Lejzor PERELCWEJG

1879 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , , , ,

Lejzor PERELCWEJG (ou Perelcwajg)

Photographie ci-contre en provenance du musée de Malines en Belgique.

Nous sommes élèves au lycée bilingue de Poznan, en Pologne. Nous nous appelons Ada Rafalska, Aniela Grek, Hania Kmiecik et Adam Miedziński. Avec notre professeur de français, Mme Anna Klinger, nous avons passé ces derniers mois à chercher autant d’informations que possible sur la vie de Monsieur Lejzor Perelcwejg parti de Drancy à Auschwitz par le dernier grand convoi 77 le 31 juillet 1944.
Les organisateurs du projet « Convoi 77 » nous ont transmis quelques documents sur Monsieur Perelcwejg. Nous avons appris que Lejzor Perelcwejg était né à Miedzyrzecz en Pologne, le 15 janvier 1879, que son dernier domicile se trouvait au 64, rue Vieille du Temple à Paris, et qu’il avait été déporté depuis Drancy.

1_annexe_ministere_anciens_combattants_1968

Nos annexes ne suivent pas l’ordre chronologique car nos recherches ne l’ont pas suivi non plus. C’était comme si nous sautions d’une pierre à une autre en faisant parfois des bonds d’une période à l’autre pour revenir à l’endroit d’où nous étions partis.

Nous avons trouvé un document manuscrit intéressant (2_annexe_Paris_Bruxelles) où il est mentionné que Lejzor Perelcwejg habitait à Paris depuis le 16 juin 1937, qu’il y était propriétaire d’une épicerie depuis le 15 octobre 1937, pendant que sa femme et son fils vivaient à Bruxelles. Jules Perelcwejg, le fils de Lejzor, qui lui habite à Lyon, a déposé en 1968 une demande d’acte de disparition de son père pour l’attribution du titre de déporté. Il a obtenu cette attestation deux mois plus tard.

3_annexe_demande_acte_de_disparition
4_annexe_attestation_de_disparition

Par ailleurs, une demande d’acte de disparition au lieu d’une demande d’acte de décès nous a surpris. Nous avons regardé le film « Nuit et brouillard », un documentaire français d’Alain Resnais de 1956. L’idée des gens qui disparaissent dans le brouillard expliquerait, de façon poétique, le terme « acte de disparition »…

Nous avons pu lire aussi que M. Perelcwejg avait été interné à Drancy le 5 juillet 1944, donc probablement peu de temps après son arrestation, (5_annexe_fiche_archives_1968) mais nous en ignorons la date exacte. Dans un autre document, déjà cité, nous lisons qu’il a été déporté de Drancy vers Auschwitz le 31 juillet 1944 (1_annexe).

Encore sur un autre document relatif au décès de M. Perelcwejg et émis en 1969 par la Préfecture de Paris, nous pouvons lire qu’il était mort à Drancy. Or, nous avons appris que c’était une mention mise dans un premier temps pour les déportés décédés à Auschwitz. On datait leur décès de leur date de déportation, dans l’ignorance de leur vraie date de décès.

6_annexe_Prefecture_de_Paris

Au début, nous nous sommes dit que nous ne saurions rien de plus sur la vie de M. Perelcwejg, que son fils, Jules, ne pourrait rien ajouter à nos informations et que nous n’aurions aucune idée de ce qui avait pu se passer pour sa femme, restée en Belgique.
Nous avons tenté d’exploiter chaque information, même la plus petite. Nous avons cherché partout, dans différentes villes et pays. Nous nous sommes adressés à une amie parisienne de Mme Klinger qui, en février dernier, a pris des photos pour nous dans le 3e arrondissement et qui a cherché à contacter les anciens habitants de l’immeuble 64, rue Vieille du Temple, le dernier domicile de M. Perelcwejg. Nous avons pu voir sur les photos le portail de l’hôtel particulier et son côté cour, où habitait probablement Lejzor, ainsi que la façade des bains et la synagogue où il allait peut-être… En cherchant sur Internet nous avons trouvé une photo de la façade de l’hôtel particulier au 64, rue Vieille du Temple de l’année 1917! Lejzor Perelcwejg aurait-il habité à l’hôtel Barbette ?… Cette amie nous a envoyé également des photos des affiches apposées cet hiver sur des façades du quartier, à l‘occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, pour rappeler le souvenir des enfants juifs qui habitaient à ces adresses avant qu’ils ne soient déportés.

7.1_7.7_annexes_3e_arrondissement_Paris

Nous avons écrit plusieurs lettres et mails en français et même deux en ukrainien ! Nous les avons envoyés aux magistrats de Miedzyrzecz en Pologne, des deux Międzyrzecz/ Międzyrzec en Ukraine (grâce à une personne travaillant au Musée de l’Histoire des Juifs polonais de Varsovie, nous avons appris qu’il y avait plusieurs Miedzyrzecz en Pologne avant la Seconde Guerre Mondiale), à la mairie du 7earrondissement de Lyon où a vécu Jules Perelcwejg/ Perelvaig, à la concierge de l’immeuble où ont vécu M. Lejzor (à Paris) et son fils (à Lyon). Nous avons écrit à des descendants présumés (Mme Françoise Perelvaig). Nous avons donc correspondu avec des personnes à Paris, Lyon, Colombes, jusqu’en Ukraine…

8_annexe_lettres
9_mails_Ukraine

Comme les réponses tardaient à venir, ou qu’on nous a informés que nous n’avions pas le droit d’obtenir des informations (d’après la réponse de la mairie de Lyon par exemple – que Serge JACUBERT qualifie de honteuse)–, nous avons fini, en désespoir de cause et un peu au hasard, par écrire au Musée Juif de Belgique de Bruxelles… Pourquoi ne pas essayer cette piste, puisque la famille de M. Perelcwejg, sa femme et son fils y avaient habité ?
Et là – surprise ! Les archives belges avaient des documents à partager. Nous avons obtenu plus de 120 copies de documents sur notre Lejzor. Et même si nous n’avons rien appris de nouveau sur son enfance et sa jeunesse en Pologne, l’analyse de documents aussi « historiques » a été fascinante. Nous savons que ses parents s’appelaient Zelda et Mozik Perelcwejg,  et que sa femme Ruchla était née à Rovne (en Volynie, en Ukraine actuelle). Nous avons essayé de mettre de l’ordre dans les documents belges concernant la famille, et de compléter notre arbre généalogique en reprenant les informations mentionnées. Nous pensons que peut-être, avant de commencer sa nouvelle vie en France, le fils Monsieur Juda Perelcwejg/ Jules Perelvaig, avait pris les pièces le concernant car il n’y a presque pas d’informations sur lui.

Dans les documents que nous avons analysés, on mentionne la ville de Miedzyrzecz/ Miedzyrzec (le nom a été transcrit de différentes manières suivant la langue du locuteur : Miedzynec, Miedrynice, Misdryyric, Miedzygrzec), la ville de Rovne où Lejzor Perelcwejg s’était marié le 15 juin en 1905 (il y a d’autres dates aussi mais celle-là apparaît le plus souvent) avec une certaine Ruchla Berman (parfois on voit dans les documents le prénom Rachel et le nom de famille Koryn), la ville de Varsovie, et l’adresse rue Nowolipki 43/41 où il avait habité avant d’arriver en Belgique.

Il y est arrivé en octobre 1929, à l’âge de 50 ans, avec un passeport commercial délivré à Varsovie le 1er octobre 1929. Peu après, il est reparti en Pologne, probablement pour prolonger son visa. Il l’a reçu à Dantzig (la Libre Ville de Gdansk entre les deux guerres) le 24 décembre 1929, et est revenu en Belgique le 28 décembre 1929.

D’après une lettre adressée au directeur général de la Sûreté Publique de Bruxelles, datée du 5 février 1930, M. Perelcwejg écrit au tout début qu’il a habité chez A. Krasine, rue de l’Instruction 77, à Anderlecht. Il est devenu négociant en gros dans le commerce des grains et a traité des affaires régulières avec les frères Meyvis à Wilryok. C’était un client stable. Il a obtenu un crédit conséquent à la Banque d’Anvers, et a traité d’importantes affaires avec la banque de Commerce également à Anvers. Après avoir exposé tous ces faits, il a sollicité du directeur général un certificat de moralité parce qu’il voulait rester en Belgique définitivement.

11.1_11.3_annexe_lettre_directeur_surete_publique_Bruxelles_5.02.1930

Ses adresses en Belgique, citées dans les annexes 11 et 12, ont été les suivantes : Bruxelles, 12, avenue Clémenceau (quelques jours en octobre 1929) ; Anvers, 50, Blumstraat ;  Anderlecht, 77, rue de l’Instruction chez A. Krasine; Bruxelles, 75, Bodeghem, mansarde.

12.1_annexe_surete_publique_adresses_7.06.1930

On a du mal à le suivre dans ses nouveaux domiciles car dans un document datant du 27 novembre 1930 adressé par le commissaire de police de Bruxelles au Bureau des Étrangers nous pouvons lire que M. L. Perecwejg a quitté sa demeure au 75, Bodeghem sans laisser de traces. On peut se poser la question, pourquoi, mais la réponse ne serait certainement pas univoque.

12.2_annexe_recherches_bureau_des_etrangers_21.11.1930

D’après le document du 6 janvier 1933 émis par l’Administration Communale de Schaerbeek, Monsieur Perelcwejg a changé d’adresse. Avant : Anderlecht, 21, rue Pasteur, ensuite : Schaerbeek, 140, rue du Progrès. Et surtout, à notre grande surprise nous avons appris qu’il avait 5 enfants et non pas un fils unique : Jules !

13_Ruchla_enfants_Schaerbeek_1933

Au vu du nombre de documents et des informations pas toujours claires pour nous, nous allons présenter les faits dont on parle dans les documents des archives belges tout en essayant de donner un aperçu général de la vie de M. Perelcwejg.
Nous savons déjà qu’il cherchait à prolonger son visa (11_annexe). Les autorités belges avaient certainement demandé un avis sur « son passé polonais » aux autorités de son pays d’origine. Dans un document manuscrit du 19 juillet 1930 émis par le gouvernement provincial de Bruxelles, nous apprenons que le consulat de Pologne a donné un avis défavorable sur M. Lejzor. Il y est même suggéré de lui délivrer « une feuille de route », de ne pas prolonger son visa, voire de ne pas donner de visa à son épouse. On recommande d’observer sa conduite (en Pologne, vraisemblablement) pendant 6 mois avant de changer, éventuellement, de décision.

14.1_14.2_annexes_avis_defavorable_19.07.1930

La Starostie (ce qui correspondrait à l’arrondissement en français) de la ville de Varsovie-Nord émet une autre opinion : l’attestation d’une bonne réputation et l’absence de condamnation au cours des dix années précédentes.

14.3_annexe_attestation_bonne_reputation_Varsovie_6.11.1930

Après être arrivé en Belgique et s’être installé à Anderlecht le 31 décembre 1929, M. Lejzor Perelcwejg  déclare posséder une somme de 5000 francs et être commissionnaire en denrées alimentaires. Son casier judiciaire est vide.

14.4_arrivée_Anderlecht_8.01.1930

Dans un document manuscrit du 15 septembre 1931, nous apprenons que le ressortissant polonais Lejzor Perelcwejg a quitté la Pologne en jouissant d’une bonne opinion mais qu’il avait laissé des dettes à Varsovie. Les autorités belges lui avaient accordé des visas successifs d’un mois. Nous lisons que le rabbin Klieger est intervenu en sa faveur pour qu’il obtienne un visa de séjour illimité. Nous apprenons qu’il exploite une épicerie juive avec son épouse et deux filles (on cite les prénoms de trois filles).

15_annexe_manuscrit_dettes_Varsovie_15.09.1931

Dans sa vie, M. Lejzor Perelcwejg a connu beaucoup de situations difficiles, qu’il a, probablement en partie, réussi à surmonter. Il est fort possible qu’il savait convaincre des gens influents ou en mesure de le soutenir. Dans les documents belges nous avons vu deux fois le nom du  rabbin Ch. H. Krieger. Le 17 mai 1930, M. Perelcwejg vient à l’audience au Ministère de la Justice muni de sa carte de visite pour demander un visa pour séjour sans limitation de durée et il l’obtient.

16.1_16.2_annexe_ rabbin_Krieger_27.05.1930

Dans le rapport de la commune d’Anderlecht du 21 septembre 1931, nous apprenons que les époux Perelcwejg ont obtenu tous les deux le visa de séjour illimité.

17_annexe_rappport_visa_de_sejour_sans_limitation_21.09.1931

Mais à partir de 1931 la situation de M. Perelcwejg semble s’être dégradée, peut-être suite à la Grande Dépression des années trente. Il ne fait plus de commerce de grains, d’affaires avec les banquiers, si on croit tout ce qui était mis dans la lettre au directeur de Sûreté Publique en 1930 (11_annexe). Il est maintenant colporteur. Les archives belges conservent plusieurs documents sur sa conduite non conforme à la loi. À partir de 1931 il est régulièrement condamné à des amendes : pour roulage et colportage, pour escroquerie, pour ne pas avoir payé de taxes, pour ne pas avoir affiché le prix de ses denrées, pour non respect des règles sanitaires dans la vente de lait en bouteilles, pour s’être battu, pour avoir diffamé. Il a passé peut-être un jour en prison. La situation ne s’améliore pas. Dans ces années difficiles de dépression économique avec ses cinq enfants à charge, Lejzor devait subvenir aux besoins de sa famille. La vie de petit commerçant a certainement été difficile en cette période.

18.1_18.10_annexes_des_poursuites

Il est temps de dire ce que nous avons trouvé sur les proches de M. Perelcwejg.
Le 6 juin 1930 il s’adresse à la Légation de Belgique à Varsovie pour demander des visas pour son épouse et leurs enfants : Juda Lejb, Zelda, Sura, Perla et Sosia. Il y écrit avoir une situation régulière comme commerçant en crèmerie et en laiterie. Est-il alors marchand en grains ou crémier ?

19_annexe_demande_visa_pour_la_famille_6.06.1930

D’abord viennent ses filles Sura et Estera Perla. Elles sont à Anderlecht le 7 août 1930. On les voit sur la photo de ce document ! On y voit aussi une autre photo de leur père.

20.1_annexe_Sura_Estera_Anderlecht_7.08.1930

Nous avons découvert avec joie la photo de Mme Ruchla Leja Perelcwejg sur son document pour l’obtention d’un visa de passeport déposé à Varsovie le 1er décembre 1930. Après le départ de son mari elle habite au 49, rue Muranowska. Elle compte venir en Belgique en train (elle écrit « chemin de … »).

20.2_annexe_visa_Ruchla_6.12.1930

Pour obtenir ce visa, Ruchla est allée voir un médecin pour avoir la confirmation de sa bonne santé et s’est présentée à la Starostie de Varsovie pour obtenir une attestation de bonne moralité.

20.3_Ruchla_bonne_sante_en_polonais_30.11.1930
20.4_Ruchla_moralite_starostie_en_polonais_28.11.1930

On les voit, sa fille Zelda et elle, en photo sur un document belge du 22 décembre 1930, les autorisant à demeurer dans la commune d’Anderlecht.

20.5_Ruchla_Zelda_Anderlecht_22.12.1930

Nous ne savons pas ce qui a pu se passer concrètement pour que Lejzor Perelcwejg ait envie d’aller en France, d’y ouvrir son commerce. Nous pouvons deviner seulement que ses affaires ne marchaient pas bien, ou alors qu’il valait mieux qu’il quitte la Belgique. Il est encore possible qu’il ait suivi son fils, Jules. Nous savons qu’il s’est trouvé à un moment inopportun dans les rues de Paris début juillet 1944.
Grâce aux informations obtenues de l’Institut Historique Juif de Varsovie (Żydowski Instytut Historyczny) nous pouvons ajouter que la Volynie, la région d’où vient la famille Perelcwejg/ Perelcwajg, actuellement en Ukraine, est une région où très peu de documents ont été conservés. Dans la base des données de YadVashem le nom Perelcwajg apparaît plusieurs fois (Yizkor Book of Miedzyrzec Korecki). L’IHI nous a donné aussi l’information sur M. Lejzor Perelcwejg, commerçant à Varsovie, au 40, rue Nalewki en 1909 mais dans les documents plus tardifs son nom n’est plus mentionné.
Dans les bottins d’adresses de Varsovie (www.genealogyindexer.org) il y a quelques Perelcwajg, peut‑être membres de la famille de notre Lejzor Perelcwejg (des frères, des neveux?) : Moszko Chaim et Maurycy habitant au 29, rue Sienna ; Marian habitant au 31, rue Leszno ; Ewel habitant et travaillant au moulin des gruaux au 74, rue Pawia.

Pour terminer cette biographie, nous ajoutons le ressenti et les conclusions des élèves ayant pris part à ce travail dans le cadre du projet Convoi77 :

Ada : En travaillant sur ce projet, nous avons pu prendre conscience des événements tragiques qu’a traversés l’Europe et qui ont touché la communauté juive plus particulièrement.  Parmi les Juifs qui ont survécu à Auschwitz, certains se sont suicidés ou ont été traumatisés à jamais après avoir vécu un tel enfer. Nous, les jeunes du XXe siècle, on ne peut pas s’imaginer ce qu’est une guerre, surtout pour une personne déportée simplement parce qu’elle est juive.

Aniela : Au départ, nous avons pensé que la participation à ce projet serait intéressante mais pas plus intéressante que d’autres projets à l’école. Nous avons voulu nous engager, certes, mais sans vraiment nous attendre à quelque chose d’exceptionnel. Et bien, nous nous trompions !

Aniela : En découvrant les informations l’une après l’autre, j’avais l’impression de voyager à travers la vie de Lejzor. J’ai ressenti en moi l’évolution de la pensée de Lejzor. Cela a été une expérience très enrichissante.

Hania : En participant au projet, j’ai élargi mes connaissances sur les victimes de la période nazie et sur la communauté juive plus particulièrement. Le projet m’a montré que c’étaient des gens qui avaient leurs problèmes. J’ai également appris beaucoup de mots nouveaux en français.

Adam : Le projet a été une activité très intéressante. Il nous a fait comprendre que toutes les victimes n’étaient pas des saints. Elles ont eu leurs qualités et leurs défauts, leur propre vie, leur famille et leurs problèmes. Il était intéressant de jouer le rôle de chroniqueur, qui décrit la vie d’un homme inconnu. Le projet a été l’une des expériences les plus intéressantes pour moi et cela nous a fait beaucoup réfléchir.

Nous espérons que grâce à notre travail nous avons prolongé un peu la vie de M. Perelcwejg, un Juif d’origine polonaise.

Grâce au projet Convoi 77 on peut retracer la vie des personnes innocentes. On peut transmettre leurs mémoires aux générations futures. Il ne s’agit pas de les « embellir ». Comme le dit le rabbin Benjamin Murmelstein dans le film « Le dernier des injustes » (que notre professeur a regardé pour nous car le film est long…) de Claude Lanzmann : C’étaient tous des martyrs, mais tous les martyrs ne sont pas des saints.

Nos sources :

  1. Archives générales du Royaume, Bruxelles, Belgique
  2. Convoi 77 – documents
  3. Institut Historique Juif de Varsovie (Żydowski Instytut Historyczny)
  4. Kazerne Dossin, Malines, Belgique

https://polona.pl/
www.genealogyindexer.org

Contributeur(s)

Ada Rafalska, Aniela Grek, Hania Kmiecik and Adam Miedziński. Students at the bilingual high school in Poznan, Poland, with the help of our French teacher, Anna Klinger

Reproduction du texte et des images

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8 commentaires
  1. Serge Jacubert 4 ans ago

    Chers élèves, chère professeure,
    recevez l’expression de nos remerciements et nos très sincères félicitations pour l’excellence de votre travail.
    Bien à vous.
    Serge JACUBERT

  2. anna matera-klinger 4 ans ago

    Même si les recherches et la rédaction des biographies prennent du temps, ce n’est pas du temps perdu – tout au contraire. Merci pour nous avoir « donné » ces deux personnes, M. Issac Jacques Jakubowicz et M. Lejzor Perelcwejg. Nous avons découvert aussi d’autres biographies passionnantes sur votre site. Grâce à ces vies nous avons un peu compris le sens de nos vies…

  3. Ridhoir 4 ans ago

    Milles mercis.
    Au nom de ceux qui nous ont précédés, en notre nom et au nom des générations à venir.
    Petite fille de Jules Perelvaig et de Thea Perelvaig

  4. anna matera-klinger 4 ans ago

    Quelle joie de lire votre commentaire, Mme Ridhoir :-).
    Votre grand père serait fier de vous. Anna Klinger

  5. Lucas Blondeel 3 ans ago

    Bonjour,
    Je suis également un arrière-petit-fils de Lejzor Perelcwejg. Merci pour votre magnifique travail! Le récit de vos recherches m’a beaucoup ému. Ma mère (Laurette, deuxième fille d’Estera Perla) et moi avons peut-être encore quelques informations qui pourraient vous intéresser. Elle habite à Bruxelles et je vis à Berlin (donc pas très loin de Poznan, une ville que j’aimerais beaucoup venir visiter). N’hésitez donc pas à me contacter!
    Amicalement,
    Lucas Blondeel

  6. Anna 3 ans ago

    Bonjour,
    ce n’est qu’aujourd’hui que je vois votre commentaire. Je vous en remercie et je vais en parler a mes eleves! Je mets ici mon adresse mail. Il est vrai que les villes de Berlin et Poznan ne sont pas tres eloignees :-). Mon mail: klinger.anna.bis@gmail.com.
    Amicalement.
    Anna Klinger

  7. perelvaig françoise 3 ans ago

    Bonjour,
    Je suis très émue face à vos recherches denses et rigoureuses.Mon feu père ,Mr jules Pérelvaig, avait placé ses 3 enfants en maison d’enfants de l’O.S.E. Il nous a rien dit concernant l’histoire familiale ,c’était son choix. Mais tous ces non-dits ont provoqué chez nous un profond sentiment d’abandon et le souvenir d’un père ( rarement rencontré) très coléreux. Je ne le comprenais pas, d’autant plus qu’il m’a rejetée car je fréquentais le père de ma fille métisse.
    Ma passion pour les neurosciences et pour mon métier d’infirmière m’ont permis de m’extraire au moins en partie
    de cette histoire et surtout de haîr toute forme de sectarisme quel qu’il soit.
    Encore bravo pour ce travail de recherche

  8. Anna 3 ans ago

    Merci pour ces mots, Madame Françoise Pérelvaig. Ce travail de détective nous a beaucoup passionnés. La découverte de la vie de votre grand-père Lejzor (où il reste certainement encore des lacunes mais je pense que ce n’est pas grave…) nous a motivés à agir, à approfondir nos connaissances. Ce qui m’émeut c’est le sort de ces déportés qui avaient quitté mon pays, la Pologne, avant la Deuxième Guerre Mondiale et qui y sont revenus pour trouver la mort programmée par les nazis… Votre père, Jules, étant né en Pologne, des parents nés en Volynie (l’Ukraine actuelle), ayant vécu jeune entre la Pologne, la Belgique et la France, ayant survécu les angoisses, l’incertitude, a beaucoup souffert… Je vous souhaite un bel été. Avec mes amitiés. Anna Klinger

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