Tibor KAUFMAN

1911-1964 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Tibor / Theodore KAUFMAN(N)

Photo : Théodore (Tibor) Kaufman, Archives Nationales, Dossier de naturalisation, 1947, cote : 19780005/161

Les recherches et le texte suivants ont été effectués et rédigés par les élèves de Terminale en Allemand LVB du collège-lycée Paul Claudel d’Hulst à Paris[1], avec leur professeure Sandra Nagel.

Le texte en français est suivi du texte en allemand.

Für unsere deutschsprachigen Leser:innen : Die Biografie ist unterhalb der französischen Version auch auf Deutsch verfügbar.

Tibor Kaufman(n)[2], originaire de Budapest

Tibor Kaufman est né le 8 mars 1911 à Budapest[3]. Il a grandi dans le 8e arrondissement de la ville (Josefstadt / Józsefváros). Son père, Samuel (Simon / Sandor) était marchand de bijoux ; sa mère, Fanny (Francziska née Spiegel) était couturière. Tous les deux sont nés à Budapest, lui en 1877 et elle en 1872. Ils se marièrent en 1899 et semblent s’être séparés à une date inconnue, après la naissance de leurs enfants. En tout cas, Samuel s’est remarié en 1921[4].

Tibor avait plusieurs sœurs et un frère : Janka, née en 1899, couturière, Katalin, née en 1901, couturière, et Ilona, décédée peu de temps après la naissance en 1902, (Ara)Bella, née en 1906, pianiste, ainsi que Arpad, né en 1912, orfèvre[5]. La famille vivait rues Népszínház utca, et Lujza utca, 38.

Le 13 juin 1929, Tibor épouse Sarolta Hirsch (née le 8 mai 1906, à Budapest) et le couple vivait au numéro 46 de la Népszínház utca, peut-être avec la mère de Tibor. Au moment de son mariage, Tibor indique être « électricien »[6].

Au début du XXe siècle, deux-tiers des Juifs de Budapest étaient bilingues hongrois et allemand, une partie parlait par ailleurs le yiddish. La ville hébergeait, après Vienne, la plus grande concentration de Juifs germanophones, en tout cas bilingues.

Józsefváros n’était pas l’arrondissement avec le plus haut pourcentage d’habitants juifs mais nombre d’entre eux y vivaient, dans un quartier de la classe ouvrière, dont la famille Kaufmann. En 1930, presqu’un quart des habitants (21,5%) de l’arrondissement était juif[7].

Vue d’une partie du 8ème arrondissement, carte postale, 1906, Wikimedia Commons

Bâtiment dans lequel Tibor a grandi, Népszínház utca 46, à Budapest, 2022, Wikipedia Commons

L’exil en France, l’activité pour la résistance et l’arrestation

Le couple déménage en France, en 1930. Selon le dossier de naturalisation de Théodore, il est venu en France « pour y achever ses études »[8]. Il n’a alors que 19 ans.

Leur première adresse en 1930 a été le 60, rue de la Roquette, dans le 11e arrondissement, près de la Bastille, un quartier qui était à l’époque souvent un des premiers points de chute d’immigrés de l’Europe de l’Est. Puis 366, rue de Vaugirard. En décembre 1934, ils s’installent dans le 14e arrondissement.

Tibor travaille dorénavant comme technicien, puis directeur technique / ingénieur en T.S.F., d’abord dans l’entreprise Concertone, dans le 8e arrondissement de Paris.

Le 25 juillet 1934, sa femme Sarolta (qui se fait appeler maintenant Charlotte) et lui ont un fils, Jean Kaufmann, qui naît dans le 14e arrondissement. L’enfant naturalisé français par déclaration auprès du juge de paix du 15e arrondissement quelques mois après sa naissance. Le couple se sépare en 1935, d’après une lettre de Tibor[9]. Jean vit avec sa mère, à Vincennes.

Mais dans le recensement de 1936, consultable sur le site des Archives de Paris, tous les trois vivaient encore à la même adresse dans le quartier « Petit Montrouge » : 20 rue Morère, dans le 14e arrondissement. En octobre 1937, il vit 180, rue de la Croix-Nivert.

Dossier Théodore Kaufman, Division des archives des victimes des conflits contemporains, Service Historique de la Défense, Caen, cote 21 P 579124. Attestation de travail du 4 septembre 1939 (pour le commissariat de police de Paris)

Du 1er juillet 1939 au 18 septembre 1939, il vit au Métropole Hôtel, 13 rue de l’Etoile à Paris. Une Mme Lafon le certifiera après-guerre, quand Théodore devra prouver qu’il était bien en France au moment de la déclaration de guerre pour pouvoir bénéficier du statut de Déporté Politique[10]. L’hôtel se situe à proximité de la société International Trading Industries, 79 avenue des Champs-Élysées, où il est embauché en tant que directeur technique, ainsi que l’indique une attestation de l’entreprise datée du 4 septembre 1939, qui est certifiée par le commissaire de police du quartier.

En septembre 1939, au moment où la guerre est déclarée, il a fait une demande d’engagement comme volontaire étranger. « Reconnu apte et appelé le 12/6/1940, il n’aurait pas pu rejoindre son unité en raison des évènements », c’est-à-dire l’armistice (22 juin 1940), nous a appris son dossier de naturalisation[11]. En fait, selon une note du ministère des Armées en date du 31 octobre 1946, Tibor a formulé une demande d’engagement mais n’a pas souscrit de contrat.

Il échappe à la mise en camp de regroupement des étrangers, Juifs compris, des pays pro-allemands. En effet, la Hongrie a rejoint militairement l’Axe en 1940.

Ensuite, à partir de 1939/1940 environ, Tibor travaille pour la Société Radio-Lyon, 148 rue Oberkampf à Paris 11e, qui produisait des radios du nom de marque « Miracle ».

Après avoir changé plusieurs fois d’adresse, il s’installe, en février 1943, au 1, rue de l’Yvette dans le 16e arrondissement, dont son ami Georges Fraisse, est propriétaire de l’immeuble.

Pendant tout ce temps, il ne semble pas être connu par les autorités en tant que juif ; peut-être avait-il eu la clairvoyance de cacher sa religion d’origine. Car à partir de 1940, le régime autoritaire et antisémite de Vichy sous le Maréchal Pétain collabora avec l’Allemagne nazie et persécuta massivement les Juifs et les résistants.

Rencontre entre Hitler et Pétain à Montoire, 24.10.1940, Wikimedia Commons, Bundesarchiv, Bild 183-J28036

La promulgation du « Statut des Juifs » le 3 octobre 1940 les exclut de la société. À partir de juin 1941, on leur interdit d’exercer certains métiers. La persécution s’intensifie, jusqu’à l’obligation du port de l’étoile jaune[12]. 76 000 personnes juives seront déportées de France, avec l’aide active des autorités françaises.

Mais Tibor semble avoir vécu et travaillé sans être persécuté en tant que Juif.

Pourtant, il fut arrêté le 22 juillet 1944 : toujours ingénieur en radiophonie au sein de l’entreprise Radio-Lyon, il a été à l’initiative d’actes de résistance retardant la production et la livraison de radios aux Allemands entre 1943 et 1944. Il a été arrêté à son domicile au 1, rue de l’Yvette (Paris 16e) par « la Gestapo » et envoyé le même jour à la prison de Fresnes. Plus tard, il a suspecté son patron de l’avoir dénoncé mais ne pouvait pas le prouver. Ses collègues français attesteront après la guerre de ses initiatives de sabotage.

Une note d’avril 1952 dans son dossier de demande de reconnaissance comme déporté politique précise que :« […] dès l’occupation allemande, il aurait des divergences de vues au point de vue collaboration avec le gérant de la société Radio Lyon […] ».

Dossier Théodore Kaufmann, Division des archives des victimes des conflits contemporains, Service Historique de la Défense, Caen, témoignages des anciens collègues Albert Soulard et Léon Turbiez : « […] avoir retardés dans la mesure du possible, la production, retardant ainsi la livraison, aux Allemands, suivant les instructions de Monsieur Tibor Kaufman, directeur technique […] ».

L’internement de Tibor au camp de Drancy et la déportation à Auschwitz

Camp d’internement de Drancy, août 1941. Bundesarchiv Bild 183-B10919, Frankreich, Wikimedia Commons.

Nous ne savons pas non plus exactement quand, pendant cette dernière semaine de juillet 1944, Tibor a été transféré de Fresnes à Drancy[13], sa fiche de fouille ne mentionne pas de date mais uniquement qu’on lui a confisqué « 182 Fr » et « 1 bague or avec pierre nacre »[14].

Il est déporté le 31 juillet 1944, avec le convoi 77.

Le convoi numéro 77 du 31 juillet 1944 est le dernier grand convoi de déportation de Juifs parti de Drancy, via la gare de Bobigny, au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Plus de 300 enfants se trouvaient dans ce convoi, dont 18 bébés et 100 enfants âgés entre 10 et 14, ainsi que 125 enfants de moins de 10 ans. En total, 1306 personnes furent déportées. Le convoi arriva à Auschwitz dans la nuit du 3 août et 850 personnes furent assassinées immédiatement après l’arrivée dans les chambres à gaz.

Tibor n’en faisait pas partie. « Sélectionné pour le travail », il a probablement été affecté aux travaux forcés dans ou près d’Auschwitz.

Une hypothèse peut être élaborée à partir d’une liste de 1945, quand il se trouvait déjà au camp de Mauthausen : l’administration de ce camp y indique qu’il est « ingénieur technique », avec l’ajout « B.L. ». Selon un glossaire élaboré par l’United States Holocaust Memorial Museum et l’International Tracing Service de Bad Arolsen, l’abréviation « B.L. » signifie « Blechhammer »[15]. Blechhammer désigne un camp annexe d’Auschwitz, un camp de travaux forcés. Quatre mille cinq cents déportés de 15 différents pays européens devaient y construire une usine de gasoil synthétique (Oberschlesische Hydrierwerke AG)[16].

Le dossier de Tibor du International Tracing Service de Bad Arolsen nous a appris par ailleurs qu’on lui a fait un examen de radiologie à Auschwitz, à une date inconnue, mais entre le 4/8/1944 et le 15/1/1945. Tibor apparaît dans une liste avec son matricule de B-3814[17] et la mention : « rayon X main droite, sans résultat ». Peut-être a-t-il été blessé pendant son affectation de travail.

Sur une fiche médicale de l’immédiat après-guerre est indiquée qu’il a une cicatrice sur l’avant-bras gauche avec l’explication « baïonnette », sans détails supplémentaires. Rappelons que c’est sur l’avant-bras gauche que se faisaient les tatouages des Juifs à Auschwitz.

D’Auschwitz à Mauthausen et divers camps annexes

En janvier 1945, les troupes soviétiques avancent vers Auschwitz, et les Nazis, soucieux de détruire les preuves de la mise à mort massive, envoient les prisonniers survivants vers d’autres camps plus à l’Ouest, le plus souvent via des « marches de la mort ».

Nous savons que Tibor Kaufmann est arrivé au camp de Mauthausen, en Autriche, le 25 janvier 1945[18]. Contrairement à beaucoup d’autres détenus, il n’est pas répertorié sur les listes comme par exemple « juif hongrois » mais comme « Fr. Sch » ce qui signifie « Französischer Schutzhäftling », un euphémisme qui se traduit par « détenu protégé » mais qui en fait voulait dire « détenu politique »[19].

Le mois suivant, le 26 février 1945, Tibor, matricule 118897, est envoyé dans un camp annexe, un « commando de déblayage » dans la ville de Linz. Les détenus devaient alors déblayer les débris après les bombardements des Alliés et récupérer les cadavres ; une mission donc extrêmement périlleuse.

Le 23 mars 1945, Tibor apparaît sur une autre liste : il a été transféré au camp annexe de Amstetten, où les prisonniers devaient remettre en était les rails de chemin de fer bombardés.

La gare d’Amstetten après un bombardement, Archiv Stadtgemeinde Amstetten.

Le 15 avril, il est renvoyé à Mauthausen, où il a été libéré le 5 mai par les Américains, après l’abandon du camp par les SS.

Libération de Mauthausen, Mauthausen Memorial, coll. Antonio Garcia

Libération, rapatriement, naturalisation et efforts pour se faire reconnaître comme déporté

Tibor est rapatrié en France et y arrive le 19 mai, à l’hôtel Lutétia à Paris. Cet hôtel-palace du 7e arrondissement a servi de centre d’accueil pour les déportés survivants. Tibor / Théodore y a passé des examens médicaux, a été traité, comme tous les revenants, avec l’insecticide DDT, pour lutter contre les infestations de poux.

L’hôtel Lutétia au début du siècle dernier, cparama.com

Mai 1945, des déportés au Lutetia. AFP Hôtel Lutecia

Dossier Théodore Kaufman, Carte de Rapatrié, Division des archives des victimes des conflits contemporains, Service Historique de la Défense, Caen.

Sa carte de rapatrié indique qu’on lui remet une carte d’alimentation et de textile avec 200 points et 10 tickets. Les déportés sont rentrés pour la plupart avec les hardes qu’ils avaient sur le dos en quittant le camp de concentration ou un camp de transit par lesquels ils sont parfois passés. Il reçoit 3.000 francs. Quand il arrive, il dit qu’il va rentrer chez lui, rue de l’Yvette.

Quelque temps plus tard, il porte plainte contre le gérant de la société Radio Lyon, plainte qui, dit un rapport de 1952, est resté sans suite[20].

Théodore, comme il s’appelle dorénavant, semble avoir pu reprendre une vie « normale » relativement vite. Il a certainement eu des séquelles de son expérience terrible mais il a pu récupérer son appartement rue de l’Yvette (au loyer de 2.400 francs par an) et dès 1946, il retravaillait pour la société Concertone, pour un salaire mensuel de 8.000 Francs comme il l’indiquait dans son dossier de naturalisation.

En effet, le 18 septembre 1945, Tibor entreprend des démarches pour obtenir la nationalité française. Son dossier est visé par une mention manuscrite : « urgent, déporté », mais ce n’est qu’en novembre 1947 qu’il acquiert la nationalité française. Parmi les arguments cités, ceux-là :

– « Loyauté assurée du fait qu’il a fait de la résistance en retardant la production et la livraison du matériel de radio de l’établissement Radio Lyon.

– Ingénieur radio (instruction reçue en Hongrie et dans des établissements français). Il a déposé des brevets en France, concernant la TSF.

– Enfant bien assimilé. Études faites dans une école communale à Vincennes où demeure sa femme qui en a la garde »[21]. Il est considéré comme lui-même comme« très bien assimilé » et sa valeur professionnelle est « « bonne ». De même que sa santé.

Il indique : « j’ai été déporté à Mauthausen par suite des services que j’ai rendus à la France » et donc « estime avoir mérité de pouvoir mériter acquérir la nationalité française, ce qui est mon plus vif désir pour pouvoir devenir par la suite un bon citoyen français »[22].

En 1947, sa mère meurt à Budapest, et nous savons d’après les documents disponibles sur les sites généalogiques GENI / FamilySearch que son père était déjà mort à ce moment-là. A-t-il été victime de la Shoah, des déportations de la Hongrie ? Nous n’avons pas trouvé son nom. C’est en tout cas son frère Arpad qui signe le registre de décès et qui a donc survécu à la guerre.

Nous pouvons supposer que Théodore, de retour en France, n’a plus jamais pu voir ses parents ou ses frère et sœurs en raison du rideau de fer qui s’est alors abattu sur l’Europe.

La prochaine étape pour lui a été de demander la reconnaissance du statut de déporté politique ce qui normalement donnait droit à une indemnisation.

Les personnes concernées ont dû passer par plusieurs étapes :

  • Preuve de leur persécution raciale. La concierge de son immeuble témoigne par exemple de son arrestation à son domicile.
  • Examen par les autorités administratives françaises et le ministère de l’Intérieur.

Ce statut lui a été accordé en 1952.

Tibor vivait alors avec sa seconde épouse, Julienne Godest (1921-2013), au 65 rue Edouard Vaillant à Levallois.

Il est décédé le 12 novembre 1964[23] – à une époque où la France n’était pas encore tout à fait prête à entendre les récits sur les victimes de la Shoah et ceux des survivants.

Julienne Godest s’est remariée en 1976 à Levallois-Perret (avec un dénommé Bernard Ray).

Le fils de Théodore et Charlotte, Jean Kaufmann, né le 25 juillet 1934, est décédé le 18 janvier 2022 à Toulouse. Nous avons pu établir qu’il a été divorcé, mais ne savons pas s’il a eu des enfants. Plusieurs prises de contact avec des gens de la région portant le nom de famille « Kaufmann » sont restés sans succès.

Une forme possible du souvenir : l’exemple de Budapest

Mémorial « Chaussures au bord du Danube » en mémoire des Juifs de Hongrie déportés, à Budapest, Wikimedia Commons

Bien que nous ne sachions pas si des membres de la famille Kaufmann restés en Hongrie ont été des victimes de la Shoah, nous voulions attirer l’attention sur un mémorial, en mémoire des Juifs de Hongrie déportés, qui se trouve à Budapest.

« Les Chaussures au bord du Danube » (en hongrois : Cipők a Duna-parton) est un mémorial sur les rives du Danube en Hongrie, créé et conçu par Can Togay et Gyula Pauer en 2005.

Pour nous, il évoque également le souvenir de Tibor / Théodore qui a quitté les rives de sa ville natale, a certes eu beaucoup de chance mais dont la vie trop courte semble pourtant aussi être une preuve des souffrances qu’il a dû endurer.

En fin d’année scolaire, nous avons été heureux de pouvoir présenter les résultats de notre recherche à nos camarades de lycée.

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Version allemande / Deutsche Version

Tibor / Theodore KAUFMAN(N)

Tibor Kaufman(n)[24] aus Budapest

Tibor Kaufman wurde am 8. März 1911 in Budapest geboren.[25] Er wuchs im 8. Bezirk der Stadt (Josefstadt / Józsefváros) auf. Sein Vater, Samuel (Sandor), war Schmuckhändler; seine Mutter, Fanny (Francziska geb. Spiegl), war Schneiderin. Beide wurden in Budapest geboren, er 1877 und sie 1872. Sie heirateten 1899 und scheinen sich nach der Geburt der Kinder getrennt zu haben. Jedenfalls heiratete Samuel 1921 ein weiteres Mal.[26] Tibor hatte mehrere Schwestern und einen Bruder: Janka, geboren 1899, Schneiderin, Katalin, geboren 1901, Schneiderin, und eine Schwester Ilona, die kurz nach der Geburt 1902 starb, sowie (Ara)Bella, geboren 1905, Pianistin, und den Bruder Arpad, geboren 1912, Goldschmied.

Die Familie lebte in der Népszínház utca und der Lujza utca. 1929 heiratete Tibor Sarolta Hirsch (geb. 1906) und das Paar lebte in der Népszínház utca Nr. 46, möglicherweise zusammen mit Tibors Mutter.

Zum Zeitpunkt seiner Heirat gab Tibor an, „Elektriker“ zu sein.[27]

Zu Beginn des 20. Jahrhunderts waren zwei Drittel der Juden in Budapest zweisprachig, d.h. sprachen Ungarisch und Deutsch, ein Teil sprach auch Jiddisch. Die Stadt beherbergte nach Wien die größte Konzentration an deutschsprachigen bzw. zweisprachigen Juden.

Józsefváros war zwar nicht der Bezirk mit dem höchsten Prozentsatz an jüdischen Einwohnern, aber viele von ihnen lebten dort in einem Viertel der Arbeiterklasse, darunter auch die Familie Kaufmann. Im Jahr 1930 war fast ein Viertel der Einwohner (21,5%) des Bezirks jüdisch.[28]

Exil in Frankreich, Tätigkeit für den Widerstand und Verhaftung

Tibor und Sarolta zogen 1930 nach Frankreich. Laut Théodores Einbürgerungsunterlagen kam er nach Frankreich, „um seine Ausbildung abzuschließen“.[29]

Ihre erste Adresse im Jahr 1930 war die 60, rue de la Roquette im 11. Arrondissement, einem Stadtteil, der damals oft die erste Anlaufstelle für Einwanderer aus Osteuropa war.

Tibor arbeitete fortan als Techniker und später als technischer Leiter/Radio-Ingenieur, zunächst bei der Firma Concertone im achten Arrondissement von Paris.

Im Jahr 1934 bekamen er und seine Frau Sarolta (die jetzt Charlotte hieß) einen Sohn, Jean Kaufmann, der einige Monate nach seiner Geburt die französische Staatsbürgerschaft erhielt, aber das Paar trennte sich einige Zeit später. Jean blieb bei seiner Mutter in Vincennes wohnen.

In der Volkszählung von 1936, die auf der Website der Pariser Archive eingesehen werden kann, lebten jedoch alle drei noch an derselben Adresse im Stadtteil „Petit Montrouge“: 20 rue Morère im 14. Bezirk.

Vom 1. Juli 1939 bis zum 18. September 1939 wohnt er im Métropole Hôtel, 13 rue de l’Etoile in Paris. Eine gewisse Frau Lafon wird dies nach dem Krieg bestätigen, als Théodore nachweisen muss, dass er sich zum Zeitpunkt der Kriegserklärung tatsächlich in Frankreich aufgehalten hat, um den Status eines politischen Deportierten zu erhalten.[30] Das Hotel befindet sich in der Nähe der Firma International Trading Industries, 79 avenue des Champs-Élysées, wo er als technischer Direktor angestellt ist, wie aus einer Bescheinigung des Unternehmens vom 4. September 1939 hervorgeht, die vom Polizeikommissar des Bezirks beglaubigt wurde.

Im September 1939, bei Kriegsausbruch, stellte er einen Antrag auf Einberufung zur Armee als freiwilliger Ausländer. „Als tauglich anerkannt und am 12.6.1940 eingezogen, hätte er sich aufgrund der Ereignisse [d.h. des Waffenstillstands am 22.6.1940] nicht zu seiner Einheit begeben können“, erfuhren wir aus seiner Einbürgerungsakte.[31]

Er entgeht der Internierung in einem Sammellager für Ausländer, darunter auch Juden, aus pro-deutschen Ländern. Denn Ungarn hatte sich 1940 militärisch der Achse angeschlossen.

Ungefähr ab 1939/1940, arbeitete Tibor für das Unternehmen Radio-Lyon in der 148 Rue Oberkampf in Paris, die Radios mit dem Markennamen „Miracle“ herstellte.

Er hat noch mehrmals die Adresse gewechselt, bevor er sich im Februar 1943 in der 1, rue de l’Yvette im 16. Arrondissement niederließ, wahrscheinlich allein.

Während der gesamten Zeit schien er den Behörden nicht als Jude bekannt zu sein; vielleicht war er so weitsichtig, seine ursprüngliche Religion zu verbergen.

Denn ab 1940 kollaborierte das autoritäre und antisemitische Vichy-Regime unter Marschall Pétain mit Nazi-Deutschland und verfolgte Juden und Widerstandskämpfer in Frankreich massiv.

Mit der Verkündung des „Judenstatuts“ am 3. Oktober 1940 wurden die Juden aus der Gesellschaft ausgeschlossen. Ab Juni 1941 wird ihnen verboten, bestimmte Berufe auszuüben. Die Verfolgung wird verschärft, bis hin zur Pflicht, den gelben Stern zu tragen. 75.000 jüdische Menschen werden mit aktiver Hilfe der französischen Behörden aus Frankreich deportiert.

Tibor scheint jedoch ohne Verfolgung als Jude gelebt und gearbeitet zu haben.

Dennoch wurde er am 22. Juli 1944 verhaftet. Er war immer noch als Radioingenieur bei der Firma Radio-Lyon beschäftigt und hatte zwischen 1943 und 1944 Widerstandshandlungen initiiert, die die Produktion und Lieferung von Radios an die Deutschen verzögerten. Er wurde in seiner Wohnung in der Rue de l’Yvette von der „Gestapo“ verhaftet und noch am selben Tag in das Gefängnis von Fresnes gebracht.

Später verdächtigte er seinen Chef Michel Czobor, ihn denunziert zu haben, konnte dies aber nicht beweisen. Seine französischen Kollegen bezeugten nach dem Krieg seine Sabotageinitiativen.

Eine Notiz vom April 1952 in seiner Akte zum Antrag auf Anerkennung als politischer Deportierter besagt:

„ab der deutschen Besetzung hätte er Meinungsverschiedenheiten in Bezug auf die Kollaboration mit einem Mann namens CZOBOR Michel, Geschäftsführer der Gesellschaft Radio Lyon gehabt…“.

Tibors Internierung im Lager Drancy und die Deportation nach Auschwitz

Wir wissen auch nicht genau, wann er in der letzten Juliwoche 1944 von Fresnes nach Drancy[32] gebracht wurde, sein Durchsuchungsbogen enthält kein Datum, sondern nur, dass man ihm „182 Fr.“ und „1 Goldring mit Perlmuttstein“ abgenommen hat.[33]

Er wurde am 31. Juli 1944 mit dem Konvoi 77 deportiert.

Der Konvoi Nummer 77 vom 31. Juli 1944 war der letzte große Deportationskonvoi für Juden, der von Drancy über den Bahnhof Bobigny in das Vernichtungslager Auschwitz-Birkenau fuhr.

Mehr als 300 Kinder befanden sich in diesem Transport, darunter 18 Babys und 100 Kinder im Alter zwischen 10 und 14 sowie 125 Kinder unter 10 Jahren. Insgesamt wurden 1309 Menschen deportiert. Der Transport kam in der Nacht des 3. August in Auschwitz an und 850 Menschen wurden unmittelbar nach der Ankunft in den Gaskammern ermordet.

Tibor gehörte nicht dazu. Er wurde wahrscheinlich in oder in der Nähe von Auschwitz zur Zwangsarbeit eingesetzt.

Eine Hypothese lässt sich aus einer Liste aus dem Jahr 1945 ableiten, als er sich bereits im Lager Mauthausen befand: Die Lagerverwaltung gibt ihn dort als „technischen Ingenieur“ an, mit dem Zusatz „B.L.“. Laut einem Glossar, das vom United States Holocaust Memorial Museum und dem International Tracing Service in Bad Arolsen erstellt wurde, steht die Abkürzung „B.L.“ für „Blechhammer“.[34] Blechhammer bezeichnet ein Nebenlager von Auschwitz, ein Zwangsarbeitslager. Viereinhalbtausend Deportierte aus 15 verschiedenen europäischen Ländern mussten dort eine Fabrik für synthetischen Kraftstoff (Oberschlesische Hydrierwerke AG) errichten.[35]

Aus Tibors Akte des International Tracing Service in Bad Arolsen wissen wir außerdem, dass er in Auschwitz zu einem unbekannten Zeitpunkt, aber zwischen dem 4.8.1944 und dem 15.1.1945, einer Röntgenuntersuchung unterzogen wurde. Tibor taucht in einer Liste mit seiner Häftlingsnummer B-3814[36] und dem Vermerk auf: „Röntgenaufnahme rechte Hand, ohne Befund“. Vielleicht wurde er während eines Arbeitseinsatzes verletzt.

Auf einem Krankenblatt aus der unmittelbaren Nachkriegszeit wird angegeben, dass er eine Narbe auf dem linken Unterarm hat, mit der Erklärung „Bajonett“, ohne weitere Details.

Zur Erinnerung: In Auschwitz wurden Juden die Häftlingsnummer auf den linken Unterarm tätowiert.

Von Auschwitz nach Mauthausen und verschiedenen Nebenlagern

Im Januar 1945 rückten die sowjetischen Truppen Richtung Auschwitz vor und die Nazis, die bestrebt waren, die Beweise für den Massenmord an den europäischen Juden zu vernichten, schickten die überlebenden Gefangenen in andere Lager weiter westlich, meist auf „Todesmärschen“.

Wir wissen, dass Tibor Kaufmann am 25. Januar 1945 im Lager Mauthausen in Österreich ankam.[37]

Im Gegensatz zu vielen anderen Häftlingen wurde er auf den Listen nicht als z. B. „ungarischer Jude“ geführt, sondern als “Fr. Sch”, was für “Französischer Schutzhäftling” steht, ein Euphemismus, der eigentlich “politischer Häftling » bedeutete.[38]

Im nächsten Monat, am 26. Februar 1945, wurde Tibor mit der Häftlingsnummer 118897 in ein Nebenlager geschickt, ein „Aufräumungskommando“ in der Stadt Linz. Die Häftlinge mussten dort nach den Bombenangriffen der Alliierten aufräumen und Leichen bergen; eine Aufgabe also, die äußerst gefährlich war.

Am 23. März 1945 tauchte Tibor auf einer anderen Liste auf: Er wurde in das Außenlager Amstetten verlegt, wo die Häftlinge zerbombte Eisenbahnschienen wieder in Stand setzen mussten.

Am 15. April wurde er nach Mauthausen zurückgeschickt, wo er am 5. Mai von den Amerikanern befreit wurde.

Befreiung, Repatriierung und Bemühungen, als Deportierter anerkannt zu werden.

Er wurde zurück nach Frankreich gebracht und kam dort am 19. Mai im Hotel Lutétia in Paris an. Dieses Hotel im 7. Arrondissement diente als Anlaufstelle für überlebende Deportierte. Tibor / Theodore wurde dort medizinisch untersucht und wie alle Rückkehrer mit dem Insektizid DDT behandelt, um Läusebefall zu bekämpfen.

Auf seiner Repatriierungskarte steht, dass er eine Lebensmittel- und Textilkarte mit 200 Punkten und 10 Tickets erhält. Die meisten Deportierten kehrten mit den Kleidern zurück, die sie beim Verlassen des Konzentrationslagers oder eines Durchgangslagers, durch das sie manchmal gekommen waren, am Leib trugen. Er erhält 3000 Francs. Bei seiner Ankunft sagt er, dass er zu sich nach Hause in die Rue de l’Yvette zurückkehren werde.

Einige Zeit später reicht er eine Klage gegen den Geschäftsführer der Firma Radio Lyon, Michel CZOBOR, ein, die laut einem Bericht aus dem Jahr 1952 ohne Folgen blieb. [39]

Théodore, wie er von nun an hieß, schien relativ schnell wieder ein „normales“ Leben führen zu können. Er hatte sicherlich Nachwirkungen der Deportation, aber er konnte seine Wohnung in der Rue de l’Yvette zurückerhalten und ab 1946 arbeitete er wieder für die Firma Concertone, für ein monatliches Gehalt von 8000 Francs, wie er in seiner Einbürgerungsakte angab.

Denn er hatte sich um die französische Staatsbürgerschaft bemüht. Diese wurde ihm im November 1947 gewährt, unter anderem mit folgenden Argumenten:

– „Gesicherte Loyalität aufgrund der Tatsache, dass er Widerstand geleistet hat, indem er die Produktion und Lieferung von Radiomaterial der Firma Radio Lyon verzögert hat.

– Radio-Ingenieur (Ausbildung in Ungarn und in französischen Einrichtungen).

– Gut assimiliertes Kind. Ausbildung in einer Gemeindeschule in Vincennes, wo seine Frau wohnt, die das Sorgerecht hat. »[40]

Im selben Jahr, 1947, starb seine Mutter in Budapest, und wir wissen aus den Dokumenten auf den Genealogie-Websites GENI / FamilySearch, dass sein Vater zu diesem Zeitpunkt bereits gestorben war. Wurde er Opfer des Holocaust, der Deportationen aus Ungarn? Wir haben seinen Namen nicht gefunden. Es war jedenfalls sein Bruder Arpad, der das Sterberegister unterschrieb und also den Krieg überlebt hatte.

Wir können davon ausgehen, dass Théodore nach seiner Rückkehr nach Frankreich seine Eltern und Geschwister aufgrund des Eisernen Vorhangs, der sich damals über Europa senkte, nie wieder sehen konnte.

Der nächste Schritt für ihn bestand darin, die Anerkennung als politischer Deportierter zu beantragen, was normalerweise zu einer Entschädigung führte.

Die Betroffenen mussten mehrere Schritte durchlaufen:

– Nachweis ihrer politischen Verfolgung. (Die Concierge seines Wohnhauses bezeugt beispielsweise seine Festnahme in seiner Wohnung.)

– Prüfung durch die französischen Verwaltungsbehörden und das Innenministerium.

Dieser Status wurde ihm 1952 zuerkannt.

Tibor lebte damals mit seiner zweiten Frau, Julienne Godest (1921-2013), in der 65 rue Edouard Vaillant in Levallois.

Er starb am 12. November 1964[41] – zu einer Zeit, als Frankreich noch nicht ganz dazu bereit war, Berichte über die Opfer des Holocausts und die Berichte der Überlebenden zu hören.

Julienne Godest heiratete 1976 in Levallois-Perret einen Mann namens Bernard Ray.

Der Sohn von Théodore und Charlotte, Jean Kaufmann, geboren am 25.7.1934, starb am 18.01.2022 in Toulouse. Wir konnten feststellen, dass er geschieden war, aber wissen nicht, ob er Kinder hatte. Mehrere Kontaktaufnahmen mit Personen aus der Region, die den Nachnamen „Kaufmann“ tragen, blieben erfolglos.

Eine mögliche Form der Erinnerung: das Beispiel Budapest

Obwohl wir nicht wissen, ob Mitglieder der Familie Kaufmann, die in Ungarn geblieben sind, Opfer des Holocaust wurden, wollten wir auf ein Denkmal aufmerksam machen, das an die deportierten ungarischen Juden erinnert und das sich in Budapest befindet.

Die Schuhe am Donauufer (ungarisch: Cipők a Duna-parton) sind ein Mahnmal am Ufer der Donau in Ungarn, das 2005 von Can Togay und Gyula Pauer gestaltet wurde.

Für uns ruft es auch die Erinnerung an Tibor / Théodore wach, der die Ufer seiner Heimatstadt verließ, zwar viel Glück hatte, dessen viel zu kurzes Leben aber dennoch auch ein Beweis für das Leid ist, das er erdulden musste.

Am Ende des Schuljahres haben wir die Ergebnisse unserer Recherche im Gymnasium präsentiert.

Notes & références

[1] Gaspar, Louis, Hélie, Héloïse, Vasco, Armance, Morgan, Donatien, Hélie, Karla, Amalric, Anne-Solène, Yann, Jules, Horacio, Marie-Ange

[2] Le nom de famille s’écrivait Kaufmann en Hongrie. C’est en France, à partir de 1945, que le deuxième « n » a disparu.

[3] Les informations sur T. Kaufman proviennent pour la plupart du dossier Théodore (Tibor) Kaufman, cote 21 P 579-124, des Archives du Service historique de la Défense, Caen.

[4] Certificat de remariage de Samuel Kaufmann issu des registres de l’état civil hongrois : https://www.familysearch.org/ark:/61903/1:1:6R7K-53JK?lang=fr

[5] Documents de l’état civil hongrois, accessible sur le site www.familysearch.org , par exemple ici le certificat de naissance d’Arpad Kaufmann : https://www.familysearch.org/ark:/61903/1:1:6V1L-DNJS?lang=fr

[7] Michael K. Silber, « Budapest », article en ligne et faisant partie de la YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe. Lien : https://encyclopedia.yivo.org/article/1411

[8] Dossier de naturalisation Théodore (Tibor) Kaufman, Archives Nationales, 1947, cote : 19780005/161

[9] Dossier de naturalisation. Lettre du 14 septembre 1945, ibid.

[10] Dossier DAVCC

[11] Cette pratique de ne pas incorporer directement les étrangers autrichiens ou allemands s’expliquerait par la crainte d’infiltration d’agents pro-hitlériens, dit Riadh Ben Khalifa dans son article : « Sur la corde raide, entre résistance et collaboration. Un Juif hongrois en France occupée », in Archives Juives, 2011/2 Vol. 44. Il semble qu’elle ait également concerné quelques Hongrois.

[12] Huitième ordonnance allemande du 29 mai 1942. Le port de l’étoile est obligatoire pour tout Juif âgé de plus de 6 ans. Elle n’est appliquée qu’en zone occupée. En revanche, le tampon « juif » sur les papiers d’identité est devenue obligatoire dans toute la France à partir du 11 décembre 1942

[13] Le camp de Drancy, au nord de Paris, fut ouvert en août 1941 et fermé en août 1944. D’abord géré administrativement par la gendarmerie française, le camp passe sous contrôle du SS Alois Brunner le 9 mai 1943. Celui-ci y fait la loi avec ses sbires SS autrichiens. Les Juifs de France y sont rassemblés avant d’être déportés, surtout pour Auschwitz, le plus grand complexe de camps du régime nazi, à la fois camp de concentration et centre de mise à mort.

[14] Cahier de fouilles Camp de Drancy, Tibor Kaufmann. Site web Mémorial de la Shoah, https://ressources.memorialdelashoah.org/zoom.php?code=309950&q=id:p_270909&marginMin=0&marginMax=0&curPage=0

[15] https://www.ushmm.org/m/pdfs/ITS-glossary-terms-abbreviations.pdf

[16] https://encyclopedia.ushmm.org/content/en/article/blechhammer

[17] Ce qui correspond aux recherches de l’historien Volker Mall selon lesquelles 291 hommes du convoi 77 (matricules B-3673 à B-3963) ont été sélectionnés pour le travail. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_no_77_du_31_juillet_1944

[18] « Liste der Zugänge vom 25. Januar 1945. Häftlinge vom KL Auschwitz ». Dossier Tibor Kaufmann, International Tracing Service (ITS).

[19] La Schutzhaft, « cette forme de détention administrative, sans jugement et rapide, décidée par la Sipo-SD, permet déjà aux autorités policières nazies en Allemagne, depuis 1933, d’enfermer en camp de concentration et de manière arbitraire les opposants au régime ». Source : https://campmauthausen.org/histoire/des-hommes-et-des-femmes/portraits/les-schutzhaftlinger/

[20] Dossier DAVCC. Cet homme, un Hongrois né en 1902, a dû arriver en France entre 1920-et 1921, car il a un dossier à cette date aux AN dans le fichier central de la Sûreté nationale, dit Fonds de Moscou. En 1945, lui et sa femme, née en Grande-Bretagne, sont naturalisés français. Ils vivaient à Nogent-sur-Marne.

[21] Dossier de naturalisation Théodore (Tibor) Kaufman, Archives Nationales, 1947, cote : 19780005/161

[22] Il ne mentionne pas avoir été déporté à Auschwitz, mais la personne qui résume son dossier ne l’oublie pas.

[23] Table des successions et absences, Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), 1964. https://www.geneanet.org/registres/view/185002/105?individu_filter=10062749

[24]Der Familienname wurde in Ungarn “Kaufmann“ buchstabiert. In Frankreich wurde nach dem Krieg das zweite “n” weggelassen.

[25] Die Informationen über T. Kaufmann stammen hauptsächlich aus der Akte Théodore Kaufman, cote AC-21P-579-124, Archives du Service historique de la Défense, Caen.

[26] Heiratseintrag aus den Archiven des ungarischen Standesamts : https://www.familysearch.org/ark:/61903/1:1:6R7K-53JK?lang=fr Auch die anderen Lebensdokumente, etwa zu den Geburten der Geschwister, sind auf dieser Webseite, www.familysearch.org , einsehbar.

[27] https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:S3HY-DRJS-GRH?view=index&personArk=%2Fark%3A%2F61903%2F1%3A1%3AC4L2-ZC6Z&action=view&lang=fr&groupId=M9DJ-GKZ

[28] Michael K. Silber, « Budapest », Online-Artikel in der YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe. Link : https://encyclopedia.yivo.org/article/1411

[29] Einbürgerungsakte Théodore (Tibor) Kaufman, Archives Nationales, 1947, cote : 19780005/161

[30] Akten DAVCC

[31] Diese Praxis, österreichische oder deutsche Ausländer nicht direkt einzubeziehen, lässt sich durch die Angst vor der Infiltration durch pro-hitleristische Agenten erklären, sagt Riadh Ben Khalifa in seinem Artikel: « Sur la corde raide, entre résistance et collaboration. Un Juif hongrois en France occupée », in Archives Juives, 2011/2, Band 44. Es scheint, dass dies auch einige Ungarn betraf.

[32] Das Lager Drancy nördlich von Paris wurde im August 1941 eröffnet und im August 1944 geschlossen. Zunächst wurde es von der französischen Gendarmerie verwaltet, bevor es am 9. Mai 1943 unter die Kontrolle von SS-Mann Alois Brunner gestellt wurde, der dort mit mit österreichischen SS-Männern mit größter Gewalt herrschte. In Drancy wurden die Juden Frankreichs festgehalten, bevor sie deportiert wurden, vor allem nach Auschwitz, dem größten Lagerkomplex des Naziregimes, der gleichzeitig Konzentrations- und Vernichtungslager war.

[33] Cahier de fouilles Camp de Drancy, Tibor Kaufmann. Website Mémorial de la Shoah, https://ressources.memorialdelashoah.org/zoom.php?code=309950&q=id:p_270909&marginMin=0&marginMax=0&curPage=0

[34] https://www.ushmm.org/m/pdfs/ITS-glossary-terms-abbreviations.pdf

[35] https://encyclopedia.ushmm.org/content/en/article/blechhammer

[36] Was mit den Recherchen des Historikers Volker Mall übereinstimmt, denen zufolge 291 Männer des Konvois 77 (Matrikelnummern B-3673 à B—3963) für die Arbeit vorgesehen wurden. Siehe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_no_77_du_31_juillet_1944

[37] « Liste der Zugänge vom 25. Januar 1945. Häftlinge vom KL Auschwitz”. Dossier Tibor Kaufmann, International Tracing Service (ITS).

[38]Die Schutzhaft, „diese von der Sipo-SD beschlossene Form der Verwaltungshaft, ohne Gerichtsverfahren und schnell, ermöglicht es den Nazi-Polizeibehörden in Deutschland bereits seit 1933, Gegner des Regimes willkürlich in Konzentrationslager zu sperren“. Quelle: https://campmauthausen.org/histoire/des-hommes-et-des-femmes/portraits/les-schutzhaftlinger/

[39] Akten DAVCC. Michel CZOBOR, ein 1902 geborener Ungar, muss zwischen 1920 und 1921 nach Frankreich gekommen sein, da er zu diesem Zeitpunkt in den Archiven der französischen Nationalsicherheit, dem sogenannten Fonds de Moscou, aktenmäßig erfasst ist. 1945 werden er und seine Frau in Großbritannien französische Staatsbürger. Sie lebten in Nogent-sur-Marne.

[40] Einbürgerungsakte Théodore (Tibor) Kaufman, Archives Nationales, 1947, cote : 19780005/161

[41] Table des successions et absences, Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), 1964. https://www.geneanet.org/registres/view/185002/105?individu_filter=10062749

Contributeur(s)

Les recherches et le texte ont été effectués et rédigés par les élèves de Terminale en Allemand LVB du collège-lycée Paul Claudel d’Hulst à Paris, avec leur professeure Sandra Nagel.

Reproduction du texte et des images

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