Cela fait plus de dix ans que Nissim Sellam va à la rencontre de survivants de la Shoah équipé de son appareil photo. Il a ainsi photographié plus de soixante-dix hommes et femmes déportés dans les camps nazis. Le projet photographie, baptisé « the last link », est consultable notamment sur sa page Instagram.
En 2024, Nissim Sellam voit sur les réseaux une publication de Julie Deroyer, professeure d’histoire géographie au lycée Saint-Michel-de-Picpus de Paris. Celle-ci a fait travailler sa classe sur la biographie de Louise Mochon, déportée puis revenue des camps. Un travail récompensé en novembre dernier par le prix des Lycées de l’association Convoi 77 au cours d’une cérémonie à l’Hôtel de ville de Paris. Le photographe exprime alors le désir de rencontrer Louise afin de réaliser son portrait.
Cette rencontre, permise par l’intermédiaire de l’association Convoi 77, touche particulièrement Nissim Sellam. À tel point que c’est le portrait de Louise que le photographe a choisi de publier le 23 avril dernier, date de la Journée du souvenir de la Shoah (Yom HaShoah en hébreu). De plus, il a choisi d’accompagner la publication des clichés de Louise Mochon d’un texte personnel dans lequel il raconte sa démarche. En quelques lignes, il témoigne de son admiration pour Louise et de sa reconnaissance pour le travail des élèves qui perpétuent le souvenir de ce génocide. Ses clichés et son texte sont une manière sensible d’honorer les survivants et de conserver leur mémoire.
Nissim Sellam a également co-réalisé le film documentaire Pourquoi? Visages de la Shoah sorti en janvier 2025 avec Jean-Marie Montali et Stéphane Krausz.