Esther CARIO
Source de la photographie : Mémorial de la Shoah/Coll. Laurence Cohen-Carraud
« La distinction entre nos histoires de famille et ce que l’on voudrait appeler Histoire, avec sa pompeuse majuscule, n’a aucun sens. C’est rigoureusement la même chose. Il n’y a pas d’un côté, les grands de ce monde, avec leurs sceptres ou leurs interventions télévisés, et, de l’autre, le ressac de la vie quotidienne, les colères et les espoirs sans lendemain, les larmes anonymes, les inconnus dont le nom rouille au bas d’un monument aux morts ou dans quelques cimetières de campagne » Ivan Jablonka, Histoire les grands-parents que je n’ai pas eus .
Au départ les élèves du collège ont travaillé sur cette phrase pour réfléchir aux histoires familiales qui construisent l’Histoire car j’avais beaucoup été marquée par le livre. Je ne me doutais pas que la famille Jablonka connaissait bien une des filles de Régine Balloul, une des sœurs d’Esther Cario. Nous l’avons appris à la fin du travail.
Voici le travail des élèves, voici leurs mots.
Afin de mieux lire les documents présents dans la biographie, cliquez sur les images pour les voir au format original.
Elle habitait notre quartier
Le premier document est l’acte de mariage d’Albert Cario et Esther Balloul datant du 11 février 1932 mais délivré à Paris le 8 avril 1949, par la mairie du 19ème arrondissement de Paris.
Le deuxième document est un recensement de la population de la ville de Paris effectué en 1936 dans le quartier de Saint-Fargeau.
Dans le premier document on découvre qu’Albert est né le 13 mars 1900 à Constantinople, en Turquie, ses parents sont Haïm et Louna Cario et qu’Esther est née en 1906 à Andrinople en Turquie, que ses parents sont Menahem et Vida Balloul et qu’Albert et Esther se sont mariés le 11 février 1932 dans la mairie du 19ème arrondissement. La Turquie était dans l’Empire Ottoman.
Dans le second document (extrait du recensement de 1936 des Archives de Paris) on apprend que les Cario (Esther et Albert) vivent avec les Balloul (le père d’Esther et deux de ses enfants) au 44 rue de Pelleport dans le 20ème arrondissement à Paris. Le père d’Esther est le chef de ménage (chef de famille dans les documents de l’époque) et il est sans profession tout comme l’un de ses enfants nommée Régine, son autre enfant Eliezer est gérant d’un magasin dans le 19ème, Albert lui est brocanteur dans le 20e arrondissement de Paris et sa femme Esther est dactylo.
Le document du recensement nous apprend que les membres de la famille Balloul et Cario sont tous nés en Turquie, Menahem est le chef de ménage et qu’ Albert est son gendre. Menahem est veuf, Albert et Esther sont mariés tandis que Eliezer et Régine sont célibataires.
On peut également voir que le patron d’Eliezer est Bernard (19ème arrondissement), Albert est le patron de son entreprise et le patron d’Esther est Delavaivre (1er arrondissement).
Le n°44 rue Pelleport aujourd’hui :
Source : United States Holocaust Memorial Museum
Le contexte de l’arrestation et de la déportation d’Esther Cario
Source : United States Holocaust Memorial Museum
En 1944, la France est coupée en deux parties. La zone libre qui est dirigée par le maréchal Pétain qui a les pleins pouvoirs depuis 1940 et la partie occupée qui appartient à l’Allemagne nazie depuis 1940.
En Europe l’armée russe et ses victoires sur l’armée allemande (Stalingrad le 2 février 1943) permettent la conquête et/ou la reconquête de nombreux territoires notamment sur le front de l’Est
avec la Finlande, la Roumanie ou encore la Bulgarie grâce au recul des Allemands. De plus, sur le front de l’Ouest c’est le début de la conquête de l’Italie (l’un des trois pays de l’Axe avec le Japon et l’Allemagne) en janvier 1944.
Le front de l’Est : Durant l’été 1944, les Soviétiques ont lancé une offensive majeure, qui a libéré de la domination nazie le reste de la Biélorussie et de l’Ukraine, les pays Baltes et la Pologne orientale. En Août 1944, les troupes soviétiques ont traversé la frontière allemande.
L’Allemagne nazie commence à perdre de plus en plus de batailles face à l’URSS et le 6 juin 1944, les Américains, les Anglais, les Canadiens et les résistants français dirigés par le général de Gaulle débarquent en Normandie. Dans ce contexte de défaites militaires successives, Hitler réquisitionne les troupes allemandes pour déporter et tuer plus de Juifs.
C’est dans ce contexte qu’est organisé le convoi 77, parti de Drancy le 31 juillet 1944, l’un des derniers convois de Juifs depuis la France, contenant un millier de Juifs partant de Drancy en direction d’Auschwitz.
En France, les troupes allemandes sont encore plus assidues dans leur tâche puisqu’il ne reste plus que quelques jours avant que Paris ne soit libéré et cela s’avère vrai puisque le 25 août 1944, Paris est libéré.
L’arrestation et la déportation de Esther Cario a eu lieu à peu près un mois après le débarquement allié en Normandie et un mois avant la libération de Paris, c’est la fin du régime de Vichy (qui va être remplacé par le CFLN, le comité Français de Libération National qui devient le nouveau gouvernement) avec le dernier conseil des ministres à Vichy le 12 juillet 1944. C’est la débâcle de l’armée Allemande. La France se libère peu à peu grâce aux alliés.
Internée au camp de Drancy
En mars la classe s’est rendue au Mémorial de Drancy. Esther a été déportée avec sa fille qui n’avait que 8 ans.
Voici leur travail et leurs impressions, ils ont pu écouter des témoignages d’enfants qui furent internés à Drancy comme celui de Francine Christophe, Jacques Szwarcenberg , d’Annette Landauer et Gil Tchernia.
Francine Christophe a été arrêtée en 1942, à l’âge de huit ans et demi avec sa mère. Elles sont déportées au camp de concentration de Bergen-Belsen le 7 mai 1944 dans le convoi n°80. Jacques Szwarcenberg a été déporté en février 1944, il a 11 ans, à Bergen-Belsen. Annette Landauer a été arrêtée et emprisonnée à Drancy en 1942 lors de la rafle du Vel d’Hiv, elle a 11 ans. Gil Tchernia est arrêté et emprisonné à Drancy en 1943, il a 4 ans.
A l’arrivée au camp de Drancy, les déportés se font contrôler leurs bagages, pour ceux qui en ont, par les autorités Allemandes, les agents ou les gendarmes. Ils sont ensuite inscrits sur un registre et doivent porter l’étoile jaune pour ceux qui ne l’avait pas.
La communication avec l’extérieur était possible. L’extérieur envoyait des colis d’alimentation aux déportés qu’ils partageaient entre eux dans la chambre. Ils cousaient des lettres dans les ourlets des vêtements à peine visibles pour pas que les autorités Allemandes s’en rendent compte.
Les témoins décrivent des chambrées mal odorantes, les matelas sont par terre à même le sol, Ils sont tachés de sang et dégoûtants. Les internés sont 60 par chambrées; il n’y a pas d’intimité, ni de douches pour se laver. Ils font donc leur toilette à l’aide d’un robinet.
Les témoignages des rescapés montrent qu’ils sont des exceptions car la grande majorité des internés a été déportée vers des centres de mise à mort. Nous pouvons dire en quelque sorte qu’ils ont eus de la «chance» d’échapper à la mort mais ils ont quand même vécu dans des conditions atroces dans la peur, la saleté, les maladies, la faim et les violences. Le camp de Drancy représente aujourd’hui pour ces témoins un endroit où ils ont beaucoup souffert. C’est quelque chose qu’ils ne veulent surtout pas oublier, une partie de leur personnalité et de leur morale repose sur le camp Drancy. Le revoir leur permet de se reconstruire même s’ils auraient préféré que cela soit transformé en musée, certain estiment que le fait que le camp de Drancy se soit transformé en HLM signifie aussi le renouveau et la Renaissance.
Impression des élèves
« Un passage m’a particulièrement marqué: il s’agit de celui ou un des anciens internés qui raconte que lorsqu’il jouait sur un balcon avec d’autres enfants, un soldat allemand a crié fort et les a mis en joue avec son arme. Ce passage témoigne de la violence au sein du camp et de la cruauté des gardiens. »
« Les enfants recevaient le même sort que les adultes. La majorité des gendarmes n’avaient aucune pitié pour eux et allaient même jusqu’à les frapper. »
« Ce qui m’a également marqué, ce sont les dessins réalisés par les internés : sombres, tristes et lugubres, ils montrent la vie au sein du camp. Cette façon triste et lugubre de représenter ce qu’ils voyaient témoigne de leur désespoir face à l’internement dans le camp, comme en témoigne les titres de ces dessins notamment «Vivre comme un chien» et «Au seuil de l’enfer».
« Il y a également le reste d’un mur où j’ai vu gravé un nom, la date d’arrivée et de déportation et une phrase qui m’a énormément touché, qui est «je reviens». »
Fernand Bloch, Max Lévy et Eliane Haas ont été déportés par le convoi 77
« Ce qui m’a touché est l’histoire du tunnel construit par des internés pour s’évader et découvert par les gardes. Par chance les 12 internés qui s’étaient fait prendre avaient été envoyés dans un autre camp. Dans le train, ils ont réussi à s’évader avec les autres personnes du wagon. »
« La faim et le bruit incessant semblait toujours revenir dans les témoignages, ça a dû être vraiment traumatisant pour eux. Les conditions d’hygiène sont affreuses et je n’arrive pas à comprendre comment des gens trouvaient du plaisir à faire ainsi souffrir les gens. Une chose qui revenait beaucoup dans les témoignages même si les rescapés du camp ayant été interrogés n’ont pas été questionnés dessus est le fait de ne pas se faire remarquer au risque de souffrir. L’exemple donné montre à quel point il était important de respecter cette règle implicite est tout simplement effroyable et glaçant : mettre des enfants en joue car ils jouent bruyamment est affreux. »
« Une chose qui m’a beaucoup étonné est que des gens (les policiers et leurs familles) ont volontairement accepté de vivre dans les tours surplombant le camp et donc de pouvoir regarder à n’importe quel moment de la journée des hommes, des femmes et des enfants souffrir, ces gens sont abjects. »
« Ce qui m’a marqué le plus lors de notre visite à Drancy a été
le wagon. Ce wagon de la SNCF était utilisé pour déporter des juifs jusqu’à Auschwitz pour être assassinés comme du bétail»
« Ce qui m’a marqué lors de la visite du Mémorial de Drancy et l’écoute des témoignages est le manque d’hygiène. Savoir que les personnes dormaient par terre sur des paillassons plein d’excréments et qu’ils ne pouvaient pas faire leur toilette avec les robinets à disposition avec un peu d’intimité m’a choqué. Aussi ce qui m’a marqué lors de cette visite et l’écoute de témoignages est la faim qu’avaient ces gens dans les camps. Les parents se sacrifiaient pour que leurs enfants puissent manger sans avoir faim en leur donnant leur propre repas. Les petits garçons qui fouillaient dans les poubelles à la recherche de restes et mangeaient tout ce qu’ils pouvaient m’a fait vraiment mal au cœur, personne ne mérite d’avoir autant faim et tout le monde devrait manger à sa faim. La vie dans les camps étaient monstrueuse pour tous et je pense encore plus pour ceux qui sont arrivés sans leur parents. »
« Le fait d’avoir vu le nombre exorbitant d’enfants internés m’a marqué ; il me paraissait impensable et insensé d’apercevoir tant d’enfants vivre dans de telles conditions pour la plupart sans leur mère et pour des raisons qui sont complètement ignorées à leur âge. Nul ne mérite de vivre dans de telles conditions de vie et d’hygiène aussi médiocres pour la personne que l’on est. Qu’importe l’origine, la confession ou l’orientation sexuelle. Ces enfants ne méritaient rien de tout ce qu’ils ont vécu. »
« Lors de la visite du Mémorial de Drancy la chose qui m’a marqué c’est les enfants qui doivent rester sans repères, sans parents, sans frères et soeurs, ou encore quand lors d’un témoignage l’un d’eux a dit que tellement leur soupe ne leur suffisait pas, ils attendaient que les cuisiniers sortent les poubelles pour s’y servir. Car ils avaient très faim et ça m’a tout de suite fait réagir car je trouve ça triste qu’un enfant ne puisse pas manger à sa faim ».
Son arrestation et sa déportation
Sur le mur des noms de l’année 1944 du Mémorial de la Shoah à Paris nous avons pu voir les noms d’Albert, Esther et Nicole Cario.
Esther Cario est déclarée disparue le 30 mars 1950. Elle a été arrêtée le 20 juillet 1944, internée à Drancy et déportée le 31 juillet 1944 à Auschwitz (Pologne).
Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC)
La recherche menée par des proches, des élèves mènent l’enquête
Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC)
D’après les documents, on remarque que des proches des victimes ont fait la demande de non-rentré, ici en l’occurrence c’est Régine Vinerbet, car dans la partie « pour les parents indiquer ci-dessous le degré de parenté avec le « non-rentré » », elle a mis pour Esther que c’était sa sœur.
En se basant sur les documents concernant la famille Cario, nous pouvons constater que Régine Vinerbet, la sœur d’Esther Cario, dépose une demande en vue d’obtenir la régularisation de l’état civil des non-rentrés de Nicole, Albert et Esther Cario, auprès du ministère des anciens combattants et victimes de guerre, le 15 mars 1950.
La famille proche comme Régine Vinerbet, se soucie d’eux et fait des recherches pour savoir ce qu’ils sont devenus. Pour cela elle fait une déclaration «de non-rentré» en fournissant les papiers nécessaires au Commissariat de Police de Saint Fargeau à Paris. D’après les archives consultées nous ne savons pas si cette demande a abouti. Il est évident qu’ils sont morts mais Régine voulait savoir où? Dans quelles circonstances? On peut remarquer qu’elle possède la même adresse que la famille Cario (54 rue Pelleport 75020), peut-être qu’elle vivait avec eux?
D’après les feuilles de témoignages enregistrées et transmises à la classe par le comité français Yad Vashem, Janine Solesco a fait les démarches pour que la famille Cario soit reconnue comme victime de la Shoah. Cette personne habitait au 14 rue Favart dans le 2ème arrondissement de Paris.
On pourrait la contacter via courrier, peut-être est-elle en possession d’autres documents ou d’autres informations. Une branche de la famille d’Esther ou d’Albert s’est installée dans le 2ème arrondissement de Paris, peut être y vit elle encore.
La date de naissance de Esther , que tout le monde appelait Inès, est 1906 mais sur la fiche Janine Solesco a indiqué 1912.
Restaurant Poccardi rue Favart
En tout cas l’adresse donnée sur la fiche de témoignage, le 17 décembre 1991, du 14 rue Favart 75002 semble désormais être celle d’un restaurant, Les noces de Jeannette, un restaurant qui avant s’appelait le Poccardi.
- https://www.lesnocesdejeannette.com/restaurants-insolites-paris,
- https://www.lessoireesdeparis.com/2018/11/28/les-roses-de-poccardi/
Microfiches de la Bibliothèque historique des postes et télécommunications.
A la Bibliothèque historique des postes et télécommunications, rue Pelleport, les recherches menées dans les microfilms des vieux annuaires ont indiqué que Janine Solesco avait habité dans le 12ème arrondissement. En allant à l’adresse indiquée personne n’a pu donner son adresse actuelle.
Sur le document provenant du mémorial de la Shoah on a vu tout en bas Coll. Laurence Cohen-Carraud. On a donc cherché la signification de Coll. Qui semble signifiait collaborateur en particulier lorsque quelqu’un a aidé à produire une œuvre ou un ouvrage (la photo des Cario vient peut-être d’elle ?). On a cherché ensuite des informations sur Laurence Cohen-Carraud :
- 5. https://www.annuairetel247.com/cohen-carraud-laurence-paris-rue-dareau peut être que c’est la personne indiquée en dessous de la photo.
Contact fut pris.
Laurence Cohen-Carraud est une cousine lointaine de la famille Amon : la mère d’Albert Cario s’appelait Fanny Louna née Amon. Elle nous a mis sur la piste de la bibliothèque des écoles de l’Alliance, et aux archives il y avait cette lettre d’Amélie Balloul, une autre sœur d’Esther (que tout le monde appelait Inès).
Lettre d’Amélie Balloul du 28 novembre 1944
Extraite des archives modernes de l’Alliance (référence AM Maroc E 019 c)
Cette lettre a été écrite par Amélie Balloul une autre sœur d’Esther/Inès Cario, directrice d’une des 18 écoles de l’Alliance Israëlite Universelle (AIU) à Casablanca. Elle écrit à Suzanne Feingold, secrétaire des écoles à l’Alliance qui durant la guerre est entrée en résistance.
Amélie Balloul vient d’apprendre la déportation de sa jeune sœur Inès (Esther), son mari et leur fille âgée de 8 ans en « Allemagne » le 31 juillet 1944. Elle entretient une relation très forte avec sa famille car elle dit que ses frères et sœurs sont sa raison d’être, son horizon, elle était extrêmement attachée à sa famille. Amélie dit qu’elle a quasiment élevé ses frères et sœurs. Elle considère ses sœurs comme ses filles car elle a perdu sa maman très jeune , en 1927. Pour avoir des nouvelles elle a contacté la Croix-Rouge, le service des déportés , la Hicem et le président Mr Tajouri, sans doute le directeur de l’Alliance.
Amélie est celle qui fume sur la photo (source : Sources : archives de la bibliothèque de l’Alliance israëlite universelle, Paris : 6. https://www.bibliotheque-numerique-aiu.org/tous/item/9176-photo-de-groupe-l-alliance-a-casablanca
Sources : archives de la bibliothèque de l’Alliance israëlite universelle, Paris
Dans le dossier de naturalisation d’Eliezer, un des frères d’Inès (Esther) on peut trouver des informations sur la famille :
et sur le site de Filae l’année où est décédée Vidou , la mère d’Inès (Esther) et d’Amélie: 1927.
C’est en contactant une des filles de Régine Vinerbet (née Balloul) que l’on a su comment la famille Cario avait été arrêtée : Albert et Inès ont voulu rester sur Paris, pensant être protégés par leur nationalité turque. Ils ont envoyé pendant un an environ Nicole chez Régine Balloul à Saint-Solve en Corrèze. Puis Nicole est revenue sur Paris, ses parents devaient se cacher ailleurs qu’au 54 rue Pelleport. Cependant Nicole afin de continuer à aller à son école devait sans doute déjeuner chez un voisin.
Régine Balloul a rapporté que Nicole a été probablement dénoncée, on est venue l’arrêter et par elle on a pu arrêter ses parents. Nicole, Albert et Inés ont été déportés et gazés à leur arrivée à Birkenau.
Quelques mots pour terminer : « Le projet du Convoi 77 nous a beaucoup touché car l’histoire des Cario est très émouvante. Cela nous a permis de découvrir la cruauté de cette guerre envers les Juifs. Ce qui leur est arrivé est inhumain , cela nous a bouleversé » . « Nous avons vécu, ressenti les émotions à travers les documents d’archives ». « Nous avons été touché par l’histoire de la famille Cario surtout par Nicole qui était jeune lors de sa déportation, elle n’avait que huit ans ».
Sources :
- Archives de la Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC).
- Site de Yad Vashem
- Bibliothèque de l’Alliance
- Encyclopedia United State Holocaust Memorial Museum.
- Archives de Paris.
- Bibliothèque historique des postes et télécommunications
Liens :
- https://www.fondationshoah.org/memoire/les-evades-de-drancy-de-nicolas-levy-beff
- https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=en&s_id=&s_lastName=cario&s_firstName=IN%C3%A8s&s_place=&s_dateOfBirth=&cluster=true
- https://www.lesnocesdejeannette.com/restaurants-insolites-paris,
- https://www.lessoireesdeparis.com/2018/11/28/les-roses-de-poccardi/
- https://www.annuairetel247.com/cohen-carraud-laurence-paris-rue-dareau
- https://www.bibliotheque-numerique-aiu.org/tous/item/9176-photo-de-groupe-l-alliance-a-casablanca
This biography of Esther CARIO has been translated into English.