René BRODER

1928 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

René Broder, 1926 – 1944

Ci-contre : Salomon Broder avec sa première femme Anna Gutman [1]

René Broder est le fils de Chaja Malka Broder, née Judkowicz à Pizedborg, en Pologne le 14 avril 1897 et de Salomon Broder, né à Zarki en Pologne le 26 août 1879.

Salomon Broder, futur mari de Chaja, est né à Zarki en Pologne le 26 août 1879. Celui-ci obtient la nationalité française en vertu du décret du 4 décembre 1926[2].

Salomon Broder a d’abord été marié à Anna Gutman.

De leur union sont nés quatre enfants : Joseph (1906-1942), Marc (1908-1990), Isabelle (1913-1994) et Thérèse (1921-2013).

Anna Gutman décède en 1921 après la naissance de Thérèse.

Ses enfants ont vécu par la suite avec Chaja et Salomon à Paris.

Chaja a trois enfants avec Salomon : Henri[3], né le 18 janvier 1923, Esther, née le 15 février 1925, et enfin René, dit Néné, qui est né le 24 août 1926 à Paris dans le 12ème arrondissement.

Tous sont de nationalité française, car leur père est français.

En 1926, toute la famille réside 5, rue des Blancs Manteaux à Paris.

René est né le 24 août 1926 à Paris dans le 12ème arrondissement.

Le petit dernier est de nationalité française, car il est né d’un père français comme l’atteste le document ci-dessous[4].

Certificat de Nationalité

 

Attestation de mariage de Chaja et Salomon

 

Photographie du mariage d’Isabelle Broder et Adrien Pouvil en 1933 à Paris.[5]
Au premier rang se trouvent les enfants et cousins des Broder: Hélène, René, Thérèse et Esther.
Au second rang se trouvent en partant de la gauche : Salomon Broder, Chaja Broder à ses côtés, Isabelle Broder et son époux Adrien Pouvil.
Au troisième rang à droite se trouve Joseph Broder, décédé en 1942.

Salomon Broder serait décédé en 1941 d’après une source trouvée sur Internet sur le site http://www.dankazez.com/broda-broder. Il n’est pas mort en déportation.

En juillet 1944 Chaja Broder vit avec son fils au 4 rue Wifried Laurier à Paris dans le 14ème arrondissement.

D’après le témoignage de sa mère qui est revenue de déportation, René et sa mère sont arrêtés le 25 juillet 1944 dans la rue Henri Monnier avec d’autres personnes.

Rue Henri Monnier à Paris

 Ils sont emmenés au poste de police, rue de la Banque à Paris dans le 2ème arrondissement. Ils sont ensuite embarqués au dépôt pour le lendemain être conduits au camp de Drancy [6]. Ils sont déportés par le convoi 77 [7] le 31 juillet 1944 au camp d’Auschwitz-Birkenau en Pologne [8].

 A leur arrivée Chaja est séparée de son fils René, pour toujours…

Témoignage de Chaja Broder

A son retour de déportation, Chaja fait des démarches[9] pour déclarer le décès de son fils mort en déportation au camp d’Auschwitz. Celui-ci n’avait que 17 ans.  Le 2 novembre 1962, il est déclaré décédé le 31 juillet 1944.[10]

                       

Déclaration judiciaire de décès de René Broder / Transcription du jugement acte de décès de René Broder

René Broder figure sur le mur des noms au mémorial de la Shoah. Il n’avait que 18 ans.


[1] Document fourni par l’association Convoi 77.

[2] Photographie The Broda/Broder. Source http://www.dankazez.com/broda-broder

[3]Henri Broder rentre dans la Résistance en janvier 1943 avec l’Organisation Juive de Combat (OJC).
En janvier 1944, il rejoint le maquis de Biques, près d’Alban (Tarn) créé en octobre 1943. Le 6 juin, le maquis rejoint le corps franc de la Montagne Noire où Henri Broder est affecté au 4e escadron, celui de l’Organisation Juive de Combat (OJC), avec le grade de maréchal des logis-chef.

Il participe à tous les combats du corps franc, sous le commandement du chef d’escadron Henri Montpezat.

Il est démobilisé le 31 août 1944.

Il obtient la Légion d’honneur, la croix de guerre avec étoile de bronze, et la médaille de Combattant volontaire de la Résistance.

Informations trouvées sur le site : https://maitron.fr/spip.php?article211100

[4] Document de l’association Convoi 77, fournit par la mère de René Broder afin de faire des démarches de non-rentré après la guerre.

[5] Photographie The Broda/Broder. Source http://www.dankazez.com/broda-broder

[6] Camp de Drancy : Drancy sert de camp d’internement et de regroupement des Juifs de France avant d’être envoyés dans les camps de concentrations et les centres de mise à mort. Près de 63000 d’entre eux seront déportés depuis Drancy.

[7] Convoi 77 est le dernier grand convoi (1309 déportés) ayant quitté Drancy pour Auschwitz le 31 juillet 1944.

[8] Auschwitz-Birkenau, est un grand camp de concentration et de centre de mise à mort en Pologne. Plus de 1,1 million de Juifs, seront assassinés à Auschwitz-Birkenau.

[9] On voit bien sur le document 1 que la demande a été faite par Chaja Broder, mère de René Broder.

[10] À partir de 1945, lorsqu’il s’est avéré que de nombreux déportés avaient « disparu », les familles ont été amenées à faire établir des certificats de disparition, qui ont été suivis, ensuite, de jugements déclaratifs de décès tenant lieu d’actes de décès.
Pour l’établissement de ces documents, arbitrairement, il fut décidé que le lieu de décès serait celui du camp d’internement où les futurs déportés avaient été détenus (Drancy, Pithiviers… ), et la date indiquée fut celle du départ de Drancy.

 

This biography of René BRODER has been translated into English.

Contributeur(s)

Biographie réalisée par les élèves de la classe terminale du Lycée Galilée à Combs-la-Ville, sous la direction de leur professeure d'Histoire, Madame Surget.

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2 commentaires
  1. SERGE JACUBERT 3 ans ago

    Chers contributeurs,
    merci beaucoup pour cette biographie très intéressante. Permettez-moi de vous poser une question : « tenez-vous de Chaja Broder elle-même qu’elle n’a été séparée de son fils René que lors de la sélection à l’arrivée ? » En effet, compte-tenu de son âge (18 ans) il avait de fortes chances de survivre à cette sélection d’arrivée. Si vous n’avez pas cette certitude, une autre explication est plausible : que René ait fait partie du wagon de ceux qui ont tenté de s’évader, cf biographie de Jérôme SKORKA.

  2. Klejman 2 ans ago

    la réponse est dans un des documents publiés : elle le dit elle-même.

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