Dr. Lilli SEGAL
Lilli, née Schlesinger le 7 juin 1913 à Berlin et décédée en 1999 à Berlin, était docteur en agronomie et en biologie, mais aussi militante politique et membre de la Résistance, pendant la seconde guerre mondiale.
Sur la photo ci-contre, prise alors qu’elle est incarcérée en novembre 1943, à la Préfecture de Police de Paris, elle semble narguer son geôlier.
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Für unsere deutschsprachigen Leser*innen: Die Biographie ist unterhalb der französichen Version auch auf deutsch verfügbar.
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Elle a reçu du gouvernement de la République Démocratique Allemande, la médaille Klara Zetkin pour son engagement politique et celle du “combattant contre le fascisme”. Elle fut également membre du Conseil Régional de l’Association des Allemandes de la République Démocratique Allemande.
Certificats pour la médaille „combattant contre le fascisme“ (Archiv Michael Peukert/die-dagegen-waren)
Enfance
Lilli Segal était le troisième enfant du Docteur Arthur Schlesinger, médecin, et de sa première épouse, Fanja Zoller, infirmière et dentiste originaire de Roumanie. Elle est née à Berlin le 7 juin 1913. Lilli fréquenta l’école à Berlin et près du lac de Constance, puis elle étudia le droit à partir de 1931, mais opta pour l’agriculture en 1932.
Sa mère mourut de pneumonie, suite à un diabète grave, alors qu’elle n’avait que 9 ans.
Son père se suicida le premier avril 1933, jour du boycott des magasins et entreprises juives en Allemagne.
La seconde épouse de son père, Édith Albrecht, menaça de dénoncer Lilli à la police en tant que communiste, pour qu’elle quitte la maison familiale. Du fait des contraintes croissantes exercées sur les Juifs en Allemagne, Lilli partit pour la France en 1933 et étudia à l’université agronomique de Toulouse.
Pendant qu’elle était à Toulouse, elle rencontra l’étudiant Jakob Segal, citoyen de Lituanie, qui était membre du Parti Communiste Allemand (KPD). Il avait rejoint la France à cause de son engagement dans le « syndicat rouge », communiste. Ils se marièrent le 25 mai 1935 et Lilli acquit ainsi la nationalité lituanienne par mariage – la Lituanie allait devenir partie de l’Union Soviétique en 1940.
Du fait de cette nationalité, autre qu’allemande, Lilli Segal put voyager en Allemagne sans difficulté après 1935.
Pendant ces voyages, elle prit en charge plusieurs missions pour le KPD sans en être membre. Entre autres choses, elle mit à l’abri des camarades en danger, assura la production et la distribution de tracts et le transport de courrier.
En outre, elle resta en contact avec un groupe d’officiers catholiques de Bavière qui étaient des opposants au régime hitlérien et qui la financèrent pour son activité politique.
De 1937 jusqu’au début de la guerre, Lilli Segal travailla dans un laboratoire à Paris. Elle avait adhéré au Parti Communiste Français, dans lequel elle milita jusqu’à la guerre. Mais par peur qu’elle ne soit pilotée par la GESTAPO, ses camarades français rompirent tout lien avec elle ensuite.
Quand les Allemands occupèrent la France, elle quitta Paris et vécut à Mende. À l’été 1943, les responsables du parti décidèrent de mettre Lilli dans le même groupe que celui de son mari, parce qu’ils avaient vécu et travaillé ensemble, dans le même bureau, pendant longtemps.
De 1943 jusqu’à son arrestation, elle fut, pour ainsi dire, agent de liaison pour son mari, qui travaillait aux Quartier Général de la section du parti gérant les approvisionnements en matériel, et les contacts avec le QG.
L’emprisonnement de Paul Grasse, responsable du parti, fit tomber le bureau à l’été 1943. Après l’arrestation de plusieurs camarades allemands et autrichiens du parti, le 23 novembre, Paul Grasse disparut également.
Lilli Segal fut interrogée par la police française (voir photo ci-dessus). Comme elle ne coopéra pas, elle fut arrêtée. Après un mois, elle fut remise à la GESTAPO. Incarcérée à la prison de Fresnes peu avant Noël 1943, elle sera transférée fin juin 1944 à Drancy.
À la fin de juillet 1944, elle est déportée par le convoi 77. Pendant le trajet, elle prit contact avec deux camarades autrichiennes, dont Anni Sussmann, avec qui elle fut transférée en novembre 1944, au camp de travail de Kratzau, dans les Sudètes. (1)
Évasion
Le 21 novembre 1944, Lilli Segal s’évada avec Anni Sussmann. Elles se cachèrent dans une forêt et se déplacèrent à la nuit tombée. Elles rencontrèrent près de la ville de Zittau des prisonniers de guerre français qui les cachèrent dans une ferme. Grâce à leur aide, elles purent atteindre Dresde. Là, les employés de sa grand-mère et des amis protestants les aidèrent. Elles reçurent des vêtements et de l’argent et parvinrent à travers le sud de l’Allemagne jusqu’à Radolfzell, sur le lac de Constance, où elle franchirent, à pied, la frontière suisse, le 3 décembre 1944. Lilli envoya un message à son mari, Jakob. Elle fut rapatriée en France, en mars 1945, avec son amie Anni Sussmann. (1)
Après guerre
De retour en France, Lilli Segal continua à militer pour le Parti Communiste Français, mais, à partir de 1947 (5) il fut interdit aux citoyens de l’Union Soviétique d’être membre de partis politiques à l’étranger, du coup, avec son mari, elle quitta la France pour immigrer en RDA, où elle collabora à plusieurs organisations politiques officielles, par exemple comme interprète. (1)
L’héritage de son père avait été saisi par les nazis après son décès, et Lilli essaya de le récupérer auprès du bureau des réparations qui avait été créé en RDA. Il comprenait plusieurs terrains, des actions et des valeurs.
Mais la seconde épouse de son père, Édith Albrecht, avait été déclarée seule héritière, dans la mesure où Lilli et deux autres enfants avaient vécu à l’étranger au moment de la mort de leur père. Quand Édith Albrecht tenta de vendre un terrain, alors que Lilli Segal était revenue en RDA, il y eut un procès sur l’héritage du docteur Arthur Schlesinger.
Il apparut que Mme Albrecht n’avait pas le droit de vendre ce bien, parce qu’elle ne remplissait pas les conditions requises pour en bénéficier. Elle n’appartenait pas au cercle des personnes victimes de persécutions raciales et elle ne pouvait prouver avoir été victime de persécution politique. Elle ne put donc vendre le bien. (5, 10, 11)
Il s’ensuivit une dispute sur la restitution, initiée par Lilli Segal, sur l’héritage de son père. Les négociations concernèrent les terrains, les actions et les valeurs. Finalement, l’héritage fut partagé entre les enfants du docteur Schlesinger et sa seconde femme. Lilli Segal reçut le terrain sis au 10, route du chemin de fer sud-ouest de Berlin ainsi que des réparations de guerre. (5, 10, 11)
Après 1956, Lilli Segal travailla en tant que biologiste à l’université de Berlin. (1)
Pour la suite, les seules sources d’information sur elle, son mari, sont parues dans le magazine « Der Spiegel » en 1991 (6). Il y eut aussi quelques lettres au sujet de l’émission d’un nouveau document d’identité en 1992. (1)
Lilli Segal mourut à Berlin en 1999.
Notes du relecteur :
1- Lilli Segal a écrit un livre très instructif, disponible en allemand sous le titre Vom widerspruch zum widerstand et en anglais sous le titre From protest to resistance.
2- Lilli et Jakob SEGAL ont sans doute été utilisés par les services secrets est-allemand et russe pour répandre une fable sur la « création en laboratoire du SIDA par les États-Unis ». Voir l’excellent rapport d’Anders JEPPSON de la Lund University, Department for Global Health & Social Medicine, Malmö, Sweden
https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/2325957417724203
Dr. Lilli SEGAL
Lilli Segal (geboren als Lilli Schlesinger am 7. Juni 1913 in Berlin, gestorben 1999 in Berlin) war Doktorin der Agrarwissenschaften und Biologie, aber auch politische Aktivistin und Widerstandskämpferin während des Zweiten Weltkriegs.
Auf nebenstehendem Foto, welches während ihrer Festnahme im November 1943 in der Pariser Polizeipräfektur entstand, wirkt es als würde sie den Gefängniswärter verspotten.
Sie erhielt die Clara-Zetkin-Medaille der Deutschen Demokratischen Republik für ihr politisches Engagement und ihren Kampf gegen den Faschismus. Außerdem war sie Ehrenmitglied des Bezirksvorstands des DFD (Demokratischer Frauenbund Deutschland, Frauenorganisation der DDR).
Bescheinigungen für den Erhalt der Medaille „Kämpfer gegen Faschismus“ (Archiv Michael Peukert/die-dagegen-waren)
Frühe Jahre
Lilli Segal war das dritte Kind des Arztes Dr. Arthur Schlesinger und seiner ersten Frau Fanja Zoller, einer Zahnärztin und Krankenschwester aus Rumänien. Sie wurde am 7. Juni 1913 in Berlin geboren. Lilli ging in Berlin und am Bodensee zur Schule und studierte ab 1931 Jura, wechselte dann aber zu Agrarwissenschaften im Jahr 1932.
Als Lilli 9 Jahre alt war, starb ihre Mutter an einer Lungenentzündung in Folge einer schweren Diabeteserkrankung. Am 1. April 1933, dem Tag des Boykotts jüdischer Geschäfte und Unternehmen in Deutschland, beging ihr Vater Suizid.
Seine zweite Frau, Edith Albrecht, drohte damit, Lilli bei der Polizei als Kommunistin zu denunzieren um sie aus der gemeinsamen Wohnstätte zu vertreiben. Aufgrund der zunehmenden Einschränkungen für Juden in Deutschland, zog Lilli 1933 nach Frankreich und studierte an der agronomischen Universität in Toulouse.
Während ihrer Zeit in Toulouse lernte sie den Studenten Jakob Segal, einen litauischen Staatsangehörigen, kennen, welcher Mitglied der Kommunistischen Partei Deutschlands (KPD) war. Nach Frankreich war er für die kommunistische „Rote Studentenunion“ gekommen. Die beiden heirateten am 25. Mai 1935, wodurch Lilli die litauische Staatsbürgerschaft erhielt. Dadurch war sie ab 1940 auch Staatsbürgerin der Sowjetunion.
Dank dieser nicht-deutschen Staatsbürgerschaft konnte Lilli Segal nach 1935 problemlos nach Deutschland reisen. Während dieser Reisen übernahm sie mehrere Missionen für die KPD ohne Parteimitglied zu sein. Unter Anderem brachte sie sich in Gefahr befindende Genossen unter, organisierte die Produktion und Verteilung von Flyern und übernahm Kuriertätigkeiten. Zudem war sie in Kontakt mit einer Gruppe bayerischer katholischer Offiziere, die Gegner des Hitlerregimes waren und ihr bei der Finanzierung der politischen Arbeit halfen.
Von 1937 bis zum Beginn des Krieges arbeitete Lilli Segal in einem Labor in Paris. Sie wurde Mitglied der Französischen Kommunistischen Partei, in deren Arbeit sie bis zum Kriegsausbruch regelmäßig involviert war. Aus Angst, dass sie von der Gestapo überwacht werden könnte, brachen die französischen Genossen jedoch dann den Kontakt mit ihr ab.
Als die Deutschen Frankreich besetzten, verließ Segal Paris und zog nach Mende. Im Sommer 1943 ordnete die Parteiführung Lilli Segal derselben Arbeitsgruppe zu, der ihr Ehemann angehörte, da beide seit langem zusammen lebten und im selben Büro arbeiteten.
Von 1943 bis zu ihrer Verhaftung arbeitete sie als sogenannte Verbindungsagentin für ihren Mann, welcher in der technischen Zentrale der Partei tätig war, die den Transport von Materialien sowie den Kontakt mit der Parteizentrale organisierte.
Im Sommer 1943 führte die Verfolgung des Parteifunktionärs Paul Grasse die Polizei zu ihrem Büro. Bei der Verhaftung einiger deutscher und österreichischer Parteimitglieder am 23. November verschwand auch Paul Grasse.
Lilli Segal wurde von der französischen Polizei in der Polizeipräfektur vernommen (vgl. obiges Foto). Sie kooperierte nicht und wurde deswegen festgenommen. Nach einem Monat wurde sie von der französischen Polizei an das deutsch-geführte Gefängnis Fresnes übergeben, wo sie bis Ende Juni 1944 verblieb.
Ende Juni wurde sie nach Drancy gebracht, von wo aus sie nach einem Monat, am 31. Juli 1944, im Konvoi 77 nach Auschwitz deportiert wurde. Im Zug knüpfte sie Kontakt mit zwei österreichischen Genossen; eine der beiden war Anni Sussmann, mit der Lilli im November 1944 zur Arbeitseinheit in Kratzau im Sudetenland transferiert wurde. [1]
Flucht
Am 21. November 1944 floh Lilli Segal zusammen mit Anni Sussmann. Sie versteckten sich in einem Wald und zogen in der Nacht weiter. Nahe der Stadt Zittau trafen sie französische Kriegsgefangene, die sie auf einem Bauernhof versteckten. Dank der Hilfe dieser Kriegsgefangenen erreichten sie Dresden. Dort halfen ihr die Angestellten ihrer Großmutter und einige protestantische Freunde. Sie erhielten Kleidung und Geld und schafften es durch ganz Süddeutschland nach Radolfzell am Bodensee zu reisen, von wo aus sie am 3. Dezember 1944 zu Fuß die schweizerische Grenze überquerten. Lilli Segal sendete dann von dort aus eine Nachricht an ihren Mann, Jakob Segal. Am März 1945 kehrte sie mit Anni Sussmann nach Frankreich zurück. [1]
Nachkriegsjahre
Nach ihrer Rückkehr nach Frankreich arbeitete Lilli Segal bis 1947 weiter für die Französische Kommunistische Partei. [5] Als es dann sowjetischen Staatsbürgern verboten wurde für politische Parteien im Ausland zu arbeiten, verließ sie Frankreich gemeinsam mit ihrem Mann, Jakob Segal, und emigrierte in die DDR. Ab 1948 arbeitete sie in der DDR für verschiedene offizielle politische Organisationen, unter anderem als Übersetzerin. [1]
Das Erbe ihres Vaters war von den Nazis nach seinem Tod konfisziert worden und Lilli Segal versuchte es mithilfe der Behörden, die in der DDR für Entschädigungszahlungen kreiert worden waren, zurück zu erlangen. Das Erbe bestand aus mehreren Grundstücken sowie Anleihen und Wertpapieren.
Allerdings war die zweite Frau ihres Vaters, Edith Albrecht, zur Alleinerbin deklariert worden, da Lilli und zwei andere Geschwister zur Zeit des Todes ihres Vaters im Ausland lebten. Als Edith Albrecht versuchte ein Grundstück zu verkaufen nachdem Lilli Segal in die DDR gezogen war, folgte ein Gerichtsverfahren über das Erbe von Dr. Arthur Schlesinger.
Es stellte sich heraus, dass Frau Albrecht das Grundstück nicht verkaufen durfte, da sie die Voraussetzungen der für die Erstattung zuständigen Behörden nicht erfüllte:sie gehörte weder zur Kategorie rassistisch verfolgter Personen, noch konnte eine politische Verfolgung belegt werden. [5, 10, 11]
Darauf folgte von Seiten Lilli Segals die erneute Forderung nach Rückerstattung bezüglich des Erbes ihres Vaters. In den Verhandlungen ging es um die Rückerstattung von Land, Anleihen und Wertpapieren. Letztendlich wurde das Erbe zwischen Dr. Arthur Schlesingers Kindern und seiner Gattin, Frau Albrecht, aufgeteilt. Lilli Segal erhielt ein Grundstück in Berlin sowie Schadensersatzzahlungen für die im Krieg erlittenen Schäden. [5, 10, 11]
Ab 1956 arbeitete Lilli Segal als Biologin an der Humboldt-Universität in Berlin [1].
Aus späteren Zeiten gibt es nur noch einen Artikel aus dem Spiegel-Magazin von 1991 [6], welcher über Lilli und Jakob Segals Leben berichtet, sowie einige Briefe über die Ausstellung neuer Ausweisdokumente im Jahr 1992. [1]
Lilli Segal starb in Berlin im Jahr 1999.
Anmerkung der Redaktion: Lilli Segal verfasste ein sehr lehrreiches Buch mit dem Titel „Vom Widerspruch zum Widerstand“.
Lilli SEGAL née SCHLESINGER, incarcérée à la Préfecture de Police de Paris, 23/11/1943″ width= »300″ height= »225″ />
Lilli Segal (geboren als Lilli Schlesinger am 7. Juni 1913 in Berlin, gestorben 1999 in Berlin) war Doktorin der Agrarwissenschaften und Biologie, aber auch politische Aktivistin und Widerstandskämpferin während des Zweiten Weltkriegs. Auf nebenstehendem Foto, welches während ihrer Festnahme im November 1943 in der Pariser Polizeipräfektur entstand, wirkt es als würde sie den Gefängniswärter verspotten.
Sie erhielt die Clara-Zetkin-Medaille der Deutschen Demokratischen Republik für ihr politisches Engagement und ihren Kampf gegen den Faschismus. Außerdem war sie Ehrenmitglied des Bezirksvorstands des DFD (Demokratischer Frauenbund Deutschland, Frauenorganisation der DDR).
Frühe Jahre
Lilli Segal war das dritte Kind des Arztes Dr. Arthur Schlesinger und seiner ersten Frau Fanja Zoller, einer Zahnärztin und Krankenschwester aus Rumänien. Sie wurde am 7. Juni 1913 in Berlin geboren. Lilli ging in Berlin und am Bodensee zur Schule und studierte ab 1931 Jura, wechselte dann aber zu Agrarwissenschaften im Jahr 1932.
Als Lilli 9 Jahre alt war, starb ihre Mutter an einer Lungenentzündung in Folge einer schweren Diabeteserkrankung. Am 1. April 1933, dem Tag des Boykotts jüdischer Geschäfte und Unternehmen in Deutschland, beging ihr Vater Suizid.
Seine zweite Frau, Edith Albrecht, drohte damit, Lilli bei der Polizei als Kommunistin zu denunzieren um sie aus der gemeinsamen Wohnstätte zu vertreiben. Aufgrund der zunehmenden Einschränkungen für Juden in Deutschland, zog Lilli 1933 nach Frankreich und studierte an der agronomischen Universität in Toulouse.
Während ihrer Zeit in Toulouse lernte sie den Studenten Jakob Segal, einen litauischen Staatsangehörigen, kennen, welcher Mitglied der Kommunistischen Partei Deutschlands (KPD) war. Nach Frankreich war er für die kommunistische „Rote Studentenunion“ gekommen. Die beiden heirateten am 25. Mai 1935, wodurch Lilli die litauische Staatsbürgerschaft erhielt. Dadurch war sie ab 1940 auch Staatsbürgerin der Sowjetunion.
Dank dieser nicht-deutschen Staatsbürgerschaft konnte Lilli Segal nach 1935 problemlos nach Deutschland reisen. Während dieser Reisen übernahm sie mehrere Missionen für die KPD ohne Parteimitglied zu sein. Unter Anderem brachte sie sich in Gefahr befindende Genossen unter, organisierte die Produktion und Verteilung von Flyern und übernahm Kuriertätigkeiten. Zudem war sie in Kontakt mit einer Gruppe bayerischer katholischer Offiziere, die Gegner des Hitlerregimes waren und ihr bei der Finanzierung der politischen Arbeit halfen.
Von 1937 bis zum Beginn des Krieges arbeitete Lilli Segal in einem Labor in Paris. Sie wurde Mitglied der Französischen Kommunistischen Partei, in deren Arbeit sie bis zum Kriegsausbruch regelmäßig involviert war. Aus Angst, dass sie von der Gestapo überwacht werden könnte, brachen die französischen Genossen jedoch dann den Kontakt mit ihr ab.
Als die Deutschen Frankreich besetzten, verließ Segal Paris und zog nach Mende. Im Sommer 1943 ordnete die Parteiführung Lilli Segal derselben Arbeitsgruppe zu, der ihr Ehemann angehörte, da beide seit langem zusammen lebten und im selben Büro arbeiteten.
Von 1943 bis zu ihrer Verhaftung arbeitete sie als sogenannte Verbindungsagentin für ihren Mann, welcher in der technischen Zentrale der Partei tätig war, die den Transport von Materialien sowie den Kontakt mit der Parteizentrale organisierte.
Im Sommer 1943 führte die Verfolgung des Parteifunktionärs Paul Grasse die Polizei zu ihrem Büro. Bei der Verhaftung einiger deutscher und österreichischer Parteimitglieder am 23. November verschwand auch Paul Grasse.
Lilli Segal wurde von der französischen Polizei in der Polizeipräfektur vernommen (vgl. obiges Foto). Sie kooperierte nicht und wurde deswegen festgenommen. Nach einem Monat wurde sie von der französischen Polizei an das deutsch-geführte Gefängnis Fresnes übergeben, wo sie bis Ende Juni 1944 verblieb.
Ende Juni wurde sie nach Drancy gebracht, von wo aus sie nach einem Monat, am 31. Juli 1944, im Konvoi 77 nach Auschwitz deportiert wurde. Im Zug knüpfte sie Kontakt mit zwei österreichischen Genossen; eine der beiden war Anni Sussmann, mit der Lilli im November 1944 zur Arbeitseinheit in Kratzau im Sudetenland transferiert wurde. [1]
Flucht
Am 21. November 1944 floh Lilli Segal zusammen mit Anni Sussmann. Sie versteckten sich in einem Wald und zogen in der Nacht weiter. Nahe der Stadt Zittau trafen sie französische Kriegsgefangene, die sie auf einem Bauernhof versteckten. Dank der Hilfe dieser Kriegsgefangenen erreichten sie Dresden. Dort halfen ihr die Angestellten ihrer Großmutter und einige protestantische Freunde. Sie erhielten Kleidung und Geld und schafften es durch ganz Süddeutschland nach Radolfzell am Bodensee zu reisen, von wo aus sie am 3. Dezember 1944 zu Fuß die schweizerische Grenze überquerten. Lilli Segal sendete dann von dort aus eine Nachricht an ihren Mann, Jakob Segal. Am März 1945 kehrte sie mit Anni Sussmann nach Frankreich zurück. [1]
Nachkriegsjahre
Nach ihrer Rückkehr nach Frankreich arbeitete Lilli Segal bis 1947 weiter für die Französische Kommunistische Partei. [5] Als es dann sowjetischen Staatsbürgern verboten wurde für politische Parteien im Ausland zu arbeiten, verließ sie Frankreich gemeinsam mit ihrem Mann, Jakob Segal, und emigrierte in die DDR. Ab 1948 arbeitete sie in der DDR für verschiedene offizielle politische Organisationen, unter anderem als Übersetzerin. [1]
Das Erbe ihres Vaters war von den Nazis nach seinem Tod konfisziert worden und Lilli Segal versuchte es mithilfe der Behörden, die in der DDR für Entschädigungszahlungen kreiert worden waren, zurück zu erlangen. Das Erbe bestand aus mehreren Grundstücken sowie Anleihen und Wertpapieren.
Allerdings war die zweite Frau ihres Vaters, Edith Albrecht, zur Alleinerbin deklariert worden, da Lilli und zwei andere Geschwister zur Zeit des Todes ihres Vaters im Ausland lebten. Als Edith Albrecht versuchte ein Grundstück zu verkaufen nachdem Lilli Segal in die DDR gezogen war, folgte ein Gerichtsverfahren über das Erbe von Dr. Arthur Schlesinger.
Es stellte sich heraus, dass Frau Albrecht das Grundstück nicht verkaufen durfte, da sie die Voraussetzungen der für die Erstattung zuständigen Behörden nicht erfüllte:sie gehörte weder zur Kategorie rassistisch verfolgter Personen, noch konnte eine politische Verfolgung belegt werden. [5, 10, 11]
Darauf folgte von Seiten Lilli Segals die erneute Forderung nach Rückerstattung bezüglich des Erbes ihres Vaters. In den Verhandlungen ging es um die Rückerstattung von Land, Anleihen und Wertpapieren. Letztendlich wurde das Erbe zwischen Dr. Arthur Schlesingers Kindern und seiner Gattin, Frau Albrecht, aufgeteilt. Lilli Segal erhielt ein Grundstück in Berlin sowie Schadensersatzzahlungen für die im Krieg erlittenen Schäden. [5, 10, 11]
Ab 1956 arbeitete Lilli Segal als Biologin an der Humboldt-Universität in Berlin [1].
Aus späteren Zeiten gibt es nur noch einen Artikel aus dem Spiegel-Magazin von 1991 [6], welcher über Lilli und Jakob Segals Leben berichtet, sowie einige Briefe über die Ausstellung neuer Ausweisdokumente im Jahr 1992. [1]
Lilli Segal starb in Berlin im Jahr 1999.
Anmerkung der Redaktion:
1- Lilli Segal verfasste ein sehr lehrreiches Buch mit dem Titel „Vom Widerspruch zum Widerstand“.
2- Lilli und Jakob SEGAL wurden vermutlich von den ostdeutschen und russischen Geheimdiensten dazu gebracht, eine gefälschte Nachricht über die « Entstehung von AIDS in einem US-Labor » zu verbreiten. S. Bericht von Anders JEPPSON von der Universität Lund, Abteilung für globale Gesundheit und Sozialmedizin, Malmö, Schweden https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/2325957417724203
Dear german students and Professor, I would like to thank you for this insightful biography. I was eager to discover the life of this woman, with who my mother, Régine Skorka Skorka Jacubert, was inmate, both in Auschwitz and in Kratzau (Kommando of Gross Rosen, dedicated to ammunition manufacture, in now northern Check republic. The selection for departure to Krazau, among other destinations, took place on 28 October, that day, the Russians had reached Krakow. Serge JACUBERT.
I am the daughter of margo who you contacted.
Loved this thank you.
Leah kaufman
Dear Margo and Leah,
we are grateful for the authorization and the copies of the photos of Lilli and her close relatives. We want to emphasize, once more, the INTEREST we had in reading the insightful book written by Lilli and translated into English, thanks to Margo.
Serge Jacubert and the whole board of the Association, Convoi 77
Au camp de Drancy, Lilli Segal a retrouvé Lilli FISCH, résistante d’origine autrichienne, qu’elle a d’abord croisée dans les locaux de la gestapo rue des Saussaies en juillet 1944. Serait-ce la seconde résistante autrichienne dont parle la bio ci-dessus?
I am the daughter of Herbert, Lilli’s brother. This is a wonderful synopsis of Aunt Lilly’s life that I am excited to share with my own children. Thank you!
Dear Susan,
your aunt was with my mother in both Auschwitz and Kratzau (now known as Chrastava, in the Check republic) from where she flew away. In the name of our Association, thank you for your message.
Hello, my plant physiology mentor was one of the last students of Jascha and Lilli Segal at the Humboldt University.
Could you imagine Students, that will work the whole day in the Institute and in the evening everyone is following to the Segal’s home to discuss a few hours more and come back early the next morning? It was really existing for him. He showed me the dialectic perspective of the Segal’s for natural sciences. And I can understand, why on his writing desk was always a picture of Jascha.
Sadly, he died a few years ago still in Berlin.
The publication « Die Entstehung des Lebens aus Biophysikalischer Sicht » (The origins of life from a biophysical point of view) was and is an eyeopener for me and still the best scientific work in this field.
I have read the German version of « From Protest to Resistance » and it would be a privilege to come in contact with relatives of Lilli and Jascha.
There is a small addition to Anni Sussmann for the Association.
http://www.doew.at/erinnern/biographien/erzaehlte-geschichte/exil/anna-sussmann-ex-autrichienne
Thank you!
Dear Thorsten Perl
Thank you very much for the link to Anna Sussmann bio. It’s precious. Can you tell us more about the origin of these excerpts? A book? Document in an Archive Center?
Best
Ms Laurence KLEJMAN c.77
Dear Thorsten,
the message was handed over to Margo, and we hope that the contact was made. Thanks a lot for this testimony, the link to Anni Sussmann’s resumé, and best regards from the Association.
I was happy to see this. I interviewed Lilli on video in 1990 in her apartment in Berlin. What an amazing woman.
Dear Jesse,
thanks for your message. If the video of the interview is available, we would be delighted to get a copy. I will send you a private email.
Best regards
Serge Jacubert
Lili Segal est arrêtée dans une filature qui concerne Joseph Ullmann et Sally GRYNVOGEL, déporté aussi par le convoi 77, dans une affaire traitée par la BS1 dite « Affaire Pierre Marcel ». Elle est arrêtée sur son lieu de travail ( traductrice au cabinet Coutant 21 rue de la Banque) mais refuse de donner son adresse.