Pierre MANUEL
« Vous qui passez sans me voir »
Présentation du projet :
Cette biographie a été réalisée par des élèves de 3e du collège Charlemagne de Bruyères (88), au cours de l’année 2018/2019 dans le cadre de l’association Convoi 77. Cette association a pour but de « mieux connaître et faire connaître les destins des 1310 hommes, femmes et enfants qui, le 31 juillet 1944, ont quitté Drancy pour Auschwitz dans des wagons à bestiaux ».
Nos élèves, apprentis historiens, sont donc partis sur les traces de Pierre Manuel, né à Epinal, et déporté le 31 juillet 1944 à Auschwitz. Ils ont travaillé à partir d’archives numérisées, de recherches effectuées sur internet et auprès d’associations mémorielles. Ils se sont également nourris de lectures de grands témoins (Primo Levi, Simone Veil). Ils ont aussi cherché ses « empreintes » dans Épinal, sa ville natale. Certaines recherches se sont révélées infructueuses (Archives de l’école textile d’Épinal, archives de Fresnes et d’Auschwitz).
Dans un premier temps, ils ont rassemblé les fragments de la vie de Pierre Manuel disparu sans descendance directe, dans l’anonymat. Ils croyaient travailler sur la vie banale d’un homme assassiné parmi des millions au cours de la destruction des Juifs d’Europe. Mais ils ont découvert avec stupéfaction un résistant membre des FFL et des FFC (Forces Française Libres et Combattantes) dont le frère était un des fondateurs du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA), adjoint à Londres du Colonel Passy et du Général De Gaulle.
Par une favorable occurrence des recherches sur internet, Les plages de Trouville, de Carole Achache, petite-nièce de Pierre Manuel, a livré le récit de la famille Manuel. Ce roman familial a permis d’apprendre d’autres éléments importants de sa vie. Toutefois, Carole Achache est décédée et ses enfants n’ont pas souhaité donner accès aux archives familiales à la source du roman (photos, correspondances privées, etc.).
Une fois les éléments biographiques rassemblés, la rédaction a pu commencer. Les élèves se sont organisés en équipes de travail.
Chaque période de la vie de Pierre Manuel (naissance, jeunesse, entrée en résistance, passage par Londres, arrestation, déportation) a été rédigée par un groupe qui a joint à son travail des dessins, des cartes postales d’époque, des photos, des extraits d’archives… Guidés par leurs professeurs, les élèves se sont inspirés de la méthode d’Ivan Jablonka qui, en l’absence de sources directes, utilise des sources similaires (témoignages, archives comparables) pour émettre les hypothèses les plus plausibles concernant la disparition de ses grands-parents.
La mise en page de leur travail, sous forme de dossiers et de morceaux de papiers vieillis, veut symboliser à la fois le travail d’équipe dans les archives et le fait que le destin de Pierre Manuel leur a été révélé petit à petit, fragment par fragment. De même, les dernières pages de plus en plus vides évoquent sa disparition sans trace dans l’industrie des centres de mise à mort.
Ce travail d’historien en herbe, a passionné nos élèves. Ils se sont beaucoup investis dans ces recherches qu’ils ont vécues comme une quête. Ils ont été happés et presque hantés pour certains d’entre eux par le destin singulier et tragique de Pierre Manuel. Le poème, placé en introduction, en témoigne. Leur compréhension sensible du sujet et leur émotion deviennent palpables.
Enfin, pour prolonger leur travail, nous avons pris contact avec l’association qui s’occupe du cimetière juif et du « monument à la mémoire des victimes juives de la barbarie nazie » d’Épinal. L’association s’est montrée très intéressée par cette biographie et a proposé que le nom de Pierre Manuel soit ajouté à la liste des victimes juives sur le monument, au cours d’une cérémonie à laquelle nos élèves seront associés au printemps 2020.
Ainsi, grâce à ce travail, ils auront sorti de l’oubli l’existence de Pierre Manuel et auront contribué à la transmission de la mémoire de la Shoah.
Emmanuelle Démont et Grégoire Chauvin.
« Auschwitz – Convoi 77 »
Un destin spinalien
Biographie de Pierre MANUEL, illustrée, au début, par un SLAM, composé par Lou Bernhard en 2019
Slam de Lou Bernhard, 2019
Moi, né dans une famille bourgeoise du nord-est
1908, c’est parti pour une vie peu banale
Des parents juifs, mon frère, ma sœur comme seule veste
Mon père, directeur de l’usine textile d’Epinal.
Début des années 20, c’est la rentrée.
Ecole textile. Comme mon frère avant moi, on n’échappe pas à sa destinée
Mais pour moi, bac en poche, ce sera direction Londres, objectif courtier
1936 je prends la route pour Paris,
Nouveau logement pour une nouvelle vie
Mes parents, mon frère, ma sœur me rejoignent
C’est la fin de l’entreprise familiale
Printemps 40. Mon destin est rattrapé par l’histoire
Cette année file en tant que soldat.
Très vite je rencontre les barreaux: les français perdent le combat
Janvier 41 je sors d’ma cellule.
Je crois que les français ont fait le mauvais calcul.
Toulouse, ville de la grande décision
Bien caché, bien protégé, je rentre dans la rébellion.
André, mon frère aîné, toujours plus haut placé.
BCRA, pas encore pour moi, tu me diras si de Gaulle est sympa.
Confrérie Notre-Dame du Colonel Rémy
Pas au même niveau, mais les frères Manuel sont réunis.
Atteinte à la sûreté de l’état, c’est ça le motif de mon mandat
Chacun peut avoir son avis
Mais pour moi c’était « À bas le régime de Vichy ».
De novembre 41 à mai 43 je passe de cachot en cachot, de collabo en collabo
J’en ai marre c’est la fois de trop
C’est le moment de disparaître
Je pars dire bonjour aux Anglais
Perdu au milieu de ces buveurs de thé
Mais chacun de mes mots ils les considèrent comme zéro
Mais ensuite chacune de mes idées, de mes propositions
Est acceptée sans poser de questions
« Vous qui passez sans me voir »
C’est ma couverture, elle m’enivre d’espoir
Fin janvier 44 à mon tour d’être parachuté
Chacun sa mission, la mienne diriger le BOAD
Pic merci pour ton accueil
Mais je ne suis pas mon frère, c’est pas à moi qu’il faut qu’t’en veuilles
Plusieurs semaines passent
Trop de réunions mais je garde la tête à la surface,
Jusqu’au jour où ça me dépasse…
19 mars 1944, 18h
Georgette et moi on marche vers le rendez-vous, on est toujours à l’heure
Il a suffit d’une rue, d’un chemin, d’un train, d’un métro
Pour qu’on se retrouve en tête à tête avec la Gestapo.
Il a fallu qu’elle soit avec moi ce soir-là
C’est au-dessus de mes forces, je suis désolé les gars
Mais là j’peux pas.
Le mauvais moment, le mauvais endroit, la mauvaise personne
Et je crois que je sens déjà votre haine, elle pèse une tonne.
À chacune de mes paroles j’entends vos cris dans ma tête
Mais chacune de ces paroles libère un peu plus Georgette
Chez vous c’est la Gestapo qui déboule
C’est tout votre monde qui s’écroule.
Je sais que je vous ai trahis
Mais ce n’est pas juste pour un vrai lit.
Trois mois à Fresnes c’est long comme un jour sans pain
Mais Fresnes c’est rien par rapport aux 21 jours à Drancy
Pour l’instant la pire période de ma vie
Je vous épargne les détails
Mais sachez que mon lit a vite été remplacé par de la paille.
1944, juillet, le 31
C’est l’heure de mon destin.
Trois jours longs à mourir
Mais j’avais la volonté de survivre
Enfin je suis sur le quai, il n’y a plus moyen de poursuivre
Maintenant c’est le flou total, pour moi, pour vous
Suis-je mort ou ai-je gagné contre ces fous ?
Même si le récit de ma vie ressemble à un trou noir
Souvenez-vous de moi, « Vous qui passez sans me voir ».
Lou Bernhard, 2019.
Le 13 septembre 1908, rue de la Manutention[1] à Epinal.
Fille ? Garçon ?
C’est un garçon, il est 23H.
Acte de naissance de Pierre Manuel,
Archives Municipales d’Épinal
Il s’appelle Pierre, Pierre Émile Jacques MANUEL. Très vite sa famille le surnomme Micky. Nul ne sait d’où lui vient ce surnom. Il est circoncis dès sa naissance par le rabbin d’Épinal.
Il est le fils d’Henri MANUEL MANASSÉ et d’Helene LANG, cadet d’une fratrie qui compte déjà André, né le 1erjuin 1905 et Lucienne, née le 11 décembre 1903. Henri Manuel, son père, est le patron et co-propriétaire des entreprises textiles Kahn, Lang et Manuel. Ainsi Pierre naît dans la haute bourgeoisie spinalienne.
Carte postale de l’usine Kahn et Lang, Épinal – bmi Épinal, CP 1004 P/R
Carte postale de l’école supérieure de tissage – bmi Épinal CP 1829 P/R
Début des années 1920, c’est la rentrée… Peut-être Pierre a-t-il un peu le trac devant l’école textile d’Épinal. Toujours le textile, comme son frère avant lui, on n’échappe pas à sa famille.
Les archives de l’école ne gardent pas de trace de son passage. Nous savons juste que Pierre y passe son bac et intègre par la suite l’entreprise familiale.
Comment le retrouve-t-on courtier en assurances à Londres dans les années qui suivent ? Aucune source ne permet de l’expliquer. Nous savons seulement qu’il y acquiert une parfaite maîtrise de l’anglais.
Pierre MANUEL à Londres, par Lou Bernhard
Il est de retour en France pour assister en 1936 à la faillite de l’usine Kahn, Lang et Manuel d’Épinal et s’installe avec tout le reste de sa famille à Paris dans les mois qui suivent. L’échec économique d’Épinal ne constitue pas pour autant la ruine familiale puisque les Manuels s’installent au cœur du 16e arrondissement.
«La plage de Trouville» est une toile de Jacques Mauny peinte en 1922. Ce tableau était accroché dans la chambre à coucher de l’hôtel particulier des Manuel-Lang du 16e arrondissement . Il a été volé par les nazis et restitué aux héritiers spoliés en 1999 (courtesy of Telerama)
Document extrait du dossier de Pierre Manuel au Ministère des Anciens Combattants et victimes de guerre – cote 21 P 560 11
C’est sûrement à PARIS qu’il rencontre Yvonne Berraud, dite «Yvette ». Ils se marient le 10 juillet 1935.
Printemps 1940. Le destin de la famille Manuel, comme celui de tous les Français, est rattrapé par l’Histoire.
L’offensive allemande a mis fin à la drôle de guerre. La mobilisation générale ayant exigé tous les hommes valides au combat,
Pierre Manuel rejoint l’armée.
En juillet 1940,
le trentenaire est emprisonné à La Rochelle avec d’autres soldats dans le cadre de la défaite. Parmi des milliers d’autres soldats à la suite de l’armistice, il est libéré et rendu à la vie civile en janvier 1941.
Il rejoint sa famille réfugiée à Toulouse et se fait embaucher dans une entreprise de répartition de sucre. Cela sert surtout de couverture à son engagement dans la Résistance.
Alors que son frère André a répondu à l’appel du général de Gaulle en rejoignant Londres dès le mois de juillet 1940[2], Pierre, quant à lui, intègre en janvier 1941 le réseau de la Confrérie Notre-Dame du Colonel Rémy. Ce réseau de renseignement qui reçoit directement ses ordres du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action), est l’un des plus importants de la Résistance intérieure. Tout porte à croire que malgré l’éloignement et la clandestinité, les deux frères sont en lien puisque André a participé à la fondation du BCRA.
Le 23 novembre 1941
le jeune résistant est arrêté pour « atteinte à la sûreté de l’État », vraisemblablement par la police de Vichy. Il cache sa judéité, pour se protéger et protéger sa famille.
Pierre passe alors successivement par les camps de prisonniers de Toulouse, Moissac-Bergerac et enfin Périgueux, d’où il s’évade avec neuf co-détenus le 5 mai 1943.
L’évasion. Dessin réalisé par Mattéo Gambino
Nous le retrouvons un mois plus tard à Paris où il divorce de sa femme Yvonne. Désormais trop connu des autorités de Vichy et de l’Occupant, a-t-il voulu ainsi la protéger ?
Le 22 août il part seul pour Londres. Les archives n’ont aucune trace de la filière qu’il emprunte pour rejoindre la France Libre.
Entré dans les Forces françaises libres (FFL) le 22 août 1943, il suit un «stage d’entraînement». Après quelques semaines de formation, les rapports de son instructeur et de son commandant sont catastrophiques : ils disent que Pierre réfléchit trop, « manque d’initiative », « ne sais rien faire de ses mains ». Mais deux semaines plus tard ses appréciations sont bien meilleures et le décrivent cette fois-ci comme un homme qui « a de l’allure », « sympathique », « généreux », et avec un « courage considérable ». Pendant ce temps il choisit les surnoms de « Doyen » et de « Pessard » et prend comme mot de passe « Vous qui passez sans me voir »[3].
« Parachutage » Dessin réalisée par Simon Pereira
Le 28 janvier 1944, Pierre est parachuté en Côte-d’Or avec la mission de diriger le BOAD (Bureau des Opérations Aériennes région de Dijon). Michel Pichard alias « Pic », est chargé de l’accueillir. Il est un des responsables en France du BOA (Bureau des opérations aériennes). Son avis sur Pierre est très négatif, il lui semble « peu qualifié » et sous-entend clairement qu’il ne doit ce poste qu’à son frère[4] .
« Doyen » doit donc diriger le BOAD à Paris. Il est hébergé chez sa belle-sœur Thérèse Berraud 1 rue Bobillot, Paris 13e.
Dans la nuit du 19 mars 1944, à 18h, Pierre et Georgette, sa secrétaire, sont arrêtés
au métro Javel alors qu’ils avaient rendez-vous avec Michel Pichard et d’autres membres du BOA. Quelques heures plus tard, des membres du réseau sont à leur tour arrêtés. Petit à petit, c’est presque tout le réseau qui tombe entre les mains de la Gestapo.
Document extrait du dossier de Pierre Manuel au Ministère des Anciens Combattants et victimes de guerre – cote 21 P 560 117
Le 23 mars, Georgette est libérée et raconte à « Pic » le déroulement des évènements après leur arrestation. D’après elle, Pierre aurait donné l’ensemble du réseau à la Gestapo pour qu’elle soit épargnée.
Pierre est incarcéré à la prison de Fresnes le 23 mars, jour de la libération de Georgette. L’ouvrage de Michel Pichard porte à ce moment des accusations fortes contre Pierre Manuel qui aurait, selon ses codétenus, de meilleures conditions de détention comme par exemple l’accès à des cigarettes et surtout ne porterait aucune trace de torture après son passage entre les mains de la Gestapo. Plus accablant encore, selon le témoignage du résistant « Palaud », Pierre se rend à un rendez-vous sur le pont de l’Alma accompagné de la Gestapo sans faire le signe d’alerte prévu en de telles circonstances. Il faut tout de même noter que l’Espoir des ténèbres de M. Pichard est écrit dans un style romanesque, ne cite pas ses sources et s’appuie sur ses seuls souvenirs. Il est donc à utiliser avec précaution dans le cadre de cette biographie.
Pierre attend son sort à la prison de Fresnes où il est détenu pendant plus de trois mois.
« Michel Pichard ». Dessin réalisé par Simon Pereira
Le 10 juillet 1944, il est transféré à Drancy en même temps que Paul Stern[5]. Il y reste 21 jours. « Les conditions de vie dans le camp étaient moralement éprouvantes. Matériellement, elles étaient aussi très dures. Nous étions mal couchés, nous mangions mal » déclare Simone Veil[6] qui a connu Drancy à la même période. Pierre a donc probablement subi ces mêmes conditions. Est-ce qu’il espérait aussi, comme les autres, l’arrivée prochaine des Américains débarqués en juin en Normandie ?
Fiche d’internement à Drancy
Le 31 juillet 1944, Pierre ainsi que les 1309 autres déportés du convoi 77 sont conduits en autobus jusqu’à la gare de Bobigny où on les fait monter dans des wagons à bestiaux en direction d’Auschwitz.
On peut imaginer les conditions terribles et inhumaines du voyage en cette fin juillet. Les déportés sont entassés dans un wagon plombé pendant plus de trois jours « sans manger ni boire, sans pouvoir s’allonger, avec pour seules toilettes un seau à partager ».
Le convoi arrive le 3 août sur la rampe d’Auschwitz-Birkenau. À partir de ce moment, Pierre disparaît sans laisser aucune trace pour l’historien.
Faisait-il partie des 836 personnes dirigées directement vers les chambres à gaz des Krematoriums ?
Au regard de son âge, 36 ans, et de sa condition physique, on peut vraisemblablement penser qu’il a intégré le camp de travail et subit l’humiliation du tatouage. Mais rien ne peut nous confirmer ces suppositions.
Est-il mort d’épuisement ? S’il a survécu à ces conditions dramatiques, a-t-il vécu « les marches de la mort » lors de l’évacuation d’Auschwitz ?
Et même si M. Pichard évoque sans preuve qu’« un ancien résistant l’aurait peut-être rencontré, plusieurs années plus tard, en Colombie », nous nous heurtons à l’absence de sources.
Il ne reste que la possibilité d’émettre des hypothèses, comme le fait Ivan Jablonka lorsqu’il évoque la mort de ses grands-parents :
« On peut tout imaginer, liquidation, typhus, épuisement, suicide, évasion ratée, mais en vérité sa vie et mon récit n’ont pas de fin ; Matès cesse d’être, sa vie s’effiloche comme les lambeaux de cadavres qui se mêlent à la terre des charniers, son existence quitte le monde. À la vérité, il n’y a pas de vérité, pas de lieu, pas de fait, seulement un no man’s land entre la vie et la non-vie, une absence soudaine, une volatilisation dont on ne prend conscience qu’une fois la paix revenue […].
A-t-il été tué pour un oui ou pour un non ? […]
Est-il entré dans la mort les yeux ouverts ? »
Tombe de la famille Manuel-Lang au cimetière israélite d’Épinal
[1] Aujourd’hui rue Abel Ferry
[2] André Manuel est l’un des fondateurs du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) avec André Dewavrin alias « Colonel Passy ». Le frère de Pierre est donc un des plus hauts responsables de la France Libre, proche collaborateur de Charles de Gaulle, et haut responsable jusqu’à la fin de sa carrière des services du contre-espionnage français.
[3] Carole Achache, La plage de Trouville, Stock, 2008.
[4] Michel Pichard, L’espoir des ténèbres : parachutages sous l’Occupation, histoire du BOA, ERTI, 1990.
[5] Voir la biographie de Paul Stern sur le site de l’association Convoi 77
[6] Simone Veil, Une vie, Livre de poche, 2010
Quel travail!! vous avez su redonner vie à cet homme dont on ne sait rien des derniers jours et dernières heures.
Lou a su trouver les mots justes pour son SLAM, c’est une artiste en herbes.
Bravo aux élèves et à leurs professeurs
C’est tres emouvant pour moi. Andre Manuel est (etait) mon pere.
Il n’a jamais vraiment parle de son frere Pierre.
Mes felicitations pour toiut votre travail.
GM
Un grand bravo et un grand merci aux élèves et aux professeurs pour ce travail de mémoire !
La présentation est parfaite.
Bonne continuation à vous tous.
AB
Beau travail.
Un seul reproche : le livre de Michel Pichard est loin d’être un roman. C’est pour l’instant l’ouvrage de référence sur le BOA. Il faut évidemment le lire avec un esprit critique, en tenant compte de ce qui a été apporté depuis à l’histoire complexe du BOA.
Travail sérieux mais je rejoins la remarque de Schmidt : l’ouvrage de Michel Pichard est très sérieux et s’appuie sur des archives patiemment constituées qui sont déposées au Service historique de la Défense (fonds privé Pichard). Il est dommage que le dessin publié en fasse une caricature. En tant que liquidateur du BOA, il a eu accès à une somme considérable d’informations et de témoignages. L’hypothèse que Pierre Manuel ait vendu le BOA pour sauver « Georgette » et qu’il ne soit pas mort en déportation doit être étudiée. Il n’y a d’ailleurs aucune preuve de sa mort en déportation.
Madame,
votre mention d’une possibilité que Pierre Manuel n’ait pas été déporté par le convoi 77, ou qu’il en soit revenu, ne repose sur aucun des documents auxquels l’enseignant et les équipes du projet Convoi 77 ont eu accès. Si vous possédez un document allant dans ce sens, merci de nous le communiquer.