Hugo HERZER

1872 - 1944 | Naissance: , | Arrestation: , |

Biographie de Hugo HERZER

Biographie instruite et rédigée par Pauline Baumeister, Marie-Luise Sutor, Sophie Vandrey, Marlene Wessel (élèves de la classe de Monsieur Becker, Professeur de religion), Potsdam.

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Für unsere deutschsprachigen Leser*innen: Die Biographie ist unterhalb der französischen Version auch auf deutsch verfügbar. 
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Hugo Herzer naît à Berlin le 26 janvier 1872. Nous n’avons aucune information sur ses frères et sœurs ou ses parents. Il épouse Alice Minna Fränkel, née le 8 décembre 1884. Tous les deux sont Juifs. Le 4 novembre 1908 naît à Berlin-Charlottenburg leur première fille, Hilde Emmi Herzer, suivie quelques années plus tard par Ruth Edith Herzer, le 26 janvier 1912. La dernière adresse connue de la famille en Allemagne se trouve à Neubabelsberg, au numéro 26 de la rue Ludwig-Trost Straße. Auparavant et jusqu’au début de l’année 1939, ils résidaient au 27 rue Luisenstraße à Potsdam.
 
En plus de ces deux adresses, la famille Herzer possède plusieurs propriétés : le 24 rue Ludwig-Trost Straße et le 1a rue Alfred-Rosenberg Staße à Potsdam (aujourd’hui numéro 1a de la rue Robert Kochstraße), tout comme un appartement au 14 de la rue Neue Jakobstraße à Berlin.
 
Hugo Herzer est négociant en étoffes pour dames et l’unique actionnaire de l’entreprise « Hugo Herzer & Co. » de 1929 à 1939. Son entreprise est établie au numéro 32 de la rue Kronenstraße dans le quartier de Berlin-Centre (Berlin-Mitte). La famille est aisée. Hugo Herzer possède plusieurs actions. L’entreprise est liquidée par les nazis en 1939 du fait des origines juives de son propriétaire.
 
Le 22 mars 1939, le compte bancaire d’Hugo Herzer est ainsi bloqué par la Deutsche Bank, si bien qu’il lui faut justifier toutes ses dépenses pour espérer accéder à son argent.
 
Le 26 mai 1939, Hugo et Alice Herzer émigrent en France pour fuir les conditions de vie de plus en plus difficiles en Allemagne. Ils ont plusieurs adresses connues à Nice : ils auraient d’abord résidé à l’hôtel Francia, 9-11 boulevard Victor Hugo puis au 17 rue de Lépante et au 16 rue du soleil.
 
Alfred Krohn est le représentant mandataire de Hugo Herzer en Allemagne, il s’occupe de gérer ses affaires. Les deux filles de Hugo Herzer ont émigré à Londres. Elles avaient 31 et 27 ans. Rien que pour le voyage de sa fille Hilde, Hugo Herzer a du payer 30.000 RM (Reichsmarkt). L’émigration de la famille est strictement contrôlée. Le couple Herzer et leurs deux filles doivent chaque fois réaliser des listes de paquets à emporter pour leur voyage et les faire approuver. Hugo et Alice sont contraints par exemple de laisser leur petite collection de peintures à l’huile en Allemagne. Leur fille Ruth est surveillée alors qu’elle prépare sa valise qui sera ensuite contrôlée.
 
Pour financer l’émigration de sa famille, par exemple les frais de déménagement, Hugo Herzer doit se séparer d’une grande partie de ses biens. De plus, il paye aussi des taxes au Reich allemand comme l’impôt sur les Juifs.
 
En raison du règlement « Reichsbürgergesetz » (« loi des citoyens de l’Empire ») RGB1/1 S.722, toutes les propriétés de la famille Herzer deviennent propriétés de l’Empire nazi le 25 novembre 1941.
 
Extrait de ce règlement
 
« Alinéa 3.
(1) Les biens des Juifs qui en raison de ce règlement perdent la nationalité allemande, tombent en raison de cette perte de nationalité aux mains de l’Empire. Par l’entrée en vigueur de ce règlement, les Juifs qui avaient auparavant la nationalité allemande deviennent apatrides si leur domicile fixe se trouve à l’étranger ou s’ils partent à l’étranger. Leur patrimoine échoit sans contrepartie au Reich.
(2) Les biens échus doivent servir à financer la solution de la question juive dans le contexte des objectifs fixés »
 
Source : http://www.verfassungen.de/de/de33-45/reichsbuerger35-v11.htm
 
Les propriétés de Hugo Herzer sont finalement vendues aux enchères. Hugo Herzer est conscient qu’il ne trouvera pas de travail à Nice à cause de son âge avancé et de ses origines juives. De plus, après sa fuite, il n’est plus citoyen allemand et devient apatride du fait de ce règlement nazi.
 
Hugo Herzer et sa femme son arrêtés par la Gestapo le 8 juillet 1944 et envoyés au camp de transit et d’internement de Drancy. Le 31 juillet 1944, Hugo et Alice Herzer sont déportés à Auschwitz avec 1310 autres déportés dans le dernier grand convoi parti de Drancy à Auschwitz, le convoi 77. Ils sont assassinés le 5 août 1944 dans une des chambres à gaz d’Auschwitz.
 
Leurs deux filles survivent à la Shoah en émigrant en Angleterre. Leur nièce Elga Floria (née le 16 juillet 1910) a également fui à Londres et survécu. Hilde Emmi Herzer, Ruth Edith Herzer et d’autres proches se tournent après la fin de la seconde Guerre mondiale vers les autorités publiques d’indemnisation et présentent une requête pour le remboursement des biens volés par les nazis. Selon les documents du bureau chargé des indemnisations, Ruth Edith Herzer a obtenu 1.500 DM (Deutschmarkt) d’indemnisation pour l’incarcération et le meurtre de sa mère Alice Herzer. Cependant, elle n’a obtenu aucune réparation pour l’incarcération et l’assassinat de son père Hugo Herzer.
 
 
Documents du Mémorial de Yad Vashem (voir ci-dessous)
Documents de la procédure d’indemnisation
Source : Autorité des indemnisation (Entschädigungsbehörde) à Berlin (voir ci-dessous)
Photographie de Hugo Herzer, Fonds de Moscou, Archives nationales françaises (voir ci-dessous)
 
Sources :

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Biographie: Hugo Herzer

 
im Rahmen des Projektes Convoi 77-
 
Hugo Herzer ist am 26. Januar 1872 in Berlin geboren. Über Geschwister und Eltern sind bisher keine Informationen vorhanden. Er heiratete Alice Minna Fränkel (*08. Dezember 1884). Beide waren Juden. Am 4.11.1908 kam ihre erste Tochter Hilde Emmi Herzer zur Welt, ein paar Jahre später, am 26.01.1912, wird ihre zweite Tochter Ruth Edith Herzer geboren. Beide in Berlin-Charlottenburg. Die letzte bekannte Wohnadresse der Familie in Deutschland liegt in Neubabelsberg in der Ludwig-Trost Str. 26, davor wohnten sie bis Ende 1938/Anfang 1939 in der Luisenstraße 27 in Potsdam.
Über diese beiden Adressen hinaus war Herzer Eigentümer von zwei weiteren Grundstücken, der Ludwig-Trost Str. 24 und in der Alfred-Rosenberg Str. 1a (heute: Robert-Kochstraße 1a), sowie einer Wohnung in der Neuen Jakobstraße 14 in Berlin.
Hugo Herzer war von Beruf aus Kaufmann und von 1929-1939 Alleininhaber der Firma: Hugo Herzer & Co. Großhandlung mit Damenstoffen in der Kronenstraße 32 in Berlin Mitte. Die Familie war wohlhabend. Herzer war in Aktiengeschäfte involviert. Dadurch, dass es sich bei der Firma um einen jüdischen Gewerbebetrieb handelte, wurde diese 1939 von den Nationalsozialisten liquidiert.
Am 22.3.1939 wurde dann sein Bankkonto bei der Deutschen Bank gesperrt, so dass er für jegliche Ausgaben begründete Anfragen stellen musste, um an sein Geld zu kommen.
Am 26.05.1939 reisten Hugo und Alice Herzer nach Frankreich aus, um vor den für sie immer schwieriger werdenden Verhältnissen in Deutschland zu fliehen. Ihre dortige Adresse war die 16 Avenue du Soleil in Nizza. Alfred Krohn war Herzers bevollmächtigter Vertreter in Deutschland, der von diesem Zeitpunkt an alle Geschäfte Herzers regelt. Seine beiden Töchter waren zuvor im Alter von 31 und 27 Jahren nach London ausgewandert. Allein für die Ausreise seiner Tochter Hilde zahlte Herzer 30.000 RM. Die Ausreise der Familie wurde streng überwacht. Das Ehepaar Herzer und die  beiden Töchter mussten jeweils Packlisten für ihre Ausreise anfertigen und diese genehmigen lassen. Hugo und Alice Herzer mussten zum Beispiel eine kleine Sammlung von Ölgemälden in Deutschland lassen. Ihre Tochter Ruth Edith wurde beim Packen beobachtet und kontrolliert.
Für die Ausreise der Familie, mitsamt Umzugsunternehmen, etc. musste Herzer einen Großteil seines Vermögens hergeben. Zudem musste er noch Abgaben an das Deutsche Reich, wie die Judensteuer, zahlen.
Aufgrund der Verordnung zum Reichsbürgergesetz RGBl/1 S.722 wurde am 25.11.1941 der gesamte Besitz der Familie Herzer dem deutschen Reich übertragen.
 
§ 3. (1) Das Vermögen des Juden, der die deutsche Staatsangehörigkeit auf Grund dieser Verordnung verliert, verfällt mit dem Verlust der Staatsangehörigkeit dem Reich. Dem Reich verfällt ferner das Vermögen der Juden, die bei dem Inkrafttreten dieser Verordnung staatenlos sind und zuletzt die deutsche Staatsangehörigkeit besessen haben, wenn sie ihren gewöhnlichen Aufenthalt im Ausland haben oder nehmen.
(2) Das verfallene Vermögen soll zur Förderung aller mit der Lösung der Judenfrage im Zusammenhang stehende Zwecke dienen.“
(http://www.verfassungen.de/de/de33-45/reichsbuerger35-v11.htm)
 
Hugo Herzers Grundstücke wurden schließlich zwangsversteigert. Herzer war sich im Klaren, dass er in Nizza keine Arbeit finden würde. Grund dafür waren sein fortgeschrittenes Alter und seine jüdische Abstammung. Außerdem war er nach seiner Ausreise kein deutscher Staatsbürger mehr und somit staatenlos.
Hugo Herzer wurde gemeinsam mit seiner Frau am 8. Juli 1944, im von der deutschen Wehrmacht besetzten Nizza, durch die Gestapo verhaftet und in das Gefangenen- und Sammellager nach Drancy gebracht. Am 31. Juli 1944 wurden Hugo und Alice Herzer gemeinsam mit 1319 weiteren Verfolgten mit dem letzten Zug, dem Convoi 77, nach Auschwitz deportiert und dort am 5. August 1944 vergast.
 
Seine beiden Töchter haben den Holocaust in England überlebt. Auch die Nichte Elga Florian (*16.07.1910) flüchtete nach London und überlebte. Hilde Emmi Herzer, Ruth Edith Herzer und andere Angehörige wendeten sich nach Ende des Zweiten Weltkrieges an die Entschädigungsbehörde und stellten einen Antrag auf Rückzahlung des Vermögens und Entschädigung. Über Edith Herzer ist bekannt, dass sie 6500 DM Entschädigungsgeld erhielt.
 
 
Dokumente zum Entschädigungsverfahren:
(Quelle: Entschädigungsbehörde Berlin)
 
Quellen:
-Brandenburgisches Landesarchiv
-Yad Vashem
-Enschädigungsbehörde des Landes Berlin
-Monika Sommerer, Haus der Wannseekonferenz
http://www.gedenkorte-europa.eu/content/list/352/
http://www2.hu-berlin.de/djgb/www/find?sort=unternehmen&fq=Branchen%3A%22Textil+und+Bekleidung%22+AND+Stadtbezirk%3A%22Mitte%22&page=73
-http://wiener.soutron.net/Portal/Default/RecordView/Index/70340
– https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000711250&categorieLien=id

Contributeur(s)

Pauline Baumeister, Marie-Luise Sutor, Sophie Vandrey, Marlene Wessel (élèves de la classe de Monsieur Becker, Professeur de religion), Potsdam

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1 commentaire
  1. Katrin Verbakel 3 ans ago

    Thank you for this …so terrible! Now, I`m living here, Virchowstrasse 24, RIP dear both, Hugo & Alice!

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