SAMUEL VINOGRAD
Né le 24 décembre 1894 à Wiazowna, Pologne. Décédé en Pologne à l’hiver 1944-45.
Cette biographie a été rédigée dans un premier temps pendant le semestre d’hiver 2018/2019 au Lycée Français de Varsovie par Piotr Kisielewski et Pierre Alexandre Chauffour – élèves de la Terminale ES/S, sous la direction de leurs professeurs de français et de polonais, Mmes Valerie Kuhn et Barbara Subko. Elle a été complétée par son fils Samuel Vinograd et Laurence Klejman, à la lueur de documents nouvellement découverts, en décembre 2024.
Samuel Vinograd n’avait pas encore 50 ans quand il est arrêté à son domicile parisien, 11 rue Martel, dans le Xe arrondissement. Ce 3 juillet 1944, la police française est venue le chercher pour un seul motif :parce qu’il est juif, dira plus tard sa femme. La concierge de l’immeuble et des voisins en témoigneront. Samuel est aussi français, naturalisé le 11 novembre 1926.
En fait, Samuel Vinograd, bien que né dans un village proche de Varsovie, Wiazowna, a passé quasiment toute sa vie en France.
L’AVANT-GUERRE
Une jeunesse parisienne dans le Marais
Samuel a environ 3 ans quand ses parents Hersh (dit Georges) et Faiga (Fanny) Bressler, appartenant à la moyenne bourgeoisie, quittent Varsovie, où ils vivaient, rue Stawski [1]. Ils s’installent à Paris vers 1901 [2]. Samuel (prénommé Szmul Joseph à sa naissance) a trois sœurs aînées (Rose, Esther, Sarah) et un plus jeune frère, Ber Haïm (né à Varsovie en 1898), qui devient Bernard quand il arrive en France.
La famille est logée dans Marais, dans le IVe arrondissement de Paris. En 1905, les Vinograd vivent au 13 rue des Rosiers [3]. C’est dans ce quartier populaire juif, surnommé le « pletzl », que Samuel grandit et va à l’école.
Le jeune garçon a une passion, le chant, et une très belle voix. Il chante à la synagogue et dans des soirées, se souvient son fils. Ambitionne-t-il d’en faire son métier ? Cela semble être le cas : le 24 mai 1917, quand son père meurt et qu’il déclare son décès à la mairie du IVe, Samuel se désigne comme « artiste lyrique ». Est-ce la mort de son père qui change la donne ? Maintenant qu’il est le fils aîné, à 22 ans, responsable de sa mère et de la famille, il devient casquettier, comme son père. Sa fiche militaire en atteste.
Mariage avec Fleurette
Quand il épouse Blima, dite Fleurette, Wienerbett, le 15 mai 1919, Samuel est toujours casquettier. Il est désormais domicilié 3, rue du Trésor, toujours au cœur du Marais. Sa mère et ses sœurs Esther et Sarah aussi. Rose, elle, a épousé un Bresler, Jacques (Jacob), qui est le témoin de Samuel. Le mariage religieux de Samuel et Fleurette a lieu à la synagogue des Tournelles, le 18 mai après-midi. Fleurette, qui est née à Paris et est française perd alors sa nationalité au profit de celle de son mari, qui est toujours polonais. Elle redeviendra française quand Samuel aura été naturalisé.
Le jeune couple s’établit non loin de la synagogue, au 20 rue des Tournelles, près de la place des Vosges. Le quartier n’est pas aussi chic qu’il l’est aujourd’hui et est presque le passage obligé de nombreux immigrants juifs d’Europe centrale et de l’Est. Dans cet appartement, Fleurette donne naissance à leur fille aînée, Balbine – prénommée comme sa grand-mère maternelle, Baïla, qui avait francisé son prénom. Le 24 juillet 1929, naît Serge, toujours au domicile familial.
Mercerie et tissus
S’il n’a pas abandonné le plaisir de chanter, Samuel a oublié ses rêves professionnels de jeunesse. Mais il ne reste pas dans l’univers de la casquette. En 1929, quand Fleurette est enceinte de Serge, le couple serait passé par une période difficile. Ils auraient tenu un stand de fruits de mer à la terrasse d’un restaurant parisien. Puis ensemble, ils se lancent dans le commerce de mercerie. Ils ouvrent le « stand », « Fleurette », au marché dit le Village Suisse, avenue de Suffren, non loin de la tour Eiffel. Samuel, Fleurette et les deux enfants s’installent alors dans un logement dans le quartier du Champ de Mars, se souvient Serge. Tout cela autour de l’année 1930. Mais en 1932, le magasin est déclaré en faillite.
Est-ce à ce moment que la famille quitte Paris pour la proche banlieue du nord-est de Paris, à Livry-Gargan, puis aux Pavillons-sous-Bois ? Serge se souvient d’une villa spacieuse avec un jardin à Livry-Gargan, rue Sully. Aux Pavillons, avenue Jean-Jaurès, l’appartement disposait d’une chambre pour la bonne qui s’occupait des trois enfants pendant que leurs parents travaillaient à Paris.
Cette seconde ville, à la différence de la première, ne comprend pas une communauté juive importante. Et Samuel, en dehors de ses prestations lyriques, ne semble pas très impliqué dans la vie religieuse. En revanche, avec son beau-frère Jacob Bresler, déjà évoqué, il fonde une société mutuelle juive, dite « Les originaires de Powonski » [4]. Ayant tous les deux grandi à Paris, Samuel et sa femme s’expriment en français. Toutefois, ils n’ont pas oublié la langue maternelle de leurs parents, le yiddish. Ils la réservent, comme souvent, aux conversations que ne doivent pas comprendre les enfants, raconte Serge.
Au plan professionnel, Samuel est-il déjà représentant de commerce pour la maison « Chawtz », 26 rue du Château d’eau, à Paris, comme l’indiquera son dossier après 1945 ? Une entreprise qui « vendait des tissus aux confectionneurs de vêtements féminins ». Selon Serge Vinograd, Fleurette, dans les années 1930, était première vendeuse dans un magasin pour femmes, passage Brady, dans le Xe arrondissement, près des grands boulevards.
Et est-ce pour se rapprocher de leurs lieux de travail que la famille revient s’installer à Paris, 11 rue Martel, dans le Xe, dans un appartement de cinq pièces ? Les Vinograd ne figure pas au recensement de 1936 dans l’appartement, au loyer de 5000 francs annuels [5], mais Serge se souvient d’être allé deux ans à l’école communale de cette rue. Et c’était le domicile familial au moment où la guerre est déclarée.
LA GUERRE
Le statut des Juifs
Lorsque la guerre éclate, le 3 septembre 1939, Samuel est mobilisé. Il est « libéré le 28 décembre suivant en raison de ses charges de famille » [6].
Après la défaite de juin 1940 et la collaboration mise en place par le maréchal Pétain et ses soutiens, les Juifs de la zone occupée sont les premiers dans le viseur, avec les communistes et les francs-maçons. Quand les Juifs doivent se déclarer aux autorités françaises, suite à l’ordonnance allemande du 27 septembre 1940, Samuel s’exécute. Il a confiance dans le pays qui l’a accueilli et, de toute façon, il est devenu français. Son naturel « optimiste » l’emporte sur la raison, ce qui n’est pas le cas de Fleurette. Bien que née française en France, elle était contre le fait d’aller se faire inscrire comme juif au commissariat du quartier.
Samuel Vinograd fait donc partie des 149 734 Juifs parisiens qui se sont fait recensés entre le 3 et le 20 octobre1940. Il ira également faire apposer le cachet « Juif » à l’encre rouge sur sa carte d’identité et sur celle de sa femme. Son fils Samuel et la petite dernière, Francine, née le 30 juin 1938, sont également déclarés comme « Juifs ». L’aînée, Balbine, qui s’est mariée avec son amoureux Albert, né Abraham, Gutmacher alors qu’il est appelé à rejoindre son corps d’armée, n’est plus sous sa responsabilité. Au moment de la déclaration obligatoire, Albert a été fait prisonnier [7].
Dès lors, les Juifs ont l’interdiction de quitter la zone occupée, et bien entendu de se rendre dans la « zone interdite », la zone militaire du littoral. Mais la famille ne reste pas sans réagir. Alertée par le danger, Fleurette veut mettre les enfants à l’abri. Le temps de trouver une solution, le jeune Serge passe « de nombreuses nuits à dormir chez des non juifs quand il y avait un bruit de rafle ». À un moment, sa mère, se souvient-il prend une décision osée : elle « s’était réfugiée chez une amie dans la zone interdite, dans la Manche. Elle travaillait dans un hôtel-restaurant ». Et, assure Serge, « mon père avait son adresse ».
Arrestations et déportation
Alors que Fleurette est de retour à Paris pour une courte visite, en 1942, la police française se présente au domicile de la rue Martel pour arrêter Samuel. Son épouse ne manque pas de réactivité, et l’inspecteur n’est pas très zélé, sans doute pas vraiment d’accord avec les ordres reçus. « Il s’est très facilement fait convaincre de revenir deux ou trois heures après », indique Serge. Cela laisse à Samuel le temps de s’esquiver. « Ma mère a gardé un contact avec lui et l’a revu, je crois, en 1945 après qu’il fut lui-même libéré », précise le fils de Samuel et Fleurette à propos de ce policier, dont le nom s’est perdu.
Après cette alerte, Samuel semble s’être mis un temps au vert, mais se cacher n’est pas si simple. Sa fille Balbine et son gendre, qui s’est évadé de son camp de prisonniers, ont de faux papiers, fournis par le père d’Albert, militant communiste de Livry-Gargan, et se cachent. Samuel, à la différence de Fleurette, ne semble pas avoir choisi cette option.
Il rentre chez lui… et l’on vient de nouveau l’arrêter. Cette fois, pas de policier compréhensif qui regarde ailleurs. Samuel est emmené et passe devant la cour de justice. Alertée, Fleurette réussit à convaincre des gardes de la laisser le voir. Peu après, il est libéré.
Après la rafle du Vel d’Hiv, les 16 et 17 juillet 1942, alors que les rafles s’intensifient, la famille se sépare. Francine, dite Fanny, est mise à l’abri dans un village à 100 km de Paris. Serge est envoyé comme pensionnaire dans un collège à Châteaudun. L’année est payée d’avance, mais « malheureusement le lycée fut réquisitionné par les Allemands pour être utilisé comme hôpital ». « Le lycée me remboursa la somme non utilisée », précise-t-il en 2024.
Serge ne reverra jamais son père, mais il reçoit quelques lettres. Le jeune garçon, débrouillard, a ensuite « trouvé refuge dans une auberge dans un village où une colonie de vacances de l’école communale avait sa maison ». Il « réussit à trouver un job comme ouvrier de ferme, puis ouvrier dans une entreprise de battage de blé, avoine etc., allant de ferme en ferme toute l’année.
En juillet 1944, l’espoir renaît. Les Américains ont débarqué en Normandie le 6 juin, et même si les combats sont rudes, on ne doute plus vraiment de la victoire. Ce qui fait redoubler d’intensité les Allemands dans leur chasse aux Juifs. Les convois doivent continuer à partir pour Auschwitz, c’est une obsession pour le nazi chef du camp de Drancy, Aloïs Bruner. Les arrestations ne faiblissent pas, au contraire, on va jusque dans les hospices, les pouponnières et les maisons d’enfants où vivent les orphelins dont les parents ont été déportés chercher ceux qui rempliront les wagons de déportation du convoi 77, l’ultime grand convoi parti du camp de Drancy.
En juin, Fleurette était hors de la capitale, mais l’épouse de Samuel « est venue à Paris la veille de l’arrestation ». Toujours méfiante, « elle a refusé de dormir à la maison », raconte son fils. « Elle a dormi chez des amis, mais mon père a voulu rester pour garder l’appartement ». Mauvaise idée ! « Quand ma mère est venue le lendemain, elle a trouvé les scellés sur les portes ; elle est allée au commissariat le plus proche en prétendant être la femme de ménage et a réussi à savoir où il avait été transporté », raconte Serge.
Arrêté le 3 juillet 1944, Samuel est conduit sur ordre de la sous-direction des Affaires juives à la préfecture de police, ce même jour à 12 h 45. Fleurette se précipite. « Elle est alors allée au Palais de Justice et a réussi voir mon père pour une heure et lui remettre un colis de quelques vêtements avant qu’il ne soit envoyé à Drancy. Tout cela avec des faux papiers dont j’ignore la provenance », assure Serge.
Peu après, à 15h, Samuel est dirigé, avec un autre prévenu, le Dr Sigismond Bloch [8], vers le camp de Drancy. Il y est enregistré sous le matricule 24.699. Il n’a en poche que 22 francs, qu’il doit laisser aux autorités du camp, comme l’atteste sa « fiche de fouille ».
Bien que ce ne soit pas sa première arrestation, selon le témoignage de son fils Serge, il sait que celle-ci ne lui permettra pas de s’échapper. Son optimisme s’est envolé. Il écrit des dernières lettres déchirantes.
Le 31 juillet, au petit matin, Samuel est emmené avec 1305 autres personnes – nourrissons, enfants, adolescents, adultes et vieillards – dans des bus des transports parisiens pour rejoindre la gare de Bobigny. Là, au milieu de nulle part, à l’abri des regards de la population, des wagons à bestiaux attendent leur chargement pour Auschwitz, encadrés par des soldats brutaux et énervés. Une lettre de Samuel, jetée du train, est arrivée un peu plus tard à Fleurette. Le voyage, éreintant sous une chaleur torride, sans eau, dure près de trois jours.
Dès lors, la trace officielle de Samuel se perd. Est-il entré dans le camp de Birkenau, sélectionné pour le travail et a-t-il péri lors de ces terribles « marches de la mort » à l’hiver 1944-45, quand les nazis ont évacué presque tous les déportés d’Auschwitz ? C’est ce qu’a dit un compagnon de misère rescapé à Fleurette, après son retour en France.
Quand Fleurette rentre à Paris, l’appartement a été pillé. Elle repart « à zéro » et ne s’est jamais remariée. Elle a élevé ses deux enfants.
L’après-guerre : une famille durement éprouvée par la déportation
Les nouvelles communiquées par le rescapé ont le mérite de mettre un terme aux espoirs de la famille de Samuel de le voir « rentrer des camps ».
Serge, qui avait participé à la résistance de la région de Châteaudun grâce à son chef de batteuse, revient à Paris et reprend ses études au lycée Louis-le-Grand, en prépa, puis à HEC. Il partira vivre aux États-Unis plus tard, où il est père et grand-père d’une famille nombreuse. Fanny et Balbine restent en France.
Les familles Vinograd et Wienerbett installées en France ont perdu plusieurs de leurs membres proches, déportés du pays qu’ils avaient choisi.
Du côté de Fleurette, c’est son oncle Camille, sa femme, Berthe et leur fille de 18 ans, Claudine, qui ont été déportés, séparément, entre septembre et novembre 1942.
Le frère de Samuel, Bernard et leur sœur Esther (épouse Tchertok) ont tous deux été arrêtés rue du Trésor et déportés sans retour en juillet 1942, lui par le convoi 7 et elle par le convoi 12. Revenu de l’armée avec la tuberculose, Bernard [9] avait été conduit au Vel d’Hiv sur une civière.
Ruben Kolnitchanski, dit Robert, qui est un « cousin » témoin du décès de Faiga, la mère de Samuel en 1930, est aussi déporté en 1944, arrêté à Lyon. Son fils David s’est engagé dans la Résistance, comme le gendre de Samuel, Albert Gutmacher, qui, dans les FTP a participé à la libération de Paris. Il aurait, selon Serge, couru à Drancy pour aller voir qui s’y trouvait encore.
Or, à Drancy, Aloïs Bruner et ses sbires nazis étaient partis du camp le 17 août. Ils ont emmené avec eux, malgré la résistance des cheminots qui bombardaient les voies, un ultime convoi de 51 Juifs « otages ». Le sinistre convoi a rejoint à Compiègne des internés résistants du camp de Royallieu et tous sont partis à Buchenwald.
Le camp de Drancy est abandonné aux internés. La Résistance en prend officiellement le contrôle.
Mais à Auschwitz et dans les autres camps de Pologne, d’Allemagne et en Alsace, la libération est encore loin.
Notes et références
- Document du dossier 21 P 548 168, du 10/7/1921, traduit du polonais et certifié le 22 septembre 1943 par le Tribunal d’instance de la Seine et le commissaire de police (non nommé).
- Un document des archives de la préfecture de police de Paris, daté du 10 décembre 1942, dit 1901 (APP 77 W 1629).
- Acte de mariage (qui n’a pas eu lieu) de Rose Vinograd, la sœur aînée de Samuel. Elle vit chez ses parents à cette adresse. (Archives de la ville de Paris, état-civil).
- APP 77W1629-73477. Cette société a été fondée le 30 avril 1935 et déclarée à la Préfecture de la Seine. Le siège social est 10 rue de Lancry, à l’Hôtel des chambres syndicales. Il s’agit d’une mutuelle. Des soirées artistiques et littéraires sont prévues, selon les statuts. Les membres : originaires ou ex-résidents de Pawonsky (Powonski) et/ou leurs famille (Powonski est un faubourg de Varsovie). Un rapport de police précisera ensuite qu’elle n’a pas été très active avant la guerre. Pendant, elle souhaite se réunir « de se réunir pour percevoir des cotisations pour venir en aide à leurs prisonniers de guerre ». La société, comme la plupart de ses associations, avait prévu un caveau (mixte) pour ses membres au cimetière de Bagneux, dans le carré juif. Si quelques personnes y ont été inhumés pendant la guerre, il sert désormais de dernière demeure à des personnes décédées dans les années 1960 et après, pas nécessairement liées à Powonski.
- APP 77W1629
- APP 77W1629
- Albert s’engagera dans la Résistance, voir infra.
- Le Dr Sigismond Bloch, déporté également par le convoi 77, est revenu de déportation. Est-ce lui qui est venu donner des informations à la veuve de Samuel, après la Libération ? Un document indique qu’il faisait partie des Français encore à Auschwitz le 14 avril 1945. Il est mort en 1951.
- Très malade et hospitalisée à la fin de la guerre, sa femme Fanny, née Fleischman, meurt en juillet 1944 et est enterrée à Bagneux.
l’épouse de Samuel se prénommait Blima (Fleurette) WIENERBETT, née à Paris, domiciliée 3, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (Paris IV)
Ses parents : Hersz Vinograd et Fajga Bressler ; lui avait pour 1er prénom Szmul, second prénom Joseph.
Selon un doc traduit du polonais le 22 sept 1943, Il vivait 45/2171 AA rue Stawki, 5e arrondissement (Varsovie?), avec ses parents, condition : bourgeoise. le doc original daterait de 1921. (à quelle époque fait-il référence?)
Au moment du mariage, à la mairie du IVe, le 11 mai 1919, il est présenté comme casquettier, domicilié 3 rue du Trésor ( Paris IVe) est prénommé « Samuel ».
Naturalisé le 11 novembre 1926, soit longtemps après son mariage et la naissance de ses 2 premiers enfants. (1920 et 1924). Sa femme, qui avait perdu sa nationalité française en se mariant avec un étranger, est réintégrée dans la nationalité française le même jour. (JO du 23 nov 1926)
domicilié 11 rue Martel Paris X (acte de décès transcrit dans cette mairie)
Samuel est arrêté à son domicile, le 3 juillet 1944 et interné le même jour à Drancy, selon un doc, -ou « arrêté le 3 juillet 1944 à 7 h par policiers français. Huit jours de détention au quai de l »Horloge (la Préfecture de police). Transfert à Drancy (demande de régularisation état-civil d’un « non rentré », remplie par son fils? en 1947). Le certificat mentionne un internement à Drancy le 3 juillet. N° Drancy : 24.699
Témoins de l’arrestation : la concierge et les locataires de l’immeuble (selon déclaration en 1953)
La demande d’attribution du titre de déporté politique le désigne comme « représentant ».
( archives 21 P 548 168 Caen)
Phillippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944
Je suis Serge Vinograd , fils de Samuel Vinograd , mort en deportation .Merci de votre publications mais plusieurs infos sont inexactes , l une est inacceptable : ; dans « Les temps de guerre » : vous ecrivez : ‘En 1940, sa fille Balbine épouse un soldat allemand nommé Gutmacher »
la verite : Balbine epouse Albert Gutmacher, ne a Livry Gargan Sene et Oise,France , fils de Gutmacher, ne en Pologne et devenu Francais apres 5 ans de service dans la Legion Etrangere ; ALBERT FUT APPELE COMME SOLDAT EN 1939 ;; ET A SERVI, DAND LE 4EME REGIMENT D’ iNFANTERIE francais , l un des derniers regiments a combattre pour arreter les Allemands le long de la Loire; il fut fait prisonnier mais s evada avec la complicite de sa femme ;Albert participa a la Liberation de Paris et son groupe de partisans se rendit a Drancy avec l espoir de liberer le Camp mais arriva trop tard
Effectivement, Albert, né Abraham GUTMACHER, est né à Paris XIII, le 2 février 1917, est parti au front avec le 4e RI. Il s’est marié avec Balbine VINOGRAD le 11 nov 1939, à Paris Xe, avec dérogation spéciale du Colonel de son unité, comme en atteste l’acte de mariage disponible sur le site des Archives de la Mairie de Paris.