Le Concours National de la Résistance et de la Déportation est un concours majeur qui mobilise chaque année une grande partie de la communauté éducative. Le thème de l’édition 2026 du concours a été révélé: « La fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire nazi. Survivre, témoigner, juger (1944-1948) ».
Créé en 1961, le CNRD est organisé par l’Éducation Nationale et soutenu par plusieurs Fondations pour l’histoire et la mémoire. Il s’adresse aux jeunes générations et les invite à réfléchir sur un thème différent chaque année. Le CNRD est l’occasion pour les enseignants de fédérer leurs classes ou de faire participer un petit groupe d’élèves volontaires autour d’un même projet. Les élèves doivent réaliser, soit un écrit individuel, soit une production collective.
Chaque année, ce sont des milliers de productions de très grande qualité qui sont envoyées et récompensées. L’intérêt de ce concours est qu’avec leurs enseignants, les élèves réalisent un véritable travail de réflexion historique, en plus de perpétuer la mémoire de la déportation et de la Résistance.
Une édition dédiée à la fin du système concentrationnaire nazi
Le sujet de cette édition 2026 s’articule autour de trois axes, déclinés par les trois verbes qui composent son énoncé.
Le premier axe concerne la survie, une fois les camps libérés des gardes SS. Il y a d’abord la libération puis le rapatriement et la réintégration à la société. Transition difficile, dans des conditions précaires, pour ces population extrêmement vulnérables.
Le deuxième axe du concours porte sur les témoignages de l’expérience concentrationnaire. Certains rescapés ont ressenti le besoin de témoigner mais leurs paroles ont été diversement accueillies.
Le troisième et dernier axe est dédié à la justice: comment juger et réparer les crimes nazis? Si faire justice s’impose comme un devoir pour les Alliés, il faut imaginer de nouvelles façons de qualifier cette entreprise d’extermination.
Ce sujet n’est pas sans faire écho aux « sorties de guerre », une thématique de recherche qui a beaucoup mobilisé les chercheurs au cours de ces dernières années. Concernant le génocide commis par les nazis, les lendemains de la guerre sont ambivalents. D’un côté, l’ONU s’engage pleinement pour faire reconnaitre le crime contre l’humanité commis par les nazis et pour empêcher de futurs génocides. De l’autre, les sociétés ne prennent pas encore conscience des spécificités de la Shoah. Cette mémoire est tue pendant plusieurs années, le traumatisme mis de côté.
La variété des situations et la complexité de la thématique promettent des études riches pour les classes qui se lanceront dans ce concours. La brochure officielle comporte déjà de nombreuses pistes à explorer.
Toutes les informations pratiques pour participer au concours sont en ligne.
À noter aussi l’existence d’un concours annexe qui récompense la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire prise par un(e) élève.
Le 1er prix 2024-2025 avait été attribué à ce cliché:
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