1906 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Sol COHEN, épouse ANGE

En l’absence de photographie, nous reproduisons ici son certificat de mariage.
Voici l’histoire de Sol Cohen, épouse ANGE arrêtée à Paris avec sa fille Juliette en juillet 1944 et déportées à Auschwitz par le convoi 77, dernier convoi à quitter Drancy.

Par les élèves de 3ème Leila, Erine, Abdelmalek, Maxence, Mohamed, Brice, Salimata, Ashna, Arthur, Théo, Sarah et Justine, sous la direction de leur professeure d’histoire géographie Haphsatou Agne, au collège Clagny de Versailles.
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Για τους Έλληνες αναγνώστες μας, μετά από το κείμενο στα γαλλικά παρατίθεται η μετάφραση στα ελληνικά.
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Sol  est née en 1906, à une date qui n’est pas connue,  dans la ville de Salonique en Grèce qui porte le nom de Thessalonique aujourd’hui.  
Elle épouse Joseph ANGE, également originaire de Salonique, né en 1899.
Les informations sont peu nombreuses sur Sol et sa fille Juliette, en revanche, les documents d’archives que nous avons consultés nous renseignent sur son mari Joseph et la communauté juive à Paris durant l’Entre-deux- guerres, c’est ce que nous allons essayer de vous décrire ici, à travers le sort de sa famille.  

Qui est Joseph ANGE?  

Joseph est engagé volontaire dans la légion étrangère française pendant cinq ans, de 1919 à 1924.  
Il participe à plusieurs campagnes militaires: au Tonkin, en Algérie et au Maroc. En 1926, il demande la naturalisation française qui est attribuée en 1928 grâce à son engagement dans la Légion étrangère. Une lettre de Joseph à la préfecture de Paris mentionne ses motivations pour la naturalisation française: la famille de sa future première épouse  (Speranza) est française et n’accepte le mariage avec Joseph que s’il devient français. Il fait alors partie des 30 000 juifs naturalités français.  
Joseph devient français par décret en 1928.  
Durant son mariage  avec Speranza, Joseph est condamné à plusieurs reprises pour abandon de famille: en 1933, en 1934, en 1937. Il semble qu’il ait eu des difficultés à tenir son budget avec 1000 francs de revenus mensuels et un loyer de 1500 francs selon la préfecture. Il est condamné à verser une pension alimentaire de 300 francs par mois à son épouse pour entretenir son fils Jacques né en 1941. Le couple divorce en 1938.  
Comme l’attestent les documents des Questions juives, son administrateur des biens désigné, en septembre 1939, Joseph Ange, ancien de la Légion étrangère est mobilisé pour le conflit et démobilisé en août 1940.  
Ici, photo de la Rue de la Roquette au début du XX è s
 
Joseph est déporté lors du 1er convoi, le 27 mars 1942: parmi 1162 déportés, le 1er convoi quitte le camp de transit à Drancy pour rejoindre la gare SNCF de Bobigny et arriver à Auschwitz, le 30 mars 1942 à 5h33 du matin. Lors de cette déportation, il s’agit d’hommes, de citoyens français, de citoyens des pays occupés par l’Allemagne ou d’apatrides. 

Les juifs de Salonique à Paris: 
Joseph et Sol sont nés à Salonique, en Grèce, en 1899 pour Joseph et 1906 pour Sol. 
La Salonique est un territoire appartenant à l’Empire ottoman jusqu’en 1912, date à laquelle la Grèce annexe la ville à son territoire. 
Salonique est une ville prospère en relation avec le reste de l’Europe de l’Est. 
Les juifs sont majoritaires jusque dans les années trente à Salonique. À partir du Grand incendie de 1917, l’espace urbain est réorganisé, les persécutions à l’encontre des commerces juifs commencent: interdiction de travailler le dimanche par exemple; les juifs doivent alors travailler le jour de Shabbat qui est un jour de repos sacré dans le judaïsme. Les juifs deviennent minoritaires à Salonique: de moins de 100 000 au début du XX è siècle à 53 000 après la Grande Guerre. 
C’est à partir de là que les juifs de Salonique commencent à migrer vers l’Europe de l’Ouest ou l’Amérique, victimes de la crise économique et de l’antisémitisme grandissant.
 
A Paris, les juifs de Salonique se regroupent dans les quartiers de l’Est de la ville: dans le Marais, à Bastille: d’ailleurs l’association des affaires culturelles des juifs de Salonique était située rue Lafayette dans le 9è arrondissement de la capitale.  
Dans les années trente, on compte 250 000 juifs en France dont 150 000 en région parisienne. 
Les juifs appartiennent à toutes les classes de la société. Ceux vivant dans l’Est de Paris comme Joseph Ange et sa famille sont majoritairement des artisans et des employés. Joseph est qualifié de marchand ambulant ou de forain par la Préfecture de Police de Paris. Il est aussi qualifié de soldeur en textile, linge, lingerie. Après avoir logé au 73 rue de la Roquette, il habite au 140 rue de la Roquette à Paris, quartier de Bastille jusqu’à son arrestation. 

Ici, photo de la Rue de la Roquette au début du XX è s

http://Source: https://www.cparama.com/forum/paris-rue-de-la-roquette-t4413.html

Le quartier autour de Bastille est d’ailleurs un quartier populaire contrairement à aujourd’hui très embourgeoisé. On y trouvait des boutiques d’artisans au rdc des immeubles.  

 Rue de la Roquette prise de la Rue Popincourt (XI°) 

Source: Paris Unplugged https://www.cparama.com/forum/paris-rue-de-la-roquette-t4413.html  

 

“Sol Cohen, épouse ANGE” 

D’après les archives du Mémorial de Yad Vashem (qui rapporte le travail de recherche de Beate et Serge Klarsfeld sur les déportés en France entre 1942 et 1944), Sol était présente en France durant la Première Guerre mondiale sans que l’on ait plus de détails. 

Dossier DAVCC du SHD n° 21P418 370
Document d’archives, état civil de Sol ANGE

Sol Cohen épouse donc Joseph ANGE le 4 février 1939. Les informations sont minces à son sujet. On ne la connaît qu’à travers son mari. Elle est “déclarée française par mariage”. 

Certificat de mariage Sol COHEN avec Joseph ANGE, même dossier DAVCC du SHD n° 21P418 370

Plusieurs homonymes de Sol Cohen vivaient dans le quartier dont une institutrice déportée en 1942.
Une fille est née de ce mariage entre sol et Joseph: Juliette ANGE, née le 1er décembre 1941.  
Toutes les deux sont arrêtées  à  leur domicile le 19 juillet 1944. 
Le Mémorial de la Shoah possède une copie du certificat de fouille de Sol ANGE, à son admission à DRANCY et elle doit déposer une somme importante pour l’époque de 2770 Francs.
Reférence : https://ressources.memorialdelashoah.org/zoom.php?code=309623&q=id:p_248541&marginMin=0&marginMax=0&curPage=0

Convoi 77, le dernier convoi 
Ce convoi prend le départ le 31 juillet 1944 après les arrestations de 1321 déportés dont 330 enfants le 19 juillet. Il arrive à Auschwitz le 03 août 1944.  
Yvette  Lévy, survivante, témoigne ainsi:  

« l’arrivée sur la planète des fous. Ça c’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier. La nuit, les projecteurs, les hommes en costume rayé, les SS qui hurlaient, les chiens qui aboyaient […]»  

Parmi les survivants, 214 de ce convoi en 1945, on compte 146 femmes. Sol et sa fille ne reviennent pas de la déportation. Elles figurent sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris: “dalle n° 2, colonne n° 1, rangée n° 2”. 

La présence des 330 enfants est justifiée par les autorités allemandes en mesure de représailles après un “assassinat juif” tuant des soldats allemands. En fait, il s’agit d’une embuscade tendue par des résistants. Trente wagons sont mobilisés. Selon le calendrier de l’historien Serge Klarsfeld, du camp de transit de Drancy à la gare de Paris- Bobigny, les conducteurs français de la SNCF conduisent les déportés jusqu’à la frontière franco- allemande et alors relayés par des conducteurs allemands en passant par Châlons – sur – Marne, Bar – le- Duc, Metz, Sarrebrucken, Frankfurt, Dresden, Niesse jusqu’à Auschwitz. 
Itinéraire du convoi 77
Itinéraire du convoi 77 

Source: https://www.yadvashem.org/fr/recherche/convois-de-france.html  

Le convoi arrive dans le camp de mise à mort d’Auschwitz le 03 août 1943.  
Yvette Levy, survivante du convoi 77 raconte la “Sélection” à l’arrivée dans le camp d’Auschwitz: 
Le plus jeune enfant était âgé de 15 jours. Yvette Lévy:

« Nous, on est arrivé au fin fond de la rampe, […] et on a immédiatement été sélectionné. On a été propulsé en dehors des wagons, on nous a jeté ‘schnell, raus, los’, il fallait tout laisser, et pratiquement toutes tout de suite triées, les bien-portantes ou les jeunes à gauche et les autres, les femmes [plus faibles], les enfants, les plus âgés à droite, on a vu une colonne se former, et jamais on a pensé qu’ils allaient directement… C’est quelque chose qui nous a marqués mais on n’a commencé à se rendre compte que le lendemain ou le surlendemain » 

 
Sol et sa fille Juliette, alors âgée d’à peine quatre ans semblent avoir perdu la vie dès leur arrivée dans le camp ou quelques jours après. C’est ainsi que l’acte de décès établi par la Marie de Paris indique la date de décès du 5 août 1944 comme déportée politique. 
 
Après la guerre, Jacques ANGE, le beau – fils de Sol recherche sa famille: sa belle- mère et sa sœur. Elles sont déclarées disparues en 1947. 
Les services d’état-civil en 2010 établissent son décès à la date probable du 5 août 1944.  
L’ordonnance de 1945 définit le statut des déportés politiques: « Sont considérés comme déportés politiques, les Français transférés par l’ennemi hors du territoire national, puis incarcérés ou internés, pour tout autre motif, qu’une infraction au droit commun. » 
En 1948, la loi distingue deux catégories de  victimes, les résistants considérés comme combattants et les victimes civiles comme Sol Ange. 

Liens externes:  

 

This biography of Sol ANGE has been translated into English.

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Σολ Κοέν, σύζυγος Ανζ

Λόγω απουσίας φωτογραφίας της ίδιας, παραθέτουμε το πιστοποιητικό του γάμου της.

Αυτή είναι η ιστορία της Σολ Κοέν, συζύγου Ανζ, η οποία συνελήφθη στο Παρίσι μαζί με την κόρη της Ζουλιέτ τον Ιούλιο του 1944, από όπου και εκτοπίστηκαν στο Άουσβιτς με το Convoi 77, την τελευταία πομπή απέλασης που έφυγε από το Ντρανσί.

Από τους μαθητές της 3ης Γυμνασίου Leila, Erine, Abdelmalek, Maxence, Mohamed, Brice, Salimata, Ashna, Arthur, Théo, Sarah και Justine, υπό την καθοδήγηση της καθηγήτριας Ιστορίας και Γεωγραφίας Haphsatou Agne, στο Γυμνάσιο Clagny στις Βερσαλλίες.

Η Σολ γεννήθηκε το 1906 στη Θεσσαλονίκη. Δε γνωρίζουμε την ακριβή ημερομηνία γέννησής της.

Παντρεύτηκε τον Τζόζεφ Ανζ, επίσης από τη Θεσσαλονίκη, που γεννήθηκε το 1899.

Υπάρχουν πολύ λίγες πληροφορίες για τη Σολ και την κόρη της Ζουλιέτ, αλλά τα αρχειακά έγγραφα που συμβουλευτήκαμε μάς αποκαλύπτουν πληροφορίες για τον σύζυγό της Τζόζεφ και την εβραϊκή κοινότητα στο Παρίσι κατά την περίοδο του Μεσοπολέμου. Αυτές είναι που θα προσπαθήσουμε να παρουσιάουμε εδώ, για να αποτυπωσουμε την τύχη της οικογένειάς της.

Ποιος είναι ο Τζόζεφ Ανζ;

Ο Τζόζεφ υπηρέτησε εθελοντικά στη Γαλλική Λεγεώνα των Ξένων για πέντε χρόνια, από το 1919 έως το 1924.

Πήρε μέρος σε διάφορες στρατιωτικές εκστρατείες: στο Τονκίν, την Αλγερία και το Μαρόκο. Το 1926 υπέβαλε αίτηση για να πάρει τη γαλλική υπηκοότητα, η οποία του χορηγήθηκε το 1928 χάρη στη συμμετοχή του στη Λεγεώνα των Ξένων. Σε μια επιστολή που απηύθυνε ο Τζόζεφ στη Νομαρχία του Παρισιού εξηγούσε τους λόγους για τους οποίους ζήτησε τη γαλλική υπηκοότητα: η οικογένεια της πρώτης συζύγου του (Σπεράντζα) ήταν Γάλλοι και θα δέχονταν τον γάμο με τον Τζόζεφ μόνο αν γινόταν Γάλλος. Έτσι προστέθηκε στους 30.000 Εβραίους που πολιτογραφήθηκαν Γάλλοι πολίτες.

Ο Τζόζεφ έγινε Γάλλος με διάταγμα του 1928.

Κατά τη διάρκεια του γάμου του με τη Σπεράντζα, ο Τζόζεφ καταδικάστηκε επανειλημμένα για εγκατάλειψη της οικογένειάς του: το 1933, το 1934 και το 1937. Φαίνεται ότι δυσκολευόταν να τα βγάλει πέρα οικονομικά, με μηνιαίο εισόδημα 1.000 φράγκα και ενοίκιο 1.500 φράγκα σύμφωνα με τις πηγές από τη Νομαρχία. Είχε βγει απόφαση για να καταβάλλει στη σύζυγό του 300 φράγκα μηνιαίως ως διατροφή για τον γιο του Ζακ, που γεννήθηκε το 1941. Το ζευγάρι χώρισε το 1938.

Ici, photo de la Rue de la Roquette au début du XX è s

Όπως προκύπτει από τα έγγραφα των Εβραϊκών Υποθέσεων και τον διορισμένο διαχειριστή της περιουσίας του τον Σεπτέμβριο του 1939, ο Τζόζεφ Ανζ, ως παλαιό μέλος της Λεγεώνας των Ξένων, επιστρατεύτηκε για τον πόλεμο και αποστρατεύτηκε τον Αύγουστο του 1940.

Ο Τζόζεφ εκτοπίστηκε με την πρώτη πομπή απέλασης στις 27 Μαρτίου 1942: η πομπή αυτή με 1162 εκτοπισμένους αναχώρησε από το στρατόπεδο διαμετακόμισης στο Ντρανσί για τον σιδηροδρομικό σταθμό Μπομπινί και έφτασε στο Άουσβιτς στις 05:33 π.μ. στις 30 Μαρτίου 1942. Αυτή η απέλαση στόχευε σε άνδρες, Γάλλους πολίτες, πολίτες κατεχόμενων χωρών από τη Γερμανία ή απάτριδες.

Οι Θεσσαλονικείς Εβραίοι στο Παρίσι:

Ο Τζόζεφ και η Σολ γεννήθηκαν στη Θεσσαλονίκη: το 1899 ο Τζόζεφ και το 1906 η Σολ.

Η Θεσσαλονίκη ανήκε στην Οθωμανική Αυτοκρατορία μέχρι το 1912, οπότε και η Ελλάδα προσάρτησε την πόλη στην επικράτειά της.

Η Θεσσαλονίκη ήταν μια ευημερούσα πόλη με δεσμούς με την υπόλοιπη Ανατολική Ευρώπη.

Οι Εβραίοι αποτελούσαν την πλειοψηφία του πληθυσμού της Θεσσαλονίκης μέχρι και τη δεκαετία του 1930. Μετά τη Μεγάλη Πυρκαγιά του 1917 ο αστικός χώρος αναδιοργανώθηκε και άρχισαν οι διώξεις κατά των εβραϊκών επιχειρήσεων: π.χ. υπήρχε απαγόρευση εργασίας την Κυριακή- οι Εβραίοι αναγκάζονταν τότε να εργάζονται το Σάββατο, ιερή ημέρα ανάπαυσης στον Ιουδαϊσμό. Οι Εβραίοι έγιναν μειονότητα στη Θεσσαλονίκη: από σχεδόν 100.000 στις αρχές του 20ού αιώνα αριθμούσαν 53.000 μετά τον Μεγάλο Πόλεμο.

Από αυτή τη χρονική περίοδο και μετά οι Θεσσαλονικείς Εβραίοι άρχισαν να μεταναστεύουν στη Δυτική Ευρώπη ή την Αμερική, θύματα της οικονομικής κρίσης και του αυξανόμενου αντισημιτισμού.

Στο Παρίσι οι Εβραίοι της Θεσσαλονίκης συγκεντρώνονταν στις ανατολικές συνοικίες της πόλης: στο Μαραί, στη Βαστίλλη: εξάλλου, ο σύλλογος για τις πολιτιστικές υποθέσεις των Εβραίων της Θεσσαλονίκης βρισκόταν στην οδό Λαφαγιέτ στο 9ο διαμέρισμα της πρωτεύουσας.

Κατά τη δεκαετία του 1930 υπήρχαν 250.000 Εβραίοι στη Γαλλία, εκ των οποίων οι 150.000 στην ευρύτερη περιοχή του Παρισιού.

Οι Εβραίοι ανήκαν σε όλες τις κοινωνικές τάξεις. Όσοι ζούσαν στα ανατολικά του Παρισιού, όπως ο Τζόζεφ Ανζ και η οικογένειά του, ήταν κυρίως τεχνίτες και υπάλληλοι. Ο Τζόζεφ σύμφωνα με την Αστυνομική Διευθυνση του Παρισιού ήταν πλανόδιος πωλητής ή έμπορος σε λούνα παρκ. Υπήρξε επίσης καταγεγραμμένος ως πωλητής υφασμάτων, λινών και εσωρούχων. Έμενε στην οδό Ντε λα Ροκέτ 73, αργότερα στην οδό Ντε λα Ροκέτ 140 στη συνοικία της Βαστίλλης στο Παρίσι μέχρι τη σύλληψή του.

Source: https://www.cparama.com/forum/paris-rue-de-la-roquette-t4413.html

Η περιοχή γύρω από τη Βαστίλλη ήταν μια συνοικία της εργατικής τάξης, σε αντίθεση με την ιδιαίτερα εξευγενισμένη περιοχή που είναι σήμερα. Στο ισόγειο των κτιρίων υπήρχαν καταστήματα βιοτεχνών.

Η οδός Ντε λα Ροκέτ όπως φαίνεται από την οδό Ποπινκούρ (XI°)

Πηγή: Paris Unplugged https://www.cparama.com/forum/paris-rue-de-la-roquette-t4413.html

Σολ Κοέν, σύζυγος Ανζ

Σύμφωνα με τα αρχεία του Yad Vashem (το οποίο αναφέρεται στην έρευνα της Beate και του Serge Klarsfeld για τους εκτοπισμένους στη Γαλλία μεταξύ 1942 και 1944), η Σολ βρισκόταν στη Γαλλία κατά τη διάρκεια του Α΄ Παγκοσμίου Πολέμου, αν και δεν υπάρχουν περισσότερες πληροφορίες.

Φάκελος DAVCC του αρχείου SHD αριθμ. 21P418 370
Αρχειακό έγγραφο, η οικογενειακή κατάσταση της Σολ Ανζ

Η Σολ Κοέν παντρεύτηκε τον Τζόζεφ Ανζ στις 4 Φεβρουαρίου 1939. Υπάρχουν ελάχιστες πληροφορίες γι’ αυτήν. Τη γνωρίζουμε μόνο μέσω του συζύγου της. Είχε δηλωθεί ως Γαλλίδα λόγω γάμου.

Πιστοποιητικό γάμου της Σολ Κοέν με τον Τζόζεφ Ανζ,  από τον ίδιο φάκελο DAVCC του αρχείου SHD αριθμ. 21P418 370

Αρκετές συνονόματες με το όνομα Σολ Κοέν ζούσαν στη γειτονιά, μεταξύ των οποίων και μια δασκάλα που απελάθηκε το 1942.

Από τον γάμο της Σολ και του Τζόζεφ γεννήθηκε μια κόρη: η Ζουλιέτ Ανζ, που γεννήθηκε την 1η Δεκεμβρίου 1941.

Μάνα και κόρη συνελήφθησαν στο σπίτι τους στις 19 Ιουλίου 1944.

Το Mémorial de la Shoah διαθέτει αντίγραφο του δελτίου καταγραφής προσωπικών αντικειμένων της Σολ Ανζ κατά την εισαγωγή της στο Ντρανσί, όπου έπρεπε να καταθέσει το σημαντικό για την εποχή εκείνη ποσό των 2.770 γαλλικών φράγκων.

Πηγή: https://ressources.memorialdelashoah.org/zoom.php?code=309623&q=id:p_248541&marginMin=0&marginMax=0&curPage=0

Η πομπή απέλασης 77, η τελευταία πομπή απέλασης

Η τελευταία πομπή απέλασης ξεκίνησε στις 31 Ιουλίου 1944 μετά τη σύλληψη 1.321 εκτοπισμένων, μεταξύ των οποίων 330 παιδιά, στις 19 Ιουλίου. Έφτασε στο Άουσβιτς στις 03 Αυγούστου 1944.

Η Ιβέτ Λεβί, επιζήσασα, καταθέτει τα εξής:

« Η άφιξη στον πλανήτη των τρελών. Αυτό είναι κάτι που δεν μπορείς να ξεχάσεις. Η νύχτα, οι προβολείς, οι άνδρες με τα ριγέ κοστούμια, τα SS που ουρλιάζουν, τα σκυλιά που γαβγίζουν […] ».

Από τους 214 επιζώντες αυτής της πομπής απέλασης το 1945 οι 146 ήταν γυναίκες. Η Σολ και η κόρη της δεν επέστρεψαν. Εμφανίζονται στον τοίχο με τα ονόματα στο Mémorial de la Shoah στο Παρίσι: « 2η πλάκα, 1η στήλη, 2η σειρά ».

Η παρουσία των 330 παιδιών δικαιολογήθηκε από τις γερμανικές αρχές ως αντίποινα για μια «εβραϊκή δολοφονία» κατά την οποία σκοτώθηκαν Γερμανοί στρατιώτες. Στην πραγματικότητα επρόκειτο για ενέδρα μαχητών της αντίστασης. Τριάντα βαγόνια κινητοποιήθηκαν. Σύμφωνα με το χρονοδιάγραμμα του ιστορικού Serge Klarsfeld, από το στρατόπεδο διέλευσης του Ντρανσί στον σταθμό Paris-Bobigny, οι Γάλλοι οδηγοί των γαλλικών σιδηροδρομικών γραμμών SNCF μετέφεραν τους εκτοπισμένους στα γαλλογερμανικά σύνορα, από όπου στη συνέχεια μεταφέρονταν με Γερμανούς οδηγούς μέσω Châlons-sur-Marne, Bar-le-Duc, Metz, Saarbrucken, Frankfurt, Dresden και Niesse στο Άουσβιτς.

Itinéraire du convoi 77

Διαδρομή του Convoi 77
Πηγή: https://www.yadvashem.org/fr/recherche/convois-de-france.html

 

 

Το Convoi έφτασε στο στρατόπεδο θανάτου του Άουσβιτς στις 03 Αυγούστου 1943.

Η Ιβέτ Λεβί, επιζήσασα του Convoi 77, περιγράφει τη διαδικασία της «επιλογής » κατά την άφιξη στο Άουσβιτς:

Το μικρότερο παιδί ήταν 15 ημερών.

Ιβέτ Λεβί:

«Φτάσαμε στο τέλος της ράμπας […] και μας υπέβαλαν αμέσως σε διαδικασία επιλογής. Μας έσπρωξαν έξω από τα βαγόνια, μας είπαν «schnell, raus, los». Έπρεπε να αφήσουμε τα πάντα. Σχεδόν όλες μας αμέσως χωριστήκαμε, οι υγιείς ή οι νέες στα αριστερά και οι άλλες, οι [πιο αδύναμες] γυναίκες, τα παιδιά, οι ηλικιωμένοι στα δεξιά. Είδαμε να σχηματίζεται μια σειρά. Αλλά ποτέ δε φανταστήκαμε ότι πήγαιναν κατευθείαν… Ήταν κάτι που μας σημάδεψε, αλλά αρχίσαμε να το συνειδητοποιούμε την επόμενη μέρα ή μερικές μέρες αργότερα».

Η Σολ και η κόρη της Ζουλιέτ, μόλις τεσσάρων ετών τότε, φαίνεται ότι έχασαν τη ζωή τους κατά την άφιξή τους στο στρατόπεδο ή λίγες ημέρες αργότερα. Το πιστοποιητικό θανάτου που συντάχθηκε από το Δημαρχείο του Παρισιού, για παράδειγμα, δηλώνει τον θάνατό της στις 5 Αυγούστου 1944 και την χαρακτηρίζει ως πολιτικά εκτοπισμένη.

Μετά τον πόλεμο, ο Ζακ Ανζ, γαμπρός της Σολ, αναζήτησε την οικογένειά του: την πεθερά του και την αδελφή του. Κηρύχθηκαν αγνοούμενες το 1947.

Το 2010 το ληξιαρχείο διαπίστωσε ότι η ημερομηνία θανάτου ήταν πιθανότατα στις 5 Αυγούστου 1944.

Το διάταγμα του 1945 καθορίζει το καθεστώς των πολιτικά εκτοπισμένων: « Οι Γάλλοι υπήκοοι που μεταφέρθηκαν από τον εχθρό εκτός της εθνικής επικράτειας και στη συνέχεια φυλακίστηκαν ή εγκλωβίστηκαν, για οποιονδήποτε λόγο εκτός από παράβαση του κοινού δικαίου, θεωρούνται πολιτικά εκτοπισμένοι ».

Το 1948 ο νόμος έκανε διάκριση ανάμεσα σε δυο κατηγορίες θυμάτων: των αντιστασιακών που θεωρούνταν μαχητές και των άμαχων θυμάτων, όπως η Σολ Ανζ.

Εξωτερικοί σύνδεσμοι:

 

Αυτή η βιογραφία της Σολ Ανζ έχει μεταφραστεί στα αγγλικά.

This biography of Sol ANGE has been translated into English.

Contributeur(s)

les élèvs de 3èC Leila, Erine, Abdelmalek, Maxence, Mohamed, Brice, Salimata, Ashna, Arthur, Théo, Sarah et Justine, sous la direction de leur professeure d'histoire géographie Haphsatou Agne, au collège Clagny de Versailles.

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1 commentaire
  1. Klejman 8 mois ago

    Le convoi n°1 n’est pas parti de la gare de Bobigny mais de celle du Bourget-Drancy.
    Jacques n’est pas né en 1941. Il remplit des documents pour sa soeur Juliette après la guerre.

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