Meier SILBERMANN

1879-1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: ,

Meier SILBERMANN

Ci-Contre : Meier/Maxime (à droite) et sa fille Ida (à gauche), pendant la guerre. Source, Mémorial de la Shoah

Maxime Silbermann, aussi appelé Meier Löb Silbermann, (l’orthographe diffère selon les documents : Meier, Mayer, Meyer) est né, d’après nos informations soit le 17 octobre 1879 d’après un papier officiel, ou le 16 Septembre 1879 (information trouvée dans une lettre de sa fille Ida, écrite le 4 octobre 1945 et dans des documents d’état-civil), à Moscou, en Russie.

Son père s’appelait Abraham Harisch Litmaroff Silbermann, et sa mère, Iti Abramoff.

Ingénieur chimiste, de nationalité russe, il est arrivé en France en 1899. Il a alors le statut « d’étranger exerçant une profession industrielle ». D’après sa « carte d’étranger exerçant une profession commerciale ou industrielle, Il était « commis produits chimiques et huile ». Ce document lui tenait lieu de carte d’identité.

On pense qu’il rencontre en France, sa femme, Clara Libermann, de nationalité roumaine. Ils se marient le 23 Mars 1911. Ils eurent un garçon, Henri, né le 7 juillet 1912 à Paris puis une fille Ida, née le 3 juin 1918 à Bellerive dans l‘Allier.

Sa femme Clara est décédée avant la guerre, le 1er décembre 1937 à Paris.

Page 1, Demande d’attribution du titre de déporté politique

Henri, lui, sera arrêté le 21 juillet 1944 à Saint Didier du Mont d’Or dans le Rhône, sous le nom d’Henri Chevalier. Il est déporté par le convoi 78, le 11 août et envoyé à Auschwitz. Il serait mort dans le camp de Mauthausen (Autriche) le 18 mars 1945.

En 1939, d’après les documents, Meier habitait 28 rue du Château d’Eau à Paris.

Le 28 Juin 1944, Max était à Lyon dans le 7eme arrondissement, 274 rue Créqui, apparemment son domicile, avec sa fille Ida, quand ils se font arrêter par la Gestapo, sur dénonciation. Ils donnent le nom de Maxime et Irène Sicard.

Ils ont ensuite été conduits au Fort de Montluc entre le 28 juin et le 23 juillet, puis à Drancy où il reste jusqu’au 31 juillet, date de départ du Convoi 77.

Page 3 de demande d’attribution du titre de déporté politique : Renseignements relatifs à l’arrestation et l’exécution, l’internement et la déportation.

A son arrivée au camp de Drancy, un reçu établit qu’il avait sur lui une somme de 32 650 francs, un étui à cigarettes en or et des bijoux dont une bague en or et brillants.

Carnet de fouilles du camp de Drancy, site du Mémorial de la Shoah

Ce convoi, l’un des derniers à quitter Drancy, les emmènent à Auschwitz. Il transportait 986 hommes et femmes et 324 enfants. Plus de 75 % des déportés ont moins de 50 ans et 125 enfants sont âgés de moins de 10 ans.

Une fois arrivé à Auschwitz, Max et sa fille sont séparés dès la descente du train ; Max monte dans des voitures avec plein d’autres personnes, tandis que Ida et d’autres marchent jusqu’au camp. Pour chaque personne, un numéro est attribué pour les identifier : Max eut le numéro ‘’6865’’.

Max a été assassiné directement à son arrivée avec tous ceux qui l’accompagnaient, le 5 Août 1944 à Auschwitz, car les SS voulaient garder uniquement ceux qui était aptes à travailler donc ils mettaient les plus faibles dans les voitures sans leur dire que ça les mènerait à la mort, en les exécutant dans les chambres à gaz.

Page 2 de demande d’attribution du titre de déporté politique

Aujourd’hui on peut avoir toutes ces informations grâce à sa fille Ida, qui après avoir survécu, a cherché à savoir ce qui était advenu de son père et son frère.

Lettre d’Ida du 4 octobre 1945

Ainsi, dans la lettre qu’elle a envoyé le 4 octobre 1945 pour essayer d’avoir des renseignements, Ida décrit son père comme un homme de taille moyenne, les yeux noirs et aux cheveux blancs argent. Une autre demande, plus officielle, sera faite au ministère des anciens combattants, apparemment le 21 juillet 1949 pour obtenir la « régularisation de l’état-civil d’un « non-rentré » » et qui va permettre d’établir son acte de décès, le 14 octobre 1949.

De plus, sa fille fera le nécessaire pour qu’il obtienne le titre de « déporté politique » : un pécule de 12 000 francs à titre posthume lui sera attribué, c’est Ida qui en bénéficiera.

Sources :

  1. Documents d’archives divers, Origine association Convoi 77.
  2. Photos, Reçu de fouilles, Mémorial de la Shoah, site internet.

 

This biography of Meier SILBERMANN has been translated into English.

Contributeur(s)

Les élèves de la classe de 1e Bac pro Métiers de l’Hôtellerie et de la Restauration du lycée des métiers Alexandre Dumas de cavaillon avec leur professeure de lettres-Histoire, Catherine RAMIREZ, et de la professeure-documentaliste, Fabienne APPY.

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