Félix SIMON

1922 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , , ,

Félix SIMON

En l’absence de photographie de Félix, nous reproduisons ci-contre son acte de naissance – Source : cote AC 21P 160922, Service Historique de la Défense, Archives des Victimes des Conflits Contemporains.

L’enquête ayant permis de réaliser la biographie de Félix SIMON a été faite d’octobre 2019 à mars 2020 ; nous avons réussi à finaliser nos recherches avant le confinement en classe entière en compagnie de Charifa, Aminata, Imène, Selma, Furkan, Océane, Yanis, Cérine, Aymen, Shérine, Sanna, Salim, Manâl, Iron, Sofia, Shaima, Mohamed Amine, Aymen et Amélia, 3e D du collège Elsa-Triolet de Marseille dans le XVe arrondissement.

Ajout transmis en septembre 2020, postérieurement à l’écriture de la biographie, par madame la professeur Morgane BOUTANT :

« Je viens de recevoir un courrier datant du 10 août 2020 du centre des archives du personnel militaire de Pau concernant Félix SIMON lié à une demande par mail des élèves de la classe de 3e D du collège Elsa-Triolet de Marseille datant du 24 janvier 2020. Une nouvelle information nous est parvenue : Félix a « été parachuté à Verdun en mars 1944 par le war office chargé de la remise sur pied d’un service radio désorganisé. Il a été arrêté le 17 mars 1944 par la Gestapo et déporté en Allemagne », d’après un extrait de la décision numéro 26 en date du 12 juin 1947 publiée au journal officiel du 15 juin 1947 signé par Paul RAMADIER. Il a été ajouté que cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec palme. »

 

Les exercices de réflexion sur le projet ont été réalisés pendant le confinement en devoir maison et lors de sessions de classe virtuelle en direct où nous avons adapté nos pratiques notamment pour l’exercice d’éloquence.

Cette étude se compose de la biographie de Félix SIMON,  d’un échange avec un journaliste d’investigation sur la question des sources orales, d’un portrait moral du déporté et d’une représentation graphique de ses pensées, et pour finir d’un concours d’éloquence : « Résister est-ce uniquement s’opposer ? ».

Félix Albert SIMON est né le 2 janvier 1922 à Marseille1. Sa famille est d’origine grecque2 3. Son père se nomme Joseph SIMON et sa mère Esther SION. Ils ont habité rue Victor Hugo à Marseille, une rue qui a peut-être changé de nom4.  Ils ont ensuite déménagé et habité au 33, rue Garibaldi à Tanger au Maroc5. Félix a plusieurs sœurs. L’une de ses sœurs se nomme Suzanne CORI et habite rue Sambre dans le Xe arrondissement de Paris6. Félix a une autre sœur Regina BENSSOA, née à Salonique en Grèce le 4 octobre 1912. Elle est de nationalité grecque. Elle est mariée à Sempetaï dit Saby BENSSOA, né le 15 mai 1900 à Salonique en Grèce. Sempetaï possède un garage automobile au 2 rue Sainte-Marie à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Son activité est enregistrée au registre du commerce de la Seine sous le numéro 680.420. La famille BENSSOA habite au 15 square Delaunay à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Sempetaï et Régina ont eu trois enfants. Ils sont âgés de 7, 8 et 12 ans en 1945 d’après un interrogatoire de Sempetai7. Il explique à la préfecture de police que Régine a été déportée en 1942, et qu’il n’a pas de nouvelles de son beau-frère Felix depuis plusieurs années. Il explique aussi qu’il ne correspond plus avec ses beaux-parents car il ne veut pas qu’ils apprennent la déportation de leur fille.

 

Source: Interrogatoire Sempetaï BENSSOA du 28 août 1945, cote 77 W 1064,
dossier 339618, période 1945 et cote 19 W ; période : 1939-1940 ;
Déclaration de constitution d’association, pièces administratives, Archives de la préfecture de police.

Plusieurs sources comme le Mémorial de la Shoah8 et l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem9 attestent de la déportation de Régina. Cependant le Mémorial de la Shoah a mal orthographié son nom. Ainsi dans le moteur de recherche, son nom est noté BENSOAM alors que c’est BENSSOA. Il est cependant bien orthographié dans les listes des noms du convoi 44 parti le 9 novembre 1942 pour Auschwitz, le camp de concentration et d’extermination en Pologne. Les données sur le site du Mémorial comme son adresse, son lieu, son mois et son année de naissance, sont exactes. Le jour en revanche est différent : il est question du 1er octobre et non pas du 4 octobre comme il est dit dans le témoignage de Sempetaï. Le site de l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem évoque aussi comme jour de naissance le 1er octobre et non pas le 4 octobre. Régina BENSSOA est inscrite sur le Mur des noms des Déportés du Mémorial de la Shoah à Paris10.11

Arbre généalogique réalisé par Manâl

Arbre généalogique réalisé par Océane

Arbre généalogique réalisé par Furkan

Arbre généalogique réalisé par Sofia

 

Félix SIMON habite chez ses parents au Maroc, 33 rue Garibaldi à Tanger. Il décide de s’engager volontairement dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) contre le IIIe Reich12. Il est sous lieutenant13 14chargé de mission pour les forces françaises libres (FFL), la résistance organisée hors du territoire français. Il est engagé volontaire pour rejoindre les forces du général De Gaulle à Londres et travaille au consulat britannique à Londres en octobre 194215. Il est technicien radio, radio télégraphiste ou ingénieur radio-électicien selon les sources 16 17 18. Le consulat britannique lui donne une pension de 20 livres par mois19. Jusqu’au 6 mars 1944, Joseph, le père de Félix SIMON, reçoit régulièrement de ses nouvelles de Londres via l’adresse : IO, Carlyle square, London, S.W. 3/S. 20. Puis il n’a plus de nouvelles de son fils à partir de mars 1944.

En effet, Félix SIMON a été parachuté en France et mis à la disposition du réseau Alliance par le War office. Il a un pseudo dans le réseau : Milan21. Le chef de son réseau est Marie-Madeleine MERIC22. Marie-Madeleine BRIDOU (mariée à MERIC puis à FOURCADE) est née à Marseille en 1909 et décédée en 1989 à Paris. Elle prend le pseudo de « hérisson » et dirige le réseau Alliance. Elle se charge aussi de l’homologation des agents, d’archives et de témoignages pour le mémorial de l’Alliance après la Seconde Guerre mondiale23.

Source: Fiche individuelle des membres du réseau Alliance,
Cote 2.3.3.4/ 78405806, Centre international de la persécution nazie, Archives d’Arolsen.

 

Source: Homologation de Félix SIMON par Marie Madeleine MERIC, datant du 2 avril 1946,
cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

 

Félix SIMON habite à Meudon en région parisienne, 17 rue Davergne dans le quartier de Bellevue 24. Il est arrêté par la gestapo lors d’une émission radio après son arrivée en France en mars 1944. Il est interné dans la prison de Fresnes en Mars 194425. D’après Manon ISNARD, de la direction des archives départementales du Val-de-Marne, que nous avons contactée, les registres de la prison de Fresnes pour la période 1940-1945 sont lacunaires car une grande partie a été dérobée, voir détruite par la gestapo à son départ26.

Le 14 juillet 1944, Félix est envoyé à Drancy27. Il porte le matricule 25122. Dans son carnet de fouille qui porte le numéro 156, il est noté que son numéro de reçu est le numéro 6453 et qu’il possède 7 francs28. Il part le 31 juillet 1944 dans le convoi 77 et serait décédé en déportation ou à son arrivée au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz en Pologne. Il est noté dans la liste des noms des déportés du convoi 77 dressée au départ de Drancy29.

D’après Lucile CHARTAIN, chargée d’études documentaires des Archives nationales du département de l’exécutif et du législatif, pôle Seconde Guerre mondiale que nous avons contacté, Félix SIMON est déporté par mesure de persécution en tant que Juif, et non par mesure de répression en tant que résistant. Il a probablement été tué à son arrivée au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz en Pologne. Elle nous a aussi précisé que les archives d’Auschwitz sont lacunaires car le commandant a brûlé une grande partie des registres à la libération du camp par l’armée soviétique30.


Carte du parcours et des lieux de vie de Félix SIMON et de sa famille,
réalisée grâce à collaborate en classe virtuelle à l’aide de Sofia, Shaima, Aymen, Furkan, Manâl, Imène, Océane et Charifa.

 

D’après l’enquête réalisée par le centre d’entr’aide aux étudiants mobilisés et prisonniers31 à la demande de son père Joseph SIMON, Félix aurait été déporté au camp de concentration de Struthof. Félix SIMON y serait décédé en 1944. Pourtant des déportés l’auraient vu à Neuengamme en Allemagne en avril 1945. Il a été vu ou serait allé en avril 1945 dans une fabrique de ficelle avec 10 autres déportés dont Jean TREILHARD et Bertrand de VOGUE. D’après l’enquête, Jean TREILHARD connaît Roger MARCHAL, un déporté qui a des informations sur Félix SIMON. Il pense que Félix avec une dizaine d’autres détenus peuvent se trouver à Meseritz, un camp de travail en Pologne.


Source: Réponses de juillet à novembre 1945 du centre d’entr’aide aux étudiants mobilisés et prisonniers à Joseph SIMON,
cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

En 1946, l’officier liquidateur du réseau Alliance donne des nouvelles de Félix à son père Joseph SIMON car ils ont trouvé une photo correspondant aux descriptions données par Joseph. Il a fait venir la sœur de Félix, sans préciser le nom de celle-ci, pour l’identifier mais elle ne l’a pas reconnu32 33. Cet individu est en fait « Jaba », un pseudo utilisé par Vincent EDMOND né le 4 juillet 1917 à Paris. Lors de son arrestation, il aurait caché son identité et se serait fait passer pour Félix SIMON.

En 1947, Joseph SIMON le père de Félix, envoie une lettre au secrétariat général des prisonniers où il ajoute ses nouveaux renseignements pour qu’il retrouve son fils Félix et sa fille Régina, qui reste sans suite34.

Nous avons contacté Marie COLIN des archives départementales du Bas-Rhin35. Elle nous a précisé que le camp de Natzweiler-Struthof a été évacué en septembre 1944. Félix a été déporté en juillet 1944 mais elle ne trouve aucune trace de son nom dans leurs archives. D’après Marie COLIN : « Le camp central, qui a fonctionné jusqu’au mois de septembre 1944, compte une nébuleuse de camps annexes, plus ou moins grands, répartis des deux côtés du Rhin. Sur les quelque 52 000 déportés du KL-Natzweiler, environ 35 000 ne sont jamais passés par le camp central. La plupart de ces camps annexes sont situés en Bade Württemberg et dans la partie sud de la Hesse (autour de Francfort). Félix SIMON a peut-être été envoyé dans un de ces camps annexes, où les déportés ont été utilisés comme travailleurs forcés dans des usines de défense et d’armement ». De plus, une autre piste nous a été donnée, Félix serait peut-être décédé au camp du Stutthof, non loin de Dantzig. D’après Marie COLIN, « la proximité phonique peut être source de confusion ».

Un autre contact, René CHEVROLET36, responsable « document et recherche historique » du centre européen du résistant déporté sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, nous a précisé qu’il n’a trouvé aucune trace de Félix.

Nous avons contacté Monique FOY37 de l’Amicale de Neuengamme, chargée de relation avec les familles. Elle nous a précisé qu’il n’y a aucune trace de Félix dans les archives du camps du Neuengamme qui a été évacué en mai 1945.

Nous pouvons conclure qu’avec l’ouverture de nouveaux centres d’archives depuis la fin des années 40, les pistes émises par l’enquête faite à la demande du père de Félix seraient fausses. Aussi nous avons contacté l’institut international pour la mémoire de la Shoah et d’après les recherches effectuées par Yuval NAOR38, un document tableau atteste de la présence de Félix SIMON dans la liste des déportés du convoi 77 précisant le lieu de départ en juin 1944, le camp de Drancy, et le lieu d’arrivée en juillet 1944, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. La cause du décès n’est pas précisée.


Source: D’après M. NAOR Yuval, responsable des recherches du International Tracing Service (ITS)
pour l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem, No. 36517041#1 (0.1/Image vorhanden/_S/S1155/00189),
le 16 avril 2020, en réponse à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

Dans son courriel, Yuval NAOR nous a joint la page de garde du dossier des listes des déportés du convoi 7739, où il y est noté en Allemand « transporte zum KL-AUSCHWITZ » c’est-à-dire transport vers Auschwitz.


Source: D’après M. NAOR Yuval, responsable des recherches du International Tracing Service (ITS)
pour l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem, No. 11191049#1 (1.1.9.9/0022/0003),
le 16 avril 2020, en réponse à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

Source: Liste des noms du convoi 77, Archives en ligne du mémorial de la Shoah,

 

Pourtant dans l’acte de décès40 et dans la page du dossier de victime civile de Félix SIMON41, la date de sa mort reste notée en septembre 1944 à Natzweiler-Struthof avec la mention « mort pour la France ». De plus, pour les autorités françaises en 201242 et le site légifrance 43, Félix SIMON est officiellement mort en déportation à Natzweiler-Struthof.
Pour son engagement dans la résistance, Félix SIMON a reçu une médaille de l’Ordre de la Libération à titre posthume le 31 mars 1947. 44


Source: Acte de décès de Félix SIMON datant du 11 décembre 1945,
cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

Lorsque nous avons rendu notre étude, M. Serge JACUBERT nous a indiqué une nouvelle piste. Deux témoignages concordants rapportent un fait particulier : celui de Mme Régine JACUBERT-SKORKA et celui de son frère Jérôme SKORKA. Dans le récit de sa déportation dans le convoi 77 publié sur le site de l’INA, Régine évoque une tentative d’évasion qui aurait été décidée par des hommes à Drancy. En cours de route, une seule fois le train s’arrête, elle se porte volontaire pour aller chercher de l’eau. Elle espère ainsi voir son frère présent dans un autre wagon car elle a entendu des coups de feu, certains ont tenté de s’évader. Elle l’aperçoit de loin, il a eu la même idée que sa sœur. Elle découvre aussi un wagon entier d’hommes qui ont été descendus tout nus et emmenés dans la forêt. Son frère, Jérôme SKORKA, dans son livre évoque la même vision : plus de soixante hommes, entièrement nus, enchaînés les uns aux autres, dirigés vers le dernier wagon. Il précise qu’ils sont presque tous originaires d’Afrique du Nord, qu’ils ont été la cause des contrôles de la nuit précédente et qu’il ne les a jamais revus. Jérôme SKORKA renouvelle son témoignage dans une interview réalisée par JF GENET et précise qu’il y avait un wagon de « Juifs originaires d’Afrique du Nord », qu’il ne les a pas revus à son arrivée à Auschwitz.
D’autres déportés du convoi 77 attestent de cet évènement comme Maurice MINKOWSKY ou Alex MAYER.

Félix SIMON a peut être été un de ces hommes : il a des origines grecques et il vivait à Tanger au Maroc. Il a pu être massacré dans la forêt ou emmené dans ce dernier wagon pour arriver dans un autre camp, comme celui de Stutthof vu précédemment dans l’étude, pour lequel nous n’avons pas d’informations.

Les élèves se sont alors posé des questions sur la mémoire. Et l’utilisation de témoignage comme vérité a fait débat. Ils ont formulé des questions à un journaliste d’investigation, Max CLANET, pour savoir comment utiliser des sources dans une enquête.

Imène : Est-ce qu’il faut au moins deux témoignages oraux qui coïncident pour constituer une preuve ? Est-ce qu’une autobiographie peut être une preuve ? Comment délier la vérité de la déformation dans un témoignage oral ?

« Le journaliste ne parle jamais de preuves, il n’est ni un procureur ni un avocat et son travail consiste à rassembler des informations. En matière de justice, la preuve est un élément oral ou écrit qui sert à déterminer la culpabilité ou l’innocence d’une personne. Ce n’est pas votre cas, nous devrons donc parler de « sources ». Dans une enquête sérieuse, un témoignage oral est souvent insuffisant. Le journaliste doit donc « croiser ses sources », c’est-à-dire posséder au moins un deuxième élément (autre témoignage ou document) pour crédibiliser son information. Dans la cadre de votre travail, deux témoignages sont amplement suffisants.

Une autobiographie est une source intéressante, mais ne peut être une source fiable qu’à condition que les informations qu’elle contient soient vérifiées.

Une personne interviewée peut mentir. Le journaliste n’a aucun moyen pour contraindre une personne à dire la vérité. Il lui appartient donc de vérifier sa source par un autre témoignage ou par un document incontestable. Ceci étant, les faits se déforment avec le temps. Un événement que l’on a vécu la veille restera frais dans la mémoire, mais il le sera beaucoup moins après plusieurs années. C’est ce que l’on appelle « la fragilité des témoignages ». En revanche, les événements vécus par les déportés sont restés ancrés dans leur mémoire comme nous nous souvenons nous-même d’un événement malheureux (accident) ou heureux (mariage, fête) plusieurs années après. Dans votre cas, le temps peut émietter les souvenirs, mais il ne les efface jamais.»

Océane : Est-ce qu’il est juste d’associer Félix SIMON à un élément physique précisé par Jérôme ?

« Ce n’est ni interdit ni injuste, c’est ce que l’on nomme « l’anthropométrie ». Les éléments physiques (couleur de peau, pilosité, défauts sur le visage etc.) constituent des éléments qu’il faut souvent exploiter pour affiner ses sources. Cela n’a rien de méprisable. Le fait d’associer Félix à une caractéristique physique est important, il sert à appuyer la véracité de vos témoignages. C’est un élément primordial dans votre recherche. »

Charifa : Est-ce que le témoignage d’une sœur et d’un frère qui ont un lien de parenté peut être validé car ils peuvent, à force de se parler, déformer la mémoire ?

« Tout témoignage doit être exploité en tant que source. Celui d’une sœur ou d’un frère n’a rien d’incompatible avec la véracité des faits et il peut s’avérer d’une extrême importance. Il ne faut jamais oublier que l’on cherche avant tout à trouver la vérité. »

Sofia : Peut-on croire deux témoins qui proclament une vérité sans aucune autre preuve archéologique ou autre ?

« La réponse rejoint celle des premières questions : deux témoins peuvent dire la vérité comme ils peuvent mentir. Sans aucune autre source, il faudra s’en contenter. Mais il est évident que posséder une donnée archéologique (document ou autre) sera une source supplémentaire et souvent incontestable qui appuiera les deux témoignages.

Dans le cadre de la déportation, deux témoignages précis semblent néanmoins suffisants. »

Manâl : Est-ce que les sentiments et la douleur peuvent interférer dans un témoignage et transformer la vérité ?

« Les sentiments, le ressenti peuvent influencer un témoignage et déformer la vérité. En matière de journalisme il faut donc se montrer prudent et encore une fois, vérifier les informations que l’on recueille. Mais il est évident que tout témoignage qui concerne la déportation sera empreint de douleur et de peur.

Néanmoins, il faut le considérer comme fiable. Les personnes qui ont vécu cette période ne mentaient pas, on ne ment pas lorsque l’on parle de millions de personnes qui ont été assassinées dans des camps. »

Furkan : Est-ce que l’on peut considérer que ces témoignages sont une preuve de l’organisation de la déportation par les nazis ?

« D’abord, il faut faire la différence entre la déportation qui consistait à enfermer des personnes dans des camps, et l’extermination qui a consisté à les assassiner. Lors du procès de Nuremberg en 1946 vos témoignages auraient pu servir à caractériser la responsabilité des nazis dans la déportation et l’extermination. En effet, ils rapportent des méthodes dégradantes (mettre les hommes nus et enchaînés dans une forêt).

Au surplus, ces témoignages relatent des faits qui se sont déroulés au camp de Drancy qui, entre 1941 et 1945, a été le point de départ des convois de déportés vers les camps.»

Nous n’avons pas trouvé de document iconographique représentant Félix SIMON, nous avons donc décidé de faire un portait moral de ce déporté qui a pu être influencé par des femmes et des hommes, des chansons ou des formes d’art en choisissant de résister. À l’aide des liens suivants contenant des sources et des ressources, les élèves ont pu réaliser son portait moral et représenter graphiquement ses pensées :

http://museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/222.pdf

https://eduscol.education.fr/chansonsquifontlhistoire/Seconde-guerre-mondiale

Manâl :

Félix SIMON a différentes qualités comme le courage car il a laissé la vie pour ses idées. Pour moi, Félix représente un héros de la France et de sa libération, comme tous les autres résistants.

Félix a dû entrer dans la résistance en étant inspiré par Berty ALBRECHT. Ce fut l’une des premières femmes à rejoindre le mouvement. Elle passe d’infirmière à résistante. Elle se fait arrêter deux fois et décide de faire la grève de la faim pour être relâchée. Je pense que Berty a dû éveiller en lui l’envie de résister et de se battre pour son pays. Elle n’a jamais abandonné malgré le danger. Félix voulait posséder les qualités de Berty comme sa détermination, le courage ou la fierté de se battre.

Le type de musique qui a pu inspirer Félix est Douce France car elle dit « cher pays de mon enfance », et Le chant des partisans car il est chanté pour galvaniser les combattants.

Le poème de Marianne Cohn Je trahirai demain a aussi dû l’influencer car Marianne fait preuve de courage et de solidarité en ne dénonçant pas ses « amis ». Elle supporte la torture : « la lime est pour mon poignet ». Elle est courageuse et a la volonté de se battre.


Dessin de l’esprit de Felix SIMON réalisé par Manâl

Imène :

Je dirai que Félix SIMON était un homme déterminé car il s’est engagé dans la résistance. On peut dire qu’il avait de très bons rapports familiaux. Il s’est peut être engagé dans la résistance car sa sœur a été envoyée dans un camp.

Charles DE GAULLE a pu inspirer Félix SIMON car c’est celui qui a invité les français à résister le 18 juin 1940. Berty ALBRECHT a pu aussi inspirer Félix car en plus d’être l’une des premières femmes résistantes, elle est comme Félix, née à Marseille.

La Marseillaise est l’un des chants qui ont inspiré Félix car la résistance l’utilisait pour faire appel à la lutte contre l’oppression. La musique This land is your land a pu pousser Félix à s’engager en résistance car la traduction de ce titre en Français est « Cette terre est ta terre ».

La citation de Napoléon 1er : « Vivre dans la défaite c’est mourir tous les jours » et la citation de Georges CLEMENCEAU « Dans la guerre et dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais » ont pu influencer Félix à ne pas baisser les bras et donc à s’engager dans la résistance.


Dessin de l’esprit de Félix SIMON réalisé par Imène

Charifa :

Les qualités de Félix SIMON sont : le courage car il s’engage dans la résistance, le dévouement envers la résistance, l’unité car je pense qu’il s’est engagé pour retrouver sa sœur Régina, l’humanité car il lutte contre le IIIe Reich.

Les femmes et les hommes qui l’ont inspiré sont : Jean MOULIN car il a du courage et il s’est opposé aux nazis, et Laure DIEBOLD car elle se sert du réseau de résistance pour envoyer les messages. Ses deux personnages sont dévoués à la résistance comme Félix.

Les chansons qui l’ont inspiré sont : La Marseillaise et Hitler, Yop la Boum !. Ces chansons dénoncent les actes de destruction et expliquent que la résistance est le symbole de la lutte contre l’oppression.

Les formes d’arts qui l’ont inspiré sont le poème Avis de Paul ELUARD de mai 1944 ; dans son poème, il clame son opposition, et les dessins dans le journal Le jeune Combattant créé en 1943 qui représentent la terreur et la destruction allemande.


Dessin de l’esprit de Félix SIMON par Charifa

Furkan :

Félix SIMON a rejoint la résistance pour combattre le régime de Vichy et le IIIe Reich, il faut une détermination et une force incroyable. Nous savons aussi que sa sœur a été déportée donc il voulait la retrouver cela prouve qu’il a un sang-froid à toute épreuve car même en sachant que sa sœur a été déportée, il reste calme pour trouver un moyen de la sauver, elle et les autres déportés.

Les deux personnes qui ont pu inspirer Félix SIMON sont le Général DE GAULLE car c’est un militaire et un résistant de haute renommée et Berty ALBRECHT car c’est une femme résistante. De plus on sait que ce sont les femmes qui participaient activement à la résistance. Berty est l’une des six femmes Compagnons de la Libération.

La Marseillaise a pu influencer Félix car c’est l’hymne national français et Le chant des partisans car c’est un chant de guerre.

Les deux arts qui ont pu l’influencer sont le dessin car il était technicien radio et technicien télégraphiste puis il y a le journal car il pouvait écrire ce qu’il faisait, écrire ce qu’il pensait.


Dessin de l’esprit de Félix SIMON par Furkan

Océane :

Félix SIMON est déterminé car pour faire partie de la résistance il faut l’être. Félix a aussi vécu énormément de moments marquants dans sa vie comme par exemple il a été envoyé à Drancy, ce qui prouve qu’il est fort moralement.

Pour moi, Félix est courageux car il a peut-être fait partie de la résistance pour venger sa sœur.

Berty ALBRECHT et Laure DIEBLOD sont des personnes qui ont fait partie de la résistance et ont pu inspirer Félix SIMON.

Les poèmes résistants ont pu inspirer Félix SIMON. Le chant des partisans est une musique qui a pu inspirer Félix SIMON car il évoque deux personnes exilées à Londres et Félix est parti à Londres.


Dessin de l’esprit de Félix SIMON réalisé par Océane

Shaima :

L’homme qui a pu inspirer Félix SIMON est Charles DE GAULLE car il est résistant comme lui et la femme qui l’a inspiré est Berty ALBRECHT car elle est née dans sa ville natale, Marseille, et c’est une résistante comme lui.

La playlist de chansons qui l’a inspiré sont : Douce France car cette chanson est chantée par le chanteur Charles TRENET. Elle peut lui rappeler son enfance d’autant plus qu’ils sont nés à peu prés à la même époque. Et la chanson Marche de la 2e DB, cette chanson peut lui donner de l’espoir et le pousse à résister donc à rentrer dans les FFL.

La forme d’art qui l’a inspirée est: Je trahirai demain de Marianne Cohn. Ce poème dit qu’elle ne trahira pas ses alliés, comme Félix SIMON qui fait partie de la résistance et qui ne doit pas révéler son identité.


Dessin de l’esprit de Félix SIMON réalisé par Shaïma

Sofia :

Félix était un homme bon, bienveillant et qui se battait chaque jour pour défendre ses idées. C’était un homme qui ne se faisait pas marcher sur les pieds. Nous pouvons citer comme exemple pour justifier toute ces qualités son entrée dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) contre le IIIe Reich .

La femme qui a pu l’inspirer est Berty ALBRECHT car cette femme était une résistante et s’occupait aussi de la communication des réseaux entre eux.

La playlist de deux chansons qui ont pu l’influencer est Fleur de Paris et ça fait d’excellent français car ces musiques parlent de la résistance et ont été écrites en 1940.

Les deux formes d’art qui ont pu l’influencer sont les chants de la résistance comme Le chant des maquisards ou Hitler, Yop la Boum !, et les poèmes résistants comme Je trahirai demain, un poème de Marianne Cohn. J’ai cité ces deux formes d’art car elles ont bien évoqué le thème de la résistance et la situation des résistants pendant la période de la Seconde Guerre mondiale .

Dessin de l’esprit de Félix SIMON réalisé par Sofia

Nous avons finalisé ce projet par un concours d’éloquence : « Résister, est-ce uniquement s’opposer ? ». Les élèves ont pu définir les termes du sujet et préparer leurs arguments pendant les vacances d’Avril à l’aide de la biographie de Félix SIMON mais aussi des liens internet proposés précédemment. Le concours a eu lieu le jeudi 30 avril 2020 de 10H à 12H lors du confinement. Nous l’avons donc réalisé grâce à la classe virtuelle en utilisant les outils de « collaborate ».

Le groupe débatteur des OUI est composé d’Imène, Aymen, Shaima.

Le groupe débatteur des NON est composé de Manâl, Charifa, Roumane.

Les 3 jury, Furkan, Sofia, Océane ont pu, tous, s’exprimer après chaque prestation des débatteurs sur le tchat en utilisant des smiley et des lettres qui ont remplacé nos gestes utilisés habituellement pour juger un argument, le jury principal Océane a pris ensuite la parole pour donner sa synthèse. Elle pouvait aussi autoriser les contre-arguments quand les débatteurs en faisaient la demande grâce à une lettre particulière sur le tchat.

« Résister est-ce uniquement s’opposer ? »

Extrait des arguments OUI

Extrait des arguments NON

Résister c’est uniquement s’opposer car le sabotage des lignes de trains mis en place par la résistance est une opposition directe contre l’idéologie nazie et contre son chef Adolf HITLER.

Résister ce n’est pas uniquement s’opposer mais désobéir comme par exemple avec le slogan : « Désobéir à Hitler c’est raccourcir la guerre. » qui est noté sur un tract de la résistance française avec la croix de Lorraine et le drapeau français.

S’opposer veut dire faire face à quelqu’un à quelque chose, il faut être en désaccord pour s’opposer comme par exemple Charles de Gaulle lors de son discours du 18 juin 1940 qui contredit le discours de Pétain et s’oppose à abandonner les armes.

On peut ne pas physiquement faire face mais agir ou faire réagir par exemple en faisant passer un message comme avec la diabolisation de l’ennemi dans les affiches de propagande pendant la Première et de la Seconde Guerre mondiale.

Il n’y a aucune différence entre l’opposition physique et psychologiquement par exemple les résistants dans la lutte contre le génocide Juif s’opposent forcement à l’idéologie dans leur tête et aux nazis par la guerre en combattant.

On peut se battre et combattre contre une idéologie comme le régime de Vichy même si on s’oppose, par exemple dans la résistance, il y a plusieurs groupes politiques qui se sont opposés politiquement de droite ou de gauche avant la mise en place du régime puis se sont unis contre le régime de Vichy par les actes de résistance.

Résister c’est forcement s’opposer car c’est faire abstraction, aller contre, même si on ne combat pas physiquement, on combat l’idéologie donc on s’y oppose comme par exemple quand une personne choisit de cacher des juifs. On manifeste son opposition au IIIème Reich et à Vichy.

Résister n’est pas uniquement s’opposer en combattant mais refuser de donner des renseignements sur les personnes persécutés comme les Juifs ou dire où ils sont cachés. C’est ne pas céder.

Résister c’est uniquement s’opposer car pour recruter des personnes pour la résistance , des affiches ont été créées comme celle à Alger à destination des femmes pour qu’elles soient télégraphistes. Elles vont forcément s’opposer au IIIème Reich comme Félix SIMON ou Marie Madeleine MERIC.

Résister peut être aussi dans sa tête avec par exemple les dessins créés par Walter SPITZER dans le camps de Buchenwald, il a été aussi déporté à Auschwitz et Gross-Rosen. Il dessine pour survivre. Il créé de l’art.

Résister c’est forcement s’opposer car les tensions peuvent subvenir avant même si on ne s’affronte pas directement. Comme par exemple lors de la drôle de guerre au début de la Seconde Guerre mondiale quand ni les soldats français, ni les soldats allemands ne s’affrontent directement pendant 8 mois, ils se sont pourtant opposés pendant l’entre-deux-guerres.

Au lieu de s’opposer directement par la force, et de s’épuiser en se battant, résister peut être tenter le dialogue, la discussion voir le silence comme GANDHI et son mouvement de non violence dans le combat pour l’indépendance de son pays, l’Inde. Il faut refuser de subir.

Résister c’est uniquement s’opposer, c’est ne pas céder à quelque chose même en ne faisant rien comme par exemple August LANDMESSER qui lors d’un rassemblement nazi en 1936 refuse de faire le salut nazi et s’oppose dans son propre pays à l’autorité en place.

Résister c’est aussi s’occuper des victimes des persécutions nazies comme Berty ALBRECHT qui soigne les Juifs ou des Espagnols républicains. Elle les accueille.

Résister c’est uniquement s’opposer contre les nazis et à Vichy en rentrant en résistance comme Marie Madeleine MERIC avec les FFI en France occupée.

Résister c’est aussi créer des chansons pour s’évader comme l’hymne de la déportation créé en 1933 dans un camps de concentration en Saxe à Borgermoor. Il est ensuite diffusé par le transfert des déportés. Il rassemble la souffrance et l’espoir des déportés.

Résister c’est uniquement s’opposer car son synonyme est soutenir. Félix SIMON a été soutenu par ses proches quand il s’est engagé dans la résistance car il a reçu des lettres de son père provenant de Tanger au Maroc à Londres et lui a répondu en lui donnant des nouvelles jusqu’en 1944.

Résister c’est aussi survivre par exemple dans les camps avec la création d’objet comme un petit coffret à Ravensburck en 1943.

Résister c’est s’opposer en se détruisant. En 1940 avec la signature de l’armistice le 22 juin, une partie de la flotte française à Toulon dirigée par un amiral se sabote car il ne veut pas qu’elle soit utilisée par l’Axe ou même les Alliés.

Résister c’est aussi perdre la vie pour ses convictions comme Jean MOULIN quand torturé par les nazis, il ne dénonce pas les réseaux de résistance française. Il meurt en déportation.

Résister c’est aussi produire en écrivant des livres et en les vendant clandestinement comme Jean CASSOU. Il démontre la résistance de l’esprit.

Extrait des mémoires de Suzanne, sœur de Félix Simon

Envoyé en mars 2023 par mail par Hélène Bensoam, petite fille de Sabetay et Régine, soeur de Felix.

« Mon frère était employé comme radio à l’annexe du consulat anglais à Tanger et influencé de loin par le Général de Gaulle et les officiers du consulat. Il s’engagea dans les forces françaises libres. Etant francais, il voulut faire son devoir et se rendit à Londres. Mes parents ne furent au courant qu’au dernier moment, il avait 21 ans. Il aurait pu rester tranquille à Tanger. Ils essayèrent de l’en dissuader mais c’était trop tard.

Là-bas il suivit quelques stages et ensuite fut enrolé dans le réseau « ALLIANCE » dont le chef etait «MARIE-MADELEINE » qui était une femme formidable. Mon frère était très dégourdi et très courageux. C’est lui le premier avec un copain qui utiliserent un talkie-walkie. Il avait comme nom de code « MILAN ». Il etait radio-emetteur et eut le grade de s/lieutenant. Il faisait partie de l’Intelligence Service.

Après quelques missions, en mars 1944, on le parachuta en France et profitant d’etre la il voulut me joindre. Il y avait des années qu’il ne m’avait vue, mais ayant oublié mon adresse, il partit au Vert-Galant où on avait vécu. Il se renseigna auprès d’un de nos anciens voisins, malheureusement lui non plus ne savait pas où j’habitais. Il l’envoya à Paris chez nos cousins de Botton, ceux qui nous avaient prêté leur villa quand nous étions arrivés. Je ne sus jamais s’il les avait vus.

Ensuite ma petite fille Delphine m’a prêté un livre qu’elle avait comme prix quand elle était en troisième.
C’est un livre sur la résistance et j’ai appris beaucoup de choses. On parle de mon frère. Le livre, c’est
l’Arche de Noé comme l’appelait les Allemands car ils avaient tous des noms d’animaux. Mon frère était très estimé de « Marie-Madeleine », elle l’aimait comme un fils.

Malheureusement, quelque temps apres un chef fut arrete par la Gestapo et avec lui une vingtaine de
resistants dont mon frere. Ils furent tortures et transferes au camp des Lilas a Stuthof de triste memoire et il fut porte disparu. Malgre toutes les demarches et recherches que nous avons faites nous n’avons jamais rien su de lui. »

Bravo à la classe de 3e D pour leur enthousiasme, leur persévérance et leur travail !!

Sources

1 Acte naissance de Felix SIMON du 2 janvier 1942, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

2 Fichiers familiaux et individuels de la préfecture de police de « SIMON », cote F/9/5730, Recensement de la préfecture de la Seine et fichiers d’internement des camps de Drancy établis entre 1940-1945, Archives nationales.

3  Document des archives des victimes des conflits contemporains, envoyé par Mr SALMON Charles le 2 mars 2020 en réponse à un appel téléphonique des élèves puis d’un courriel envoyé par les élèves en février 2020. Il précise que l’origine de cette archive ne peut être prouvée et ne précise pas la cote.

4 Acte naissance de Felix SIMON du 2 janvier 1942, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

5 Lettre du ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre, datant du 15 juin 1948, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

6 Lettre du ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre, datant du 8 avril 1946, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

7 Interrogatoire Sempetaï BENSSOA du 28 août 1945, cote 77 W 1064, dossier 339618, période 1945 et cote 19 W ; période : 1939-1940 ; Déclaration de constitution d’association, pièces administratives, Archives de la préfecture de police.

8 http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=fulltext%3A%28regine%20benssoa%29%20AND%20id_pers%3A%28%2A%29&spec_expand=1&start=0

9 https://www.ushmm.org/online/hsv/person_view.php?PersonId=5278336

10 http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=fulltext%3A%28regine%20benssoa%29%20AND%20id_pers%3A%28%2A%29&spec_expand=1&start=0

11Nous avons contacté le consistoire de Paris par téléphone et par mail en mars 2020 qui semble avoir des éléments sur la famille BENSSOA et nous sommes dans l’attente de leurs informations pour compléter notre arbre généalogique.

12 Demande de renseignement auprès du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre, datant du 29 juillet 1946, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

13 Homologation de Felix SIMON par Marie Madeleine MERIC datant du 2 avril 1946, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

14 Fiche individuelle des membres du réseau Alliance, Cote 2.3.3.4/ 78405806, Centre international de la persécution nazie, Archives d’Arolsen.

15 Lettre du ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre, datant du 8 avril 1946, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

16 Homologation de Felix SIMON par Marie Madeleine MERIC du 2 avril 1946, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

17 Fiche individuelle des membres du réseau l’Alliance, Cote 2.3.3.4/ 78405806, Centre international de la persécution nazie, Archives d’Arolsen.

18  Lettre de l’officier liquidateur du réseau alliance datant du 25 octobre 1946, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

19 Lettre du ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre, datant du 8 avril 1946, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

20 Lettre du ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre, datant du 8 avril 1946, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

21 Fiche individuelle des membres du réseau l’Alliance, Cote 2.3.3.4/ 78405806, Centre international de la persécution nazie, Archives d’Arolsen.

22 Homologation de Felix SIMON par Marie Madeleine MERIC datant du 2 avril 1946, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

23 https://francearchives.fr/commemo/recueil-2009/38696

24 D’après Mme CHARTAIN Lucile, chargée d’études documentaires au département de l’exécutif et du législatif, pôle Seconde Guerre mondiale, des Archives nationales, le 3 mars 2020, en réponse à un appel téléphonique des élèves puis d’un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

25 Fichiers familiaux et individuels de la préfecture de police de « SIMON », cote F/9/5730, Recensement de la préfecture de la Seine et fichiers d’internement des camps de Drancy établis entre 1940-1945, Archives nationales.

26 D’après Mme ISNARD Manon, direction des archives départementales du Val de Marne, le 11 mars 2020, en réponse à un appel téléphonique des élèves puis d’un courriel envoyé par les élèves en mars 2020.

27 Fichiers familiaux et individuels de la préfecture de police de « SIMON », cote F/9/5730, Recensement de la préfecture de la Seine et fichiers d’internement des camps de Drancy établis entre 1940-1945, Archives nationales.

28 Carnet de fouille de Felix SIMON, Archives en ligne du mémorial de la Shoah, http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=fulltext%3A%28FElix%20simon%29%20AND%20id_pers%3A%28%2A%29&spec_expand=1&start=0

29 Liste des noms du convoi 77, Archives en ligne du mémorial de la Shoah, http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=fulltext%3A%28FElix%20simon%29%20AND%20id_pers%3A%28%2A%29&spec_expand=1&start=0

30 D’après Mme CHARTAIN Lucile, chargée d’études documentaires au département de l’exécutif et du législatif, pôle Seconde Guerre mondiale, des Archives nationales, le 3 mars 2020, en réponse à un appel téléphonique, puis à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

31 Réponses de juillet à novembre 1945 du centre d’entr’aide aux étudiants mobilisés et prisonniers à Joseph SIMON, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

32 Lettre de l’officier liquidateur du réseau alliance datant du 25 octobre 1946, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

33 Lettre de Joseph SIMON adressée au ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre le 15 octobre 1947, dossier 55913-SIMON-Felix, 21 P 160 92255913 DAVCC, Archives de l’association convoi 77.

34 Lettre de Joseph SIMON envoyée au secrétariat générale des prisonniers en mars 1947, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

35 D’après Mme COLLIN Marie, chargée de l’action culturelle et éducative, pour la directrice des Archives, du Patrimoine et de la Mémoire, le 14 février 2020, en réponse à un appel téléphonique des élèves, puis à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

36 D’après Mr CHEVROLET René, Responsable documentaire et recherche historique, Centre européen du résistant déporté, site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, le 6 février 2020 en réponse à un appel téléphonique des élèves, puis à un courriel envoyé par les élèves en février 2020.

37 D’après Mme FOY Dominique, direction de l’Amicale de Neuengamme, le 4 février 2020, en réponse à un appel téléphonique des élèves, puis à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

38 D’après Mr NAOR Yuval, responsable des recherches du International Tracing Service (ITS) pour l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem, No. 36517041#1 (0.1/Image vorhanden/_S/S1155/00189), le 16 avril 2020, en réponse à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

39 D’après Mr NAOR Yuval, responsable des recherches du International Tracing Service (ITS) pour l’institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem, No. 11191049#1 (1.1.9.9/0022/0003), le 16 avril 2020, en réponse à un courriel envoyé par les élèves en janvier 2020.

40 Acte de décès de Félix SIMON datant du 11 décembre 1945, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

41 Dossier de décès de Félix SIMON avec mention « mort pour la France » datant du 22 février 1947 et la mention « mort en déportation » datant du 11 janvier 2012, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

42 Dossier de décès de Félix SIMON avec mention « mort pour la France » datant du 22 février 1947 et la mention « mort en déportation » datant du 11 janvier 2012, cote AC 21P 160922, Service historique de la Défense, Archives des victimes des conflits contemporains.

43 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.docidTexte=JORFTEXT000025598109&categorieLien=id

 

Contributeur(s)

Charifa, Aminata, Imène, Selma, Furkan, Océane, Yanis, Cérine, Aymen, Shérine, Sanna, Salim, Manâl, Iron, Sofia, Shaima, Mohamed Amine, Aymen et Amélia, élèves de 3e D du collège Elsa-Triolet de Marseille dans le XVe arrondissement, sous la tutelle de Morgane Boutant, leur professeur d'histoire.

Reproduction du texte et des images

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13 commentaires
  1. Bestagne Nadia, professeur documentaliste 5 ans ago

    Bravo pour ce travail de qualité, passionnant et réalisé dans le respect des règles de vérification des informations. C’est impressionnant, continuez à exercer votre esprit critique à ce niveau d’exigence dans tous les domaines !

  2. le quellec cyrille 5 ans ago

    Bonjour,
    félicitations à vous tous pour votre travail, j’aimerais publier sur notre site le lien vers cette présentation de votre projet. Etes vous d’accord ?
    Bien à vous
    cyrille le quellec, documentaliste

  3. Serge Jacubert 5 ans ago

    Cher documentaliste et archiviste de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, nous vous donnons notre accord pour cette demande particulière et pour toute autre biographie qui retiendrait votre attention.
    Bien cordialement
    Serge Jacubert pour Convoi 77

  4. Lucile Chartain, Archives nationales 5 ans ago

    Bonjour,
    Un grand bravo à tous les élèves impliqués dans ce travail d’enquête pour la qualité de cette restitution, très bien documentée et riche en réflexions critiques autour de l’usage des témoignages et des sources historiques.
    Il est très agréable pour nous de voir que nos documents d’archives sont aussi bien mis en valeur!

  5. Serge Jacubert 5 ans ago

    Chère Madame,
    nous nous réjouissons de votre message et le transmettons à l’enseignante et à sa classe derechef. Les partenariats signés avec les départements d’archives nationales, mais aussi avec ceux du SHD et de la PPP sont un apport inestimable pour notre mission d’éducation et de mémoire.
    Bien à vous.
    Serge Jacubert, responsable des relations avec les enseignants

  6. Stéphanie Guy 5 ans ago

    Bravo à vous tous ! C est un superbe travail.

  7. Bernard Boutant 5 ans ago

    Bravo pour toutes ces recherches,
    Félicitation aux élèves et a leur professeur

  8. liliane deputier 5 ans ago

    bonsoir,
    félicitations à tous les élèves et à leur professeur pour la qualité et le sérieux dont ils ont fait preuve lors de cette biographie-enquête.

  9. Dominique 5 ans ago

    Yolande Félix. Félicitation pour ce travail de qualité , avec toutes ces recherches qui ont dû prendre beaucoup de temps à vous Madame Boutant leur professeur et à vos élèves . Bravo!!!!! Continuez

  10. […] «Конвой 77» исследование о герое Сопротивления «Биография Феликса Симона», которое они провели с октября 2019 по март 2020 […]

  11. Serge Jacubert 4 ans ago

    Traduction automatique en français du post ci-dessus écrit en langue russe :
    Des écoliers français ont publié un suivi sur le héros du «Convoi 77» du mouvement de la Résistance – Timofey Balyko
    Il y a 58 minutes
    […] Recherche « Convoi 77 » sur le héros de la Résistance « Biographie de Félix Simon », qu’ils ont menée d’octobre 2019 à mars 2020 […]

  12. Jean-Christophe Temdaoui 3 ans ago

    Bravo pour ce beau travail ! Un itinéraire et une expérience restituée finement ! Exemplaire et inspirant !

  13. Bensoam 2 ans ago

    Merci pour votre excellent travail de recherche.

    Je suis Pierre Bensoam,petit fils de Sabetay et de Régine.

    Je suis joignable.

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