Renée LAVAL

1921-2021 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Renée LAVAL, née Braschevizky

 

Présentation du projet

Cette année, nous avons travaillé sur le parcours de Renée Laval et de son frère Léon Braschevizky. Tous deux ont été déportés à Auschwitz et ont eu la chance de survivre à l’enfer et de revenir après la guerre.

Nous avons pu rencontrer son neveu et échanger avec la petite-fille de Renée Laval, ce qui nous a permis de connaître davantage l’histoire de la famille Braschevizky.

Le Troisième Reich avait pour but la destruction physique des Juifs, mais il visait également à les déshumaniser, à effacer leur identité, à les réduire à des nombres dépourvus de visages, de voix et d’histoire.

Ainsi, rassemblés dans cette quête de mémoire, nous, élèves de terminale géopolitique, refusons d’accepter le silence imposé par cette tragédie. Notre mission, dans le cadre du programme Convoi 77 est de contrebalancer cette déshumanisation en donnant vie à l’histoire poignante d’une déportée, d’une rescapée, d’une miraculée.

A travers une biographie minutieuse de Renée Laval, nous plongeons dans le labyrinthe des expériences humaines singulières, car chaque statistique dissimule une existence brisée, une voix qui s’est éteinte. Chaque récit devient une bougie dans l’obscurité, un acte de résistance contre l’oubli. En racontant les moments de terreur, de courage et d’espoir vécus par Renée Laval, nous tissons un lien entre le passé et le présent.

Chaque page de cette biographie devient une affirmation de la dignité humaine face à la déshumanisation.

                                                                         Orianne Multon, élève de Terminale HGGSP

 

Remarque

Avant de commencer la biographie de Renée Laval, nous devons préciser l’orthographe de la famille BRASCHEVIZKY. Dans les documents donnés par Convoi 77 ou encore lors de nos recherches au Mémorial de la Shoah nous avons constaté que le nom de Renée Laval et de sa famille était orthographié différemment. D’ailleurs on retrouve sur le mur des noms[1] au Mémorial de la Shoah l’orthographe de Braschevizki pour Léon. Quant à Renée Laval, son nom de jeune fille était orthographié Braschewizky.

Dossier de demande du statut de déportée résistante.
Source Renée Laval © SDH de Caen Cote 21 P 587 49132125

Biographie

Renée Braschevizky est la fille de Léa Talsky, née le 17 octobre 1897 à Makarov en Russie et de Wolf BRASCHEVIZKY, né en 1888 à Jérusalem. Le couple vit à Paris et ils sont tailleurs.

Ils ont 4 enfants :

  • Marie, née à Paris dans le 12ème arrondissement le 18 août 1919,
  • Renée née à Paris dans le 12ème arrondissement le 24 juillet 1921,
  • Léon né à Paris dans le 11ème arrondissement le 16 mai 1923,
  • Jacques né à Paris dans le 20ème arrondissement le 6 avril 1926.

La fratrie dans les années 30, Jacques, Léon, Renée, Marie
Jour de la distribution des prix, collection privée.

Le 12 décembre 1941, la police française arrête à son domicile Wolf Braschevizky en tant qu’israélite[2]. C’est la rafle des notables[3]. Il est interné près de Compiègne à Royallieu[4], nommé aussi Frontstalag 122.

Il est libéré le 13 mars 1942, car mourant. Pendant son incarcération, sa femme âgée de 44 ans voit sa chevelure devenir toute blanche.

Wolf Braschevizky ne décède que plusieurs années plus tard, en 1953.

Marie s’est mariée en 1938 à Albert Guichard. Celui-ci sera fait prisonnier de guerre.

Renée fréquente Maurice Laval, un résistant trotskyste[5].

Renée a rencontré Maurice Laval au mouvement des Auberges de Jeunesse[6] (AJ) en 1940. Il milite au sein de ce mouvement, dont l’idéal égalitaire résonne bien avec le Font Populaire.

Ils se sont mariés le 23 mai 1942 à Paris dans le 14ème arrondissement.

Acte de mariage, source Renée Laval
© SDH de Caen Cote 21 P 587 49132125

Maurice Laval est né le 8 septembre 1920 à Saint Symphorien. Il exerce le métier de dessinateur. Quant à Renée, elle est secrétaire.

Photographie de Renée et Maurice dans les années 40, collection privée.

Membres des Auberges de jeunesse, collection privée.

Pendant la guerre, Renée travaille en qualité de sténodactylographe aux établissements Tréca[7]. Mais elle est renvoyée parce qu’elle est juive. Quant à Maurice Laval il travaille de 1942 à 1943 comme hélicier à l’usine Ratier à Chatillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine), puis comme serrurier chez Gortzé 40 rue de Provence à Paris (IXe arr.) [8].

Le couple sans enfant vit à Montrouge au 103 avenue Verdier (Seine, Hauts-de-Seine) et a des activités de résistance[9]. En effet, Renée partage les engagements politiques de son mari et elle l’épaule dans ses activités.

L’arrestation

Le 10 mars 1944 vers 19 heures, des policiers de la BS2[10] se présentent au domicile de Renée et Maurice Laval, une machine à écrire est saisie.

Maurice Laval est arrêté et interné ensuite dans le camp de transit de Royallieu avant d’être transféré dans le camp de Neuengamme. Il est ensuite déplacé dans les camps de Gross-Rosen, de Mauthausen et de Sachsenhausen avant d’être contraint à une marche de la mort entre le 21 avril et le 5 mai 1945. Il revient en France en mai 1945.

Maurice Laval, le 18 mars 1944,
photographie de la Préfecture de Paris

Quant à Renée, elle reconnaît, lors de son interrogatoire, être affiliée à la IVe internationale[11] et déclare effectuer des travaux de dactylographie pour la Résistance. Elle est ainsi inculpée d’infraction au décret du 24 juin 1939 « concernant la répression de la distribution et de la circulation des tracts de provenance étrangère ».

Elle renouvèle ses déclarations lors de son interrogatoire le 28 mars 1944 dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police.

Elle est incarcérée au Dépôt[12] du 10 mars au 6 avril 1944, près la Préfecture de Police.

Renée Laval, 18 mars 1944, photographie de la Préfecture de Paris

Elle est ensuite transférée à la prison de la Petite Roquette[13] du 6 avril au 19 mai 1944. Puis elle est remise aux autorités d’occupation le 19 mai 1944 à la prison de Fresnes[14] jusqu’au 24 juillet 1944, date à laquelle elle est transférée à Drancy[15] où elle reste jusqu’au 31 juillet 1944.

Elle y retrouve son frère Léon[16] qui a été arrêté le 11 mars 1944.

Léon Braschevizky, 18 mars 1944
Photographie de la préfecture de police

L’enfer concentrationnaire

Le frère et la sœur sont déportés à Auschwitz dans le convoi 77 le 31 juillet 44[17].

A son arrivée au camp d’Auschwitz-Birkenau[18] le 3 août 1944, Renée Laval est sélectionnée pour travailler[19]. Elle y retrouve Chaja Broder[20], une autre déportée qu’elle connaissait à Paris.

En effet, Léon ainsi que Jacques son jeune frère habitaient avec ses parents au 4 rue Wifried Laurier à Paris dans le 14ème arrondissement dans le même immeuble que Chaja Broder.

Celle-ci est arrêtée avec son fils le 25 juillet 1944 dans la rue Henri Monnier avec d’autres personnes. Après un passage au Dépôt ils sont conduits à Drancy, avant d’être déportés par le convoi 77, le 31 juillet 1944.

A leur arrivée Chaja est séparée de son fils René, pour toujours… Son fils âgé de 17 ans est gazé à Auschwitz-Birkenau.

Renée est transférée au Camp de Weisskirchen-Kratzau le 30 octobre 1944. Elle y reste du 4 novembre 1944 au 10 mai 1945.

Camp de Weisskirchen-Kratzau, Tchécoslovaquie

Renée fait partie d’un groupe de femmes sélectionnées pour aller travailler dans une usine d’armement à Weisskirchen-Kratzau[21].

Sur le site https://www.cercleshoah.org/spip.php?article705 nous avons retrouvé le déroulement d’une journée type dans ce camp. Description réalisée par le témoignage de deux femmes évadées du camp de Weisskirchen, que nous reproduisons ici.

Renée est libérée par l’armée soviétique le 9 mai 1945. Elle est rapatriée le 20 mai 1945.

De retour à Paris

Elle rejoint son frère Léon au Lutetia[22]. C’est Jacques, son plus jeune frère qui les retrouve. Lui, Marie et Léa sa mère viennent tous les jours dans l’espoir de les ramener à la maison.

A son retour, Renée avait beaucoup maigri. Elle avait perdu 8 kg en déportation[23] et avait de gros problèmes dentaires.

Fiche médicale de Renée Laval, source Renée Laval
© SDH de Caen Cote 21 P 587 49132125

Elle retrouve sa famille et son mari Maurice Laval, qui rentre également de déportation.

Le couple retourne habiter au 103 avenue Verdier à Montrouge.

Renée aide son amie Chaja Broder dans ses démarches pour déclarer le décès de son fils René Broder assassiné à Auschwitz.

La reconnaissance

Elle entame également des démarches en décembre 1953 afin d’obtenir l’attribution du titre de Déporté Résistant.

Enquête administrative, source Renée Laval
© SDH de Caen Cote 21 P 587 49132125

L’enquête administrative du 27 février 1956 révèle que Mme Laval a été arrêtée à son domicile le 10 mars 1944, par la police française, pour infraction au décret du 24 juin 1939 car elle est affiliée à la IVe Internationale et qu’elle réalise des travaux de propagande clandestine, à l’aide de la machine à écrire déposée par cette organisation à son domicile.

Cette enquête sera confirmée par le témoignage de Charles Tanguy, fondateur du Mouvement de Résistance « Travail et Liberté ». Celui-ci avance que Maurice Laval et sa femme Renée militaient au sein de son mouvement et du MLN[24].

Renée Laval cachait des journaux clandestins, « la Sirène et Défense de la France[25] », dont elle assurait la diffusion.

La signature de Charles Tanguy est certifiée par Yvon MORANDAT, Compagnon de la Libération, liquidateur national du MLN ex-MUR.

Témoignage de Charles Tanguy, source Renée Laval © SDH de Caen

Elle obtient un avis favorable pour l’obtention du statut de déportée résistante en octobre 1956.

Attribution du titre de déporté résistant,
source Renée Laval © SDH de Caen

La vie continue

A son retour des Camps, Renée travaille comme secrétaire à l’USFEN (Union Sportive de la Fédération de l’Éducation Nationale). Elle est d’ailleurs plutôt sportive et malgré sa petite taille (1,50m) elle jouait au basket ! nous confie sa petite-fille Sophie.

Elle n’était plus trotskyste, et votait socialiste.

Avec Maurice Laval, elle aura un fils Jean-François, né le 17 mai 1946.

Maurice et Renée Laval avec leur fils Jean-François, collection privée

Renée Laval avec son fils Jean-François
collection privée

En 1968, son fils se marie.

Renée Laval, au mariage de son fils Jean-François
Collection privée

Jean-François a une fille Sophie qui est née le 4 novembre 1970.

Renée Laval et sa petite-fille Sophie à la montagne. Collection privée.

Renée Laval avec sa petite fille Sophie et son arrière-petit-fils Ulysse,
né le 29 mai 2005, collection privée

Les 4 générations : Renée Laval avec son fils Jean-François,
sa petite fille Sophie et son arrière-petit-fils Ulysse, collection privée

Dans les années 70, Renée Laval décide de se faire retirer son « numéro de matricule » de son bras.

En 2005, Jean Birnbaum, journaliste au Monde, écrit l’essai Leur jeunesse et la nôtre : L’espérance révolutionnaire au fil des générations. Il souhaite savoir comment l’espérance révolutionnaire à travers le mouvement trotskiste se transmet entre les générations. Il va interviewer Renée Laval[26].

Extrait du livre Leur jeunesse et la nôtre de Jean Birnbaum.

On mesure à travers cet extrait (où les commentaires de Renée sont en italique), la peur d’une jeune femme de 23 ans face à la violence des brigades spéciales mais aussi face à la violence des staliniennes[27].

Nous avons aussi beaucoup aimé cet extrait qui raconte une anecdote qui s’est déroulée à Auschwitz-Birkenau. Celui-ci nous permet d’en savoir davantage sur la personnalité de Renée.

Extrait du livre Leur jeunesse et la nôtre de Jean Birnbaum.

Renée et ses camarades, malgré l’enfer d’Auschwitz, avaient des moments d’humour. Peut-être un élément pour supporter l’horreur et la déshumanisation.

Renée participe régulièrement à des retrouvailles avec des camarades de déportation, notamment à la mairie du XXème arrondissement[28]. Elle y retrouve Pauline Spulber[29].

Renée Laval et Pauline Kargeman Spulber,
collection privée

Renée Laval et des amis de déportation,
collection privée

Fratrie des Braschevizky au Luxembourg en octobre 1996
Jacques, Léon, Renée et Marie, collection privée

Elle divorce de Maurice Laval en janvier 2002, à l’âge de 81 ans.

Elle décède le 12 juin 2021 à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) dans sa centième année.

Son nom est inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah[30]

Notes & références

[1] Au Mémorial de la Shoah à Paris se trouve le mur des noms de toutes les personnes juives déportées de France. C’est un monument de mémoire situé sur le parvis du Mémorial de la Shoah dans le quartier du Marais, dans le 4ᵉ arrondissement de Paris.

[2] D’après le témoignage de Marie Guichard, fille de Wolf et Léa Braschevizky.

[3] La « rafle des notables » est opérée à Paris le 12 décembre 1941. C’est la troisième grande rafle de juifs réalisée par les autorités allemandes en France avec la complicité du gouvernement de Vichy depuis le début de l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale. Cette opération va entraîner la création d’un nouveau secteur réservé à cette catégorie de la population, le « camp juif », ou secteur C, au sein du camp d’internement de Royallieu de Compiègne.

[4] Le camp de Royallieu à Compiègne en France est un camp de transit nazi, ouvert de juin 1941 à août 1944.

C’est le deuxième plus grand camp d’internement de France sous l’occupation, après celui de Drancy.

[5] Le trotskisme est une philosophie politique de type marxiste se réclamant de Léon Trotski, de ses écrits, de son action et de ses idées.

Après 1924, l’idéologie trotskiste se distingue surtout par son opposition à la vision stalinienne du communisme, en contestant le règne de la bureaucratie et en prônant la démocratie et la liberté de débat au sein du Parti communiste.

[6] Le 28 Août 1930, Marc Sangnier ouvre la première Auberge de la Jeunesse en France et crée la Ligue Française pour les auberges de la jeunesse (L.F.A.J.). Les Auberges de Jeunesse offrent toute l’année un mode d’hébergement économique, proposent des activités sportives et culturelles et favorisent les rencontres entre jeunes de pays différents dans le respect de toutes les consciences, afin de contribuer au développement de la paix et de la fraternité entre les peuples.

[7] Les établissements Tréca fournissent des matelas.

[8] Sources : Le Maitron.

[9] Maurice Laval est un homme très engagé qui a laissé une trace dans l’histoire. Sa biographie a été mainte fois réalisée. Né en 1920, il devient ouvrier-imprimeur, il entre très jeune en résistance dans la région parisienne. Arrêté, il est déporté. Il connaîtra plusieurs camps de concentration et une marche de la mort de 200 km de Berlin à la mer Baltique. Après avoir survécu à toutes ces épreuves, Maurice Laval se lance dans la politique. Homme de gauche convaincu, il fait partie des fondateurs de « L’Observateur » qui deviendra par la suite « Le Nouvel Observateur ». Sa route avait croisé à « Combat » celle d’Albert Camus. Il a longuement témoigné sur la Déportation et la Résistance auprès des collégiens et des lycéens.

https://clio-cr.clionautes.org/laval-un-resistant-le-siecle-de-maurice-laval-1920-2019.html
https://www.babelio.com/livres/Salaun-Laval-un-resistant/1205659

[10] BS2 est un sigle qui désigne la Brigade spéciale n° 2, police spécialisée dans la traque des ennemis intérieurs pendant le régime de Vichy.

[11] La IVe Internationale est née d’un courant oppositionnel de gauche apparu en 1923 dans le Parti communiste bolchevik, le « trotskisme ». Celui-ci s’est constitué en tant que critique du « stalinisme », accusé de liquider la révolution prolétarienne mondiale au profit de l’impossible victoire du socialisme en un seul pays.

[12] Petite prison transitoire, gare de triage pour individus suspects, située dans l’enceinte du Palais de justice, sur l’île de la Cité.

Quelque 110 000 personnes y sont passées lors de la seconde guerre mondiale, dont environ 15 000 juifs. Source Johanna Lehr, historienne.

[13] La prison de la petite Roquette située entre la place de la Bastille et la place Voltaire est une prison destinée uniquement aux détenues femmes.

[14] Pendant l’Occupation, la prison de Fresnes, construite en 1898, est utilisée par les Allemands pour emprisonner et torturer les résistants et les opposants.

[15] Drancy est un camp occupé par les troupes allemandes en juin 1940. Les lieux servent tout d’abord de camp d’internement pour des prisonniers de guerre et des civils étrangers. Puis à partir du 20 août 1941, sous l’impulsion de la Préfecture de police, il devient un camp destiné aux Juifs.

[16] Le 11 mars 1944, Léon, sans nouvelles de sa sœur Renée et de son beau-frère Maurice, décide de se rendre à leur domicile, à Montrouge. Dès son arrivée, il est arrêté par la police française. Il s’agit d’une souricière tendue par la police qui avait arrêté Renée et Maurice la veille. Léon ayant de fausses cartes d’identité sur lui, est arrêté et transporté au dépôt. Il est enfermé à la Conciergerie, puis à la Prison de la Santé, et enfin à Fresnes avant d’être interné à Drancy du 14 au 31 juillet 1944 où il retrouve sa sœur Renée.

[17] Le convoi 77 sera le dernier grand convoi à partir de Drancy pour Auschwitz, il transportait plus de 1300 déportés : 726 seront gazés à leur arrivée, 291 hommes et 183 femmes seront sélectionnés pour le travail ; seuls 93 hommes et 157 femmes de ce convoi survivront à cet enfer.

[18] Auschwitz-Birkenau est un grand camp de concentration et centre de mise à mort en Pologne. Plus de 1,1 million de Juifs y seront assassinés.

[19] 847 déportés sont directement envoyés à la chambre à gaz. 183 femmes sont sélectionnées pour le travail forcé.

[20] Voir biographie de Chaja et Léon Broder sur le site Convoi 77.

[21] Kratzau est situé à côté de la ville de Chrastava en Tchécoslovaquie, dans le nord de la Bohême. Depuis 1938 et les accords de Munich, cette ville de la région des Sudètes est annexée au Troisième Reich. Un camp de concentration pour femmes y a été construit durant la Seconde Guerre mondiale.

[22] Du 26 avril au 1er septembre 1945, cet établissement de la rive gauche sert de centre d’accueil et de transit pour les déportés revenant de l’enfer concentrationnaire.

[23] Bien davantage nous confie sa famille. A son retour elle ne pesait que 28 kg.

[24] Le Mouvement de Libération nationale (MLN), créé le 5 janvier 1944, rassemble les Mouvements unis de résistance (MUR) et des mouvements de zone Nord. Le MLN constitue ainsi la plus importante formation de la Résistance, avec le but de créer une dynamique unitaire permettant de préparer l’après-Libération et de susciter, le moment venu, une nouvelle formation politique, capable de jouer un rôle primordial dans la vie publique française.

[25] Défense de la France est le titre d’un journal clandestin, qui, tiré initialement à quelques exemplaires, le fut plus tard à 450 000, et devint, après la Libération, le journal France-Soir.

[26] Information donnée par Sophie Laval, petite-fille de Renée.

[27] Les petits groupes trotskistes refusent la dérive nationaliste du « À chacun son boche ! » du PCF, et se veulent internationalistes. Ils prônent la fraternisation avec les « travailleurs allemands sous l’uniforme ».

[28] Dixit sa petite fille Sophie

[29] Pauline Kargeman Spulber est née en 1925 et décède en 2021, deux semaines après Renée Laval. Elle est déportée dans le convoi 77 avec Renée Laval. Les deux femmes sont très amies.

[30] Au Mémorial de la Shoah à Paris se trouve le mur des noms de toutes les personnes juives déportées de France. C’est un monument de mémoire situé sur le parvis du Mémorial de la Shoah dans le quartier du Marais, dans le 4ᵉ arrondissement de Paris.

Contributeur(s)

Travail réalisé par la Terminale HGGSP, sous la direction de Mme Coralie Surget et de Mme Françoise Olhagaray.

Reproduction du texte et des images

Toute reproduction même partielle d'une biographie doit donner lieu à un accord préalable par écrit de l'association. Pour demander une autorisation, merci de remplir le formulaire ci-dessous : Formulaire

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