Esther MINKOWSKI

1920-2010 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Esther MAJEROWICZ, née MINKOWSKI

Exilée, clandestine, déportée, survivante

Photo ci-contre : Esther Minkowski @archives famille Majerowicz

Cette biographie a été rédigée par la classe de 3°E du collège Kandelaft durant l’année scolaire 2022-2023 et traduite durant l’année scolaire 2023-2024 par les élèves de notre établissement partenaire en Allemagne, Stormarnschule à Ahrenburg.

Ce travail, réalisé dans le cadre d’un projet plus large intitulé « Europe et Mémoire », a été mené avec l’aide du Mémorial National de la prison de Montluc à Lyon, notre partenaire depuis plusieurs années dans ce Parcours de Mémoire.

Il a été l’occasion de rencontres, d’ateliers et de  visites que vous retrouverez dans les vidéos proposées à la fin de cette biographie.

Blandine Renard et Olivier Charnay

Laurence Thibault, Anne-Marie Charmetton, Caroline Rochette, Manuel Langevin, Alexander Muschik.

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Für unsere deutschsprachigen Leser*innen: Der Text ist unterhalb der französischen Version auch auf deutsch verfügbar.
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Ety

Esther Minkowski est née le 11 septembre 1922 en Pologne à Przytyk. Ses parents, Myriam et Abraham, vivent dans un shtetl, une communauté villageoise très religieuse, constituée en majorité de Juifs. (Cependant les papiers officiels établis au moment du départ de Pologne par sa mère mentionnent par erreur une date de naissance en 1920). À Przytyk, gros bourg situé à une centaine de kilomètres au sud de Varsovie, la vie s’organise autour de la grande synagogue. Le père d’Esther est tailleur et sa mère commerçante. Cinq frères et sœurs naissent en Pologne : Berthe, Hermann, Suzie, Maurice et Yvette. Esther est la cadette de la famille et est appelée Ety par ses plus jeunes frères et sœurs, qui ont du mal à prononcer son prénom. Elle habite dans la même rue que ses grands-parents, dans un appartement avec balcon. Une rivière sépare le shtetl du quartier où vivent des Polonais catholiques, dont l’église se situe juste à côté de l’appartement familial.

L’antisémitisme est présent partout, des récits de Juifs enlevés et battus à mort circulent. Esther entend souvent le slogan « Juif, juif, va en Palestine ! ». Sa mère, très religieuse, a peur pour ses enfants et répète sans cesse que la famille devrait quitter la Pologne. En effet, face aux actes antisémites grandissants, de nombreuses familles juives s’exilent, notamment vers Les États-Unis ou la France.

@archives famille Majerowicz

C’est ainsi qu’en 1926, Abraham Minkowski, le père d’Ety, quitte la Pologne pour la France. Après quelques mois passés en Autriche en raison de papiers non conformes, il arrive à Paris à la fin de l’année 1926. Il rencontre rapidement des Polonais de Przytyk, qui se retrouvent tous autour de la boulangerie de Rachel et Jacob Milgram, des Polonais installés dans le 11ème arrondissement, le quartier ashkénaze. Il travaille comme tailleur dans une petite boutique qu’il rachète quelque temps après.

En 1928, Ety, sa mère, et ses cinq frères et sœurs rejoignent enfin Abraham à Paris. Toute la famille s’installe dans un petit appartement au 12 de la rue Popincourt. La vie de famille s’organise : courses rue de Basfroi près de la synagogue, inscription à l’école rue Keller, puis déménagement dans un appartement plus grand, Passage Charles Dallery. Ety et sa sœur ainée Berthe travaillent avec le plus grand sérieux et deviennent les deux meilleures élèves de la classe. Ety entend à nouveau des injures « Sale juive, retourne dans ton pays !» mais en français cette fois-ci.

Dès son certificat obtenu avec les honneurs, elle quitte l’école. Ety travaille donc à douze ans. Elle commence en effet sa carrière de petite vendeuse. À cet âge, elle se débrouille tellement bien que son patron lui confie une boutique toute seule. La famille Minkowski s’agrandit avec la naissance d’Hélène en 1933 et de Léon en 1935. Dans le même temps, les nouvelles de Pologne deviennent de plus en plus effrayantes. L’antisémitisme fait rage et les persécutions envers les Juifs s’intensifient. Le cousin du père d’Esther connaît une mort violente : il a la langue coupée avant d’être assassiné.

Geneviève

En octobre 1940, les premières lois antisémites du régime de Vichy sont promulguées. Elles excluent les Juifs de la société française. Peu de temps après, Ety rencontre Salomon Ankelevitch, avec qui elle se fiance rapidement. Pour leur mariage, ils veulent partir en Zone Libre, mais le 20 août 1941, c’est le drame. Ce jour-là, au beau milieu du repas, deux SS et deux policiers français frappent à leur porte. Son père finit par ouvrir. Sur dénonciation de la gardienne de l’immeuble, son père Abraham et Salomon, son futur mari, sont arrêtés. Maurice, trop jeune et malade est épargné. Ety a juste le temps de descendre et de donner ses médicaments à son père. Abraham et Salomon sont internés à Drancy.

Le camp de Drancy est à peine terminé. Les conditions sont inhumaines. Les lits et la nourriture manquent terriblement. Les décès sont nombreux. Ety a des nouvelles en s’organisant avec les immeubles voisins. Elle parvient même à soudoyer un gendarme pour faire passer de la nourriture à son père. En France, les autorités allemandes imposent le port de l’étoile jaune dans la zone occupée, en juin 1942. Tous les Juifs de plus de six ans doivent porter une pièce de tissu en forme d’étoile de David. Pour Ety et beaucoup d’autres Juifs, se déclarer paraît presque normal. Aucun ne se doute du vrai sens du port de l’étoile et de la stigmatisation des Juifs grandissante. Abraham Minkowski est déporté le 29 juillet 1942 à Auschwitz.

C’est après le début de la déportation de milliers de Juifs arrêtés à Paris, qu’Ety et ses jeunes frères et sœurs ainsi que sa mère tentent de rejoindre Lyon qui est une Zone Libre. Tous quittent Paris à l’aide d’un passeur qui leur demande un prix exorbitant et les transporte dans un camion à charbon. Pendant le trajet, Léon, énervé et ne comprenant pas la gravité de la situation, menace de crier au moment du passage de la ligne de démarcation. Par chance, il s’endort au moment fatidique. Une fois le voyage terminé, la famille arrive à Gannat, non loin de Vichy.

Ils viennent ensuite s’installer à Lyon.  Quelque temps après, Esther et sa famille se font faire de faux papiers. Ety se nomme désormais Geneviève Meyer. Ils ont tous des noms différents pour plus sécurité. La famille et Ety font très attention et ils réussissent à vivre convenablement. Elle travaille sur des marchés.

Ety se fait arrêter par Klaus Barbie le 15 juin 1944 à Lyon, cours de Verdun, sur le chemin de son travail. Deux miliciens l’emmènent ensuite à l’ancienne manufacture des tabacs. Une fois là-bas, elle voit son frère Maurice et sa sœur Yvette. Ils font mine de ne pas se connaître car ils possèdent de faux papiers faits à Grenoble ; ceux d’Ety sont au nom de Geneviève Meyer. Plusieurs heures après, des membres de la Gestapo arrivent. Comme Ety leur tient tête, l’un d’eux écrase sa cigarette sur sa figure pour la punir puis la frappe. Le cauchemar commence.

Ils sont conduits place Bellecour, au siège de la Gestapo. Ils sont accompagnés dans un bureau où leurs bijoux sont confisqués. Ils sont alignés contre le mur. Les SS s’amusent à tirer dans leur direction. Ensuite, Maurice est déculotté et frappé pour lui faire avouer qu’il est juif. Après quelques heures d’attente, ils sont envoyés à la prison de Montluc. Maurice est enfermé dans la baraque aux Juifs, Yvette et Esther sont séparées, cette dernière est enfermée dans la cellule n°8.

Au début de leur séjour, elles sont cinq femmes dans la cellule d’Esther. Les cellules sont vraiment minuscules : 4 m2. Le matin, les détenues sortent uniquement pour aller aux toilettes et aux lavabos. N’ayant pas le cœur de manger, Yvette et Esther donnent leurs rations de pain à leurs camarades de cellule. Esther offre les siennes à Carmen, dont l’histoire lui fait beaucoup de peine. Carmen s’est fait torturer pendant des mois par la Gestapo car elle avait un rôle important dans la Résistance. Cette action marque le début de leur amitié. Esther essaie de remonter le moral de ses camarades en leur disant : « Ne vous inquiétez pas ! », « La guerre est bientôt finie ! », « Ce sont de gentils Français qui nous gardent. » Elles sont jusqu’à neuf dans la cellule et font du vélo pied contre-pied pour ne pas s’engourdir.

En tout, Esther, Maurice et Yvette restent quinze jours à Montluc. Le 29 juin, on ordonne aux femmes de descendre dans la cour de la prison. Elles sont cinq. Le 30 juin 1944, Esther Minkowski est transférée de Montluc en direction de Drancy. Après plusieurs semaines, le 31 juillet 1944, elle est finalement déportée depuis la gare de Bobigny par le convoi 77 en direction d’Auschwitz-Birkenau.

A 16769

Lors de sa déportation, Esther ne peut ni boire ni manger. Elle supporte ces conditions pendant trois nuits et quatre jours. À l’arrivée, elle passe une sélection qui consiste à séparer les personnes aptes à travailler et les autres. Elle est désignée apte. Par la suite, on lui ordonne de se déshabiller. On lui rase la tête. On la fait tirer au hasard dans un tas de vêtements et de chaussures, peu importe leur taille. On l’oblige à courir, accompagnée de ses camarades, pour rejoindre leur bloc, le numéro 3. Il contient sept cents personnes. Deux prisonnières ramènent de l’eau avant la distribution du pain, seul repas de la journée. Esther et ses copines se procurent des récipients pour pouvoir manger leur soupe et des couteaux pour couper le pain.

Toutes les déportées sont emmenées à Birkenau pour se faire tatouer un numéro qui sera désormais leur carte de non-identité. Celui d’Esther est : A 16769.

Elle fait connaissance avec des détenues venues de Pryztyk, qui se souviennent de ses parents et elle retrouve une ancienne amie d’enfance. Par la suite, leur repas est plus complet : le matin de l’eau noire, le midi un morceau de pain avec un petit peu de margarine ou de temps en temps du saucisson, et l’après-midi de la soupe. L’infirmerie est déconseillée par toutes les femmes car les personnes qui y vont en ressortent rarement vivantes.

Leurs corvées consistent à transporter des sacs, des planches, des pierres, de vieux gravats, à charrier des briques entre Birkenau et Auschwitz. Un jour, une centaine d’entre elles sont emmenées à Auschwitz. Elles sont déshabillées et doivent défiler nues. Cette séance de désinfection a pour but de les humilier. Esther est à Birkenau, dans un site de mise à mort mais il existe de vrais camps de travail.

C’est à ce moment-là que les femmes sont alors déportées à Kratzau, dans la région des Sudètes. Le voyage dure deux jours et demi. Ce camp se situe non loin d’Auschwitz mais le convoi fait des détours et met deux jours et demi pour arriver à destination. À cet endroit sont implantées des usines d’armement. Leur nouveau camp est assez petit et entouré de six autres. Les gens déportés là servent de main d’oeuvre dans les usines d’armement. Esther ne fait pas exception à la règle. À son arrivée, elle trouve le lieu paradisiaque, mais malheureusement, elle revient vite à la réalité. Elle travaille trop. La faim la ronge. Elle est exténuée. Elle sent que la fin de la guerre approche.

Les femmes françaises sont toutes rassemblées dans la même usine. Les conditions de vie sont à peu près les mêmes qu’à Birkenau. Elles travaillent huit jours de jour et huit jours de nuit. La nourriture est la même : une tranche de pain et une patate. Elles doivent se lever à trois heures du matin pour construire des V2 et des pièces d’armes. Les journées sont toutes marquées par le même rythme : les SS font l’appel, ils leur donnent de « l’eau noire » et une petite ration de pain. Elles se rendent ensuite à l’usine à pied en marchant ou en courant (l’usine est à 5 km de l’endroit où elles dorment). Le pire pour Esther est qu’à neuf heures, les SS mangent leur petit déjeuner devant elles pour les narguer. Elles travaillent encore jusqu’au soir. Elles vont se coucher et le lendemain, c’est la même chose.

Dans le camp, se trouvent aussi des prisonniers allemands, français et italiens, qui leur donnent des nouvelles du front quand ils peuvent et les encouragent : « Tenez bon les filles, tenez bon ! » Une fois, alors qu’Esther s’est endormie en travaillant, une femme SS arrive et lui donne une gifle en l’insultant :  » Tu dors au lieu de travailler ? Sale juive ! » Elle est alors privée de nourriture. C’est une période où il fait très froid, au cours de laquelle Esther apprend qu’une de ses amies est tombée malade. Elle demande à une autre amie qui travaille dans la cuisine à ce moment-là de lui donner une carotte pour la malade. Par chance, elle s’acquitte de cette mission sans qu’aucun SS ne la voie.

Le jour tant attendu arrive. Un Polonais s’approche d’Esther et de ses amies avec un journal à la main titrant que la guerre est bientôt finie. Il reste un mois avant la fin de la guerre. Puis la nouvelle de la mort d’Adolf Hitler se répand. C’est la libération. Une femme SS leur dit de ne pas trop se réjouir mais qu’en principe, la guerre touche à sa fin. Le camp est vide. Des partisans tchèques ne veulent pas laisser passer les rescapées, mais les Françaises ont moins peur que les autres. Elles leur assènent :  » La guerre est finie maintenant ! » et ils obtempèrent. Le 8 mai 1945, la guerre prend fin.

Esther Majerowicz

Les Français et les Italiens commencent par nourrir les survivantes affamées. Les officiers russes qui viennent d’arriver leur posent des questions. Esther leur raconte alors son histoire en yiddish, qu’ils comprennent. Après la libération des camps par les Russes, Esther reste quelques jours près de celui de Kratzau. Elle réussit à sortir du camp grâce à l’aide de quelques français, avec qui ses camarades et elle ont sympathisé. Par la suite, Esther et son amie Paulette sont escortées par deux officiers russes vers une ferme où ils réquisitionnent de la nourriture en menaçant les propriétaires : « Donnez-leur à manger ou on enferme votre fille comme elles ont été enfermées ! » Esther retourne au camp avec un sac rempli de nourriture pour le porter à l’infirmerie. Elle est particulièrement maigre mais réussit à se réalimenter petit à petit.

Par groupes, les déportés partent progressivement du camp pour rejoindre la France et marchent plusieurs jours. Esther ne pense qu’à une seule chose : retrouver sa famille. À un poste frontière, elle a l’opportunité d’envoyer trois télégrammes à sa famille pour les informer de son arrivée prochaine. Malheureusement, aucun télégramme n’arrive à destination. Grâce à la protection des prisonniers de guerre français, elle n’est pas soumise à la brutalité des Russes.

Esther et ses compagnons d’infortune marchent vers un village bombardé dans lequel ils trouvent refuge et elle parvient ensuite à être rapatriée vers la France. Elle arrive à la gare de l’Est à Paris au début du mois juin 1945 et voit que personne ne l’attend. Elle se rend dans la boulangerie Milgram et apprend que sa famille est encore vivante. Elle est affaiblie et présente un œdème des membres inférieurs.

Elle rentre ensuite à Lyon et voyage en train durant trois jours. Elle est contrôlée par la police qui veut être certaine que c’est une vraie déportée, pour qu’elle puisse avoir droit à des aides. Elle a alors 23 ans et retrouve sa famille au 93 rue Henri Roland à Lyon. Elle reprend très rapidement le travail. Elle reprend également contact avec Adèle, une amie de déportation, qui lui a promis de fêter leur premier Pessah (Pâques) ensemble. C’est à cette fête qu’Esther Minkowski rencontre son futur mari, Henri, qui est le beau-frère d’Adèle. Il est mécanicien et épouse Esther le 12 décembre 1946 à la mairie et à la synagogue. Elle devient Esther Majerowicz.

Elle s’installe à Lyon et a deux enfants : Alain, né le 22 mars 1948, et Monique, née le 31 mai 1951. Les autorités françaises lui délivrent le titre de déportée politique le 6 mai 1954. Elle poursuit sa vie et travaille comme commerçante à Lyon. C’est en allumant la télévision, des années plus tard, qu’elle voit Klaus Barbie (longtemps caché en Bolivie sous l’identité d’un faux commerçant nommé Klaus Altmann), qui est sur le point d’être jugé pour crime contre l’humanité à Lyon.

Clavel, membre de l’association d’anciens déportés, conseille à Esther de faire entendre sa voix lors de ce procès. Henri n’a pas très envie que sa femme aille témoigner car il a peur pour elle. Mais malgré cela, Esther se rend au tribunal pour décrire avec beaucoup d’émotion les horreurs commises pendant la guerre et témoigne le mardi 26 mai 1987.

Esther décide ensuite de retourner à Auschwitz, en Pologne, avec sa fille Monique et sa petite fille Elsa. Lors de sa visite, des souvenirs de son passé ressurgissent. Elle se remémore à quel point la haine des Juifs était présente dans ce lieu.

Esther a quatre petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants dont elle profite tout en voyageant régulièrement entre Lyon, Paris et Jérusalem.

Esther décède le 18 Octobre 2010 à Paris, à l’âge de 90 ans.

Esther Minkowski @archives famille Majerowicz

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ESTHER MAJEROWICZ geb. MINKOWSKI

Exilantin, Illegale, Deportierte, Überlebende

Ety

Esther Minkowski wird am 11. September 1922 in Przytyk in Polen geboren. Ihre Eltern, Myriam und Abraham, leben in einem Schtetl, einer sehr religiösen Dorfgemeinschaft, die mehrheitlich aus Juden besteht (in den offiziellen Papieren, die ihre Mutter bei ihrer Abreise aus Polen ausstellte, war jedoch fälschlicherweise ein Geburtsdatum von 1920 angegeben). In Przytyk, einer großen Ortschaft etwa 100 km südlich von Warschau, dreht sich das Leben um die große Synagoge. Esthers Vater ist Schneider und ihre Mutter Ladenbesitzerin. Fünf Geschwister werden in Polen geboren: Berthe, Hermann, Suzie, Maurice und Yvette. Esther ist die Zweitgeborene und wird von ihren jüngeren Geschwistern Ety genannt, da es ihnen schwerfällt, ihren Vornamen auszusprechen. Sie wohnt in der gleichen Straße wie ihre Großeltern in einer Wohnung mit Balkon. Ein Fluss trennt das Schtetl von dem Viertel, in dem katholische Polen leben, deren Kirche direkt neben der Wohnung der Familie liegt.
Antisemitismus ist überall präsent, es kursieren Berichte über entführte und zu Tode geprügelte Juden. Esther hört oft den Slogan « Jude, Jude, geh nach Palästina! ». Ihre sehr religiöse Mutter hat Angst um ihre Kinder und wiederholt immer wieder, dass die Familie Polen verlassen sollte. Angesichts der zunehmenden antisemitischen Übergriffe gehen nämlich viele jüdische Familien ins Exil, insbesondere in die USA oder nach Frankreich.
So kommt es, dass Etys Vater Abraham Minkowski 1926 Polen verlässt und nach Frankreich geht. Nachdem er einige Monate in Österreich verbracht hat, weil seine Papiere nicht den Anforderungen entsprechen, kommt er Ende 1926 in Paris an. Er lernt schnell Polen aus Przytyk kennen, die sich alle um die Bäckerei von Rachel und Jacob Milgram versammeln, Polen, die sich im 11. Arrondissement, dem aschkenasischen Viertel, niedergelassen haben. Er arbeitet als Schneider in einem kleinen Laden, den er einige Zeit später aufkauft.
1928 kommen seine Mutter Ety und seine fünf Geschwister schließlich zu Abraham nach Paris. Die ganze Familie zieht in eine kleine Wohnung in der Rue Popincourt 12. Das Familienleben wird organisiert: Einkaufen in der Rue de Basfroi in der Nähe der Synagoge, Einschulung in der Rue Keller, dann Umzug in eine größere Wohnung in der Passage Charles Dallery. Ety und ihre ältere Schwester Berthe arbeiten mit größter Ernsthaftigkeit und werden die beiden besten Schülerinnen der Klasse. Ety hört wieder die Beschimpfungen « Du dreckige Jüdin, geh zurück in dein Land! », aber diesmal auf Französisch.
Sobald sie ihr Zeugnis mit Auszeichnung erhalten hat, verlässt sie die Schule. Ety arbeitet also mit zwölf Jahren. Sie beginnt tatsächlich ihre Karriere als kleine Verkäuferin. In diesem Alter macht sie sich so gut, dass ihr Chef ihr einen Laden ganz allein überlässt. Die Familie Minkowski wächst mit der Geburt von Hélène im Jahr 1933 und Léon im Jahr 1935. Zur gleichen Zeit werden die Nachrichten aus Polen immer erschreckender. Der Antisemitismus tobt und die Verfolgung von Juden nimmt zu. Der Cousin von Esthers Vater stirbt einen gewaltsamen Tod: Ihm wird die Zunge herausgeschnitten, bevor er ermordet wird.

Geneviève

Im Oktober 1940 wurden die ersten antisemitischen Gesetze des Vichy-Regimes verabschiedet. Sie schließen Juden aus der französischen Gesellschaft aus. Kurz darauf lernt Ety Salomon Ankelevitch kennen, mit dem sie sich schnell verlobt. Für ihre Hochzeit wollen sie in die Freie Zone ziehen, doch am 20. August 1941 kommt es zu einer Tragödie. An diesem Tag klopfen mitten beim Essen zwei SS-Männer und zwei französische Polizisten an ihre Tür. Ihr Vater öffnet schließlich. Auf eine Denunziation der Hausmeisterin hin werden ihr Vater Abraham und Salomon, ihr zukünftiger Ehemann, festgenommen. Maurice, der zu jung und krank ist, wird verschont. Ety hat gerade noch Zeit, nach unten zu gehen und ihrem Vater ihre Medikamente zu geben. Abraham und Salomon werden in Drancy interniert.
Das Lager in Drancy ist kaum fertiggestellt. Die Bedingungen sind unmenschlich. Es herrscht ein schrecklicher Mangel an Betten und Lebensmitteln. Es gibt viele Todesfälle. Ety erfährt Neuigkeiten, indem sie sich mit den Nachbargebäuden organisiert. Es gelingt ihr sogar, einen Gendarmen zu bestechen, um Lebensmittel für ihren Vater zu schmuggeln. In Frankreich führen die deutschen Behörden im Juni 1942 in der besetzten Zone das Tragen des gelben Sterns ein. Alle Juden über sechs Jahre müssen ein Stück Stoff in Form eines Davidsterns tragen. Für Ety und viele andere Juden scheint es fast normal zu sein, sich zu deklarieren. Keiner von ihnen ahnt die wahre Bedeutung des Tragens des Sterns und die zunehmende Stigmatisierung der Juden. Abraham Minkowski wird am 29. Juli 1942 nach Auschwitz deportiert.
Nachdem die Deportation Tausender in Paris verhafteter Juden begonnen hat, versuchen Ety und ihre jüngeren Geschwister sowie ihre Mutter, nach Lyon zu gelangen, das sich in der Freien Zone befindet. Alle verlassen Paris mithilfe eines Schleppers, der einen überhöhten Preis verlangt und sie in einem Kohlelaster transportiert. Während der Fahrt droht Léon, der genervt ist und den Ernst der Lage nicht versteht, beim Überschreiten der Demarkationslinie zu schreien. Glücklicherweise schläft er im schicksalhaften Moment ein. Nach der Reise kommt die Familie in Gannat an, das nicht weit von Vichy entfernt liegt.
Anschließend ziehen sie nach Lyon.  Einige Zeit später lassen sich Ety und ihre Familie falsche Papiere ausstellen. Ety nennt sich nun Geneviève Meyer. Zur Sicherheit haben sie alle unterschiedliche Namen. Die Familie und Ety passen sehr gut auf und es gelingt ihnen, ein angemessenes Leben zu führen. Sie arbeitet auf Märkten.
Ety wird am 15. Juni 1944 in Lyon, Cours de Verdun, auf dem Weg zu ihrer Arbeit von Klaus Barbie verhaftet. Zwei Milizionäre bringen sie anschließend in die ehemalige Tabakfabrik. Dort angekommen, sieht sie ihren Bruder Maurice und ihre Schwester Yvette. Sie tun so, als würden sie sich nicht kennen, da sie gefälschte Papiere besitzen, die in Grenoble gemacht wurden; Etys Papiere sind auf den Namen Geneviève Meyer ausgestellt. Mehrere Stunden später treffen Mitglieder der Gestapo ein. Als Ety sich ihnen widersetzt, drückt einer von ihnen zur Strafe seine Zigarette auf ihrem Gesicht aus und schlägt sie dann. Der Albtraum beginnt.
Sie werden zum Place Bellecour, dem Sitz der Gestapo, geführt. Sie werden in ein Büro begleitet, wo ihr Schmuck beschlagnahmt wird. Sie werden an der Wand aufgereiht. Die SS macht sich einen Spaß daraus, in ihre Richtung zu schießen. Anschließend wird Maurice entblößt und geschlagen, um ihn dazu zu bringen, zu gestehen, dass er Jude ist. Nach einigen Stunden des Wartens werden sie zum Gefängnis Montluc geschickt. Maurice wird in die Judenbaracke gesperrt, Yvette und Esther werden getrennt, wobei letztere in Zelle Nr. 8 eingesperrt wird.
Zu Beginn ihres Aufenthalts sind sie fünf Frauen in Esthers Zelle. Die Zellen sind wirklich winzig: 4 m2. Am Morgen verlassen die Insassinnen ihre Zellen nur, um zur Toilette und zum Waschbecken zu gehen. Da sie es nicht übers Herz bringen zu essen, geben Yvette und Esther ihre Brotrationen an ihre Zellengenossinnen weiter. Esther schenkt ihre Rationen Carmen, deren Geschichte sie sehr traurig macht. Carmen wurde monatelang von der Gestapo gefoltert, weil sie eine wichtige Rolle in der Résistance spielte. Diese Tat markiert den Beginn ihrer Freundschaft. Esther versucht, ihre Kameraden aufzumuntern, indem sie ihnen sagt: « Macht euch keine Sorgen! », « Der Krieg ist bald vorbei! », « Es sind nette Franzosen, die uns bewachen. » Sie sind bis zu neun Personen in der Zelle und fahren mit dem Fahrrad Fuß gegen Fuß, um nicht steif zu werden.
Insgesamt bleiben Esther, Maurice und Yvette 15 Tage in Montluc. Am 29. Juni werden die Frauen angewiesen, in den Hof des Gefängnisses zu gehen. Sie sind zu fünft. Am 30. Juni 1944 wird Esther Minkowski von Montluc in Richtung Drancy verlegt.  Nach mehreren Wochen, am 31. Juli 1944, wird sie schließlich vom Bahnhof Bobigny aus mit dem Konvoi 77 nach Auschwitz-Birkenau deportiert.

A 16769

Während ihrer Deportation darf Esther weder essen noch trinken. Sie erträgt diese Bedingungen drei Nächte und vier Tage lang. Bei ihrer Ankunft durchläuft sie eine Selektion, bei der arbeitsfähige und nicht arbeitsfähige Personen getrennt werden. Sie wird als arbeitsfähig eingestuft. Anschließend wird ihr befohlen, sich auszuziehen. Ihr wird der Kopf rasiert. Sie muss nach dem Zufallsprinzip aus einem Haufen Kleidungsstücke und Schuhe ziehen, unabhängig von ihrer Größe. Sie wird gezwungen, zusammen mit ihren Kameraden zu ihrem Block Nummer 3 zu rennen. In ihm befinden sich 700 Menschen. Zwei Häftlinge holen Wasser, bevor das Brot, die einzige Mahlzeit des Tages, verteilt wird. Esther und ihre Freundinnen besorgen sich Behälter, um ihre Suppe essen zu können, und Messer, um das Brot zu schneiden.
Alle Deportierten werden nach Auschwitz gebracht, um sich eine Nummer tätowieren zu lassen, die von nun an ihre Identitätskarte sein wird. Die von Esther lautet: A 16769.
Sie lernt Häftlinge aus Pryztyk kennen, die sich an ihre Eltern erinnern, und sie trifft eine alte Freundin aus ihrer Kindheit wieder. Später ist ihre Mahlzeit vollständiger: morgens Schwarzwasser, mittags ein Stück Brot mit etwas Margarine oder ab und zu Wurst und nachmittags Suppe. Von der Krankenstation raten alle Frauen ab, da die Personen, die dorthin gehen, selten lebend wieder herauskommen.
Ihre Fronarbeit besteht darin, Säcke, Bretter, Steine, alten Schutt zu transportieren und Ziegelsteine zwischen Birkenau und Auschwitz hin und her zu karren. Eines Tages werden etwa 100 von ihnen nach Auschwitz gebracht. Sie werden ausgezogen und müssen nackt marschieren. Diese Desinfektionsmaßnahme soll sie demütigen. Esther ist in Birkenau, in einer Tötungsanlage, aber es gibt auch richtige Arbeitslager.
Zu diesem Zeitpunkt werden die Frauen dann nach Kratzau in der Sudetenregion deportiert. Die Reise dauert zweieinhalb Tage. Diese Lager befinden sich nicht weit von Auschwitz entfernt, aber der Konvoi macht Umwege und braucht zweieinhalb Tage bis zum Ziel. An diesem Ort befinden sich Rüstungsfabriken. Ihr neues Lager ist recht klein und von sechs weiteren umgeben. Die Menschen, die dorthin deportiert werden, dienen als Arbeitskräfte in den Rüstungsfabriken. Esther ist keine Ausnahme von der Regel. Bei ihrer Ankunft findet sie den Ort paradiesisch, aber leider kehrt sie schnell in die Realität zurück. Sie arbeitet zu viel. Der Hunger nagt an ihr. Sie ist erschöpft. Sie spürt, dass das Ende des Krieges naht.
Die französischen Frauen werden alle in der gleichen Fabrik zusammengefasst. Die Lebensbedingungen sind ungefähr die gleichen wie in Auschwitz. Sie arbeiten acht Tage am Tag und acht Tage in der Nacht. Das Essen ist das gleiche: eine Scheibe Brot und eine Kartoffel. Sie müssen um drei Uhr morgens aufstehen, um V2-Maschinen und Waffen zu bauen. Die Tage sind alle vom selben Rhythmus geprägt: Die SS macht den Appell und gibt ihnen « schwarzes Wasser » und eine kleine Brotration. Danach gehen sie zu Fuß zur Fabrik und gehen oder laufen (die Fabrik ist 5 km von dem Ort entfernt, an dem sie schlafen). Das Schlimmste für Esther ist, dass die SS um 9 Uhr vor ihren Augen ihr Frühstück isst, um sie zu verhöhnen. Sie arbeiten noch bis zum Abend. Dann gehen sie ins Bett und am nächsten Tag ist es das Gleiche.
Im Lager befinden sich auch deutsche, französische und italienische Gefangene, die ihnen Nachrichten von der Front geben, wenn sie können, und sie ermutigen: « Haltet durch, Mädchen, haltet durch! ». Einmal, als Esther bei der Arbeit eingeschlafen ist, kommt eine SS-Frau und gibt ihr eine Ohrfeige und beschimpft sie: « Du schläfst statt zu arbeiten? Du dreckige Jüdin! » Daraufhin wird ihr die Nahrung entzogen. Es ist eine Zeit, in der es sehr kalt ist und in der Esther erfährt, dass eine Freundin von ihr krank geworden ist. Sie bittet eine andere Freundin, die zu dieser Zeit in der Küche arbeitet, ihr eine Karotte für die Kranke zu geben. Glücklicherweise erfüllt sie diesen Auftrag, ohne dass ein SS-Mann sie sieht.
Der lang ersehnte Tag kommt. Ein Pole nähert sich Esther und ihren Freundinnen mit einer Zeitung in der Hand, die titelt, dass der Krieg bald vorbei ist. Es ist noch ein Monat bis zum Kriegsende. Dann verbreitet sich die Nachricht vom Tod Adolf Hitlers. Das ist die Befreiung. Eine SS-Frau sagt ihnen, dass sie sich nicht zu sehr freuen sollen, aber dass der Krieg im Prinzip zu Ende geht. Das Lager ist leer. Tschechische Partisanen wollen die Überlebenden nicht durchlassen, aber die Französinnen haben weniger Angst als die anderen. Sie sagen ihnen: « Der Krieg ist jetzt vorbei! » und sie gehorchen. Am 8. Mai 1945 endet der Krieg.

Esther Majerowicz

Die Franzosen und Italiener beginnen damit, die hungrigen Überlebenden zu füttern. Die russischen Offiziere, die gerade angekommen sind, stellen ihnen Fragen. Esther erzählt ihnen daraufhin ihre Geschichte auf Jiddisch, das sie verstehen. Nach der Befreiung der Lager durch die Russen bleibt Esther einige Tage in der Nähe des Lagers Kratzau. Dank der Hilfe einiger französischer Soldaten, mit denen sie und ihre Kameraden sich angefreundet haben, gelingt es ihr, das Lager zu verlassen. Später werden Esther und ihre Freundin Paulette von zwei russischen Generälen zu einem Bauernhof eskortiert, wo sie Lebensmittel requirieren und den Besitzern drohen: « Gebt ihnen zu essen, oder wir sperren eure Tochter ein, so wie sie eingesperrt wurden! » Esther kehrt mit einem Sack voller Lebensmittel ins Lager zurück, um ihn zur Krankenstation zu bringen. Sie ist besonders dünn, aber es gelingt ihr, sich nach und nach zu ernähren.
In Gruppen verlassen die Deportierten nach und nach das Lager in Richtung Frankreich und marschieren mehrere Tage. Esther hat nur einen Gedanken: ihre Familie zu finden. An einem Grenzposten hat sie die Gelegenheit, drei Telegramme an ihre Familie zu schicken, um sie über ihre bevorstehende Ankunft zu informieren. Leider kommt keines der Telegramme an. Dank des Schutzes der französischen Soldaten ist sie nicht der Brutalität́ der Russen ausgesetzt.
Esther und ihre Leidensgenossen marschieren zu einem zerbombten Dorf, in dem sie Zuflucht finden, und es gelingt ihr anschließend, nach Frankreich zurückgeführt zu werden. Sie erreicht Anfang Juni 1945 den Gare de l’Est (Ostbahnhof) in Paris und sieht, dass niemand auf sie wartet. Sie geht in die Bäckerei Milgram und erfährt, dass ihre Familie noch am Leben ist. Sie ist geschwächt und hat Ödeme an den unteren Gliedmaßen.

Danach kehrt sie nach Lyon zurück und reist drei Tage lang mit dem Zug. Sie wird von der Polizei kontrolliert wird, die sichergehen will, dass sie eine echte Deportierte ist, damit sie Anspruch auf Hilfsleistungen hat.
Sie ist 23 Jahre alt, als sie ihre Familie in der Rue Henri Roland 93 in Lyon wiedertrifft. Sie beginnt sehr schnell wieder zu arbeiten. Sie nimmt auch wieder Kontakt zu Adèle, einer Freundin aus der Deportation, auf, die ihr versprochen hatte, ihr erstes Pessach (Osterfest) gemeinsam zu feiern. Bei diesem Fest lernt Esther Minkowski ihren zukünftigen Ehemann Henri kennen, der Adèles Schwager ist. Er ist Mechaniker und heiratet Esther am 12. Dezember 1946 auf dem Standesamt und in der Synagoge. Sie wird zu Esther Majerowicz.
Sie zieht nach Lyon und hat zwei Kinder: Alain, geboren am 22. März 1948, und Monique, geboren am 31. Mai 1951. Die französischen Behörden stellen ihr am 6. Mai 1954 den Titel einer politische Deportierten aus. Sie setzt ihr Leben fort und arbeitet als Händlerin in Lyon.

Jahre später, als sie den Fernseher einschaltet, sieht sie Klaus Barbie (der sich lange Zeit in Bolivien unter der Identität eines falschen Kaufmanns namens Klaus Altmann versteckt hatte), der kurz davor steht, wegen Verbrechen gegen die Menschlichkeit vor Gericht gestellt zu werden.
Clavel, ein Mitglied der Vereinigung ehemaliger Deportierter, rät Esther, ihre Stimme bei dem Prozess zu erheben. Henri möchte nicht, dass seine Frau als Zeugin aussagt, da er Angst um sie hat. Aber trotzdem geht Esther zum Gericht und beschreibt mit viel Gefühl die Gräuel, die während des Krieges begangen wurden. Sie sagt am Dienstag, den Mai 1987 aus.
Einige Jahre später beschließt Esther, mit ihrer Tochter Monique und ihrer Enkelin Elsa nach Auschwitz in Polen zurückzukehren. Bei ihrem Besuch kommen Erinnerungen an ihre Vergangenheit hoch. Sie erinnert sich daran, wie sehr der Hass auf Juden an diesem Ort präsent war.
Esther hat vier Enkelkinder und vier Urenkel, die sie genießt, während sie regelmäßig zwischen Lyon, Paris und Jerusalem hin und her reist.
Esther stirbt am 18. Oktober 2010 im Alter von 90 Jahren in Paris.

 

Bibliographie & sources

  • Les Archives départementales du Rhône et métropolitaines : Le fonds Montluc (3335 W ), le fonds du procès Barbie 4544 W 13, 4544 W 22 et 4544 W.
  • Le DAVCC/PAVCC de CAEN (série 21 P).
  • Le CHRD : registre par lieu d’internement: Montluc
  • Mémorial de la Shoah (Paris) : fiche de fouille à Drancy et inscription au Mur des noms
  • Vidéo : le Procès Barbie, Arte éditions
  • Esther Majerowicz : Sauve qui rêve !  Témoignage recueilli par Josette Milgram
  • Témoignage vidéo d’Esther Majerowicz le 10 octobre 1996, Survivants da la Shoah, the USC Shoah Foundation
  • Témoignage vidéo d’Esther Majerowicz le 31 janvier 2001, CHRD.

Vidéos du projet

 

Contributeur(s)

Cette biographie a été rédigée par la classe de 3°E du collège Kandelaft durant l'année scolaire 2022-2023 et traduite durant l'année scolaire 2023-2024 par les élèves de notre établissement partenaire en Allemagne, Stormarnschule à Ahrenburg.

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