Brana BROÏDO

1905 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: ,

Brana Blanche BROÏDO, née WEINTRAUB,

Réalisée par une classe de première du lycée français du Caire, en Égypte,
sous la direction du professeur d’histoire et géographie, monsieur Ali Chikouche.

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Suite à la découverte de nouveaux documents, une deuxième biographie de Brana Blanche Broydo a été réalisée par les élèves de troisième du collège Paul Eluard à Bonneuil-sur-Marne, encadrés par leur professeur Mme Borie Giovanna, réalisée en 2025. Elle se trouve à la suite de la biographie ci-dessous. 

 

Brana Blanche Broïdo (de son nom de jeune fille Weintraub) est née à Alexandrie en Égypte, le 7 mai 1905.
Elle fut victime de la Shoah en Europe, comme plus de six millions d’autres Juifs, après avoir été déportée par le convoi 77.

Brana Broïdo est la fille de Marco Weintraub et de Ida Zeneinbaum (ou Teneinbaum, ou Tenenbaum) dont nous ne connaissons ni le milieu social, ni le déroulement de leur vie. Ils ont passé une partie de leur vie en Égypte, à Alexandrie.

Brana Weintraub, qui était sténo-dactylo de profession, se maria le 28 août 1924 avec Isaac Broïdo, né le 4 avril 1905 à Paris (ses parents étaient Nathan et Anne-Lou Broydo).
Ils vécurent à Cannes dans les Alpes Maritimes, avenue du Commandant Bret. Ils ont eu un enfant prénommé Claude, né le 5 mai 1940 à Paris.
Selon des lettres envoyées à la mairie de Nice, Claude avait un frère aîné, Marc, né le 13 janvier 1928 qui ne fut pas arrêté et qui écrivit des lettres pour retrouver sa famille. Malheureusement, nous ne disposons que de peu d’informations sur Marc, qui a vécu à Paris après la fin de la guerre.
Brana, son fils Claude et son mari Isaac Broïdo, furent arrêtés le même jour par la Gestapo en juin 1944 (police secrète du régime nazi chargée de lutter contre les opposants internes ou externes, réels ou supposés, puis contre les adversaires ou les résistants dans les pays occupés, elle fut synonyme de terreur et d’arbitraire). Elle joua un rôle essentiel dans l’extermination des Juifs d’Europe.
Après l’arrestation, ils furent internés à Nice du 27 juin 1944 au 12 juillet 1944. De là, ils furent transférés au camp de Drancy, situé au nord-est de Paris, un camp d’internement avant la déportation vers des camps d’extermination construits par l’Allemagne nazie.
Ainsi, Brana Blanche Broïdo fut déportée le 31 juillet 1944 à l’âge de 39 ans, via le convoi 77, l’un des derniers à partir de France, vers le camp d’Auschwitz, en Pologne, l’un des plus grands camps de concentration et d’extermination. Elle mourut quelques jours plus tard, le 18 août 1944, selon le témoignage d’un co-déporté.

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Brana Blanche BROÏDO

Biographie réalisée par les élèves de troisième du collège Paul Eluard à Bonneuil-sur-Marne, encadrés par leur professeur Mme Borie Giovanna.

Brana Blanche Broïdo (ou Broÿdo), de son nom de jeune fille Weintraub (ou Veintraub), fait partie des 1306 Juifs déportés du convoi 77, dernier grand convoi parti de France à destination du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Sa famille et elle ont été victimes de la Shoah.

Une famille venue d’Ukraine dans le Marais, via l’Empire ottoman

Brana est née à Alexandrie en Égypte (alors sous le contrôle officiel de la Turquie) le 7 mai 1905 dans une famille d’origine juive. Ses parents se nomment Ida Teneinbaum (Tenenbaum, Tenembaum)[1] et « Marco » Weintraub[2].

Sur tous les papiers de Blanche, y compris son acte de mariage, le prénom de son père est indiqué comme étant « Marco ». Or, en 1926, au recensement du 17, rue du Pont-Louis-Philippe dans le IVe arrondissement de Paris (l’adresse qui est celle de Blanche avant son mariage), on trouve Mordouch Weintraub, né en 1877 (mais c’est 1873) en Russie (son acte de décès précise : Odessa, Ukraine aujourd’hui), employé de commerce ; Annette, née en 1877, également en Russie ; Jacob, né (le 21 juillet) en 1902, et Wolff, né en 1909, tous deux en Égypte. À l’état civil du IVe arrondissement, l’acte de décès de Mordouch, mort à son domicile le 14 février 1927, indique que son épouse est Annette Tenenbaum. Ida ou Ita a donc francisé son nom en « Annette », et Mordouch, le sien en « Marco ».

Nés en Russie (Ukraine), ils sont partis dans l’Empire ottoman à une date et pour une raison que l’on ignore. Et l’on ne sait pas davantage pourquoi la famille quitte l’Égypte, mais la situation politique, économique et militaire est délicate dans les années 1905-10, alors que les Britanniques cherchent à imposer leur tutelle sur ce territoire. Brana a un frère plus jeune, né en 1909 à Alexandrie, on en déduit donc que le départ pour la France s’est fait ensuite. Un de leurs fils meurt, à l’âge de sept ans, à Paris en 1914. Blanche avait donc moins de dix ans quand elle est arrivée en France.

Le choix de la France comme destination est lui aussi une énigme. Si le développement de la langue française en Turquie et en Égypte était réel, dans les classes aisées de la population mais aussi chez les Juifs qui pouvaient fréquenter des écoles créées par l’Alliance israélite de France, ce qui pouvait faire préférer la France aux candidats au départ, il n’est pas impossible que les époux Weintraub aient d’abord penser à s’embarquer de France pour les États-Unis.

Ils s’installent à Paris. Toutes les adresses de la famille sont en plein Marais, le « pletzl », ce quartier juif ashkénaze de Paris où arrivent, dans les années 1905, de plus en plus de migrants juifs de l’Europe centrale et de l’Est. Blanche et Albert ne s’en éloigneront guère en habitant un peu plus au nord, dans le IIIe arrondissement.

Brana / Blanche a plusieurs frères. Jacob, né en 1902 à Alexandrie, Armand, né à Alexandrie en 1907 et mort chez ses parents 8, rue des Guillemites, Paris IVe, le 18 décembre 1914, et Wolff, né en 1909, également à Alexandrie, en Égypte.

On notera qu’un Marco Weintraub, né en 1894, peut parfaitement être l’aîné de la fratrie – l’aîné portant souvent le prénom du père. On trouvera son nom à plusieurs reprises dans L’Univers israélite, cité comme celui d’auteur d’offrandes à la Communauté israélite de Paris. En 1926, Marco Weintraub se marie avec Sarah Meyer, à la mairie du XVIIIe arrondissement et à la synagogue de la rue Notre-Dame de Nazareth. Et ils s’installent 55, boulevard Barbès. En 1933, il est naturalisé.

En 1927, quand il déclare le décès de son père, Jacob Beer Weintraub[3] est soldat à la 22e compagnie d’ouvriers. Il est chapelier et se marie avec Mathilde Segal, le 13 mars 1928 à la synagogue des Tournelles. Ils ont une fille, Liliane (née le 10 juillet 1932), et vit avec sa famille dans le Marais, 9 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, jusqu’à leur arrestation fin septembre 1943, leur déportation par le convoi 60 et leur assassinat en octobre 1943 à Auschwitz-Birkenau[4].

En 1931, Wolff, le cadet, réside avec sa mère et son beau-père 35, rue des Archives, dans le quartier Saint-Merri. Il est employé dans le XIIe arrondissement. Hermann Grunstein, son beau-père (qui est en France depuis au moins 1886) a été naturalisé, et sa mère, Annette également. En 1936, alors qu’Hermann, qui fut piqueur de bottines ou fourreur (selon les sources), est désigné comme « industriel », Wolff n’habite plus avec eux.

Mariée à 19 ans

Brana Veintraub (c’est l’orthographe indiquée sur le document, et c’est ainsi qu’elle signe son acte de mariage) se marie avec Isaac Albert Broÿdo le 28 août 1924 à la mairie du IVe arrondissement de Paris[5]. Albert est domicilié 2, rue des Hospitalières Saint-Gervais, chez ses parents, et Brana chez les siens, Marco Weintraub et Ida Teneinbaum, au 17, rue du Pont-Louis-Philippe, non loin de chez Albert. Les mariés étant mineurs, leurs deux parents, présents, donnent leur accord. Il est indiqué que les mères ne savent pas signer. On ne sait pas comment ils se sont rencontrés, peut-être Albert aidait-il sa mère qui vend des « fripes » au Carreau du Temple, haut lieu de sociabilité juive, entre le Marais et la place de la République et que Blanche y faisait ses emplettes ?

Par son mariage, Blanche acquiert la nationalité française[6], son mari étant lui-même devenu français le 8 juin 1923 « par déclaration », une possibilité qui lui est offerte car il né en France (en 1905).

Le couple vit d’abord rue de Turbigo, dans le IIIe arrondissement, puis s’installe un peu plus loin, au 33, boulevard Saint-Martin[7]. Ils possèdent également une maison secondaire à Cannes. Au moment du mariage, alors qu’il a à peine 19 ans, Albert est commerçant ambulant tandis que Brana est sténodactylo[8]. Nous n’avons pas trouvé où elle avait fait sa scolarité, sans doute dans le quartier Saint-Gervais. Elle a certainement passé son certificat d’études primaire, et l’on peut faire l’hypothèse qu’elle a suivi une formation de sténo avec l’O.R.T, un centre professionnel destiné à la formation des jeunes Juifs. Mais elle peut également être allée dans une école professionnelle comme il s’en ouvrait de plus en plus pour un métier attractif pour les jeunes filles, de plus en plus nombreuses dans le secteur tertiaire.

Le jeune couple va vite être séparé par les dix-huit mois de service militaire d’Albert qui, heureusement, sera basé une partie du temps à Paris. Quand il revient à la vie civile, il se lance, avec un associé, dans le commerce en gros de porcelaines et verreries. Peut-être Blanche travaille-t-elle alors pour le compte de son époux. Le couple accueille son premier enfant, Marc, le 13 janvier 1928[9].

Alors qu’Albert développe ses activités commerciales et s’investit dans les instances professionnelles de son métier, Blanche, devenue maman continue-t-elle à travailler ? Sur les documents qu’il remplit pour faire valoir ses droits après sa déportation, Albert n’oubliera jamais de mentionner la profession de Blanche.

LA GUERRE, L’ARMISTICE, L’OCCUPATION NAZIE ET L’ANTISÉMITISME DE L’ÉTAT FRANÇAIS

En 1938, la France s’inquiète de visées allemandes sur la Pologne et mobilise quelques jours ses troupes. Albert est convoqué par l’armée, mais rentre bien vite dans ses foyers. En revanche, fin août 1939, la guerre menace vraiment. Hitler envahit la Pologne le 1er septembre. Le 3, la France et le Royaume-Uni, alliés des Polonais, déclarent la guerre à l’Allemagne. Albert est mobilisé. C’est l’exode. Blanche quitte-t-elle Paris, comme de nombreux Parisiens ou Nordistes paniqués par l’arrivée des troupes allemandes ? Continue-t-elle à faire tourner les entreprises d’Albert ? Nous n’en savons rien. En tout cas, Albert qui n’est pas très loin, revient la retrouver. Quand il est démobilisé, après la capitulation française de juin 1940, Albert rentre à la maison. Leur fils Claude est né quelques semaines plus tôt, le 5 mai 1940[10].

Mais Albert n’est pas un capitulard, s’il ne rejoint pas Londres et De Gaulle, il s’engage rapidement dans la Résistance. En même temps, la France de Vichy met en place une politique antisémite sur le modèle nazi, par étapes, mais qui n’annonce rien de bon. Les Statuts des Juifs. Ayant déjà une visibilité professionnelle, Albert s’est certainement fait recenser comme « Juif », avec sa femme et leurs deux enfants. Ses activités résistantes et le fait qu’il soit juif le mettent en danger. Il part en Normandie, où il reprend une activité anti-allemande. À Paris, le sort des Juifs est trop précaire. L’antisémitisme d’État, au service des nazis, rend la vie infernale pour les Juifs ; les rafles se multiplient, un frère d’Albert est raflé et envoyé à Drancy. En juin 1942, les Juifs doivent acheter et porter une étoile juive, bien visible sur le côté gauche de la poitrine. Si Claude, qui n’a pas six ans, en est dispensé, Blanche et Marc sont soumis à cette obligation infamante.

Albert rentre en 1942 pour mettre Blanche et les deux enfants à l’abri en zone libre. On ne sait pas comment ils ont réussi à passer la ligne de démarcation, mais le fait est que Blanche, Marc et Claude sont installés à Cannes. Albert remonte dans l’Ouest et rejoint ses camarades de résistance en Normandie.

Blanche reste seule avec leurs enfants[11], de l’argent et des bijoux, à la villa villa Cacho Maïo, avenue Commandant Bret. Cannes est alors sous occupation italienne, et la vie des Juifs y est nettement moins menacée qu’ailleurs en France. Du moins pendant un temps.

ARRESTATION, INTERNEMENT ET DÉPORTATION

L’étau se resserrant sur Albert en Normandie, il part dans le Sud rejoindre sa famille. Il reprend aussitôt ses activités avec la résistance au sein du réseau Mithridate. Mais en juin 1944, il est repéré et filé par la police allemande. Le 27 juin 1944, Albert et Blanche sont arrêtés par la Gestapo et la milice française à la Villa Cacho Maïo, officiellement à cause des origines juives de la famille[12]. Alors que Claude joue chez les voisins, selon Martine Broïdo, une des filles qu’Albert a eues après-guerre, il est repéré par les agents de la Gestapo. Ils renoncent à l’emmener mais le milicien exige qu’il soit emmené également – Marc, âgé de 16 ans, parvient à se cacher sur le toit de la maison et à s’échapper[13]. Il trouve refuge auprès de ses grands-parents paternels[14].

La famille Broïdo est aussitôt transférée à l’Hôtel Excelsior, lieu d’enfermement et de torture des Juifs à Nice, où Albert est interrogé pendant plusieurs jours. On imagine l’inquiétude de Blanche pour son fils aîné, dont elle ne sait rien, et son angoisse pour ce qu’elle vit avec Albert et Claude. Ils ne sont pas seuls dans ce lieu d’enfermement, d’autres Juifs ont été arrêtés, notamment des personnes âgées.

La Gestapo confisque les biens que la famille a pu emporter avec elle[15]. Il semblerait que la résidence des Broïdo ait été aussi pillée par des « amis » de la famille Broïdo après leur arrestation – une procédure contre ces individus sera intentée en 1947 et Albert obtiendra en partie gain de cause[16].

Blanche est transférée à Drancy avec Albert et Claude ; ils arrivent le 12 juillet 1944, avec d’autres personnes arrêtées à Cannes et Nice. Elle reçoit le numéro de matricule 25.075 et le statut de « déportable immédiatement ». Blanche, qui devait avoir des faux-papiers sur lesquels (comme l’indique sa fiche de Drancy) elle est censée être née à Lens, donne un faux nom de jeune fille « Veiret », et non Weintraub, ainsi que le prénom Blanche probablement pour cacher son origine juive[17]. Son mari dresse à Drancy l’inventaire des biens ayant été pillés par la Gestapo à Nice – Blanche et Albert étaient partis de la villa avec une somme d’argent et des bijoux[18]. La famille passe plus de quinze jours dans le camp de Drancy. On trouve Blanche et Claude à un moment au niveau de l’escalier 3, chambre 1[19].

Les conditions d’enfermement sont dures en ce chaud été 1944. Blanche se rattache-t-elle à la promesse entretenue par les nazis de Drancy d’une déportation à l’Est dans une sorte de ghetto où l’on travaillera ? Comment réagit-elle, elle qui est maman d’un bambin quand plus de deux cents enfants, dont des nourrissons, sont raflés dans les maisons de l’UGIF et viennent s’entasser dans les chambrées ? Comment vit-elle la séparation d’avec Albert, les hommes et les femmes étant dans des escaliers séparés, sauf la veille du départ du convoi ?

Ce convoi, qui sera ensuite désigné comme le « convoi 77 » part le 31 juillet 1944. Blanche est déportée avec Albert et Claude dans le même wagon à bestiaux, sur de la paille, le petit terrorisé, collé contre son père[20]. Arrivée dans la nuit du 3 août 1944 dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, elle est assassinée le jour même[21], dans les chambres à gaz, avec son fils Claude. Elle n’avait que 39 ans.

LES DÉMARCHES D’ALBERT APRÈS-GUERRE

Albert est sélectionné pour le travail et entre dans le camp. Il survit[22]. Malade, épuisé par la vie concentrationnaire, il retrouve leur fils aîné Marc en 1945. À partir de 1947, il entreprend des démarches pour faire reconnaître le statut de « mort pour la France » et de déporté politique (c’est-à-dire déportée en tant que juive) pour Blanche. Elle obtient le premier statut en 1947[23] et le second en 1953[24]. Parallèlement, Albert et Marc font un procès pour obtenir l’indemnisation totale, permise par le statut de déporté politique, pour la perte des biens de Blanche pendant la guerre : Marc obtient la somme de 12.000 francs en 1956[25]. Dans les années 1960, il est toujours en procès pour obtenir l’intégralité de la somme estimée par le Tribunal en indemnité des biens volés dans la villa familiale, son père s’étant remarié ne peut prétendre être l’ayant-cause de Blanche.

En 1990, soit quarante-six ans après sa mort, la belle-sœur de Blanche, la célèbre gynécologue et féministe Suzanne Képès (née Broïdo) lui rend un dernier hommage en déposant à Jérusalem une « feuille de témoignage » auprès du mémorial du Yad Vashem[26].

Notes & références

[1] À propos d’Ida / Annette Tene(i)nbaum, la mère de Blanche, nous savons peu de choses, sinon qu’elle était vivante après la guerre et qu’Albert, le mari de Blanche, survivant de la déportation était effondré à l’idée de devoir lui annoncer la nouvelle de la mort de sa fille et de son petit-fils. Elle est née à Odessa le 15 mai 1877. Ses parents étaient Jankel Ber Tenenbaum et Rachel Toker. Veuve en 1927, elle s’est remariée le 13 août 1929, avec un veuf plus âgé, Heymann Grunstein, né en 1861 à Varsovie.

[2] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(29)

[3] WEINTRAUB, Jacob Beer © Mémorial de la Shoah (FRAN107_F_9_5737_249415_L). La découverte de Jacob Beer Weintraub a été faite lors de notre visite au Mémorial de la Shoah de Drancy où nous avons trouvé son nom et celui de sa femme. Grâce aux archives, nous avons pu obtenir sa fiche de Drancy montrant que lui aussi était né à Alexandrie.

[4] WEINTRAUB, Jacob Beer © Mémorial de la Shoah (FRAN107_F_9_5737_249415_L)

[5] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(24)

[6] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(33). Voir également la biographie d’Albert et de Claude sur ce site convoi77.org

[7] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(33)

[8] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(36)

[9] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(49)

[10] BROÏDO, Claude © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P43107876973

[11] BROÏDO, Brana © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(44) / BROÏDO, Albert © SHD Vincennes GR 16 P 92380

[12] BROÏDO, Claude © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P43107876973

[13] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(44-45)

[14] Voir son récit in extenso, plus loin.

[15] BROÏDO, Isaac Albert © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P71845476971

[16] BROÏDO, Isaac Albert © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P71845476971

[17] BROÏDO, Brana © Mémorial de la Shoah (FRAN107_F_9_5683_114079_L)

[18] BROÏDO, Isaac Albert © Mémorial de la Shoah

[19] BROÏDO, Brana © Mémorial de la Shoah (FRAN107_F_9_5683_114079_L)

[20] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(35) et récit d’Albert Broïdo relaté par sa fille Martine, cf. plus bas.

[21] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(23). Des erreurs de date sont très fréquentes, mais Albert est très précis dans le dossier qu’il remplit pour Blanche.

[22] Voir sa biographie sur ce site.

[23] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(15)

[24] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(40)

[25] BROÏDO, Brana Blanche © SHD de Caen DAVCC, Dossier n°21P431077(16)

[26] WEINTRAUB (épouse BROÏDO), Blanche © Yad Vashem

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برانا بلانش برويدو

1905- 1944/ الولادة : القاهرة / الاعتقال : كــان / الإقامة : كــان، القاهرة

سيرة برانا بلانش برويدو–وينتروب
من إنجاز قسم السنة الأولى بالثانوية الفرنسية بالقاهرة تحت إشراف أستاذ التاريخ والجغرافيا، السيد علي شيكوش.

ولدت برانا بلانش برويدو (واسمها العائلي قبل الزواج وينتروب) بالإسكندرية في مصر يوم سابع ماي 1905. وقد ذهبت ضحية محرقة اليهود بأوربا، مثلها مثل أكثر من ستة ملايين يهودي، بعدما تم ترحيلها عبر القافلة 77.

ولدت برانا لأبويها ماركو وينتروب وعايدة زينينبوم أو تينينبوم اللذان لا نعرف عنهما لا الوسط الاجتماعي ولا مسار حياتهما. وقد قضيا جزءا من حياتهما بمدينة الإسكندرية في مصر.

اشتغلت برانا وينتروب ككاتبة اختزال، وتزوجت يوم 28 غشت 1924 بإسحاق برويدو، المزداد في رابع أبريل 1905 بباريس. عاش والداه، ناتان وآن-لو برويدو، بمدينة كان في إقليم الألب البحرية، شارع الكومندان بريت. وازدان فراشهما بولد، كلود، المزداد في باريس يوم خامس ماي 1940.

وحسب مراسلات وجهت إلى عمادة مدينة نيس، فقد كان لكلود أخ أكبر، مارك، ازداد في 13 يناير 1928، استطاع الإفلات من الاعتقال، وهو الذي كتب هذه المراسلات للبحث عن عائلته. إلا أنه للأسف لا نتوفر سوى على معطيات قليلة عن مارك، الذي عاش في باريس بعد نهاية الحرب العالمية.

وقد ألقي القبض على برانا وزوجها إسحاق برويدو وولدهما كلود في نفس اليوم من طرف الجستابو في يونيو 1944. والجستابو هي الشرطة السرية للنظام النازي المكلفة بالتصدي للمعارضين الداخليين والخارجيين، الحقيقيين والمفترضين، وكذلك مواجهة الخصوم والمقاومين بالدول المحتلة. وقد عرف هذا الجهاز بممارسة التعسف والبطش، كما لعب دورا بارزا في تصفية يهود أوربا.

بعد إلقاء القبض عليهم وضعوا في معسكر  بمدينة نيس من يوم 27 يونيو 1944 إلى 12 يوليوز 1944. ومن هناك رحلوا إلى معسكر درانسي، الموجود بالشمال الشرقي لباريس، وهو معقل للاحتجاز قبل الترحيل نحو معسكرات الإبادة المشيدة من قبل ألمانيا النازية.

هكذا فإن برانا بلانش برويدو رحلت يوم 31 يوليوز 1944، في سن 39 عاما، عبر القافلة 77، وهي واحدة من أواخر القوافل الموجهة من فرنسا نحو معسكر أوشفيتز الذي يعد من أكبر معسكرات التجميع والتصفية. وتوفيت أياما بعد ذلك، يوم 18 غشت 1944، حسب شهادة مرحل في نفس القافلة.

مرفقات :

  • شهادة الوفاة
  • شهادة لأحد المرحلين
  • عقد الزواج

Contributeur(s)

1ère biographie : classe de première du lycée français du Caire, en Egypte, sous la direction du professeur d'histoire et géographie, monsieur Ali Chikouche. 2ème biographie : classe de troisième du collège Paul Eluard à Bonneuil-sur-Marne, encadrée par leur professeur Mme Borie Giovanna.

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2 commentaires
  1. Broïdo Gallet Marion 6 ans ago

    Bonjour,
    Je suis tombée par hasard sur votre page et je suis très troublée par ce que je viens d’y lire.
    Je me présente : Marion Broïdo, petite fille de M Marc Broïdo dont vous avez écris que vous ne savez pas grand chose.
    Je suis très émue de lire un petit peu sur mes arrières grands parents.
    Oú et Comment avez vous trouvez ces informations ?
    Bien à vous,

  2. klejman laurence 5 ans ago

    Chère madame, je lis, un peu tard, votre message. Auriez-vous la possibilité de rentrer en contact avec notre association Convoi 77 à cette adresse convoi77auschwitz@gmail.com
    Nous pourrions échanger des informations… elles ne sont pas toutes dans cette bio et je me suis particulièrement intéressée à l’histoire de votre famille.
    Laurence Klejman c77 et historienne

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