 4 à la place du 3 impasse Popincourt.
Les autorités d’occupation et la police poursuivent les arrestations.
C’est dans les 7 premiers mois de 1944 qu’un tiers des judéo-espagnols sont arrêtés, contre un cinquième pour les autres. La traque semble s’intensifier.
L’étau se resserre, lorsque le 5 mai 1944, une quarantaine de judéo-espagnols sont arrêtés au café “Le Bosphore”, 74 rue Sedaine.
La pression s’accentue. D’autres rafles ciblées ont lieu dans les jours qui suivent, le 6, le 11 et le 13 mai (en particulier des habitants du 10 et 12 rue Popincourt).
Deux mois plus tard, le 6 juillet 1944, dans la soirée, Marco est arrêté selon deux témoins par la police française, dans un café israélite autorisé, Chez Rachel Behar (renommé plus tard l’Istanbul), au 17 rue Popincourt. Il est emmené au commissariat du XI°, avec huit autres clients, vers 21h. Le registre du commissariat, stipule le motif racial de l’arrestation, par la mention “juif”. Tous les clients de “chez Béhar” sont arrêtés pour le même motif.
Le lendemain, vers 15h30, il est transféré du commissariat à Drancy où il est interné avec les autres personnes arrêtées “chez Behar” : Abdoulah Seid, Assa Josué, Braunstein Léon, Levy Nissim, Pinto Menahem, Policar Michel, Sadicaris Nahama et Tchiton Yedidia, tous originaires de Constantinople ou Salonique.
Marco reste interné trois semaines à Drancy. Il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz dans le convoi 77, partant le 31 juillet 1944. Il meurt le 5 août 1944, gazé sans doute à son arrivée, avec les hommes arrêtés avec lui “chez Behar”, à quelques jours de la libération de Paris.
Ainsi, il fait partie des 5 300 Judéo-Espagnols de France, hommes, femmes et enfants, arrêtés par les Allemands et la police de Vichy, déportés et exterminés.
L’après-guerre : le combat de Louise Cohen pour la reconnaissance du statut de déporté de Marco
Dans l’immédiat après-guerre, Louise la femme de Marco se bat pour obtenir un statut à Marco.
Le 16 janvier 1948, Louise Adato déclare un acte de disparition pour son mari Marco Adato “mort dans les camps”.
Le 7 mai 1948 elle est naturalisée et poursuit son combat pour la reconnaissance du statut de déporté, pour son mari.
Le 9 Mars 1951 le tribunal déclare M. Adato décédé. Cette mention est portée sur les registres d’État civil de la mairie du 11.
Il reçoit le 20 janvier 1954 le titre de réfugié politique.
Le 16/08/1968, elle demande d’obtenir une attestation de déportation ou de décès au nom de monsieur Adato Marco en tant qu’ayant droit. Louise Adato (épouse de Marco Adato) va toucher un pécule de 12 000 francs en tant qu’ayant-droit d’un déporté politique.
Victor et Marco sont tous les deux morts à Auschwitz.
Le reste de la fratrie Aron, Yomtov et Chapat, frères de Victor et Marco, ont survécu l’un a émigré aux États-Unis, deux sont restés en Turquie.
La mémoire des déportés judéo-espagnols
Commémorations et recherche historique, ont permis tardivement de mettre en lumière le sort peu connu de la communauté des judéo-espagnols.
Le 24 mars 2003, une dalle a été inaugurée à Auschwitz, par Simone Veil, afin de commémorer la déportation et l’extermination des judéo-espagnols à Birkenau, rédigée en “djudezmo« [18].
En 2019, L’association Muestros Dezaparesidos a édité un livre-mémorial pour rappeler l’histoire spécifique de ce groupe, peu connu, originaire de l’ancien Empire ottoman : le Mémorial des Judéo-Espagnols déportés de France[19]. Les recherches ont permis de dresser la liste des 5 300 personnes déportées de France.
Notes & Références
[1] région de Marmara en Turquie
[2] Victor est le père d’Isidore dont Simon Louvet a raconté l’histoire dans un beau roman graphique intitulé “ISIDORE ET SIMONE, JUIFS EN RESISTANCE”, Ed.Ouest France, 2023.On peut retrouver sur son blog ses recherches sur la famille ADATO (https://isidore-juif-au-maquis.fr/).
[3] Photo @simonLouvet.
[4] judeo-espagnols
[5] ou sépharades
[6] appelés aussi “Juifs levantins”, “Juifs séphardis”,
[7] Il fait un passage par Barcelone pendant la Première Guerre mondiale pour éviter les camps pour étrangers et revient en France en 1919. Voir cet épisode dans Victor et Rachel
[8] mentionné dans le journal L’Univers Israélite.
[9] Après avoir été un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, il retrouve en 1918 sa fonction initiale d’hôpital destiné à soigner les malades de confession juive.
[10] une photo du café l’Istanbul, nom donné après la guerre.
[11] la fonction publique , l’armée, la presse, l’édition, le théâtre, le cinéma, les professions médicales et juridiques.
[12] 3700 hommes de 18 à 40 ans sont arrêtés et parqués au Gymnase Japy dans le 11° arrondissement.
[13] supplément à la revue Kaminando, Y Avlando 42, Avril-juin 2022, “L’histoire de Lisette Cohen Abouth” page 27.
[14] idem page27
[15] l’arrivée des premiers internés à Drancy
[16] 3000 viennent du XI° et 1500 sont de nationalité française. in “Muestros Dezaparecidos” page 140.
[17] “ISIDORE ET SIMONE, JUIFS EN RESISTANCE”, Ed.Ouest France, 2023.On peut retrouver sur son blog ses recherches sur la famille ADATO (https://isidore-juif-au-maquis.fr/).
[18] judéo-espagnol
[19] Mémorial des Judéo-Espagnols déportés de France, Éditions Muestros Dezaparesidos, Paris, 2019
Nessim et Mazalto